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4,09

sur 491 notes
Nous sommes sur terre, mais dans des territoires reculés et peu identifiables selon nos repères géographiques du 21è siècle. Les humains survivants s'y sont regroupés, en quelques communautés qui bien sûr ne pensent qu'à lutter les unes contre les autres. Quant aux conditions de vie, sans animaux et sans végétation, détruits il y a bien longtemps par la folie et l'inconscience des ancêtres, elles sont extrêmement difficiles. Ce sont les algues qui constituent la matière première pour l'alimentation les vêtements ou les produits cosmétiques.

La société a conservé des codes anciens, divisée en castes, des travailleurs parias, les suants , aux apex, l'élite de mutants qui contrôle le tout.

La jeune Astréa, du nom de son animal totem, l'étoile de mer, gravée sur sa peau, bêche sans fin les algues nauséabondes , jusqu'à ce que son frère, pressentant une catastrophe sur la chantier s'en prenne au crachant (le surveillant) et se retrouve prisonnier. Astréa part sur ses traces.

Pendant ce temps le prince héritier déchu, car unijambiste, Océrian, s'échappe du palais avant qu'on ne le contraigne à prendre la route pour épouser la fille d'un ennemi dont il faut se faire un allié.

C'est le début d'un itinéraire éprouvant à travers des paysages désertiques et sous un soleil meurtrier, pour une bande de suants accompagnée d'un otage de marque…

C'est un roman d'aventure, et d'amour, sur fond de désespoir, devant l'état de cette planète exsangue et promise à une destruction totale (chaque chapitre est un compte à rebours et le titre ne laisse guère d'espoir)

Fort bien conté, et très imaginatif, on prend plaisir à voir l'évolution des sentiments entre la jeune plébéienne et le prince aux cheveux mauves.

J'ai beaucoup appréciera le passage où les fuyards se retrouvent chez un médecin à la retraite , qui collectionne les livres et les objets du passé. C'est l'occasion de se délecter de superbes poèmes de Baudelaire.

Un très beau roman de littérature jeunesse.
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La fin du monde est proche. tout au moins, la fin de l'humanité. le réchauffement climatique a gagné, les animaux ont quasiment tous disparus. Dans cette ambiance de survie, le peu de population qu'il reste a perdu toutes ses connaissances scientifiques, sociales et culturelles. le mode de vie est revenue au Moyen-Age dans cet environnement hostile, les castes ont repris le dessus : les Suants travaillent, les Crachants surveillent les travailleurs, les Saignants combattent, les Pleurants prient et pleurent sur les péchés passés et la Apex, caste de mutants, règnent.
Astréa, jeune Suante aspirant à rejoindre les pleurants, se retrouve à partir à la recherche de son frère qui va être exécuté pour avoir attaqué un crachant. Elle est prise entre deux feux : sa loyauté envers leur mode de vie, le respect qu'elle a des croyances et l'amour qu'elle a pour son frère, pour lequel elle a aussi de plus en plus de soupçon quant à son respect des lois.
On suit également Océrian, membre des Apex mais renié et caché par sa famille en raison de son handicap.
Les deux se rencontrent, vont se détester et apprendre à se connaître, à s'aimer.
J'avais déjà aimé Cogito, du même auteur. On y retrouve ses personnages attachants, jeune fille à la vie difficile qui doit affronter sa propre naïveté. On retrouve également une vision de l'avenir très pessimiste, un peu comme un signal d'alarme. L'auteur met en avant le rapport de l'Homme à la planète, mais aussi les rapports des Hommes entre eux.
J'ai aussi apprécié les petites originalités de l'édition car sur chaque bas de page est inscrit le nom latin d'une espèce du vivant, comme s'ils nous accompagnaient tout au long de la lecture.
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Après avoir récemment terminé "Phobos" de Victor Dixen, je suis tombée sur "Extincta" à la bibliothèque, peu de temps avant l'annonce du reconfinement. La belle couverture m'a fait de l'oeil et le résumé m'a intrigué et donné envie. Ayant déjà lu "Animale" et "Phobos", je savais que j'avais des chances d'aimer ce livre.
Et autant le dire de suite, mais j'ai beaucoup aimé !

On est plongé dans un monde bien éloigné de notre époque actuelle. Ce monde est tellement différent du nôtre qu'on pourrait avoir l'impression que c'est de la fantasy !
Très vite, j'ai plongé dans cet univers ravagé par les conséquences écologiques. Tout au long de la lecture, nous avons un compte à rebours qui ne fait qu'augmenter la tension et le stress chez nous lecteur.
J'ai adoré parce que ce livre nous fait prendre conscience qu'en tant qu'êtres humains du XXIème siècle, nous sommes encore dans la possibilité de faire bouger les choses. On PEUT changer les choses et prendre plus de mesures pour l'environnement. Et ce livre, quelque part, c'est une claque. Vraiment. J'ai aimé ce message environnemental, qui était déjà passé dans "Phobos". A part que, là, c'est un sujet clé du roman, puisque le monde dans "Extincta" est brisé à cause des conséquences de nos actes, nous êtres humains vivant au XXIème siècle.

Ayant 15 ans, je fais partie de cette génération qui va vraiment devoir faire face aux conséquences du réchauffement climatique et des problèmes environnementaux. Cette cause qui est l'environnement me touche énormément. Je ne dis pas que je suis la personne la plus écolo du monde, mais je me sens immensément concernée et j'en suis bien consciente : je veux que les choses changent et que les gens se rendent compte de la gravité de la situation. Parce que sinon... lisez Extincta pour comprendre où cela peut nous mener.

La situation est clairement peu enviable, comme beaucoup de récits post-apocalyptique. La Terre en est à un stade inimaginable, les ressources que nous avons aujourd'hui en 2020 sont disparues depuis longtemps. Durant le récit, nous suivons deux personnages : Astréa et Océrian (note : j'adore le nom des personnages d'ailleurs, je trouve ça incroyablement stylé :)), issus de deux milieux opposés, et pourtant victimes tous les deux d'injustice au début du roman. J'ai très vite eu beaucoup d'empathie pour les deux.

J'ai adoré le passage où nos personnages rencontrent Hippocampos ; quand ce dernier parle d'objets ("chats", "livres", "bibliothèque", "docteur"), et cite des grands noms tels que "Baudelaire", "Molière" ou les "soeurs Brontë". Ces références m'ont fait sourire... elles paraissent si lointaines quand on est dans l'époque du livre ! N'empêche que c'est passionnant, comment il tente de comprendre une époque révolue depuis longtemps ! J'avais envie d'entrer dans le roman, apparaitre devant eux et tout leur raconter en détails sur le XXIème siècle...

Bref ! C'était tout simplement un livre magnifique que je suis très heureuse d'avoir découvert ! Je n'ai pas eu de coup de coeur pour les personnages (même si j'ai beaucoup aimé Astréa !), c'est pour cela que j'ai mis 4/5, mais ça reste une histoire incroyable au sujet important !
A lire de toute urgence :)

Je conclus cette critique avec des mots que j'ai lu dans la courte présentation de l'auteur, et qui m'ont profondément heurté : « Alors que le climat se dérègle dangereusement et que la sixième extinction de masse a commencé, Victor Dixen imagine le pire des futurs - celui que nous, humains du XXIème siècle, pouvons encore éviter... »
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Victor Dixen est parvenu une fois encore à me scotcher.

Cette fois, il aborde les thèmes du climat et de l'extinction de l'humanité. Autant vous dire tout de suite que ces sujets sont traités d'une main de maître et que la plume est envoûtante du début à la fin.

Bien entendu, l'univers est également bien construit et les différentes cartes que vous trouverez tout au long du récit, vous permettront de mieux entrer dans l'histoire.

Les personnages sont également bien développés et touchants. Comme personnages principaux, vous retrouverez Astréa qui est à la fois forte et juste et Océrian qui cache une personne remplie d'émotions sous une carapace de pierre.

Evidemment, la narration se partagera entre nos deux protagonistes, ainsi le lecteur parviendra à mieux les connaître et surtout découvrira la vie dans les Dernières Terres à travers le point de vue d'un prince et celui d'une suante (ce qui correspond à la caste la plus basse dans cet univers).

Le récit est rempli de rebondissements tout du long et le lecteur voyagera à travers les Dernières Terres aux côtés de nos protagonistes.

Je n'ai absolument pas vu venir le rebondissement final et autant vous dire que j'ai littéralement fini sur les fesses. En plus, une fois que j'ai terminé ce livre, j'ai pleuré pendant un bon moment tellement la fin m'a marqué.

J'ai aussi beaucoup aimé la manière dont le livre est fait. Comme je vous l'ai déjà dit, vous retrouverez différentes cartes afin de pouvoir suivre les péripéties des personnages mais vous découvrirez également au début de chaque chapitre un compte à rebours avant l'extinction ainsi qu'une chandelle. Et plus les chapitres avanceront, plus la chandelle diminuera tout comme le compte à rebours.

Ce qui est vraiment affreux dans ce livre, c'est que vous essayez de ne pas vous attacher aux personnages car vous savez qu'ils vont bientôt tous mourir mais vous n'y parvenez pas et plus vous approchez de la fin, plus vous priez pour qu'un miracle arrive et les sauve.

Je vous recommande vivement ce livre si vous aimez la science-fiction, le young adult avec une pointe de romance et que vous avez envie de découvrir un roman qui va vous chambouler et vous faire prendre conscience de ce qui pourrait arriver par la suite sur notre planète.

Bref, je n'ai pas vu passer les 601 pages de ce roman. le style d'écriture est assez grand et bien espacé ce qui permet une lecture fluide. Pour le prix, vous pouvez vous procurer ce livre pour 19,90 euros ou 32,50 francs.

Je pense que vous avez compris que j'ai dévoré ce roman et que je me suis repris une belle claque à la fin. Pour moi, c'est un énorme coup de coeur et je ne peux que lui attribuer la note de 10 sur 10.
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Trois jours après la lecture de ce roman d'anticipation et je ne sais toujours pas quoi en penser… Pour moi, il y a de très bons éléments qui m'ont donné envie de suivre cette aventure et de réclamer une suite, mais je distingue aussi des choses qui m'ont ennuyée, voire agacée. C'est donc un sentiment mitigé qui m'a animée au fil des pages… La première chose qui me vient, c'est bien sûr tout le travail esthétique porté à ce titre. La couverture est magnifique, notamment avec la murène et le serpent argentés au milieu d'algues denses dont le vert se reflète. C'est un très beau livre objet qui donne envie au lecteur de regarder ce qu'il y a sous la couverture. L'intérieur est également travaillé. J'ai apprécié cette idée de décompte avant la fin du monde : on découvre une bougie qui se consume de chapitre en chapitre. En bas de chaque page, il y a aussi des noms d'animaux ou d'espèces en latin (bythiospeum putei qui est un petit coquillage, eleutherodactylus eneidae est une grenouille, pharotis imogene est une chauve-souris, etc.). Ce dernier point n'apporte pas grand chose cependant, cela m'a amusée de taper quelques noms sur un moteur de recherches. de plus, cela montre à quel point le monde animal est riche ! C'est d'autant plus effrayant que, dans ce livre, les bêtes ont quitté la surface de la Terre… L'emploi du latin, langue morte, confère un aspect scientifique et en même temps accentue l'idée d'espèces éteintes.

En effet, après avoir publié des titres futuristes avec la conquête de Mars et les Intelligences Artificielles, on va continuer d'avancer dans le temps en proposant un avenir funeste. Comme dans « Et le désert disparaîtra » de Marie Pavlenko lu ce mois-ci, le monde est dépouillé de toute vie : l'eau potable est quantifiée, la végétation a laissé place au désert et les animaux sont rarissimes. La nature luxuriante n'existe plus. Les derniers survivants se sont réfugiés dans les Dernières Terres où la vie est difficile. Comme souvent dans les dystopies, les rescapés sont divisés en plusieurs classes et métiers. Astréa, l'héroïne, appartient aux plus démunis : elle est une suante et passe ses journées à racler le sol, sous le soleil mordant et les coups de fouet. Son quotidien est rude, peu enviable et provoque immédiatement l'empathie du lecteur. Astréa est une adolescente courageuse, forte, belle, sensible et intelligente. Elle a des principes et de belles valeurs familiales. Ainsi, lorsque son frère Palémon est accusé d'un crime qu'il n'a pas commis, elle décide de tout faire pour le sauver. Cette demoiselle droite dans ses bottes est un personnage classique, mais déterminé. de ce fait, j'ai été enchantée de la suivre dans sa quête. Son entourage est également intéressant et attachant. C'est en particulier le cas du tandem qui va suivre la jolie suante : Margane (une amie d'enfance féministe et portant un lourd secret) et Sépien (un petit escroc roublard mais loyal, amoureux d'Astréa depuis longtemps). le trio forme un bon groupe, touchant, soudé, intrépide et parfois amusant. Ensemble, ils vont affronter des dangers, des rencontres, des trahisons et des épreuves aussi bien physiques que psychologiques. Cette traversée jusqu'à Palémon a été prenante toutefois, j'ai trouvé que c'était assez long… Quelques passages auraient mérité d'être écourtés, même s'ils ont surtout permis aux personnages secondaires de se révéler, de gagner en consistance et de tisser des liens.

J'avoue qu'avec le résumé, je m'attendais à ce que Victor Dixen s'attarde un peu plus sur la romance en mettant davantage de beaux moments d'échanges. Certes, il y en a eu néanmoins, ce ne fut pas assez pour moi. le second héros et narrateur, le prince Océrian, n'a pas su trouver une place dans mon coeur. Je trouvais qu'il s'attachait bien trop vite à Astréa… Comme la majorité des personnages, d'ailleurs ! Quel harem ! Si bien que je n'ai pas cru à leur histoire d'amour qui, si on y réfléchit, s'étale sur une poignée d'heures. Ce coup de foudre était trop facile, surtout qu'il a commencé par de la haine et a très longtemps oscillé entre attirance et colère. de ce fait, certaines décisions finales m'ont paru grotesques et irréalistes. le couple Océrian et Astréa ne m'a pas semblé crédible. Or, je pense que cela m'a fait passer bien à côté de ma lecture… le beau Prince avait pourtant quelques atouts susceptibles de me plaire : il était handicapé, fait rare en littérature jeunesse/ado/YA. Sa jambe en bois en forme de narval est un élément bien exploité au fil du récit. On sent qu'il n'est pas estropié pour rien et que cette spécificité a été pleinement réfléchie par l'auteur. D'ailleurs, j'ai aimé tout le travail autour de la psychologie du jeune homme, le rendant ainsi blessé, honteux, torturé et méfiant vis-à-vis des autres Apex (l'élite des riches et des seigneurs). Hélas, en raison de son côté amoureux transi sorti de nulle part, j'ai fait un réel blocage sur Océrian, préférant largement les autres prétendants de l'héroïne, bien plus à même d'avoir construit un lien solide avec elle.

Malgré la romance à laquelle je n'ai pas cru et en dépit des longueurs ressenties durant le périple, j'ai beaucoup aimé l'univers. On sent à quel point il est riche et même compliqué ! Entre les différentes castes, les spécificités des Apex, les modes de vie, les noms parfois complexes, les nombreux personnages secondaires, les objets de tous les jours qui ne sont pas forcément les nôtres et les animaux-greffes, il y avait beaucoup d'informations à prendre en compte. Or, je reconnais avoir eu besoin d'une centaine de pages avant d'être à l'aise avec ce monde post-apocalyptique. Heureusement, j'ai fini par comprendre et assimiler l'ensemble, admirant les nombreux détails que Victor Dixen a mis en avant. J'ai également été ravie de voir à quel point l'auteur a donné une belle place à la littérature et aux langues. Ainsi, même si je n'ai pas tout aimé dans cette oeuvre écologique, j'ai été satisfaite du voyage et espère que l'humanité ne connaîtra jamais ce sort…
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« La flamme brûle plus fort avant de s'éteindre »
Mon deuxième roman de Dixen et je suis de plus en plus fana !
Dixen nous montre ici la vie après le grand effondrement, une histoire qui fait froid dans le dos mais qui a une résonance toute particulière car ces échos sont les bombes à retardement que nous sommes en train de semer sur notre Terre…
Cet ouvrage nous plonge en plein dans la mouvance actuelle où climat, extinction de masse, et catastrophes sont à l'origine de l'effondrement de la civilisation… Une civilisation reconstruite peu à peu par les derniers humains vivant sur les dernières terres. Entre suants, pleurants et apex, vous vous serez plongé dans un monde où oracles, technologies, religions, lutte de pouvoir, classes sociales, y prennent encore une place prépondérante … (Les derniers humains n'ont-ils rien appris de leurs erreurs passées ?!).
Entre Astréa, Océrian, Margane, Sépien, vous ne saurez pour qui votre coeur battra !
Extincta, ce n'est pas seulement la fin de l'espèce humaine mais la fin des grandes valeurs idéologiques qui nous sont inculquées, celles-là même qui sont constamment faussées par ses déviances, ses conséquences désastreuses, …
Un roman que l'auteur a mis 10 ans à écrire afin de mettre en place les rouages d'une toute nouvelle vie sur Terre, d'un nouveau monde, d'une nouvelle société… Ces rouages qui arriveront peut-être plus vite que prévu si on ne bouge pas MAINTENANT….

« le moment est venu d'écouter la fin des hommes. Là où s'achève leur longue histoire, commence le dernier de leurs chants »
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Après la découverte de Vampyria, je me suis enregistrée quelques titres intrigants de cet auteur. Celui-ci attendait déjà dans ma pal audio.

Le début est intrigant avec cet univers dystopique complètement modifié et revu en fonction de l'écologie. J'ai vite voulu en savoir plus surtout en compagnie d'Astréa, j'ai moins apprécié le personnage d'Océrian. Tant qu'on en apprenait plus sur ce monde modifié, l'histoire arrivait à m'intéresser un minimum. Quand j'ai constaté vers quoi ça tournait, mon intérêt s'est estompé et j'ai fini par n'écouter que d'une oreille. J'ai vérifié quelques critiques et au vu de certaines, j'ai préféré abandonner ma lecture au bout de 4h. Je ne sais comment expliquer mon ressenti autrement. J'ai adoré découvrir ce nouveau monde en compagnie d'Astréa mais j'ai vite perdu le fil quand elle s'est mise en tête de sauver son frère. Alors que son destin tout tracé lui échappait par la faute de celui-ci. Ensuite, les passages sur Océrian qui passe son temps à se plaindre de sa condition de privilégié en cage. Malgré l'alternance des 2 narrateurs, je ne voyais pas bien la finalité de cette histoire tout en m'ennuyant au fur et mesure de celle-ci.

Comme vous l'aurez compris, cette 2nd lecture de Victor Dixen n'aura pas su me toucher et me faire voyager comme Vampyria. Dommage pour moi mais cela ne m'empêchera pas de tester une nouvelle fois cet auteur. Je vous conseille néanmoins de découvrir cet opus pour vous en faire votre propre avis, surtout si vous êtes amateurs d'univers dystopiques. Pour ma part, je ne connaissais que la 1ère couverture de ce roman, la 2nde éclaire un peu plus sur le style de ce roman.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Alors autant vous le dire tout de suite : si ces temps de confinement vous dépriment, n'ouvrez pas Extincta ! En effet, le dernier roman de Victor Dixen n'évoque rien de moins que la fin du monde et l'anéantissement de l'humanité. Pas forcément joyeux joyeux, mais terriblement d'actualité. Le tout à la sauce Dixen évidemment. Une fois qu'on a commencé, on n'arrive plus à s'arrêter. Désespéré et terriblement addictif.
Après une superbe première de couverture (dans la même veine que celle de Cogito, cette fois-ci dans les tons noir, vert et argent) les premiers mots, empruntés à Baudelaire, nous cueille à froid : “Le fin du monde - Un roman sur les derniers Hommes[...]”. Puis vient une première page où le texte est imprimé blanc sur fond noir, et où un Choeur s'exprime. Victor Dixen connaît parfaitement ses classiques. Prologue de tragédie, la couleur est annoncée dès la première phrase : “L'espèce humaine s'éteignit un jour d'été [...] Une oraison funèbre, mais surtout un cri d'amour”. Roméo et Juliette version fin de l'humanité. le roman est découpé en “Chants”, et la caste des “pleurants” dans le roman ne peut manquer de nous faire penser aux rites funéraires dans la Grèce antique.
Mais Victor Dixen est également passé maître dans l'art de la construction du récit. Il invente ici une société complète, divisée en castes, vivant dans un monde brûlant, ravagé par le soleil et la chaleur, la faute aux terracides de l'ancien temps qui ont fait n'importe quoi et provoqué le Grand Effondrement. Terra est devenue THE divinité suprême, et on vivote sur ce qu'il reste d'habitable en bouffant des algues. Interdiction totale de toucher aux animaux, qui ont de toute façon quasiment disparu de la surface de la terre (si on prête attention, en bas de chacune des 595 pages qui constituent le roman, Dixen cite le nom latin d'une espèce aujourd'hui disparue). Dans ce monde, nous allons attacher nos pas à ceux d'Astréa, une jeune “suante” dont le travail harassant est de récolter l'algue sous une soleil meurtrier. Elle appartient à la caste la plus inférieure, mais elle aspire à devenir “pleurante” et rejoindre le pleuroir, temple de Terra. L'autre personnage auquel nous nous attachons est Océrian, jeune prince déchu car il a perdu une jambe dans un glissement de terrain et dont le père, Orcus veut lui faire épouser la princesse Gryphie Cathartide afin de forger une alliance avec la lointaine cité de Flamboyante. Par un incroyable concours de circonstances, Astréa et Océrian, son prisonnier, vont être amenés, avec quelques autres compagnons, à faire route ensemble vers Flamboyante. Difficile de résumer ce roman foisonnant. Victor Dixen crée un monde complexe, une société redéfinie, une géographie nouvelle également. C'est avant tout une extraordinaire épopée, une incroyable aventure qui attend Astréa et Océrian. Au fil de leur parcours, ces deux personnages vont découvrir un objet ancien et oublié absolument extraordinaire : le livre. Les poèmes de Baudelaire, en particulier “L'invitation au voyage”, accompagnent les personnages et leur apporte un peu de légèreté dans ce monde à l'agonie. Emily Dickinsen a également les faveurs de Dixen : “L'Espoir est cette chose à plumes[...] Alors complètement désespéré le roman de Dixen ? Pas sûr, d'autant que la fin, bien que tragique, nous réserve un joli twist final.
J'étais déjà une fan inconditionnelle depuis la saga du Cas Jack Spark. Encore une fois, je suis conquise.
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Après ma déception pour Cogito, le précédent toman de l'auteur, je n'avais pas particulièrement d'attentes pour Extincta. En fin de compte… J'ai adoré ma lecture. C'est une histoire déroutante, passionnante et bouleversante. L'auteur veut faire passer un message écologique en dépeignant un monde dans lequel on ne voudrait surtout pas vivre. Et ça marche. C'est une des versions futures de notre univers que nous présente l'auteur. A partir de faits actuels, il a crée un univers incroyablement bien construit, complet, et aussi terrifiant que magnifique.
L'ambiance est elle aussi incroyable. Glauque, assez oppressante, mais surtout fascinante.
Victor Dixen a réussi à me surprendre avec une plume différente que dans ses autres écrits, plus poétique. La poésie tient d'ailleurs une place importante dans le récit. J'ai beaucoup aimé ce mélange entre passé et futur, par le biais de la poésie.
J'ai bien aimé les personnages, même si ce n'est pas le point fort de ce roman. J'ai remarqué pas mal d'incohérences dans leur caractère à chacun. Pendant la première partie, c'étaient de vrais personnages, maitres de leurs décisions, mais dans la deuxième partie, ils étaient devenus des outils de l'histoires, ils ne la vivaient plus, et j'avoue que cela m'a un peu dérangé dans ma lecture.
La fin, même si on la connait dès le départ, n'en reste pas moins incroyable.
Un coup de coeur auquel je ne m'attendais pas. Un livre qu'il faut m'être entre les mains de tout le monde !
Pour un complément à cet avis, pour découvrir ma photo du livre, et pour me donner directement votre avis sur ce livre, n'hésitez pas à cliquer sur le lien ci-dessous !
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Victor Dixen est un auteur que j'apprécie depuis que je l'ai découvert avec Animale. Mais c'est surtout avec ses romans de la série Phobos ainsi que Cogito, que je l'ai placé dans cette liste des auteurs dont je lis chaque nouvelle publication. Extincta, sorti fin 2019, n'a donc pas échappé à la règle et j'ai même eu le plaisir de l'obtenir dédicacé lors du Salon du livre de Montreuil. Il est resté un peu dans ma PAL, avant que je ne m'y plonge.

Ce qui m'a le plus séduite dans Extincta, c'est l'univers imaginé par Dixen. J'ai aimé découvrir sa vision de notre monde à venir, ce futur qui ne connaît plus le monde animal, vit dans des terres désolées, âpres et voit l'humanité s'achever. Il ne reste aux hommes que 255 heures et c'est ce compte à rebours que Dixen va égrener tandis que le lecteur suivra le destin de deux personnalités issues de milieux très différents. D'un côté, il y a Astrea, une jeune fille qui vit dans la partie la plus misérable du reste de la Terre et est une « suante ». Elle passe ses journées à ramasser des algues, presque unique moyen de subsistance pour l'homme. D'un autre côté, il y a Océarian, un apex, cette classe de sang royale aux cheveux violets. Devenu infirme enfant, il est cependant la risée de son peuple.
Par une succession d'événements, Astrea et Océarian vont croiser leur destiné mais leur histoire impossible sera très loin de ressembler à un conte de fées et connaîtra de nombreux soubresauts et trahisons…

Victor Dixen explique avoir passé dix années à concevoir Extincta. le projet n'est en effet pas évident pour celui qui veut offrir aux lecteurs un texte le plus abouti possible et un univers crédible et complexe. Extincta relève le défi. Il y a une véritable maturité dans le monde futuriste et terrifiant qu'il invente : paysage, organisation du royaume, hiérarchie des castes, religion,… toute une civilisation a été imaginée, pensée, affinée et Victor Dixen s'est largement surpassé. J'ai notamment ma préférence pour l'idée du nom associé à un animal disparu ainsi que du tatouage qui l'accompagne et que chacun arbore.

Fasciné par cet univers, le lecteur est sans cesse amené à vouloir le découvrir et à en comprendre les rouages. le message que l'histoire porte est aussi très clair : l'humanité est menacée par le désastre écologique et c'est à la jeunesse actuelle que semble incomber plus ou moins malgré elle, cette immense défi. Un roman dans l'air du temps, que Victor Dixen a voulu placer en miroir de Cogito, comme une duologie qui ne porte pas son nom. En effet, comme il l'expliquait au Salon de Montreuil, écologie et intelligence artificielle sont pour lui les deux grands défis de l'homme pour les prochaines décennies…et on ne saurait le contredire.

Dixen a le sens de la narration. Il offre un roman plus contemplatif et moins actif que Phobos ou Cogito ( peut-être plus proche du style d'Animale) sans rogner sur le suspense. J'ai senti néanmoins quelques longueurs dans le récit même si j'avais envie d'accompagner Astréa et Océarian. Ma lecture a été ainsi plus hachée qu'habituellement et elle s'est étalée sur presque trois semaines ( ce qui est très rare chez moi ) mais après avoir pris le temps du recul ( j'ai achevé ma lecture il y a deux mois), j'en garde encore un souvenir fort, intense et très précis, ce qui me fait dire qu'Extincta fait partie de cette catégorie des livres marquants, qu'on n'oublient pas aisément. Une fois de plus je peux dire que j'attends le prochain Dixen avec impatience !
Lien : http://www.lirado.fr/extinct..
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