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Graham Nolan (Illustrateur)
EAN : 9781779506696
392 pages
DC Comics (29/09/2020)
4.5/5   1 notes
Résumé :
Chuck Dixon brings readers Batman: Knight Out, a brilliant and beautiful collection of tales featuring villains like the Riddler!

Batman will have to rely on the help of his team--Robin, Alfred, and Oracle--if he wants to stand a chance against The Riddler, assassins, and Gearhead with a hit out on him!

Batman and Robin are forced to solve the Riddler's puzzles and threats in order to protect the citizens of Gotham, but as always--the R... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il est possible de lire ce tome, en disposant uniquement d'une connaissance très superficielle du personnage. Il regroupe les épisodes 703 à 718 de la série Detective Comics, initialement parus entre 1996 et 1998, tous écrits par Chuck Dixon, et dessinés par Graham Nolan, à l'exception de l'épisode 716 dessiné par Jim Aparo. L'encrage a été réalisé par Scott Hanna (épisode 703), Tom Palmer (é704), David Roach (é705 à é707), Bill Sienkiewicz (é708 à é710), Cam Smith (é711), Bob McLeod (é712, é713, é717, é718), Eduardo Barreto (é714, é715). Enfin l'épisode 716 a été dessiné par Jim Aparo et encré par Stan Woch.

Cela fait quatre jours que le soleil ne brille plus. Hank, un animateur radio d'une quarantaine d'années, se montre cynique dans ses commentaires, alors que les voyous de rue s'en donnent à coeur joie pour agresser les piétons imprudents. Robin (Tim Drake) et Huntress (Helena Bertinelli) veillent au grain et tombent sur le dos de quatre gugusses qui s'en prennent à un couple. Alors qu'ils les neutralisent avec une aisance née de longues années de pratique, l'animateur se lance dans une longue tirade sur le retour de la loi de la jungle, et du chacun pour soi. Huntress part de son côté, alors que Robin lui confirme que Batman n'est toujours pas prêt à lui accorder sa confiance, et à l'accepter dans la famille des superhéros avec l'emblème de la chauve-souris. Pendant ce temps-là, Batman neutralise un gang de pilleurs. Hank continue sa diatribe sur l'égoïsme. Il prend une auditrice qui le traite d'individu méprisable, l'accusant de participer à entretenir une situation angoissante, et indiquant qu'il devrait plutôt s'atteler à diffuser des messages d'espoir.

Après ce maintien de l'ordre dans des conditions situation de crise, Batman intervient dans un cambriolage auquel Diter Ganz, un repris de justice, participe contre son gré. Il doit ensuite faire face à un jeu macabre déployé par Riddler (Edward Nigma) qui a pris Cluemaster (Arthur Brown) en otage, lui a collé une ceinture d'explosif, et l'a mis dans ses pattes. Ce dernier bénéficie de l'aide de Robin et d'Alfred Pennyworth (depuis la Batcave). Riddler est épaulé par Echo (Nina Damfino) & Query (Diedre Vance). le magnat Quintain a émis des contrats sur la tête de plusieurs individus à Gotham, incitant plusieurs tueurs à gage à prendre place dans la ville pour effectuer ces assassinats et ramasser le pactole. Parmi eux se trouvent Gunhawk (Liam Hawkleigh) et Deathstroke (Slade Wilson). Lors d'une réception mondaine, Bruce Wayne remarque la présence de plusieurs repris de justice. Nathaniel Finch a vu plusieurs parties de son anatomie remplacées par des prothèses cybernétiques, et il rend Batman responsable de son état, car il l'a laissé couler sans le sauver, ne tirant que Gloria Osteen hors de l'eau. Ensuite Batman est confronté au pyromane Firefly (Garfield Lynns), aidé par le mystérieux Wiley Dalbert. Puis il lui faut arrêter un autre cambriolage. Enfin Gearhead (Nathaniel Finch) est de retour, encore plus décidé à exterminer Batman.

Chuck Dixon : pour l'amateur de comics, c'est le nom d'un auteur de référence des aventures de Batman dans les années 1990. Il a écrit près de 90 épisodes de la série Detective Comics de 1992 à 1999, 100 épisodes de la série Robin, 70 épisodes de la série Nightwing, créé et écrit 46 épisodes de la série Birds of Prey, sans compter de nombreux épisodes spéciaux, et des aventures d'autres superhéros DC Comics. Pour ce recueil, les responsables éditoriaux ont choisi une tranche de 16 épisodes, quasiment déconnectés de la continuité, pouvant s'apprécier pour eux-mêmes, sans savoir quels étaient les événements du moment dans l'univers partagé DC. Cela explique qu'il ne s'agit pas des premiers écrits par l'auteur pour la série, c'est-à-dire à commencer par le 644 jusqu'au 729 (+ les annuels 6 à 10, et les épisodes 0 et 1.000.000). Il suffit de savoir qui est Batman, qu'il possède un manoir et un majordome, ainsi qu'un assistant adolescent Robin qui à l'époque est Tim Drake. En outre ces épisodes présentent également la caractéristique d'être tous dessinés par Graham Nolan : il a dessiné 52 épisodes de la série Detective Comics entre les numéros 650 à 721. le lecteur constate que les responsables éditoriaux font défiler les encreurs, chacun restant entre 1 et 4 épisodes. Il peut donc comparer les caractéristiques de finition de dessin : assez lissé pour Hanna, avec un peu plus d'ombres et de textures pour Palmer, neutre et précis pour Roach avec des expressions de visage un peu appuyées, plus rugueux et griffé pour Sienkiewicz, arrondi et très agréable à l'oeil pour Smith, précis et méticuleux pour McLeod, un peu plus réaliste pour Barreto.

Au début, le lecteur éprouve la sensation d'être tombé dans une série réalisée au kilomètre par deux créateurs bien en phase, déroulant un scénario qui roule tout seul, avec des dessins professionnels, bien finis, au niveau de détail satisfaisant, tout en maîtrisant l'art de ne pas dessiner les arrière-plans sans en avoir l'air, de représenter des personnages bien distincts, grâce à leurs caractéristiques physiques. Toutefois, les tenues vestimentaires sont ordinaires, sans saveur de mode ou de personnalité. Les décors montrent des endroits facilement identifiables, sans non plus chercher des éléments originaux. La direction d'acteur est efficace, essentiellement tournée vers l'action, avec des exagérations ponctuelles à des fins de dramatisations, ou de temps à autre pour un effet comique. Ce n'est pas désagréable : au contraire, ça se lit tout seul, et ça s'oublie tout aussi vite. Ce n'est pas du préfabriqué industriel, c'est l'application de recettes éprouvées, appliquées par un artisan consciencieux, sans trop de prise de risque, sans tentative de s'aventurer en dehors de la route bien balisée.

Les scénarios donnent une impression équivalente : des histoires de Batman à hauteur d'homme, sans ennemi surpuissant menaçant toute la ville, avec une dimension humaine parfois un peu cliché, mais souvent convaincante. le lecteur ressent que le scénariste sait l'impliquer : l'énervement devant le cynisme factice de l'animateur radio, le manque de bol de Dieter Ganz qui a bien compris qu'il devait rester rangé des petites combines et des grandes, Cluemaster un supercriminel dépassé par les manipulations de Riddler, Gunhawk essayant de compenser son incompétence, la magnifique Lydia essayant de mettre le grappin sur Bruce Wayne dans une soirée de charité, Nathaniel Finch pathétique dans son obsession de détruire Batman, Wiley Dalbert charmant doux et serein, ou encore Dusty pauvre homme de main obligé de replonger dans les attaques à main armée. Dixon n'est pas un grand auteur de roman noir, car ses personnages manquent de profondeur et ses histoires de critique sociale, mais il en maîtrise les codes et en utilise les conventions comme un artisan expert dans son art. le lecteur passe donc un bon moment en allant d'une histoire à l'autre. Il voit qu'il s'agit uniquement d'histoires de Batman, Bruce Wayne n'apparaissant souvent pas du tout. Robin joue le rôle d'assistant, sans être présent dans toutes les histoires. C'était l'époque où la série Detective Comics était dévolue à des histoires courtes en 1, 2 ou 3 épisodes, et où elle se focalisait sur le personnage de Batman. Il y a bien une ou deux interactions avec l'univers élargi du personnage, comme l'apparition de Huntress dans le premier épisode, ou la participation de John Jones à l'enquête dans les épisodes 714 & 715. le scénariste n'en fait pas tout un plat : il fournit les informations nécessaires à la compréhension de ce que le personnage vient faire là en 2 ou 3 phrases, et l'intrigue reprend le dessus. C'est un vrai plaisir que de voir John Jones se contenter de faire le détective privé, sans éprouver le besoin de revêtir son costume de superhéros.

En fait, au fur et à mesure, le lecteur se dit que ces épisodes sont vraiment plaisants à lire, et que les deux artisans auteurs maîtrisent cette forme, sur le plan de l'efficacité. Ça passe tout seul, mais finalement tout ne s'oublie pas si vite que ça. le lecteur repart avec des images en tête : l'arrogance de l'animateur radio avec son visage montrant sa hargne et son mépris pour les victimes, le pauvre Arthur Brown incompétent et dépassé par le danger, les mires des fusils à lunette lors des assassinats en série, le calme de Bruce Wayne déjouant les plans des criminels lors de la soirée mondaine, le visage de Nathaniel Finch et son inventivité dans la construction de prolongements cybernétiques de son corps. Il se dégage également une sensation de respect pour les petites gens, de sympathie pour les individus imparfaits qui résistent malgré l'adversité, malgré le fait d'être le jouet de forces bien plus puissantes qu'eux.

Quand il referme ce tome, le lecteur se dit qu'il en lirait bien un deuxième comme ça. Une suite d'aventures de Batman, sans être encombré par sa vie civile ou ses alliés costumés, se battant contre des criminels pas trop ou pas dotés de superpouvoirs, avec une narration visuelle juste claire et fluide. En fait Chuck Dixon et Graham Nolan donnent l'impression qu'ils n'ont pas l'intention de révolutionner le genre, de vouloir imposer leur marque sur le personnage. Ils font leur boulot sans prétention, et ils le font bien.
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