Sirem et l'oiseau maudit

Un récit inspiré de contes et légendes du Maghreb avec une pointe de Miyazaki, où l'on suit la jeune Sirem qui, pour sauver son père adoptif, entreprend un long voyage afin de libérer une femme d'une étrange malédiction qui l'a transformée en oiseau.

J'ai beaucoup aimé ce roman ! Cette atmosphère de magie et de déserts, de cités fantastiques et d'énigmes, m'a beaucoup plu. Que ce soit l'intrigue, les personnages ou le ton, tout a très bien marché sur moi. L'histoire est plutôt young-adult, mais du bon young-adult, qui saura charmer les adultes sans leur faire rouler les yeux au plafond : l'héroïne est intelligente (c'est rare que j'apprécie autant une héroïne YA), les problématiques qui la motivent sont touchantes, l'univers très chouette.

Il y a un petit côté quêtes de jeu vidéo à résoudre qui peut parfois sembler artificiel, et certains passages sont un poil rapides et faciles, mais dans l'ensemble une chouette lecture donc.

Un one shot bien sympathique qui m'a fait passer un très bon moment dans de jolis paysages et légendes d'Algérie. Les descriptions des décors et de la nourriture mon permis d'entrer dans une petite parenthèse de chaleur et d'odeurs du désert. Les personnages sont attachant et l'écriture très fluide, bref une lecture vraiment agréable.

Après avoir perdu sa famille au cours de la grande guerre qui a déchiré son pays, Sirem a été recueillie par un général rangé des voitures et a grandi à l'abri d'une bibliothèque. Mais dix ans plus tard, la revoilà jetée sur les routes de la Constellation et contrainte de faire alliance avec un étrange faucon (qui fut autrefois humaine) pour tenter de sauver son père adoptif. La jeune fille, qui s'imaginait passer le reste de son existence au milieu des livres et loin des hommes, va pourtant devoir apprendre à forger des liens avec les autres si elle veut pouvoir survivre à ce périlleux périple.

L'histoire de Sirem est un très beau récit d'apprentissage, qui suit une héroïne attachante qui va progressivement se découvrir en même temps que nous découvrons le monde, inspiré du folklore nord-africain et qui change agréablement de la fantaisie classique made in Europe du nord, où elle évolue.
Si la structure du récit reste classique (rencontre/épreuve/progression/..../combat final), on est néanmoins heureux de cheminer aux côtés de Sirem, et on aimerait découvrir plus de contes et légendes issues de la Constellation (même si je crains que ce roman reste une one-shot).
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Ce roman m'a attiré dès sa promotion par Rageot et par Bookstagram. Un roman de Fantasy sur mes origines et écrit par une autrice francophone était justement ce que je cherchais depuis un moment, sans grand succès. J'ai donc suivi la sortie de ce roman de près et c'est à l'annonce de la présence de Yasmine Djebel à Ouest hurlant que je me suis procurée Sirem et l'oiseau maudit. Vous m'accompagnez à la rencontre de Sirem?

La première chose que j'ai envie de dire à ce roman et cette autrice c'est : merci. Merci pour ce voyage dans un monde qui baigne dans ma culture, merci pour ces personnages si familiers, si proches de moi. Merci de m'offrir le sentiment d'être vue, d'être représentée.

Ce n'est généralement pas un obstacle à ma lecture, de ne pas être représentée en tant que femme arabe et berbère. Si vous me suivez depuis un moment, vous savez que je trouve souvent des points communs entre les personnages et moi-même, que je peux me sentir proche d'eux malgré la différence de genre, d'âge, de culture… Mais c'est tout de même un sentiment tout à fait unique que de voir un personnage aussi proche physiquement et culturellement de soi. Surtout quand ce personnage est aussi touchant que l'est Sirem. Cette jeune fille, orpheline, effrayée, seule, trouve la force et le courage de se lancer à la rescousse de son père adoptif, son protecteur. Elle se sent lâche là où elle fait preuve d'une immense force morale.

Les autres personnages sont attachants : Tanit avec son sarcasme et sa ténacité, Kamil avec son excentricité si sincère et son humour, Nadjim avec sa bonne humeur et son espièglerie… Chacun a son caractère, son charme. J'ai également beaucoup apprécié Ziri et Nora, les deux seuls à avoir recueilli Sirem quand tout le monde l'a exclue.

L'histoire est classique, une quête afin de lever une malédiction, mais baignée dans une culture qui sort du carcan occidental et qui offre un vent de fraîcheur au genre. J'ai aimé retrouver des mots de la langue arabe, les vêtements typiques, les tatouages, que j'ai déjà rencontrés dans mon entourage mais dont je ne connaissais pas spécialement le symbolisme, mais aussi la cuisine (les crêpes fourrées ♥)… La mythologie de l'univers, fondée sur les Astres, rappelle aussi l'importance de la lune et des étoiles dans les pays arabo-berbères.

Mais tout en étant typique de la culture arabo-berbère, le gros point fort de Yasmine Djebel et de son univers, c'est de ne pas tomber dans le cliché. Les personnages ne sont pas des caricatures, il y a une vraie profondeur de la culture dans l'univers et l'histoire ne repose pas uniquement sur cela. Sirem et l'oiseau maudit est une belle histoire qui parle d'espoir, de rédemption, de tolérance.

Je recommande donc fortement les aventures de Sirem et sa fine équipe si vous recherchez un bel univers de Fantasy jeunesse immersif à l'univers travaillé et riche.
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J'avais entendu parler de Sirem et l'oiseau maudit bien avant sa sortie. Une fantasy française qui change des univers traditionnels qu'on a l'habitude de lire, inspirée de traditions et de légendes, je ne pouvais qu'avoir envie de la découvrir ! Je suis heureuse d'en avoir eu l'occasion alors je remercie chaleureusement les éditions Rageot et Netgalley. Une jolie découverte qui devrait plaire à beaucoup de lecteurs !

Dès les premières pages, on se retrouve immergé dans ce pays souffrant des conséquences d'une terrible guerre qui a entraîné la destruction d'une civilisation, ainsi que le rejet et la discrimination des derniers survivants. Sirem fait partie de ce peuple déchu. Si elle est privilégiée parce qu'elle a été recueillie par un ancien général de l'armée, instruite pour travailler dans la bibliothèque de son père adoptif, elle ne peut oublier son identité. Tout simplement parce que tout son entourage le lui rappelle, si on omet d'étranges souvenirs qui obscurcissent son quotidien.


La plume de Yasmine Djebel est plaisante à suivre. On visualise très bien l'univers qu'elle a créé et elle nous entraîne dans son histoire avec talent. Sirem est une héroïne intéressante. J'ai aimé qu'on la présente comme une héroïne imparfaite, dans le sens où elle n'est pas la plus courageuse, celle qui trouve les meilleures réparties, qui ose réagir. Cela m'a permis d'encore plus l'apprécier et d'apprécier ma lecture. L'histoire est entraînante, parsemée de suffisamment de mystères pour nous inciter à poursuivre.

Toutefois, il faut savoir que je ne suis pas dans la meilleure période qui soit au niveau de mes lectures. Même si je reconnais les qualités, je ne suis pas aussi investie qu'à l'accoutumée et je ne ressens pas ce besoin de revenir à mes lectures. Sirem en a fait les frais, ce qui a contrarié mes impressions de lecture. Je pense que j'ai essayé de le lire au mauvais moment. J'ai préféré m'abstenir et au lieu de continuer sans réellement savourer ma lecture, je compte la reprendre une fois que je me sentirais davantage disposée.

Sirem et l'oiseau maudit n'est nullement en cause, au contraire, tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment de lecture. C'est pour cette raison que je ne peux que vous recommander de vous lancer dans l'aventure !
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On sent que l'autrice à mis tout son coeur dans cette histoire. Et j'ai adoré le coté très poétique du texte.

On se retrouve face à un quatuor attachant et avec des personnalités bien marquées. J'ai adoré voir les liens se créer entre eux. Ce sont des personnages avec une quête à la fois mystique et personnelle qui leur permettra d'affronter leur un démon et blessures personnelles. Mon personnage préféré est Kamil dont j'ai adoré la fragilité caché derrière son petit coté indiffèrent. En revanche, j'ai eu un peu plus de mal avec la protagoniste principale Sirem, que j'ai trouvé agaçante et naïve par moment.

C'est un super récit de légende avec de super mythes et une très belle prophétie. J'ai adoré, explorer et découvrir toutes ces légendes d'une culture que je ne connaissais que trop peu et c'était vraiment un plaisir.
C'est un livre qui vous fait voyager.
C'est vraiment ces mythes et légendes merveilleuse qui sont l'immense point fort de ce livre. Rien que pour cela, c'est un livre qui mérite d'être lu.

Cependant le défaut principal pour moi, c'est la description que j'ai trouvé beaucoup trop faible. J'avais vraiment hâte de me plonger dans cet univers berbère et ses paysages que je ne connaissais pas. Seulement, pour moi, la description était quasi inexistante. En tout cas pas assez marqué ni immersive pour quelqu'un qui ne connaît pas cette culture. Moi qui suis quelqu'un de très visuel quand je lis un livre, j'avoue que par moment je ne savais pas trop où est-ce qu'ils étaient ni à quoi ressemblait leur environnement.
Je trouve aussi que les évènements s'enchaînent vraiment trop vite, on a pas le temps de réellement profiter de ce qu'on nous raconte. C'est un récit qui aurait peut-être mérité plus d'espace afin de vraiment profiter de l'histoire sans que tout s'enchaîne à ce point.

Un super livre d'aventures merveilleuses à découvrir avec de très belles valeurs sur la vie. Malgré ces quelques défauts dans l'écriture, l'intrigue est vraiment belle et vaut le coup d'être lu.

🦅 Sirem est embrigadée par Tanit, faucon argenté, pour l'aider à redevenir humaine. Des obstacles plus ou moins grands vont se dresser dans leur quête où elles vont embarquer d'autres personnages pour la résoudre.

Un roman jeunesse qui m'a donné un peu de fil à retordre mais que je suis finalement contente d'avoir lu jusqu'au bout. J'ai été à la limite de l'abandon mais je sais pourquoi en l'ayant terminé. Mon problème c'est qu'il était prévisible. Je pense par contre que les ados devraient l'adorer.

La plume de l'autrice est très belle et pleine de beaux messages de persévérance et d'acceptation de soi. Ce sont pour moi des messages importants qui doivent être présents dans les romans jeunesses.

Tous les personnages ont des blessures psychologiques, physiques ou les deux, les voir évoluer, accepter leur passé pour appréhender leur futur tout au long de leur voyage à été plutôt plaisant au bout du compte.

Une très belle aventure enrichie par la force des relations entre personnages et par la présence de contes anciens peuplés de djinns et de magie. Idéal pour toutes celles et ceux qui veulent voyager au rythme de la culture berbère, au sein de paysages ensorcelants.

Quelle lecture ! Je ne peux que recommander ce livre, que j'ai eu beaucoup de mal à reposer pendant ma lecture. Tout d'abord la plume de l'autrice est remarquable. Ca se lit facilement, sans être simpliste pour autant, c'est imagé, sans être compliqué à imaginé. Exactement le style que j'aime lire. Ensuite l'histoire. On plonge très rapidement dans l'intrigue, pas de longueur inutile, et on est transporté dans l'univers de Sirem. Les actions s'enchainent, les personnages évoluent, et on comprend comment cette histoire doit se dénouer. Malgrè tout, un beau rebondissement final nous attend. Tout ce qu'on aime pour ne pas avoir la sensation de "déjà lu". Bravo ! J'apprécie particulièrement le fait que ce livre est une conclusion, où chaque personnage a sa place. Un vrai moment de plaisir ! Foncez lire ce livre.

Sirem a été recueillie par le vieux Ziri, ancien général de l'armée royale, dans la cité d'Afra. Petite, elle a dû fuir Qamar au moment du règne de la Constellation après la destruction du royaume de la Lune. Elle tente de soigner le jeune Yidir, fils de Zahia, dans la communauté des Déconstellés, il a commis une tentative d'attentat en voulant incendier avec une fiole de larmes cendrées, le Jardin, la grande bibliothèque constituée depuis la création de la Constellation dans la perspective du chantier de l'université. Yidir est arrêté par les Veilleurs de la Constellation pour haute trahison et menace d'être emmené à la capitale suspendue, Ithri. La régente juge en effet les Déconstellés responsables de la disparition de son fils, le roi Gacem et elle est de fait impitoyable.

Ziri obtient néanmoins que Yidir accomplisse un travail d'intérêt collectif à la bibliothèque aux côtés de Sirem. Afin de remercier Ziri d'avoir sauvé la vie de son fils, Zahia lui offre un faucon argenté que celui-ci donne à Sirem. Bientôt Sirem enfreint les lois et apprend l'écriture à Yidir qui fonde une école clandestine pour les Déconstellés.


A cause de Sirem, Ziri est arrêté pour haute trahison et Sirem doit fuir avec son faucon, Tanit. Tanit propose alors un marché à Sirem, il l'aidera à sauver Ziri à condition que Sirem l'aide à retrouver son apparence humaine, elle est en effet la fille du roi Gacem et de Lehna. Commence alors la quête de Sirem, Tanit et Kamil, l'assistant de la sorcière Mayssa, bientôt rejoints par le petit Nedjim.


"Née en 1992 à Paris, Yasmine Djebel a grandi entre la banlieue parisienne et Alger. Bercée par les histoires que lui contait son grand-père et les livres du CDI, elle a fait de la littérature son terrain de jeu. Aujourd'hui, elle exerce en tant que kinésithérapeute dans une clinique spécialisée dans la prise en charge d'adolescents où elle prêche les bienfaits de la lecture avec un peu trop de passion. Depuis son bureau, elle écrit pour déployer les imaginaires, un récit après l'autre.
Inspiré des légendes d'Algérie et d'ailleurs, Sirem et l'oiseau maudit est son premier roman." source Rageot


Quel récit romanesque ! Yasmine Djebel a remporté le premier concours de littérature de l'imaginaire des éditions Rageot et nous comprenons vite qu'elle soit lauréate !

Il s'agit d'un roman de fantasy mais à la frontière avec le conte. Ce récit initiatique raconte le périple d'une orpheline courageuse qui doit affronter de multiples épreuves pour sauver son protecteur emprisonné par la dictature.


Comme dans les contes, elle va rencontrer à la fois des adjuvants, trois camarades d'aventures extrêmement touchants - une princesse victime d'une malédiction et transformé en faucon, un fils de forgeron passionné de couture et un jeune garçon orphelin ingénieux - et de redoutables opposants ; Yasmine Djebel convoque ici toutes les créatures fabuleuses des contes d'Orient. le récit est entrecoupé de contes des origines de ce monde de fantasy mais aussi d'énigmes auxquelles l'héroïne doit se soumettre. C'est absolument envoûtant.


Cet univers a une profondeur indescriptible de la cité érudite d'Afra à la capitale suspendue d'Ithri en passant par les dangereux lacs de sel, la ville commerçante de Najwa, les austères villages des montagnes de la chaîne de fer, le désert autour de Cherqui et l'oasis de Telmenrass jusqu'aux cimes impressionnantes d'Ourda.


Et une nouvelle héroïne héroïque à laquelle nous nous attachons en raison de sa force mais aussi de ses faiblesses et de ses doutes, elle nous touche en raison du deuil impossible de ses parents fauchés par la dictature, de son statut de réfugié indésirable dans un nouveau monde totalitaire, de sa compréhension progressive du monde et de la liberté qu'elle rêve de conquérir. Elle affronte une à une les épreuves et elle vainc le mal grâce à ses qualités morales.


Coup de coeur.