Philippe Djian, l'auteur de 37°2 le matin, de «Oh…» ou de
Vers chez les blancs, près de quarante romans et récits au compteur, s'amuse à décortiquer les rapports ambigus entre ses personnages « antihéros » au possible. Dans l'un de ses derniers romans -
Les Inéquitables - l'amour et l'amitié côtoient la trahison et la violence au coeur d'une atmosphère trouble et troublante.
NOTRE AVIS 🤔
On retrouve dans ce roman les thèmes chers à
Philippe Djian, résumés dans une seule et même phrase du livre : « Ils se passèrent le joint en discutant à propos de la trahison, de l'amitié, de la vengeance, du désir ».
Le roman commence par « Mais » sans que l'on comprenne très bien ce qui s'est passé avant, comme s'il en manquait le début. Alors on imagine… car les oublis ou les ellipses sont nombreux dans cette histoire autour d'un clan familial où l'amour et l'amitié y côtoient la trahison et la violence.
Le récit est condensé en moins de 200 pages, puisque les nombreuses ellipses nous laissent le soin d'imaginer ce qui s'est dit ou passé. Les personnages ne sont pas voués à être aimés, ils sont juste exposés avec leur défauts et leurs zones d'ombre. Ne vous attendez pas à vous attacher aux protagonistes du roman !
On regrette surtout une histoire difficile à suivre, pleine de dialogues mais sans guillemets ni tirets. Même avec le jeu d'alinéa, la lecture perd en fluidité.
En arrière-plan de cette histoire c'est surtout l'ambiance qui est réussie : le climat, froid et pluvieux, qui plane sur les personnages est omniprésent.
Sans indication de temps ni de lieu (on devine Biarritz), sauf la proximité de l'océan, le lecteur avance au sein d'un décor glaçant, une atmosphère glauque, en compagnie de femmes blessées au physique comme au moral.
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