Effigie
Besace calée sous l’arcade
la gourde les hardes l’épine
du corps mal adossé au temps
le cœur bat à l’envers des fables
entre l’éclair et l’inertie
Couve la haine fascinée
l’orgueil se ressasse et l’urine
à l’ombre ordinaire des chiens
Affleure la violence langue
de bure écho rêche aux cavernes
de bouche où collent la fleur noire
l’écorce de salive sèche
Sans maître sans égal Clouer
dieu comme chouette au lavoir
de nuit L’âme est pelliculaire
Le vin éberlue l’évidence
et le soleil tuilant le verre
dresse une stèle dans les fientes
que trop de siècles ont charriées
Tu croiras au matin par les fentes
du ciel si l’espoir échancré bleu
monte entre chantiers de vie urgente
Tremble aux parois l’écart insidieux
de parole à désarroi l’aveu
certain qui dicte les prophéties
Mais le regard colle aux doigts et qui
traduit le corps léger du message.?
L’ombre cède à l’œil dont naît la nuit
haut pays pour l’homme sans visage
Ordre du jour fragile en dépit
de tant d’armes J’écris en marge
Cités poreuses moissons
en berne les mots déserts
chiffrent les cernes du cœur
Un domaine de mémoire
outre les lignes trémières
et tant de chemins à suivre
dans la rose du miroir
sur cette peau fragmentaire
où dure le trait de vivre