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.........Son goût du Tout-Paris des soirs et des mots, sous les éclairages artificiels et les projecteurs, sa patience, son adroite aimantation des confidences et des secrets lui ont permis le recensement souriant de mille anecdotes ou historiettes. Sa friandise aidant, il ne les aime que succulentes et il a retenu aussi aisément, d'un des grands poètes, cet art d'un "couronnement railleur" qui ajoute même à la poésie et sait étinceler sans risque de foudre.
Partout, il écoute avec une sorte de fervent intérêt, encore que ses riches souvenirs littéraire allusions, si le discours patauge et la plaisanterie rit trop fort, , lui puissent proposer, vite, mesures ou comparaisons méprisantes.
Ses admirations les moins apparentes vont jusqu'aux attendrissements et son culte de quelques grands noms va jusqu'à ce réjouir de pouvoir les grouper sous semblables majuscules. Par allusion à certains dieux de son intimité, je terminerai sur une énigme non trop hermétique. Quel est l'admirable prosateur d'autrefois qui félicitais ceux, rares peut-être, auxquels l'usage du monde a donné cette prestesse élégante : quitter les lieux un moment avant d'y attraper des ridicules ?
N'y aurait-il pas, dans le livre spirituel de
Jean-Pierre Dorian, un palmarès de ces artistes et de bons signes les distinguant?
Henri Mondor
de l'Académie française