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Citations sur Manhattan transfer (89)

«Comment, vous avez dit que Bob Ingersoll avait été tué par la foudre? s’écria Olga . C’est bien fait pour cet horrible impie.
— Non, pas exactement, mais la peur lui a fait comprendre les choses importantes de la vie et il est entré à l’église méthodiste
— C’est curieux le nombre d’acteurs qui se font pasteurs
—C’est le seul moyen de s’assurer un public croassa l’homme au bouton de diamant.
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Tandis qu'ils remontaient la 5e Avenue, elle se cramponna à son bras :
" Oh ! Buck, j'ai une chose horrible à vous raconter. J'en ai été malade à mourir... Vous vous rappelez ce que je vous disais au sujet de cette abominable odeur dans notre appartement ... nous pensions que c'étaient des rats ? Ce matin, j'ai rencontré la femme qui habite le rez-de-chaussée... Oh ! j'en suis malade rien que d'y penser... Elle était aussi verte que cet autobus... Il paraîtrait qu'on a fait visiter les tuyaux par un inspecteur... On a arrêté la femme qui habite en haut... Oh ! c'est trop dégoûtant... Je ne pourrai jamais vous le dire... Jamais je ne retournerai là-bas... J'en mourrais. Tout hier, il n'y a pas eu une goutte d'eau dans l'appartement.
- Qu'est-ce qu'il y avait donc ?
- C'est trop horrible !
- Racontez vite.
- Buck, on ne vous reconnaîtra plus quand vous rentrerez chez vous à Orpen Manor.
- Mais qu'est-ce que c'était ?
- Il y avait une femme au-dessus qui se livrait à des manœuvres illégales, des avortements... C'est ce qui avait bouché les tuyaux.
- Grands dieux !
- C'est le bouquet, hein ?... Et Roy, avachi sur son journal au milieu de cette puanteur, avec cette horrible expression de crétin sur la figure !
- Ma pauvre petite !
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(...) Et il tourne et tourne autour des 'blocks', dans l'espoir de trouver la porte du gratte-ciel bourdonnant, aux fenêtres de clinquant; il tourne et tourne autour des 'blocks' et ne trouve pas de porte. Chaque fois qu'il ferme les yeux, le rêve s'empare de lui; chaque fois qu'il cesse de discuter à haute voix avec lui-même en phrases raisonnables et pompeuses, le rêve s'empare de lui. Jeune homme, si tu veux conserver ta raison, tu n'as que deux choses à faire... "S'il vous plaît, monsieur, comment entre-t-on dans ce bâtiment ? De l'autre côté du 'block' ? Oui, juste de l'autre côté... adopter l'une des deux inévitables solutions suivantes : t'en aller avec une chemise molle, sale, ou rester ici avec un col Arrow, empesé, bien propre." Mais à quoi bon passer toute sa vie à fuir la cité de destruction ? Et vos droits inaliénables, Treize Etats ? Son esprit dévide des phrases, il marche rageusement. Il va sans but déterminé. Oh ! si seulement je pouvais encore croire aux mots.
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Le petit cul-de-jatte s'est arrêté au milieu du trottoir, dans la 14e Rue. Il porte un chandail bleu et un bonnet bleu, tricoté. Ses yeux, tournés vers le ciel, s'arrondissent au point d'envahir toute sa figure de papier mâché. Un dirigeable glisse dans le ciel. Cigare d'étain éblouissant, estompé par la hauteur, il fend avec mollesse le ciel lavé et les nuages doux. Le petit cul-de-jatte s'arrête net, arc-bouté sur ses deux bras, au milieu du trottoir, dans la 14e Rue. Parmi les jambes qui marchent, jambes maigres, jambes dandinantes, jambes dans des jupes, des pantalons ou des culottes, il reste là, complètement immobile, arc-bouté sur ses deux bras, les yeux levés vers le dirigeable.
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J'étais comme une espèce de jouet mécanique, tout creux à l'intérieur.
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J'avoue avoir été très déçu par ce roman que m'avait recommandé ma libraire à la suite de sa nouvelle traduction et que je m'étais promis d'ailleurs de lire depuis fort longtemps. Un trop grand nombre de personnages dont l'histoire se déroule sur une trentaine d'années, mais évoqués sous forme de puzzle qu'il appartient au lecteur de reconstituer. J'ai eu du mal à les replacer dans la chronologie et parfois même à les identifier. Il ne se passe rien dans ce récit descriptif et le style de l'auteur m'a paru souvent abscons. Ce roman pourtant classé comme un grand classique de la littérature américaine me dissuade de lire la trilogie USA du même auteur.
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--- Ce que vous ne comprenez pas, mes enfants, dit Hildebrand, c'est que la sobriété est la chose la plus difficile à observer sous le régime de la prohibition.>>
Ellen se mit à rire.
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Sur le rebord de la fenêtre, au soleil, une mouche se frotte les ailes avec ses pattes de derrière. Elle fait une toilette complète, tord et redresse ses pattes de devant comme quelqu'un qui se savonne les mains, récure avec soin le sommet de sa tête lobée - elle se peigne. La main de Jimmy s'attarde un instant au-dessus de la mouche et s'abat. La mouche bourdonnante lui chatouille la paume. Deux de ses doigts la cherchent, la trouvent, l'écrasent lentement entre le pouce et l'index, elle devient une bouillie grise. Il s'essuie sous le rebord de la fenêtre. Une violente nausée le saisit. Pauvre mouche, dire qu'elle s'était faite si propre.
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La nuit comprime la ville d’asphalte qui fume, écrase le bois chantourné des fenêtres, les enseignes, réservoirs, ventilateurs, échelles de secours, moulures, dessins, corrugations et les yeux, les mains, les cravates dont elle fait des blocs bleus, des monolithes noirs. Sous la pression toujours plus puissante du rouleau, les fenêtres giclent de la lumière. La nuit comprime tout, les lampes à arc répandent des coulées de lait brillant, les monolithes maussades dégouttent de rouge, de jaune et de vert dans les rues qui résonnent de bruits de pas. Tout l’asphalte suinte de la lumière. La lumière fuse des enseignes sur les toits, tourne et broie vertigineusement parmi les roues, macule des tonnes de ciel qui roulent.
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Dressé sur une caisse à savons, un orateur braille devant le Cosmopolitan Café, à l’angle de la Deuxième Avenue et de Houston Street : « … ces individus, messieurs… esclaves du salariat comme je l’étais… sont assis sur vot’ poitrine… ils vous ôtent le pain de la bouche. Où qu’elles sont, toutes les jolies filles que je voyais faire les cent pas sur le boulevard ? Allez les chercher dans les cabarets des beaux quartiers... Ils nous pressurent, mes amis… camarades, esclaves, devrais-je dire… ils nous volent not’ travail, nos idées et nos femmes… Ils construisent leurs hôtels Plaza, leurs clubs pour millionnaires et leurs théâtres qui coûtent des millions et leurs navires de guerre, et qu’est-ce qu’ils nous laissent ?… Ils nous laissent les maladies du travail et le rachitisme, et un tas de rues sales jonchées de poubelles… Vous avez les joues pâles, camarades… Vous avez besoin de sang… Pourquoi n’allez-vous pas chercher un peu plus de sang ?… Là-bas en Russie, les pauvres… pas beaucoup plus pauvres que nous… y croient aux vampires, des horreurs qui viennent vous sucer le sang la nuit…C’est ça, le capitalisme, un vampire qui vous suce le sang… jour et nuit… »
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