AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Manhattan transfer (89)

— Je sais que chaque phrase, chaque mot, chaque signe de ponctuation qui paraît dans la presse publique est épluché, révisé, raturé dans l'intérêt des actionnaires, et de ceux qui publient les réclames.
Commenter  J’apprécie          441
" On a tué Jaurès.
Qui est-ce ?
Un socialiste français.
Ces sacrés Français sont si dégénérés qu'ils ne savent plus faire que deux choses : se battre en duel et coucher avec les femmes des autres. Je vous parie que les Allemands seront à Paris dans quinze jours.
Commenter  J’apprécie          383
- Papa, pourquoi est-ce que nous ne sommes pas riches ?
- Il y a beaucoup de gens plus pauvres que nous, Ellie... Tu n'aimerais pas davantage ton papa s'il était riche, n'est-ce pas?
- Oh! si, bien sûr, papa.
Commenter  J’apprécie          240
Les femmes regardent dans votre poche et non dans votre coeur.
Commenter  J’apprécie          190
Quand ils traversaient les rues, la rivière leur soufflait des bouffées d'air au visage. Œillades brusques sous des chapeaux de paille, mentons au vent, fines lèvres, moues, bouches en cœur, ombres affamées sous des pommettes, visages de femmes et de jeunes gens, tout cela se pressait, flottait autour d'elle comme des phalènes, tandis qu'elle marchait, réglant son pas sur celui de Stan, dans l'ardente nuit jaune. (p.193)
Commenter  J’apprécie          180
"Par la porte ouverte, un rai de soleil, vermeil, caresse la croupe d'une femme nue, couchée, calme comme un oeuf dur sur un lit d'épinards, dans un tableau à cadre doré, derrière le comptoir."
Commenter  J’apprécie          180
Il a dit qu'il n'y aurait plus d'autorité quand, après la Révolution, il n'y aurait plus personne pour exploiter le travail des autres... La police, les gouvernements, les armées, les présidents, les rois... tout ça c'est l'autorité. L'autorité, c'est pas réel ; c'est de l'illusion. C'est le travailleur qui invente tout ça parce qu'il y croit. Le jour que nous cesserons de croire à l'argent et à la propriété, ce sera comme un rêve, quand on se réveillera. On n'aura pas besoin de bombes ni de barricades... La religion, la politique, la démocratie, tout ça, c'est pour nous tenir endormis... Chacun doit aller dire aux autres : "Réveillez-vous."
(...)
Votre Commune en France a été le commencement... Le socialisme a échoué. C'est aux anarchistes de frapper le prochain coup...Si nous échouons... Il en viendra d'autres...
Commenter  J’apprécie          170
Devant le Cosmopolitan Café, au coin de la 2e Avenue et de Houston Street, un homme vocifère perché sur une caisse à savons. " ... Ces individus, camarades... esclaves du salaire comme je l'étais moi-même... vous empêchent de respirer... vous retirent le pain de la bouche. Où sont toutes les jolies filles que je voyais autrefois arpenter les boulevards ? Allez les chercher dans les cabarets des bourgeois... Ils nous pressurent, amis, camarades, esclaves devrais-je dire... Ils nous volent notre travail, nos idéals, nos femmes... Ils construisent leurs hôtels Plaza, leurs clubs pour millionnaires et leurs théâtres qui coûtent des millions de dollars, et leurs bateaux de guerre, qu'est-ce qu'ils nous laissent ? ... Ils nous laissent la tuberculose, le rachitisme et un tas de rues sales, pleines de seaux à ordures... Vous êtes pales, camarades... Vous avez besoin de sang... Pourquoi ne vous mettez-vous pas un peu de sang dans les veines ? ... Là-bas, en Russie, les pauvres gens... pas beaucoup plus pauvres que nous... croient aux vampires, des choses qui viennent vous sucer le sang la nuit... Voilà c que c'est que le capitalisme... vampire qui vous suce le sang... jour... et... nuit."
Commenter  J’apprécie          150
ROULEAU A VAPEUR

Le crépuscule arrondit délicatement les angles droits des rues. L'obscurité pèse sur la ville d'asphalte fumant, écrase les châssis des fenêtres, les réclames, les cheminées, les réservoirs, les ventilateurs, les échelles de sauvetage, les moulures, les ornements, les cannelures, les yeux, les mains, les cravates. Elle en fait des masses bleues, d'énormes blocs noirs. Sous le rouleau compresseur, plus fort, toujours plus fort, les fenêtres laissent échapper de la lumière. La pression de la nuit fait jaillir du lait brillant des lampes à arc, comprime les blocs sombres jusqu'à en faire dégoutter de la lumière rouge, jaune, verte, dans les rues où les pas résonnent. Tout l'asphalte suinte de la lumière. De la lumière gicle des réclames sur les toits, tourne vertigineusement dans les roues, colore des tonnes roulantes de ciel.
Commenter  J’apprécie          140
Le matin vibre au passage du premier tram aérien, dans Allen Street. La lumière pénètre à travers les fenêtres, secoue les vieilles maisons de brique, éclabousse de confetti l'armature du tramway aérien.
Les chats délaissent les boites à ordures. Les punaises délaissent les membres en sueur, le cou crasseux et tendre des petits enfants endormis, et rentrent dans les murs. Hommes et femmes s'étirent sous les couvertures et les couvre-pieds, sur les matelas dans le coin des chambres. Des caillots d'enfants se désenchevêtrent pour crier et gigoter.
Au coin de Riverton, le vieillard à barbe de chanvre qui couche on ne sait où installe son étalage de condiments. Cornichons, piments, écorces de melon, pickles répandent en vrilles tordues et froides un parfum humide et poivré qui s'élève comme un jardin de primeurs, parmi les odeurs musquées de lits, et le vacarme rance de la rue pavée qui s'éveille.
Le vieillard à barbe de chanvre qui couche on ne sait où est assis au milieu, comme Jonas sous son calebassier;
Commenter  J’apprécie          120






    Lecteurs (2236) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Dead or Alive ?

    Harlan Coben

    Alive (vivant)
    Dead (mort)

    20 questions
    1821 lecteurs ont répondu
    Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

    {* *}