La fin du livre finit dans un goulag en Sibérie, eh bah qu'il y reste. C'est pas moi qui vais l'y repêcher. Oh oui, je vous vois agiter une bonne grosse hache au-dessus de ma tête d'hérétique mais avant de l'abattre, laissez moi au moins vous expliquer... (Surtout que par la suite, il va falloir vous justifier et par pitié, ne le mettez pas à l'écrit... Un comme celui-ci, c'est déjà beaucoup, m'enfin vu que je serais mort...). Mon explication, je suppose pourrait tenir en cette seule phrase: J'ai trouvé ça chiant à mourir.
Et pourtant,au vu de toutes ces critiques élogieuses, au vu de ce début envoûtant et palpitant, je vous assure que j'ai souffert jusqu'au goulag. Ces infernales 600 pages de culpabilité, de réflexions soporifiques. J'ai cru que c'était une nouvelle marque de somnifère, le
Dostoïevski (ok, j'arrête avec l'humour, je tiens à ma vie...). Mais pourquoi? Pas de rythme, pas de suspense, une pérégrination sans fin dans cette ville sans saveur, une psychologie qui s'étend et qui n'arrive pas à me captiver.
Et le coté philosophique: Eh
Bonaparte, il a tué 3 millions de personnes, ca c'est le progrès alors la pauvre petite vieille, tant pis pour elle. Et puis sa soeur handicapé, bah même l'église en Allemagne Nazie, ils ont dit qu'on pouvait les gazer hein alors heu... (J'avoue que la seconde partie n'y était pas mais c'était à peu près mon ressenti.) Je n'ai pas vu le génie de
Dostoïevski, je n'ai vu qu'une longue et lente agonie, celle du personnage et la mienne.
La construction du livre que j'ai retenu après lecture pourrait se résumer à cela:
+ Raskolnikov, un pauvre étudiant, est sur son canapé
+ Puis des gens viennent lui rendre visite et ne parlent de rien
+ Puis il délire à nouveau sur son canapé
+ Puis il fait un crime
+ Puis il est de retour sur le vieux canapé, délirant
+ Il est une merde pour pratiquement tout le monde dans sa vie, y compris sa mère,
+ Quelques apartés sur la pauvreté et la propriété
+ Fondamentalement, toute l'intrigue de ce roman pourrait être résolue s'il se levait le cul du canapé, retournait à l'école, avait un emploi du temps, aidait sa mère et sa soeur, et fermait sa putain de grande gueule.
Le pitch, il ouvre sa gueule devant un flic (eh chui le plus malin, nananère) et finit dans un goulag, j'ai commis le crime d'avoir parlé, j'attends le châtiment (ok, j'arrête avec les jeux de mot pourris...). Bon tout ça pour dire que j'ai pas aimé.