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Citations sur Les Démons (Les Possédés) (238)

« D’où vient , c'est une chose que j'ai remarquée , me souffle un jour Stepan Trofimovitch à cette époque , d’où vient que tout ces socialistes et communistes enragés soient en même temps si incroyablement lardes , amasseurs de biens , qu'ils aient un tel sens de la propriété ,et cela au point que plus leur idées sont avancées , plus est fort leur sens de la propriété ..........d’où cela vient t-il ? Est -il possible que cela vienne aussi de leur sentimentalité ? »
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[Suite à la naissance de son fils] Chatov bredouillait d'une façon décousue, confuse et exaltée. Comme si quelque chose vacillait dans sa tête et spontanément, malgré lui, jaillissait de son âme.
- Il y avait deux êtres et tout à coup il y en a un troisième, un nouvel esprit, complet, achevé, comme il n'en sort pas des mains humaines ; une nouvelle pensée et un nouvel amour, c'est même effrayant... Et il n'est rien de plus grand au monde!
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« Une femme est toujours une femme , fût-elle nonne. »
« Celui qui perd tout lien avec son pays perd aussi ces dieux .»
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Le mariage est la mort morale de toute indépendance.

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Il ne s'est jamais encore vu que tous les peuples ou plusieurs entre eux aient un dieu commun , mais toujours chacun a eu le sien propre . C'est le signe de la destruction pour les nations lorsque leurs dieux deviennent communs . Lorsque leurs dieux deviennent communs, les dieux et la foi en eux meurent en même temps que les peuples eux-même . plus un peuple est fort plus son dieu est particulier .Jamais encore il n'y eut de peuple sans religion , « c'est-à-dire sans la notion du BIEN et du MAL » et ses propres bien et mal . Lorsque de nombreux peuples commencent d'avoir des notions communes du bien et de mal ,alors ils s'éteignent .........
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Mais comme la forme sociale future est indispensable justement maintenant que tous nous nous proposons enfin d'agir, pour qu'on n'ait plus à chercher, je propose mon propre système d'organisation du monde. Le voici! (Il frappa sur le cahier.) Je voulais exposer mon livre à l'assemblée sous une forme aussi abrégée que possible mais je vois qu'il me faudra ajouter encore quantité d'explications verbales, c'est pourquoi tout l'exposé demandera, pour le moins, dix soirées, d'après le nombre des chapitres de mon livre. (Des rires fusèrent.) En outre, je déclare d'avance que mon système n'est pas terminé. (Nouveaux rires.) Je me suis embrouillé dans mes propres données et ma conclusion est en contradiction directe avec l'idée initiale d'où je pars. Partant de la liberté illimitée, j'aboutis au despotisme illimité. J'ajouterai cependant qu'en dehors de ma solution de la formule sociale il ne peut y en avoir aucune autre.
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« Lorsque L'Homme tout entier aura atteint le bonheur , il n'y aura plus de temps parce-qu’il sera inutile» . une idée très juste
- Ou donc le cachera t-on ?
- On ne le cachera nulle part . Le temps n'est pas un objet . Il s'éteindra dans la raison.
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Il avait l'air d'attendre la fin du monde pour demain à dix heures vingt-cinq.
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L'homme est malheureux parce qu'il ne sait pas qu'il est heureux.
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Tel un reproche incarné
Tu te dressais devant ta patrie,
Libéral idéaliste.
Le personnage dont parlait le poète avait peut-être le droit de garder toute sa vie, s'il le voulait, cette pose, du reste fort fastidieuse. Mais notre Stépane Trophimovitch n'était à vrai dire qu'un imitateur à côté de ces gens-là. De plus, rester constamment debout était trop fatiguant pour lui, et il se couchait assez souvent sur le flanc; pourtant, – il faut lui rendre cette justice, – même sur le flanc il n'en continuait pas moins à garder une attitude de reproche ; et du reste, c'était encore assez bon pour la province. Vous auriez dû le voir au cercle, quand il s'asseyait pour faire sa partie de whist. Tout son aspect disait : « Ah, ces cartes ! Oui, je joue aux cartes avec vous ! Cela est-il digne de moi ? Mais à qui la faute ? qui a brisé ma carrière ? qui m'a réduit à cette partie de whist ? Ah, périsse la Russie ! » Et d'un air digne, il jouait atout.
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