Couleur d'asperge

Très bonne bd , et pourtant je ne suis pas fan en général. L'histoire d'une jeune fille asperger, elles sont sous représentées, c'est très profond et personnel . Maman d'un ado tsa, je n'ai pas fait de grandes découvertes sur le syndrome en lui même mais c'est a la première personne , et elle a un quotidien très classique, loin du cliché du petit génie. On y abordé le retard français et surtout l'ignorance généralisée face a l'autisme .

Lusun, une adolescente, se sent différente : d'une part elle ne raisonne pas avec la logique de tout le monde et agit parfois bizarrement aux yeux des autres, et d'autre part elle ne se sent ni fille ni garçon. ● Cette BD permet de sortir du cliché des Asperger qui seraient tous des petits génies et de mieux comprendre les problèmes auxquels ils peuvent être confrontés dans la vie quotidienne comme dans les grandes étapes de l'existence. Même si le côté didactique est un peu pesant et si l'histoire est très linéaire, on s'enrichit à la lecture de l'album. ● Je n'ai pas été emballé par les dessins, un peu simplistes, et encore moins par le monochrome : c'est dommage. ● Merci Déborah (lolols28) pour cette découverte.

On ne peut pas dire que c'est une BD autobiographique bien que le scénariste Drakja s'inspire de sa propre expérience. Pour autant, on nous prévient que cette fiction s'appuie sur des témoignages romancés qui ne reflètent en aucun cas les TED (troubles envahissants du comportement) ou les TSA (troubles du spectre autistique). Soit. On retient que la moralité est que chaque personne réagit de manière différente au syndrome d'Asperger.

Pour le reste, on va suivre l'histoire de vie d'une petite fille Lusun (ce qui veut dire asperge en chinois) qui voudrait tant être comme les autres sans y parvenir. Elle se rend compte qu'elle est différente, qu'elle se comporte de manière différente car elle a une logique qui lui est propre.

Le monde éducatif ne sera pas vraiment compréhensible car il faut se fondre dans le moule de la société comme le précise le proviseur qui reçoit dans son bureau notre pauvre héroïne déboussolée. le professeur est un véritable maître dans sa classe et nul ne doit contester son autorité en démontrant autre chose car cela serait une remise en cause du système. Ce récit m'a également rappelé à titre personnel pourquoi je n'aimais pas trop l'école en étant plus jeune ce qui ne m'a certes pas empêché de faire de longues études.

Fort heureusement, Lusun sera entourée d'une famille aimante et d'un véritable ami qui est allé au-delà des préjugés et de la bêtise humaine. Elle pourra affronter des phases de crises assez importantes qui nous briseront le coeur. A la fin, une fois le diagnostic de cette maladie posée par une professionnelle, les choses iront beaucoup mieux. Bref, il y a de l'espoir. Il suffit de s'accepter.

A noter qu'à la fin de cette ouvrage, il y a des informations complémentaires qui pourront être assez utiles si on est confronté à Asperger avec une série de conseils assez clairs. J'avoue avoir beaucoup apprécié cette lecture car ce sont des problèmes de vie que l'on peut rencontrer dans la vie réelle et qui nous éclaire sur une nouvelle façon de voir les choses. J'ai été touché par cette tendresse, cette sincérité du propos et cette optimisme.

A vouloir tout mettre sur les signes du syndrome d'Asperger à travers un seul personnage, le récit se présente de manière plutôt maladroite. L'implicite didactique se ressent trop, régulièrement, pour qu'on puisse croire vraiment à l'histoire de la vie de Lusun (aka "asperge" en chinois, fallait oser).
L'auteur, Drakja, est lui-même atteint du syndrome et cet album est là pour sensibiliser davantage aux difficultés que peuvent éprouver les filles aspie, encore trop sous-diagnostiquées parce qu'elle savent en général s'adapter plus facilement que les garçons et passent, pour cette raison, inaperçues.
Lusun, donc, revient sur son enfance atypique, son adolescence plutôt solitaire si ce n'est la présence indéfectible de Jérôme, son ami, et celle bienveillante de sa famille. Autour d'elle, tout le monde voit bien qu'elle est différente, hypersensible aux bruits et au contact, obnubilée par son rubyk's cube, incapable de se lier aux autres, mais il faudra attendre l'âge adulte pour qu'elle soit enfin diagnostiquée.
c'est ce long parcours qui est présenté ici, entre les difficultés rencontrées et les interrogations que suscitent ce décalage entre elle et les autres. Ses parents et son petit frère, chacun à leur façon, l'entourent, la soutiennent et la protègent même s'ils ne la comprennent pas vraiment et ont du mal à accepter sa différence, comme son père.
C'est plutôt intéressant, mais comme je le disais plus haut, maladroit dans la forme. Dommage.

J'ai eu l'impression de lire une brochure en BD sur Asperger, que l'on trouverait dans une salle d'attente de médecin.
Il y a des parties très distinctes pour bien comprendre le syndrome mais le tout n'est pas très fluide, les transitions sont douteuses et l'ensemble reste sans âme et factuel.

Si on connaît le sujet on s'ennuie ferme et les personnages sont sous développés et pas attachants.

Le public cible est peut être un enfant de moins de 10 ans a qui l'on veut expliquer les bases d'Asperger, si c'est le cas c'est plutôt réussi, sinon c'est un loupé.

Dommage !