AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782368462713
222 pages
Steinkis Editions (12/09/2018)
3.44/5   18 notes
Résumé :
Après avoir exploré la branche polonaise de son arbre généalogique dans Nous n'irons pas voir Auschwitz, Jérémie ressent le besoin d'en savoir davantage sur origines égyptiennes et part cette fois avec sa mère mener l'enquête à Alexandrie. Durant ce voyage qu'il vit sous tension alors que sa mère est, elle, extrêmement détendue, chaque rencontre enrichit leurs recherches : Amir Ramsès, réalisateur censuré du documentaire Juifs d'Égypte, Magda Haroun, présidente de l... >Voir plus
Que lire après Si je t'oublie AlexandrieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Tout part de la mort de la grand-mère et de la mise en maison de retraite du grand-père de l'auteur. Tous deux sont d'origine juif-égyptien. Or, ils ont dû quitter le pays des pyramides il y a bien longtemps pour venir vivre en France.

L'auteur souhaite en savoir plus sur ses origines mais le grand-père semble avoir tourné définitivement la page. Cependant, l'auteur insiste et va profiter d'un voyage dans ce pays pour étudier le problème de la persécution des juifs en Egypte suite à la création de l'état d'Israël et des guerres qui ont suivi avec les pays voisins.

On apprendra que le problème de cet exode a été oublié au profit des réfugiés palestiniens. Oui, il faut savoir que les pays arabes ont également persécuté et chasser les juifs pourtant bien intégré dans leur pays. Les minorités payent toujours le prix fort.

J'ai trouvé que ce récit pourtant assez intéressant manquait un peu de chaleur. Pour autant, l'auteur a su garder son objectivité ce qui est un bon point. Il est vrai que le sujet était délicat compte tenu de tout ce qui se passe au Moyen-Orient où les avis sont divergents. C'est toujours bien de partir des faits pour analyser.
Commenter  J’apprécie          50
Si l'on peut regretter que par effet d'imitation la plupart des BD documentaires d'aujourd'hui se caractérisent par la mise en scène narcissique de leurs auteurs (voir par exemple celle récemment écrite par le journaliste Thomas Legrand sur la Cinquième République où celui-ci est paresseusement dessiné en train de s'adresser doctement au lecteur), il faut reconnaître que Jérémie Dres est l'un des rares artistes qui excelle dans cet exercice.

Après les excellents Nous n'irons pas voir Auschwitz (Cambourakis, 2011) et surtout Dispersés dans Babylone (Gallimard, 2014) sa nouvelle oeuvre Si je t'oublie Alexandrie (Steinkis) mêle une nouvelle fois documentaire et récit intime. le récit s'appuit cette fois sur une enquête autour de ses origines familiales quand à l'évocation de leur vie passée en Égypte des décennies plus tôt ses grand-parents n'opposent qu'une réponse désabusée : « Des vieilleries... » A la mort de sa grand-mère en 2016, et alors que son grand-père part en maison de retraite, Jérémie exhume une valise de souvenirs dans leur domicile qui lui donnent envie d'en savoir plus sur leur histoire.

C'est le début d'un voyage avec sa mère du Caire à Alexandrie, qui s'apparente à une véritable investigation sur les raisons de l'exil de ses grand-parents et au-delà de leur cas personnel, sur celles de l'émigration de la communauté juive égyptienne après la création d'Israël. Récit construit autour de nombreuses rencontres avec des personnalités de la société civile, Si je t'oublie Alexandrie est autant le portrait du pays aujourd'hui que celui en filigrane d'une Egypte disparue : un pays cosmopolite où les différentes communautés savaient cohabiter paisiblement. La confrontation de l'auteur à la réalité d'un Etat qui malgré le Printemps arabe n'a pas su confronter certains démons (voir par exemple les rayonnages d'une librairie mettant en avant Mein Kampf, entre autres manifestations d'un antisémitisme de plus en plus assumé) ne manque pas de déprimer.

Si je t'oublie Alexandrie perd parfois un peu le lecteur dans les méandres de ses déroulements, mais il révèle des témoignages éclairants de personnages que l'on n'oubliera pas de sitôt. L'un d'entre eux est étonnamment absent de cet ouvrage avant de resurgir tout à la fin : le grand-père de Jérémie Dres qui s'étonne de sa longue enquête : « Tu aurais dû me demander ! » dit-il à l'auteur qui découvre que la réponse à ses questions se trouvait à quelques centaines de mètres de chez lui. Comme quoi, mêler intime et reportage n'empêche pas de se mélanger les pinceaux.
Lien : https://www.huffingtonpost.f..
Commenter  J’apprécie          20
Dans ce roman graphique, l'auteur ne part pas en Pologne ni avec son frère mais en Egypte avec sa mère. Alors que son grand-père estime que cette époque n'est qu'un vieux souvenir inutile à évoquer, Jérémie Dres se questionne et enquête. Pourquoi l'exil ? Pourquoi la prison ? Pourquoi le secret ? Il part à la recherche de cette communauté juive d'Egypte dans un voyage plein d'émotions et d'étonnements. Peut-elle encore porter le nom de communauté vu le nombre de personnes qui la constitue ? le fils et sa mère s'acharnent dans leurs recherches alors que le sujet paraît tabou en Egypte. A défaut d'avoir des réponses par son grand-père, Jérémie Dres en obtiendra  sur le terrain, à force de rencontres et de découvertes.

Je n'ai pas lu son premier ouvrage, mais celui-ci m'a donné envie d'en savoir plus. L'auteur nous plonge au coeur de sa famille, de son histoire. Ses interrogations sont légitimes et son grand-père ne les entends pas, ce dernier veut oublier cette période difficile qu'est l'exil. Les réponses qu'il obtient sur place ne correspondent pas forcément à ses attentes. Les temps ont bien changé, l'Egypte n'est plus ce grand pays cosmopolite, terre d'accueil et de partage. 

L'auteur apporte des petites touches d'informations historiques, permettant au lecteur de bien se plonger dans la réalité de ses aïeux. le dessin est journalistique, rapide, fait penser au carnet de voyage. le jeu de couleurs est intéressant, les teintes choisies rappellent le sable qui s'engouffre partout au bord de la mer ou du désert. le tout forme un ouvrage original, pédagogique et passionnant.
Lien : https://lesmotschocolat.word..
Commenter  J’apprécie          30
L'affaire est intéressante, retrouver ses racines de Juif d'Egypte dont les grands parents ont été expulsés en 56 après l'attaque du Canal de Suez mais plus globalement comprendre comment les juifs, souvent apatrides, ont été traités en Egypte à partir de la création de l'état d'Israël est une histoire qui mérite d'être révélée. Malheureusement le sujet est très complexe et nécessite de nombreuses explications que le format BD ne peut assumer. de plus le dessin de Dres est bien trop sommaire pour illustrer Alexandrie et les Egyptiens d'aujourd'hui et évoquer l'époque de Farouq. le récit reste à faire.
Commenter  J’apprécie          20
Bande dessinée autobiographique. L'auteur part en Égypte pour retrouver les traces de ses grands-parents et par la même occasion, l'histoire des Juifs d'Alexandrie.
 
Le sujet est très pointu : l'exil des Juifs d'Egypte vers l'Europe ou Israël, la place de le judaïté dans un état arabe. Pour être complètement honnête, ne me passionnant pas pour le sujet, ce livre m'a paru sans fin et m'est tombé plusieurs fois des mains. Toutefois, il présente les faits de façon claire et objective. C'est peut être là son défaut.
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (2)
ActuaBD
02 janvier 2019
Entre indifférence et non-dits, secrets de famille et dénis, notre dessinateur dresse une esquisse fantomatique, vaporeuse, incomplète, mais riche et ô combien poétique, de cette histoire d’Orient dont les ressorts émeuvent jusqu’à aujourd’hui.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BoDoi
22 octobre 2018
Mais ce manque de passion, dans l’ensemble, enterre d’autant plus un récit déjà singulièrement dépouillé, d’autant qu’il est moins réussi graphiquement (même si dans l’ensemble, il fonctionne très bien), plus statique, que son premier album. On peine du coup à retrouver l’intensité d’événements dramatiques, et à se laisser toucher.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Labyrinthes

Je porte en moi des labyrinthes
Ou s’évaporent comme des gouttes
Les mots de langues oubliées
Les fils d’Ariane y sont mêlés

Je porte en moi des labyrinthes
Ou des destins se sont perdus
Au mitan des croisées du hasard
Les fils d’Ariane y sont noués

Il y flotte des parfums de cannelle et d’embruns
On y entend la mer au fond d’une baie très plate
Ouverte sur le monde
Des arbres sans racines s’inclinent dans le vent
Leurs cimes attentives murmurent
Les secrets des destins d’autrefois
Les routes y sont tracées de lumières mourantes
Étincelles de mémoire vacillant dans la brume
Les fils d’Ariane se sont tissés

La destinée est ouvrière
Qui a brodé dans ses fuseaux
Les fils d’Ariane du passé
En une mantille de dentelle
Une bougie d’espérance éclaire mon chemin
Et j’y vois l’horizon semé de petits trous

Marianne Guini Dronne
Commenter  J’apprécie          10
Le phare d'Alexandrie ne délivre plus qu'à des poissons aveugles des rêves de lumière, mais ses pierres éboulées leur servent d'abri.
Commenter  J’apprécie          40
La vérité, c’est comme une pierre précieuse qu’il faut extraire de la gangue du réel.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Jérémie Dres (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jérémie Dres
Le jour où j'ai rencontré Ben Laden
autres livres classés : bande dessinéeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (45) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Nous n'irons pas voir Auschwitz"

Dans ce livre, qui sont les personnages principaux ?

deux amis
l'auteur et son frère
deux Polonais

10 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Nous n'irons pas voir Auschwitz de Jérémie DresCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..