AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782916589763
200 pages
Cambourakis (28/09/2011)
3.33/5   56 notes
Résumé :

Nous n’irons pas voir Auschwitz est le premier roman graphique de Jérémie Dres. A la recherche de leurs origines, l’auteur et son frère partent en Pologne sur les traces de leur grand-mère décédée. Cette quête familale leur permettra de rencontrer la communauté juive polonaise d’aujourd’hui et de mesurer son renouveau. A travers une multitude de rencontres, avec la jeune génér... >Voir plus
Que lire après Nous n'irons pas voir AuschwitzVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
3,33

sur 56 notes
5
5 avis
4
6 avis
3
2 avis
2
5 avis
1
1 avis
J'ai mis un temps fou à lire cette bd.
Peut être parce qu'intéréssée par ce sujet
mais pas personnellement concernée.
Deux frères décident d'aller en Pologne
en quête du passé de leur famille juive.
Ils ne veulent pas visiter Auschwitz.
Ils souhaitent arrêter de pleurer le massacre,
s'intéresser plutôt à la vie d'avant l'Holocauste
et connaître la vie d'après et de maintenant.
Leur famille les met sérieusement en garde
contre cette Pologne antisémite
dont elle se méfie toujours.
La guerre, l'holocauste, le communisme
ont essoré le pays, créé d'énormes clivages
et notamment la fuite des juifs
Actuellement, des associations renseignent
toutes ces personnes se découvrant
des origines juives deux générations plus tard.
Des archives ont pu être retrouvées
quand elles n'ont pas été détruites,
elles sont numérisées pour restituer
l'histoire souvent brisée de ceux qui souhaitent
reconstituer le puzzle de leur généalogie.
Ce récit est émouvant,
il fait montre de beaucoup d'humour(juif?)
Il m'a appris beaucoup.
A lire si vous êtes concerné ..(ou pas!)

Commenter  J’apprécie          170
Prenez un peu de documentaire saupoudré d'autobiographie, un sujet grave, ajoutez le mot « Auschwitz » dans le titre, mélangez le tout et vous obtenez « Nous n'irons pas voir Auschwitz ». Première bande-dessinée de Jérémie Dres, elle est publiée chez Cambourakis pour plus de 200 pages sur la communauté juive de Pologne.

Jérémie Dres est petit fils d'une juive polonaise. À la mort de cette dernière, il décide de se rendre avec son frère en Pologne sur les pas de sa grand-mère. Mais pas question d'aller voir Auschwitz. le but est de… de quoi justement ? le livre mélange deux sujets : les recherches de ses racines par Jérémie et la communauté juive actuelle en Pologne.

« Nous n'irons pas voir Auschwitz » est rapidement gênant par sa structure mal définie. En oscillant en permanence entre autobiographie et documentaire, Jérémie Dres perd le lecteur. Rapidement, sa partie personnelle nous indiffère. Traitée sans aucune émotion, on se demande bien ce que va chercher l'auteur en Pologne. Indiquant que peu d'ouvrages traitent de la troisième génération (à l'inverse de « Maus » de Spiegelman qui traite des enfants des survivants), il se tire une balle dans le pied. Car justement, les petits-fils semblent bien indifférents à toute cette histoire et leur quête semble ne mener nulle part. Devant les tombes de leurs ancêtres, ils restent sans émotion aucune. Alors pourquoi en faire un livre ?

L'autre plan du bouquin est l'axe documentaire. Encore une fois, l'auteur se tire plusieurs balles dans le pied. Il montre bien qu'il n'a pas beaucoup préparé son voyage et il ne part qu'une petite semaine. Et à son retour en France, une spécialiste sous-entend qu'il n'a pas interrogé les personnes les plus fiables… Bref, on ne sait pas trop quoi penser de tout cela.

Ce qui m'a beaucoup gêné dans l'ouvrage est la part de paranoïa aigue du livre. Les deux frères et leurs familles semblent traiter les Polonais comme des gens dangereux et profondément antisémites. La parole ne leur est jamais donnée. du coup, les juifs polonais semblent n'être polonais que par le fait de vivre dans le pays. Cet aspect communautaire est profondément choquant, même s'il est une des données de l'équation.

Concernant le dessin, il est très inégal et frôle l'amateurisme. Les aplats noirs laissent paraître les traits du feutre, les textes sont assez désagréables à lire (même si on s'y habitue). Les pages paraissent souvent vides, l'absence totale de couleur, d'aplats (noirs ou gris) ou de hachures fait que le dessin manque d'épaisseur, de substance. Quant à la narration, elle se fait beaucoup par les dialogues et les entretiens faits avec les personnes qu'ils rencontrent. Mais l'ensemble manque d'inventivité.

« Nous n'irons pas voir Auschwitz » est un livre mal conçu à tous points de vue. Malgré l'intérêt documentaire indéniable de l'ensemble, on ne peut s'empêcher de remettre en cause ce que l'on nous raconte. La démarche de l'auteur est peu claire (pour lui aussi visiblement) et il accouche d'un ouvrage mal ficelé, au dessin trop léger. À lire si le sujet vous intéresse. Sinon, passez votre chemin.
Commenter  J’apprécie          42
Alléchée par de bonnes critiques et adepte du genre BD autobiographique, j'ai entamé la lecture de cet ouvrage avec un à priori positif. Hélas, je le referme assez déçue. Pour faire court, je dirais que l'on flirte ici avec l'amateurisme. L'histoire est celle de deux frères qui partent en Pologne à la recherche de leurs origines. Malheureusement il ne suffit pas d'une bonne intention, à savoir retrouver la trace de ses ancêtres juifs polonais, pour faire une bonne histoire. Pas plus qu'il ne suffit d'un voyage de quelques semaines, ni pensé, ni préparé pour faire le tour de la question de la place des juifs dans la Pologne actuelle. Sans maîtriser un mot de polonais, se plaignant de la difficulté à déchiffrer cette langue, soulagés d'échapper à un rabbin jugé prosélyte ou à une rencontre avec les participants d'un festival local, les protagonistes font montre des mêmes préjugés que leur père - qui les met en garde à l'annonce de leur départ d'un "faites gaffe aux polacks"- lorsqu'ils se rendent dans le cimetière d'un petit village de campagne. le tout émaillé de "mec", "mecton", "putain" (pardon c'est "P'tain" qui est employé et qui, phonétiquement, donne "Pétain", drôle non ?). Et que dire de l'absence totale d'émotion qui aurait du parcourir ce récit ?
Finalement je me demande s'ils n'auraient pas du y aller à Auschwitz...
Mieux vaut lire ou relire Maus et MetaMaus d'Art Spiegelman.
Commenter  J’apprécie          61
Je referme ce livre un peu déçu. Je partais avec de grandes attentes et puis je n'ai jamais été embarqué.
Je n'ai pas été pris par l'histoire, les textes (trop petit selon moi) était assez désagréable à lire. Reste le trait qui lui m'a plu, mais c'est un peu maigre pour un tel ouvrage.

Le titre était intriguant, le propos de base également même si l'histoire n'était pas très originale et puis plus rien ou presque pour moi.

Après la mort de leur grand-mère, qui était le trait d'union entre les racines de la famille en Pologne et la nouvelle génération parisienne et laïque, deux frères partent sur les traces de cette famille juive polonaise.

Bien sûr il y a des pages intéressantes sur le judaïsme et sa réimplantation en Pologne depuis l'après-guerre, sur comment le communisme et les soviétiques ont essayé de gommer le passé trouble d'une partie de la Pologne pendant la guerre pour en faire un peuple victime du nazisme pour des questions idéologiques.
Mais pour moi, il y a surtout beaucoup de vide avec ces deux frères qui semblent perdus dans cette grande histoire qui les dépasse.

Le fond m'a intrigué et m'a donné envie de trouver un véritable ouvrage sur le sujet, vraiment documenté.
Commenter  J’apprécie          50
Encore une fois, je confirme : il faut traîner dans les librairies et les bibliothèques.
C'est en regardant une table d'exposition d'ouvrages dans ma bibliothèque préférée que j'ai remarqué cette BD.
A la mort de sa grand-mère Juive Polonaise, l'auteur décide d'aller à la recherche de ses racines, accompagné de son frère.
Ce sera aussi pour eux l'occasion de se retrouver.
Pourtant ce ne sont pas des juifs religieux, loin de là, leur présence à la synagogue est plutôt très épisodique.
Ils n'iront pas voir Auschwitz, non.
Ce qui les intéresse c'est de retrouver la trace de leur famille, de leurs ascendants.
Une petite semaine semble un peu court, mais leur permet d'aller dans des mairies, des cimetières, rencontrer des rabbins, des jeunes juifs polonais.
"Méfie-toi des Polonais !" lui répétaient sa grand-mère et sa famille.
Si la Pologne a le plus grand nombre de Justes parmi les Nations, sa population juive est passée de 3.000.000 à 300.000 à la fin de la guerre dont une poignée est restée au pays et le rôle d'une trop grande partie de la population a été soigneusement dissimulé pendant des décennies ("Les voisins", de Jan Tomasz Gross).
On apprend qu'une renaissance de la culture juive est encouragée, que de nombreux jeunes polonais se découvrent des origines juives (occultées par les mariages mixtes, les silences familiaux, l'émigration), qu'un festival de culture juive est organisé depuis près de 20 ans (au risque de "folklorisation"), mais que 15 à 20 % de la population sont toujours d'indécrottables antisémites.
L'auteur rencontre un historien spécialiste des pays de l'Est, Jean-Yves Potel et je vais m'empresser d'emprunter son ouvrage "La fin de l'innocence, la Pologne face à son passé juif".
Alors la BD est parfois maladroite, la taille du graphisme un peu petite (c'est sa première BD), mais ce qu'elle raconte est vraiment intéressant.
Commenter  J’apprécie          20


critiques presse (5)
Liberation
30 janvier 2012
Peut-on voyager en Pologne sans se rendre à Auschwitz ? C’est la question que pose le livre de Jérémie Dres, qui fait de cette esquive un «manifeste», le point de départ d’une réflexion sur l’héritage, le passé et le présent d’une famille, d’un pays et d’une culture.
Lire la critique sur le site : Liberation
BDSelection
24 janvier 2012
Nous n'irons pas voir Auschwitz touche ainsi grandement, ce d'autant plus que Jérémie Dres est toujours du côté de la vie, à l'image de son dessin, assez simple et expressif.
Lire la critique sur le site : BDSelection
BoDoi
26 octobre 2011
Nous n’irons pas voir Auschwitz se révèle à la fois bavard et enlevé, avec des traits d’humour et des tranches d’émotion. Un travail de mémoire fortement humanisé, réalisé avec humilité.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Du9
17 octobre 2011
Le fait est que Jérémie Dres témoigne par lui-même, se met en scène. Pas de reconstitution, pas de fiction, mais une interrogation sur les deux, à travers, par exemple, la reconstruction « à l’identique » du centre de Varsovie, ou bien des ces histoires sur l’antisémitisme soi-disant violammment persistant des polonais.
Lire la critique sur le site : Du9
ActuaBD
06 octobre 2011
Livre paradoxal, le roman graphique de Jérémie Dres, jeune Parisien juif parti à la recherche des mânes de sa grand-mère, parle de la Shoah sans entrer dans son sanctuaire le plus emblématique : Auschwitz. Il s’est davantage intéressé aux juifs vivants que morts.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
La situation est vraiment compliquée. D'un côté, les Juifs sont en Pologne depuis plus d'un siècle. Donc difficile de dire que la Pologne est antisémite.
Mais de l'autre, un siècle, c'est long. Ils en ont marre et voudrait qu'on s'en aille.
Commenter  J’apprécie          40
Aux States, si tu n'es pas occupé
tu n'existes pas.
Commenter  J’apprécie          100
Que ce voyage ne soit pas qu'une expérience personnelle, qu'il témoigne de devenir de tout un peuple..
... de la vie d'avant et de la vie d'après, au fil de nos recherches sur la famille.
Commenter  J’apprécie          20
Les douces impressions de tolérance et de renouveau éprouvées jusqu'alors disparaissent brusquement pour laisser place à l'absence et à l'indignation.
Commenter  J’apprécie          20
Et nous n'y sommes pas allés. Qu'est-ce que ça change ? Nous aurions perpétué, une fois de plus, ce cauchemar qui nous a toujours hantés.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Jérémie Dres (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jérémie Dres
Le jour où j'ai rencontré Ben Laden
autres livres classés : pologneVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (103) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Nous n'irons pas voir Auschwitz"

Dans ce livre, qui sont les personnages principaux ?

deux amis
l'auteur et son frère
deux Polonais

10 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Nous n'irons pas voir Auschwitz de Jérémie DresCréer un quiz sur ce livre

{* *}