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EAN : 978B005R6Q6GY
(30/09/2011)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Ce livre est une oeuvre du domaine public éditée au format numérique par Norph-Nop. L?achat de l?édition Kindle inclut le téléchargement via un réseau sans fil sur votre liseuse et vos applications de lecture Kindle
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Les Antiquités de Rome sont à la Défense et illustration de la langue française ce que la pratique est à la théorie. Elles marquent l'achèvement de la translatio studii, soulignent l'assimilation des influences par rumination et permettent de dépasser l'admiration idolâtre pour se projeter enfin vers sa propre construction.


Les Antiquités de Rome regorgent de références mythologiques et historiques au monde romain. Si la première partie, constituée de 32 sonnets, a pu être globalement élucidée par les critiques les plus avisés, la seconde partie du « Songe » n'a toujours pas révélé la totalité de ses secrets. On la soupçonne d'hermétisme à influences alchimiques et sauf à être initié, la symbolique à l'oeuvre dans cette partie ne révèle pas tous ses secrets. Il y a là un défi à relever.


Joachim du Bellay chante Rome, en déplore la corruption et invite finalement à la renouveler avec de nouveaux matériaux parmi lesquels la langue et culture françaises constituent une option aussi recommandable qu'une autre. Tout n'est que vanité sur la ligne du temps qui passe, on s'enthousiasme puis on se morfond, et enfin on passe à autre chose. Voici un recueil qui se déploie comme le chant du cygne et invite à l'invasion d'une nouvelle poésie française.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Puis m’apparut une pointe aiguisée
D’un diamant de dix pieds en carré,
À sa hauteur justement mesuré,
Tant qu’un archer pourrait prendre visée.

Sur cette pointe une urne fut posée
De ce métal sur tous plus honoré :
Et reposait en ce vase doré
D’un grand César la cendre composée.

Aux quatre coins étaient couchés encor
Pour piédestal quatre grands lions d’or,
Digne tombeau d’une si digne cendre.

Las, rien ne dure au monde que tourment!
Je vis du ciel la tempête descendre,
Et foudroyer ce brave monument.

-SONGE: SONNET 3-
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Non autrement qu’on voit la pluvieuse nue
Des vapeurs de la terre en l’air se soulever,
Puis se courbant en arc, afin de s’abreuver,
Se plonger dans le sein de Téthys la chenue,

Et montant derechef d’où elle était venue,
Sous un grand ventre obscur tout le monde couver,
Tant que finablement on la voit se crever,
Or en pluie, or en neige, or en grêle menue :

Cette ville qui fut l’ouvrage d’un pasteur,
S’élevant peu à peu, crut en telle hauteur
Que reine elle se vit de la terre et de l’onde :

Tant que ne pouvant plus si grand faix soutenir,
Son pouvoir dissipé s’écarta par le monde,
Montrant que tout en rien doit un jour devenir.

-SONNET 20-
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Tout ce qu’Égypte en pointe façonna,
Tout ce que Grèce à la corinthienne,
À l’ionique, attique ou dorienne,
Pour l’ornement des temples maçonna :

Tout ce que l’art de Lysippe donna,
La main d’Apelle ou la main phidienne,
Soulait orner cette ville ancienne,
Dont la grandeur le ciel même étonna :

Tout ce qu’Athène eut onques de sagesse,
Tout ce qu’Asie eut onques de richesse,
Tout ce qu’Afrique eut onques de nouveau,

S’est vu ici. Ô merveille profonde !
Rome vivant fut l’ornement du monde,
Et morte elle est du monde le tombeau.

-SONNET 29-
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« Ni la fureur de la flamme enragée,
Ni le tranchant du fer victorieux,
Ni le dégât du soldat furieux,
Qui tant de fois, Rome, t’a saccagée,

Ni coup sur coup ta fortune changée,
Ni le ronger des siècles envieux,
Ni le dépit des hommes et des dieux,
Ni contre toi ta puissance rangée,

Ni l’ébranler des vents impétueux,
Ni le débord de ce dieu tortueux
Qui tant de fois t’a couvert de son onde,

Ont tellement ton orgueil abaissé,
Que la grandeur du rien qu’ils t’ont laissé
Ne fasse encore émerveiller le monde.

-SONNET 13-
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Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome
Et rien de Rome en Rome n’aperçois,
Ces vieux palais, ces vieux arcs que tu vois,
Et ces vieux murs, c’est ce que Rome on nomme.

Vois quel orgueil, quelle ruine : et comme
Celle qui mit le monde sous ses lois,
Pour dompter tout, se dompta quelquefois,
Et devint proie au temps, qui tout consomme.

Rome de Rome est le seul monument,
Et Rome Rome a vaincu seulement.
Le Tibre seul, qui vers la mer s’enfuit,

Reste de Rome. Ô mondaine inconstance !
Ce qui est ferme, est par le temps détruit,
Et ce qui fuit, au temps fait résistance.

-SONNET 3-
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