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Roger Dubuis (Éditeur scientifique)
EAN : 9782729704100
359 pages
Presses universitaires de Lyon (01/02/1992)
4.38/5   4 notes
Résumé :
Les "cent nouvelles nouvelles" sont un recueil de nouvelles françaises, écrit au XVè siècle à la demande du duc de Bourgogne, Philippe le Bon. C'est le premier recueil de nouvelles français.

Le recueil est inspiré du "decameron" de Boccace, que l'on appelait alors en france "les cent nouvelles". Le titre est donc un clin d'oeil à cet inspirateur italien.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Recueil de nouvelles érotiques du XVe siècle, d'un goût nécessairement bien gaulois, franc, honnête, mais certainement pas enfantin, ni grossier.

C'est d'abord un classique et un monument qui inaugure avant même la Réforme plusieurs siècles de libertinage, c'est-à-dire d'abord de libérations, au-delà de l'emprise de l'église, de la religion, de la foi, de la morale.

Alors on devise, on rit de bon coeur, on se moque de l'autre autant que de soi, et sur tous les tons, et qu'y a-t-il de plus libérateur que de parler de ce qui est à la fois si naturel et si à même de choquer les bonnes gens, que chacun fait, que chacun goûte (sauf en public), mais que l'on voudrait cacher... et au nom de quoi ?

On y trouve aussi bien à l'avance le ton de Rabelais que des échos de romans de chevalerie, et si l'on veut avant tout divertir l'assistance, cela n'empêche ni la réflexion, ni le sentiment d'y avoir leur place. On veut faire sans considération de ce qui est catholique, mais certainement on veut faire bien et on se retrouve même autour d'une morale nouvelle et rafraîchie, où l'amour, l'amitié et le serment ont plus de poids que les conventions.

Quant à ceux qui lisent pour savourer le style, on y trouve non seulement quelques douceurs, mais encore quelques chefs d'oeuvre, bien que de fait la compilation soit bien inégale.

A picorer franchement, avec l'esprit ouvert, et la seule prétention d'y trouver quelques morceaux de joie nette et sincère.
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Ce recueil de cent nouvelles n'est pas très connu. Composé entre 1456 et 1461, son auteur est anonyme. Les narrateurs sont nombreux (plus d'une trentaine). Traitées à la manière de fabliaux, ces nouvelles ont pour finalité de divertir et d'amuser. Ainsi, les thèmes abordés seront légers (maris cocufiés, ruses d'hommes d'église etc...). Les sources prises seront les fabliaux, la tradition orale et la tradition latine. le style est vif, enjoué, d'un goût pouvant paraître douteux à certains moments.

Les cent Nouvelles nouvelles ont été écrites à la demande du Duc de Bourgogne pendant le séjour du Dauphin Louis, son neveu, au château de Genappe. En cette époque, Philippe le Bon connaît des moments heureux et la détente est de mise à la Cour.

Ce recueil revêt un caractère important et fondamental pour la littérature française. En effet, on peut y voir apparaître ce nouveau genre littéraire qui perdurera jusqu'à nos jours. La structure même de la nouvelle telle que nous la connaissons est présente: court récit structuré dont le déroulement est rapide. La structure du recueil, en revanche, est inspirée par le Décaméron de Boccace.
Lien : http://promenades-culture.fo..
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Sauf erreur de ma part, il s'agit du premier recueil de nouvelles de la littérature française. Rien que pour cet aspect historique, cet ouvrage vaut le coup.

Mais les histoires en elles-mêmes sont également d'assez bonne qualité. On pardonnera quelques erreurs et maladresses narratives en raison de la nouveauté du genre littéraire. Les histoires qui sont abordées ici sont des nouvelles "joyeuses", voire grivoises, ou tout est abordé sous l'angle de la paillardise et de la joie de vivre. Rabelais n'est pas loin, même si l'on est ici dans le domaine du réalisme et non du merveilleux.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
A Romme avoit ung Ecossois de l'eage d'environ vingt a XXII ans, lequel par l'espace de XIIII ans se maintint et conduisit en l'estat et habillement de femme, sans ce que dedans le dit terme il fust venu a la cognoissance publicque qu'il fust homme; et se faisoit appeler donne Margarite. Et n'y avoit gueres bon hostel en la ville de Romme a rate de temps ou il n'eust son tour et cognoissance, et specialement estoit il bien venu des femmes, comme entre les chambrieres, meschines de bas estat [servantes], et aussi des aucunes des plus grandes de Romme. Et affin de vous descouvrir l'industrie de ce bon Escossois, il trouva fasson d'apprendre a blanchir les draps linges, et s'appelloit la lavendiere. Et soubz cest umbre [apparence], hantoit, comme dessus est dit, par tout es bonnes maisons de Romme, car il n'y avoit femme qui sceust l'art de blanchir draps comme il faisoit. Mais vous devez savoir qu'encores savoit il bien plus. Car puis qu'il se trouvoit en quelque part a descouvert avecques quelque belle fille, il luy monstroit qu'il estoit homme.
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