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sur 258 notes
Dans ce roman nous suivons Bérenice de l'âge de huit ans à quinze ans. Nous ressentons toute sa souffrance, sa colère, sa colère, sa révolte, son irrévérence, son irreligiosite. Ce n'est pas la logique ou l'intellect qui nous aide à apprécier ce roman mais la sensibilité et la capacité à se laisser aller à la folie délirante de Bérenice, C'est notre capacité à se laisser avaler.

Ducharme aimé jouer avec les mots, les étirer, les tordre et les disloquer, cela donne une oeuvre pleine d'originalité, une forme délirante et du punch. Si on aime l'absurde on est servi. Personnellement ce genre d'écriture n'est pas ma favorite mais pour faire connaissance avec Rejean Ducharme et ce classique de la littérature québécoise ça valait le coup.

Publié en 1966 en pleine Révolution Tranquille au Québec, ce roman a certainement fait scandale auprès du clergé et marquer une étape dans l'émancipation de la littérature au Québec.
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J'avais détesté ce livre lors de ma première lecture il y a dix ans de ça. le style incisif et désobligeant de la narratrice m'avait rebuté. Ma seconde lecture fut plus intérressante. J'ai mieux compris le déchirement ontologique de Bérénice en rapport avec ses conflits familiaux et son aliénation haineuse. Une oeuvre confuse et pleine de ressentiments, j'ai apprécié davantage l'hiver de force.
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J'ai très peu à dire sur ce livre. Je ne l'ai pas aimé. Je n'aimais pas la narratrice. Par moment, j'ai eu beaucoup de difficulté à suivre l'histoire car on suit les pensées d'une jeune fille. Par moment, j'avais l'impression de relire l'attrape-coeurs de Salinger. C'est certain que c'est bien écrit mais pour moi ce n'est pas assez pour trouver ce livre bon. J'aurais peut-être dû arrêter la lecture avant la fin mais j'ai persisté. Au moins je pourrai dire que j'ai lu ce classique Québécois.
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Bérénice Einberg, 11 ans, est une jeune adolescente juive, précoce qui souffre de la séparation brutale de ses parents. Elle déteste les adultes et le monde dans lequel elle vit d'où elle essaye de s'échapper. Entre colère et lucidité, révoltée contre tout c'est une jeune fille étonnante qui essaye de se sortir d'une ambiance toxique.
L'écriture est intense au vocabulaire très riche et imagé et j'ai relu certains passages plusieurs fois tellement ils m'ont interpellé. Il y aurait beaucoup à dire sur ce roman aux multiples références littéraires, très soutenu, aux métaphores vivantes, aux sonorités et jeux de mots, fresque d'une époque qui dénonce également une certaine société.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre découvert lors du confinement, merci Radio-Canada pour les livres à lire en ligne, très belle découverte pour moi de la littérature québécoise et de l'auteur Rejean Ducharme que je ne connaissais pas. J'irai explorer d'autres de ces romans.
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J'ai lu récemment "L'avalée des avalés". J'étais familier des textes de Réjean Ducharme par les chansons de Robert Charlebois, je connaissais ce titre de nom et la réputation énigmatique de son auteur. Je partage plusieurs des avis publiés ici, il faut prendre un tel texte sans souci de réalisme mais un aspect m'a quand même laissé perplexe : ce que Ducharme dit du judaïsme (et accessoirement d'Israël mais je laisse cette partie de côté), et de la pratique religieuse juive, à travers Einberg et l'oncle de New-York. C'est sidérant soit de fausseté volontaire, au titre de quelque licence poétique, soit d'ignorance pure et simple. Au début des années 60, il y avait probablement une communauté juive organisée à Montréal. Ducharme l'a-t-il seulement approchée ? Avait-il déjà mis les pieds dans une synagogue ? On en doute à lire des énormités comme la jeune Bérénice marquant sa révolte par un refus de "jeûner le jour du Chabat"... alors que le Chabat est précisément un jour de repas de fête et de sérénité, et tout le contraire d'une mortification qui n'a lieu qu'une fois par an à Kippour. Entre autres aberrations, encore, la description de l'étrange matinée de Kippour, justement, de l'oncle "orthodoxe" Zio se trempant dans l'eau glacée de l'Hudson, ou encore les hommes et les femmes sur les mêmes bancs, comme à l'église, dans la synagogue new-yorkaise, nécessairement orthodoxe dans le contexte, où les sexes sont séparés comme chacun sait. Bien sûr l'anticléricalisme de l'auteur a le droit de s'exercer sur n'importe quelle religion, avec toute la virulence qui n'épargnait pas le catholicisme dans le Québec des années 60/70, ici à travers son personnage d'adolescente révoltée à laquelle son père veut coller une identité juive qu'elle refuse. Mais en quoi ces grossières erreurs (donnant au passage la curieuse image d'une religion où on jeûnerait une fois par semaine...) sont-elles nécessaires au propos, ou au délire poétique de son expression ? Pourquoi Réjean Ducharme n'a-t-il pas eu l'idée de soumettre son manuscrit (les pages concernées au moins) à un rabbin ou à un ami juif ? Cela me laisse perplexe, et j'aimerais savoir si je suis le seul, si les autres lecteurs de ce livre n'y ont vu que la critique d'un rituel religieux sans s'étonner plus que cela de ce qui y est décrit ?
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Le récit est un foisonnement d'images très vivantes, et servit d'une remarquable lucidité. Ducharme forme sous les yeux du lecteur un paysage intérieur, en bouleversement permanent. On ne quitte pas un moment les pensées versatile de Bérénice, aux prises avec des conflits familiaux ― le père est juif, la mère est catholique ―, avec sa brûlante sensibilité. Elle devient sauvage, et il faut dire qu'elle et le récit forme un seul et même corps. Les autres personnages sont en elle, elle les dévore ou se fait dévorer par eux. La conscience d'être aimée (ou méprisée) et partant, que les autres fassent d'elle leur chose ; qu'elle-même, ne fait qu'aimer des idées, des projections et non des êtres. Elle devient une aventurière à la poursuite de quelque chose d'indéfinissable. le récit, avec ses redondances, provoque une sorte d'épuisement, mais contient des moments de poésie assez unique. Très emporté.
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Le livre qui ne me quitte jamais
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J'ai trouvé ce livre totalement incompréhensible. Je suis déçue étant donné que ce roman est supposément un classique québécois. Tout m'a semblé si confus: entre autres, à quelle époque cela se passe et où cela se passe. Je n'ai pas trouvé de réponse à la première question, et la réponse de la seconde est: sur une île perdue du fleuve St-Laurent, à New-York et en Israël. L'héroïne a une personnalité très excentrique et insaisissable. Je pense que le fait que je n'ai pas su m'identifier à elle m'a fait perdre tout intérêt pour l'histoire.
Néanmoins, le vocabulaire est très riche et les jeux de mots omniprésents. Si les jeux de mots et le vocabulaire riche ne vous intéressent pas, je ne vois franchement pas comment vous pourriez apprécier ce livre. Mais c'est mon avis.
J'ai lu plusieurs autres critiques, et elles sont loin d'être unanimes, alors que certains proclament que Ducharme est un génie, d'autres ont trouvé ce roman totalement dépourvu d'intérêt. À vous de voir. Si vous avez le goût d'essayer, bien entendu !
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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👨‍👩‍👧‍👦 La narratrice est à un tournant de sa vie où les émotions s'expriment et débordent lui laissant le choix de se faire engloutir ou d'engloutir elle-même le monde qui l'entoure, à commencer par sa famille.

📖 Un récit à la première personne dans un cadre diffus où les émotions et la prose prennent le dessus sur l'histoire, ça m'a fait immédiatement penser à l'Attrape-coeurs de Salinger. Déjà, je n'avais pas accroché au roman américain toutefois une certaine forme d'humour surnagée et m'avait tenu en vie durant cette lecture difficile. Malheureusement, rien dans le roman de Ducharme ne m'a permis de prendre une quelconque forme de plaisir.

🙎‍♀️ Je comprends que les amoureux de la prose et amateurs des bons mots puissent aimer l'exercice de Réjean Ducharme qui, à travers le sujet de la crise d'adolescence, se régale de la flamboyance des sentiments de la jeune fille.

😵‍💫 Toutefois, l'oeuvre m'est passée au-dessus de la tête. L'histoire brouillonne, la narration confuse et le manque d'attachement de ma part envers les personnages ont rendu la lecture ardue, voire impossible.

🤨 Je sors de là médusé ! Je n'ai rien compris au succès de ce roman ni à sa place importante dans la littérature québécoise me demandant parfois si ce n'est pas une oeuvre que l'on qualifie de géniale, car on y comprend que très peu de choses.
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Je n'ai jamais rien lu de pareil, même si cela m'a fait un peu penser à Lautréamont. Mon étonnement est d'autant plus grand qu'il s'agit d'un livre que j'avais acheté pour mes enfants quand ils étaient collégiens, à la demande de leur prof de français. Lecture trop difficile à mon avis !

Certaines phrases, certains passages m'ont semblé vraiment très beaux. C'est original, poétique, délirant, talentueux… Donc parfois on se régale.

Mais pour être honnête, le plus souvent, on ne comprend pas grand chose, parce que ce qui domine, c'est la démence et que ça, évidemment, ça ne suit aucune règle logique. Hallucinations, fantasmes, imagination folle de Bérénice, enfant puis adolescente s'exprimant parfois comme une adulte mais toujours bien perturbée et de chapitre en chapitre de plus en plus démente.

Pour compliquer encore un peu, le français du Canada pose souvent problème au francophone français, avec des tas de mots inconnus ou même inventés et des emprunts à la langue anglaise difficiles à détecter.
Par exemple, quand Bérénice épie son frère et son amoureuse, elle raconte : "je suis leur trac", il faut comprendre que "suis", c'est le verbe "suivre", pas le verbe "être", que track, c'est une trace donc cela signifie "je suis leur trace" ! Ou encore le prof qui "résigne" ne se résigne pas, non, il démissionne (to resign).

Alors vous imaginez, sur 379 pages… bon courage !
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