AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,39

sur 108 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Delphine d'Orbelet, qui s'ennuie dans le château de sa marraine, a grandement apprécié la visite d'Amélie Pothier, modiste modeste. Ce fut l'occasion pour elle d'essayer de belles robes à l'élégante tournure. Et toutes deux sont d'accord pour affirmer que le rouge ne convient pas au teint des blondes. C'est pourquoi elle est à la fois choquée d'apprendre la mort de la jeune Amélie, tuée en retournant chez elle, un grand méchant loup lui ayant a priori séparé la tête du corps, et extrêmement étonnée de voir que la morte était affublée d'un chaperon rouge...
C'est Guillaume de Lautaret, jeune procureur tout aussi bien que fier de sa personne, qui mène l'enquête. Issu de la petite noblesse, il compte bien faire ses marques à Seyne-les-Alpes, d'autant qu'il n'y a pas qu'une seule mort violente à déplorer : un couple de petits vieux sans le sous a été retrouvé dans un ravin, enlacé, après avoir été étranglé. Mais que diable faisaient ces petits cailloux dans leur bouche ?

Sans aller jusqu'à dire que cet ouvrage vous fera passer des nuits blanches à la poursuite du Chat Botté, cette enquête policière est rondement menée, et nous fait redécouvrir par des chemins détournés (n'oublions pas de semer des petits cailloux, pour retrouver son chemin, si jamais l'on croisait un loup !) les Contes de la Mère l'Oye. L'écriture "fleurie" de Duchon-Doris sert plutôt bien à asseoir le contexte historique (les évènements se déroulent au tout début du 18ème siècle). Les tournures de phrases "à l'ancienne" sont plutôt jolies, le texte est assez travaillé, ce qui ne gâche rien, créant de jolies atmosphères.
J'ai particulièrement apprécié le tout début ainsi que les dernières pages de ce livre, au cours desquelles l'auteur reprend les codes qui initient et mettent un point final aux contes traditionnels. J'ai trouvé la première moitié longuette, l'intrigue peinant à se mettre en place, notamment la romance entre Delphine et Guillaume. La seconde moitié est plus rythmée, avec une intrigue qui tourne autour des huguenots. le tout forme un livre agréable, où quelques scènes cruelles ou érotiques plutôt crues et inattendues redonnent du punch au texte.
Bref, Les nuits blanches du Chat Botté, s'il peine un peu à se positionner entre le merveilleux, le policier, le thriller ou le roman historique (ce dont pâtit), s'avère une lecture plutôt maline et sympathique à même de ravir tous les amateurs du genre, à condition qu'ils aient gardé leur âme d'enfant !
Commenter  J’apprécie          320
Voici un livre qui commence par : il était une fois et qui se termine par : ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.
Un conte policier qui raconte les contes de Perrault, ceux de notre enfance, les qui font peur, le petit Poucet et l'ogre le petit chaperon rouge et le loup qui la mange, bref des trucs à faire des cauchemars.
Seulement voilà que des crimes à répétition sont commis dans une paisible vallée
de la France profonde ou se morfond un jeune et beau procureur, fraichement nommé, craignant de s'ennuyer à mourir dans ce coin perdu, d'autant que l'on n'a pas encore inventé la console de jeux PSP, car nous sommes au début du XVIIIème siècle de notre ère.
Guillaume de Lautaret, c'est son nom, propre sur lui, tout de blanc vêtu, montant un fier cheval, homme habile au maniement de l'épée, moustache lissée et cirée à souhaits, oeil de velours et mains câlines, maniéré et instruit, gueule d'apôtre, bref Superman en chapeau à plumes. On se pâmerait pour moins.
Tout désigne un loup, une bête féroce , surdimensionnée,
imposante, ne laissant aucune chance à ses victimes. Seulement voilà, un loup ne laisse pas d'indices et les victimes, apparemment, n'étant pas choisies au hasard, recèlent ce genre de petit riens qui, en fait, ne sont-là que pour influer sur l'enquête.
Le peuple gronde et les familles des victimes veulent la peau du loup ! Les manants organisent
une battue vite stoppée par les nobliaux qui en ont l'apanage. On découvrira une famille de loups, mâle, femelle et un couple de loupiots qui sera abattue inutilement mais calmera le peuple, du moins jusqu'au prochain crime.
Guillaume, aidé par Delphine, une jeune et belle
fille, hôte de la châtelaine, bien que dessaisi de l'affaire, un loup n'est pas du ressort d'un procureur mais de l'armée, continuera son enquête qui le mènera à Paris où il apprendra des choses et nous, également, par la même occasion.
Des portes s'ouvriront, d'autres se fermeront, mais l'impétueux procureur parviendra, après quelques
aventures où il évitera de peu que le pire n'arrive, grâce à son sens de la déduction, à découvrir qui est, et pourquoi, responsable de ces meurtres prémédités et effroyables.
Ce que je reproche à ce livre :
D'abord il était aisé d'utiliser, tout ou partie, la langue flamboyante de l'époque, quitte à organiser un lexique en fin d'ouvrage. il n'en est rien. L'auteur emploie un style contemporain académique et quelquefois ennuyeux dans son classicisme, on frôle le Balzac en plus court dans les descriptions (ouf !). Pas d'innovation, on décrit dans un style purement conventionnel qui oblige le lecteur à reconnaitre que c'est bien écrit mais qui ne me convient plus ou alors dans un autre genre.
Il y a trop de scènes de sexe inappropriées et décrites avec moult détails. L'agapé oui, éros non ou si c'est absolument nécessaire, ce qui n'est pas le cas, ici.
La justice du Roi, n'est pas la justice de la
république avec avocat et tout le bataclan, non, désobéir en continuant une enquête c'est bon pour les flics actuels, ceux de l'époque j'en doute !
Le dénouement est prévisible et, ce qui me parait, à chaque fois que je trouve, déplaisant, simple à découvrir. Je n'aime pas cela, je préfère être estomaqué par le génie de l'auteur à nous trouver une fin du tonnerre et totalement imprévisible.
C'est vrai cependant que cela se lit bien, aussi j'userai d'un peu de complaisance pour reconnaitre que j'ai lu pire.

Lien : https://www.babelio.com/ajou..
Commenter  J’apprécie          195
En l'année 1700 à Seyne-les-Alpes (donc juste à côté de chez moi dans les Alpes-de-Haute-Provence pour ceux qui ne connaissent pas), d'horribles crimes sont commis. le nouveau procureur en fonction à Seyne, Guillaume de Lautaret est complètement démuni car ces crimes s'écartent de tout ce qu'il a bien pu voir jusqu'à présent. L'on parle tout d'abord de loup mais lorsqu'arrive la période hivernale et que les crimes continuent, on commence vraiment à se poser des questions et l'inquiétude s'amplifie, d'autant plus qu'il semble y avoir une sorte de rituel dans ces meurtres, comme si ce ou celui qui tue cherchait à faire passer un message, mais lequel ? Ce que le procureur a bien compris, grâce à l'aide de Delphine, demoiselle du château de Montclar, c'est que les crimes semblent suivre la logique des "Contes de la mère d'Oye" que Delphine a découvert dans des magazines qui laissent planer un mystère quant au véritable auteur de ces contes...S'agit-il d'un homme, d'une femme ? D'où double mystère dans cet ouvrage

Il me semble que j'avais déjà lu un ouvrage du même auteur il y a plusieurs années mais dont je n'ai gardé aucun souvenir. Cependant, ayant retrouvé cet ouvrage parmi ceux qu'une amie de mes parents m'a donnés en rangeant sa bibliothèque, je n'ai pu résister à me replonger dans cette ambiance où se mêlent magie et superstitions dans un monde pieux où les protestants n'étaient pas vu d'un très bon oeil par le Roi, qui lui, prônait le catholicisme.

Une écriture qui traîne parfois un peu en longueur mais néanmoins agréable à lire. le lecteur se retrouve complètement engloutie dans cette atmosphère de ce tout début du XVIII e siècle et jusqu'au bout, il ne soupçonne pas le moins du monde qui se cache derrière cette horreur tans l'auteur se plaît à le mener sans cesse sur de fausses pistes !
Commenter  J’apprécie          191
Il était une fois... un polar dans le théâtre du XVIIème siècle. Nous sommes bien loin de Versailles et de sa cour puisque l'histoire se passe en Provence. Une série de meurtres sanglants sont perpétrés dans un petit village. C'est à Guillaume de Lautaret, jeune procureur, qu'incombe la tâche de trouver le meurtrier... qui tuent d'une manière particulière : une jeune fille seulement vêtue d'un chaperon rouge et qui semble avoir été attaqué par un loup, un couple retrouvé mort, étouffé par de petits cailloux blancs... Cela n'est pas sans rappelé un nouveau recueil de contes devenu très populaire.
Un bon polar plutôt bien mené, malgré quelques lenteurs. Le suspense va jusqu'au bout.
Commenter  J’apprécie          50
Ce petit roman, première enquete de Guillaume de Lautaret, ne brille pas par son écriture parfois un peu lourde et son style légèrement ampoulé mais il reste indéniablement divertissant.
L'intrigue nouée autour des contes et de leur auteur est interressante et bien trouvée. Mais on reste avec l'impression sur l'auteur aurait pu aller plus loin dans l'intrigue.
"les nuits du chat botté" ne remplit donc pas toutes les attentes d'un lecteur de roman policier assidu mais je pense qu'il reste une bonne enquete déductive.

A lire si vous n'avez rien d'autre de plus urgent : vous passerez un bon moment le temps des 250 pages mais il ne vous laissera pas un souvenir impérissable
Commenter  J’apprécie          50
Jean-Christophe Duchon-Doris est un auteur français, il écrit notamment des romans policiers et historiques. Mais il ne s'agit pas de son métier principal qui est conseiller au tribunal administratif. C'est en 1994 qu'il va recevoir le prix Goncourt pour son livre Lettres du Baron. Mais c'est Les Nuits Blanches du Chat Botté qui est le plus célèbre où on trouve un mélange entre les contes de Perault et une intrigue policière qui se passe au début du XVIII siècle. Il écrit également des nouvelles et a publié deux recueils.

Je ne connaissais ni l'auteur, ni l'oeuvre avant de tomber dessus dans un magasin d'occasion. C'est la couverture qui m'a vraiment donné envie puis le résumé m'a apprit que l'on trouvait une références aux contes de Perault. Je me suis donc jeté sur ce livre et je l'ai commencé assez rapidement. C'est un livre que j'ai moyennement ouvert.
J'ai commencé ce livre et j'ai eu du mal à m'y mettre complètement. le langage est propre à l'époque même si l'auteur est contemporain. Il faut donc un petit temps adaptation et le début n'est pas tellement passionnant, donc il faut une vraie volonté pour continuer ce livre. Malgré tout les actions arrivent vivement et heureusement, on reposerait le livre rapidement sinon. Les Contes sont très bien insérés dans l'histoire et le contexte de l'époque est respecté également. C'est donc de gros points positifs que l'on trouve ici et on voit que l'auteur maîtrise vraiment bien son sujet.
Mais on va trouver certaines longueurs dans ce livre, notamment entre les divers meurtres et l'enquête n'est pas totalement passionnante. Les personnages deviennent assez vite ennuyant et la résolution du mystère prend beaucoup de temps. Mais le coupable est très original et colle bien à l'ensemble de l'oeuvre. On peut s'attendre a trouver un certain côté enfantin dans cette lecture, mais ce n'est pas du tout le cas. Les contes sont vraiment mis au goût du jour pour une lecture plus adulte. Les références à ces courtes histoires imaginaires n'est pas explicitement écrit, on trouve une jeune fille habillée de rouge, un couple laissant des cailloux blancs derrière eux, etc. Il faut donc une petite culture des contes pour comprendre toutes les références présentes dans cet ouvrage. Je n'ai pas particulièrement accrochée à la plume de l'auteur qui m'a rapidement lassée. Il y a peu de descriptions, les points de vues changent très souvent et je n'ai pas eu l'impression de connaître les personnages et donc de m'y attacher.

Pour conclure, ce livre ne m'a pas emballée. Je m'attendais à quelque chose de beaucoup mieux, de plus enfantin où les contes auraient une vraie place, mais ici il ne s'agit que d'une mise en scène. La plume de l'auteur ne m'a pas convaincue également. C'est donc assez mitigée et avec un avis moyen que j'ai terminé ce livre, que je ne conseillerai pas vivement...
Lien : http://xx-gloomystory-xx.sky..
Commenter  J’apprécie          40
L'idée de base est originale, le traitement n'est pas toujours à la hauteur. Il est vrai que dans ce créneau (Historique, enquêtes, personnages attachants, etc) il y a de la concurrence et que l'on est tenté de comparer surtout si l'on a commencé par des Parot, Izner ou autres auteurs aguerris à ce genre-là.
A suivre.
Commenter  J’apprécie          40
Roman policier puisant son inspiration dans les contes et l'univers de Charles Perrault, les Nuits blanches du Chat Botté est aussi un voyage mystérieux et sensuel à travers les montagnes de Provence. Je n'en suis pas ressortie entièrement conquise : le dénouement de l'intrigue est un peu décevant, et le style pèche parfois par excès de style, jusqu'à devenir un peu maniéré malgré une réelle beauté. Toutefois, l'atmosphère est prenante et le charme des personnages fait le reste : on passe ici un très bon moment de lecture.

Bien assez bon pour me donner envie de découvrir la suite des aventures de Delphine d'Orbelet et de son procureur...
Lien : http://babel-oueds.livejourn..
Commenter  J’apprécie          40
"Les nuits blanches du Chat botté", DUCHON-DORIS. Début 18e, belle série de meurtres dans un petit bled paumé et qui sembleraient avoir un lien avec les contes de Perrault…

Sur la forme : C'est bien écrit, mais peu d'humour, par contre quelques scènes un peu chaudes (enfin ! :D).

Sur le fond: Une enquête bien ficelée de A à Z, mais rien de transcendant non plus. Finalement, la partie la plus intéressante est sans doute celle concernant les contes de Perrault, qui ne sont peut être pas de lui, mais de son fils, et qui dans le temps étaient publiés sous le nom "les contes de ma mère l'oye". Ils auraient été fait par son fils pour se mettre sous la protection de "Mademoiselle", nièce du Roi (ce qui rappelle ce qu'avait fait La Fontaine, qui critiquait allègrement la société mais s'était mis sous la protection du "Dauphin" et de leçons de moralité pour qu'on ne lui dise rien).

CCL : enquête sans plus, mais au moins une vision nouvelle des contes de Perrault, que nous connaissons tous.

Mais ce n'est que mon avis...
Commenter  J’apprécie          20
Un roman policier qui se passe en Provence, en 1700 dont les crimes rappellent les contes de la mère l'Oye.
La première moitié du roman est un peu longuette, un peu trop de descriptions, des personnages plutot prétencieux...mais finalement, la seconde partie est beaucoup plus légère, l'intrigue rebondit, les personnages deviennent moins stéréotypés et arrogants, et surtout du coup j'ai envie d'en savoir beaucoup plus sur Perrault.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (254) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3189 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}