On sent une vraie descente qualitative, dans ce sixième tome de "Murena". D'ailleurs, on avait déjà commencé à sentir une telle descente, mais là, ça commence vraiment à devenir grave. Pour moi, en ce qui concerne "Murena", les trois premiers épisodes sont un must. Les quatrième et cinquième tomes, sont très bons, même s'ils sont un petit peu en-dessous des précédents. C'est vraiment, à partir du "Sang des bêtes", que j'ai commencé à être vraiment déçu. Ce n'est pas un très mauvais épisode. Mais, pour ce qui a été une grande série historique, c'est bien peu.
L'histoire commence à devenir répétitive, par endroits, et les aventures gauloises de Lucius Murena, sont, peu convaincantes à mon goût ; je ne vois pas ce qu'elles viennent faire dans cette histoire, où il est essentiellement question, de la politique romaine.
"Murena" a été une grande série, de sang et de passions. Elle l'est, pour moi, demeurer, jusqu'à ce tome. Si l'on excepte, le neuvième tome, aucun des opus suivants, ne sera, d'ailleurs, vraiment à la hauteur, de mes attentes.
Je dirais que
Jean Dufaux manque d'inspiration. Il se répète. Et, finalement, ce qui était l'une des choses les plus intéressantes, dans "Murena"-la réflexion sur la condition humaine, à travers le prisme de son état dans la Rome antique, au temps de Néron-, est traité, de façon simpliste.
Il demeure, malgré tout, le dessin de Delaby, une certaine force et un grand talent pour la manière de mettre en scène l'histoire.
Mais, si "Murena", demeure une oeuvre forte et puissante, encore, dans ce sixième épisode, elle n'est dorénavant, plus, le monument de la BD historique, qu'elle a été, avec ses premiers épisodes.