Ce roman simple, prenant, raconte un épisode de la vie d'Autrement, écrivain, poète en herbe, amoureux fou de Baudelaire. C'est l'histoire d'une quête, celle du personnage principal, bien sûr, mais celle aussi des personnages qui gravitent autour de lui, Maya d'abord puis madame Sabatier, Irma la rousse, Camilio et l'attachante Musie.
Au départ, le ton est léger, humoristique, mais bien vite, on devine sous la légèreté, le drame, la recherche. Et les clins d'oeil à nos références culturelles contribuent à donner du sens à l'oeuvre. L'auteur, aussi nouvelliste, sait en un trait bref donner vie aux personnages et l'on s'étonne d'entrer si vivement dans leur intimité. On vibre avec eux. Même les passants d'un jour ont leur poids de réalité et nous interpellent.
Subtil mélange de la fiction et de la réalité de l'écriture du roman, les remarques de l'auteur servent à créer et à alimenter le suspense. C'est peut-être là une connivence auteur-lecteur, mais au moment où le goût nous prend d'être plus proche de Musie, Dufour nous offre son journal et, par là, il nous la rend encore plus attachante.
Pour moi, ça aura été une belle relecture. Et je me souviendrai longtemps de Musie, d'Autrement aussi avec sa danse finale pour contrer les vicissitudes de la vie.
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Quelle est donc cette danse ? Quand doit-on l’exécuter ? Chaque fois que vous sentez le destin paré à vous tomber dessus, la danse de la marionnette désarticulée vient à votre rescousse, fait un croc-en-jambe au malheur, à tous les emmerdeurs qui ne demandent pas mieux que de se jeter sur vous, pareils à l’araignée sur la mouche frétillante qui vaincra cependant l’emprise tentaculaire à force de résister, de se battre.