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sur 266 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La révolution numérique est lancée et fonce sur ses rails à grande vitesse, et rien ne l'arrêtera avant d'avoir laissé l'homme nu, dépossédé de ses données personnelles, de sa vie privée, de sa liberté, voire de son cerveau, et tout cela en douceur, sans bruit, sans violence, sans personne pour lui barrer la route.
Mais qui pilote le train qui nous mène vers une telle catastrophe ? Il s'agit, selon les auteurs, du conglomérat qui a nom Big Data, à savoir ces géants du Net, Google, facebook, apple, Microsoft… ces vilains ils siphonnent tout, tout ce qu'on publie sur la toile, tout ce qu'on dit dans nos smartphone, ce qu'on écrit dans nos mails, via les objets connectés, tout, absolument toutes nos données les intéressent, notre santé, notre consommation, nos goûts, notre vie privée, nos lectures, nos manies, nos opinions bien sûr, tout, même notre vie sexuelle. Leur but, faire ni plus ni moins de nous des produits.

Il ne faut pas dire bien sûr que la civilisation numérique est totalement négative, au contraire, elle présente de gros espoirs, notamment en matière de santé, mais comme le soulignent les auteurs, menée comme elle l'est, elle pose tout de même de fâcheux problèmes. D'abord il y a celui de la fusion entre les gens d'Internet et le monde de la surveillance car on se souvient qu'Internet était au départ une innovation militaire, il n'a donc pas échappé aux services de renseignements américains (NSA et CIA) qu'en récupérant toutes les informations à la base, ils allaient créer le plus grand réseau de renseignements mondial et toc, on se met d'accord avec les gens du Big Data qui nous vendent une partie de leur récolte. Et ces derniers de monter en puissance et de s'enrichir… ok, mais quand nous disent-ils, le président chinois en vient à dire que le patron de Google est plus important que le président des Etats Unis, ça donne un peu à réfléchir et une idée inquiétante de jusqu'où cela peut nous mener… un bon petit reformatage de la société ?
Et puis, pris dans la frénésie connectique, beaucoup rétorquent qu'après tout « si on n'a rien à se reprocher », peut-être, mais quid de notre liberté et la place de l'individu dans une société du tout numérique, à l'horizon de 50 ans dans quelle société vivront nos enfants et nos petits enfants ? Quelle sera la part de vie privée, d'intimité qu'ils pourront conserver ?

Je ne vais pas vous dévoiler toutes les questions passionnantes que soulève ce livre qu'il est à mon avis essentiel de lire, ne serait-ce que pour savoir dans quel monde nous vivons et quel monde nous pend au nez si nous n'y prenons pas garde. Mais hélas nos politiques ne s'en rendent pas compte ou sont trop vassalisés déjà, quant aux et usagers encore moins, car encore une fois tout ceci se déroule de manière extrêmement insidieuse.

« Ce n'est qu'une fois que nous aurons obtenu leur attention que nous pourrons espérer conquérir leur coeur et leur esprit » (Eric Schmidt, président exécutif du Conseil d'administration de Google, juin 2011).
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Il est vrai que l'on peut juger ce livre en restant optimiste et en se disant, ma foi, que l'homme, ce bel et intelligent animal, est, tout à fait, capable d'assimiler le numérique comme il a assimilé la révolution industrielle, de surnager grâce aux capacités de son cerveau, l'IA n'étant que le produit dudit cerveau et donc contrôlable!
Ou bien se morfondre d'être sur écoutes, surveillé, contrôlé, pisté, vu, su et de ce fait, dirigé sur un tas de trucs nocifs et inutiles.
Le livre de Dugain & Labbé incite, lui à être négatif et inquiet sur l'avenir, notre avenir, omettant que le numérique c'est aussi la science, la médecine et ses bienfaits constatés tous les jours, les progrès accessibles au plus grand nombre et, non pas, réservés aux plus riches. Personnellement je me range, plutôt du côté des optimistes inconditionnels (même si j'ai lu Minority Report et Blade Runner de Phlip K. Dick et vu Human, cette série sur les robots devenant humanoïdes), du fait que l'on vit, quand même, une période formidable, éloignée de ce que j'ai connu il y a un peu de temps déjà.
Alors, que les big data, leurs patrons qui sont des mégalomanes radins, ne cherchent que le profit, ce n'est pas nouveau du tout.
Le livre de Dugain est de 2016 et il y a de l'eau qui a coulé sous le pont depuis.
En revanche la façon dont sont exploités ceux qui travaillent pour l'IA à repérer, surligner et contrôler des images, avec un salaire moyen de 3,30$ de l'heure, est honteuse et inacceptable! Sans, qui plus est, ni couverture, ni contrat!
Il apparaît, d'après les auteurs, que les têtes pensantes du numérique prennent soin de protéger leur progéniture du monde qu'ils préparent pour les enfants des autres. Pas de téléphone mobile ou de tablette avant la classe de quatrième! En revanche des vrais livres à profusion...Cela doit être pareil pour le shit ou la coke?
Je ne regrette pas cette lecture qui m'a été conseillée.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Le livre de Marc Dugain et de Christophe Labbé fleure bon les discours qui tournent en boucle sur les radios ou à la télévision, "l'homme nu ou la dictature invisible du numérique", exprime ni plus ni moins que la numérisation déjà largement engagée n'a pas fini d'étendre ses pouvoirs.


De là à conclure à une dictature du numérique, j'ai comme un doute, comme dirait Desproges, une oligarchie mondiale, une puissance invisible, dont la volonté affirmée est de faire de l'humanité des hommes nus sans mémoire, et programmables, sous surveillance d' un pacte désigné, terrorisme non violent, j'avoue que je décroche.

Le constat me semble excessif et dépassé. Sans doute élaboré en 2015, édité en avril 2016, à deux mois de 2018, bien des données numériques se sont fracturées, ces constats datent, et ne sont plus en phase avec 2017.

Les anticorps de l'activité numérique, explosent, perceptibles assez simplement, à travers les campagne de Mr Trump, et de Mme H Clinton, pendant lesquelles les Russes ont mis le bazar. Et la chine ? le livre, n'en livre pas un mot, paradoxe !
Mais plus près de nous, ne sommes nous pas des foutus rebelles. J'ai fait un achat banal de slips à la Redoute et pendant un temps des slips se sont baladés sur mon écran ! C'est fini.


L'analyse des données, en mathématique Multifactorielle, enseigne que la base de toute analyse scientifique, repose sur la qualités des données, leur fiabilité ? Mieux vaux avoir 100 données fiables que 100 mrds de douteuses. Des système de cryptages se sont multipliés, des ordinateurs ne sont plus hébergés sur notre territoire (même si le mien est toujours à la même place sous mon bureau...

Échapper à la surveillance sera un sport de Hacker...
le mot de passe peut être testé, validé, trouvé,ou cassé par des logiciels !
La fiabilité, donc l'esprit critique, et la rigueur scientifique peuvent nous aider.

Le modèle présenté dans ce grand Nu, a pu apparaître crédible par notre ignorance de cette surveillance démoniaque faite par les US. Maintenant le modèle est : tout le mode surveille tout le monde et tous se neutralisent.


Beaucoup plus pertinent est le chapitre "le pacte"  où l'espionnage américain a permis de mettre la main sur les savoir de Roland Morano. Faire main basse sur le leader mondial du cryptage de données , Gemplus, rejoint d'autres espionnages, comme celui réalisé sur la batterie au lithium développé maintenant par les chinois, grâce à un brevet français essentiel pour la voiture électrique, brevet que l'on nous a soufflé.


Je ferai un dernier commentaire sur le dernier chapitre où se cachent les solutions! Appelé "le pire est certain", ce qu'il faut faire est expliqué en trois lignes :  "L'acte de résistance sera de remettre l'humain au centre du jeu, de protéger la sensibilité, l'intuition, intelligence chaotique de survie." " C'est un peu court jeune homme » ( E Rostand ).


L'espionnage industriel, de s'arrête pas seulement à des données numériques, les auteurs ont souligné l'importance du cryptage des données, d'autres connaissances, dans des domaines touchant l'énergie, la médecine, et l'alimentation me paraissent aussi importantes pour l'avenir.
J'aurais aimé trouver cette idée, « savoir développer l'intelligence et s'écarter des croyances. »


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Pour être honnête, j'ai été quelque peu déçue par ma lecture… Je pense qu'il s'agit d'une bonne entrée en matière pour quiconque ne se serait jamais vraiment intéressé à ce sujet. Par contre, si vous vous êtes déjà renseignés sur la question, vous n'allez pas apprendre grand chose, ce qui a été mon cas. C'est donc un livre à réserver aux novices en la matière : en ce sens, il est très bon car il n'entre pas dans les spécificités techniques complètement opaques du domaine, mais aborde plutôt la question d'après son côté éthique.

Ce qui m'a profondément dérangée dans cet ouvrage, ce sont certains clichés, raccourcis et « effets de genre » que ce sont permis les auteurs, sans doute pour appâter les lecteurs et, aussi, pour donner un côté alarmiste à leur essai. Tout d'abord, ils prennent le parti d'appeler les grandes firmes privées, telles que Facebook ou Google, les Big Data. Or, ce qu'on appelle Big Data, ce sont ces masses immensément volumineuses de données qui sont difficiles à traiter de manière classique et qui sont de plus en plus souvent utilisées pour faire des statistiques [cf. la définition Wikipedia]. Mais ce ne sont pas les firmes qui les détiennent. S'ils voulaient utiliser un nom accrocheur ou un acronyme [ce qu'adorent les Français, en général], ils auraient pu utiliser l'acronyme qui représente habituellement ces firmes : GAFA (pour Google, Apple, Facebook, Amazon). Cela aurait été scientifiquement plus correct.

Et justement, c'est ce petit côté scientifique qui me manque dans cet ouvrage : les auteurs lancent de nombreuses assertions mais celles-ci sont assez peu étayées de sources. D'ailleurs, en dehors des citations en notes de bas de page, il n'y a pas de bibliographie. Alors, je suis d'accord, il ne s'agit pas d'une thèse de doctorat, ça s'adresse au grand public, mais je trouve que lorsqu'on lance de telles projections sur l'avenir avec autant de conviction, on doit donner au lecteur la possibilité de se faire son propre avis en lui proposant les sources qui nous ont permis de nous lancer dans de telles projections. Ils dénoncent la disparition de l'esprit critique à l'heure où les grandes sociétés nous « vomissent » la masse d'informations qu'elles veulent nous faire connaître mais ils ont une attitude assez semblable dans leur livre puisqu'ils nous affirment des choses sans nous donner forcément accès à l'information en elle-même. J'ai trouvé ça dommage et ça a eu tendance à décrédibiliser un peu leur travail à mes yeux.

Par contre, et c'est le côté positif de cet essai, cela m'a donné envie d'en savoir plus ! On a déjà acheté un autre ouvrage traitant du même sujet, plus en profondeur : L'Empire de la surveillance d'Ignacio Ramonet [je ne l'ai pas encore lu, mais je vous en parlerai certainement une fois que cela sera fait].

L'Homme nu m'a également poussée à m'interroger sur ma propre utilisation des réseaux sociaux et sur la manière dont je gère la protection de mes données privées. Et ça, c'est un très bon point ! Par exemple, les auteurs mettent en évidence que nous devenons moins « intelligents » à cause des nombreuses notifications envoyées sur nos téléphones portables qui nous interrompent dans notre travail et nous empêchent de nous concentrer. Et c'est vrai ! Je ne l'avais jamais vraiment réalisé mais dès que je reçois une notification, je n'arrive pas à continuer ce que j'étais occupée à faire : je veux savoir pourquoi mon téléphone a bipé. Et me rendre compte de cette « faiblesse » m'a profondément énervée sur moi-même : du coup, j'ai désactivé la plupart des notifications inutiles qui pullulaient sur mon portable [Facebook, Twitter et compagnie].

Je ne peux donc pas dire que L'Homme nu est un mauvais livre : il ouvre vraiment la réflexion sur ce sujet et je pense que ce genre d'ouvrage est nécessaire pour permettre le développement d'une conscience de cette problématique auprès du grand public. Il permet, véritablement, d'ouvrir la discussion. Mais clairement, il ne suffit pas pour avoir une idée précise et relativement complète de la question.
Lien : https://www.maghily.be/2017/..
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Vous qui me lisez, ne lisez surtout pas ce livre ! Car sinon, vous vous sentirez comme moi quasiment obligés de clôturer immédiatement votre compte Babelio !
Dans cet essai très bien documenté d'à peine 200 pages, Marc Dugain et Christophe Labbé pointent de façon quasi constante les dangers que l'informatique sous toutes ses formes fait peser sur notre mode de vie, nos habitudes, mais aussi sur nos libertés de penser et d'agir.
Et il faut bien reconnaître que la récente « affaire Facebook » qui vient d'éclater en mars 2018 apporte de l'eau à leur moulin qui tourne déjà bien fort.
Les auteurs démontrent avec un écriture très simple et convaincante que les sociétés du « big data » comme Facebook, Google, Amazon, etc… ont acquis la maîtrise de l'acquisition de nos données personnelles, lesquelles sont ensuite réutilisées pour influencer nos comportements, nous inciter à acheter tel ou tel article (par exemple : vous avez aimé tel livre, vous devriez aimer ceux-ci… dans Amazon ou… Babelio !), voire même à penser ou agir de telle ou telle façon (action des réseaux sociaux dans les élections américaines…)
Comme l'indique le commentaire en quatrième de couverture, « c'est une dictature inédite qui nous menace : une Big Mother bien plus terrifiante encore que Big Brother ». Oui, je vous l'avais dit : il faut vite se déconnecter de tout réseau social, à commencer par Babelio, qui essaie de formater notre pensée pour que nous achetions des livres !
Mais il faut cependant nuancer mon propos. Certes, les faits rapportés dans ce livre sont exacts, et l'influence de l'informatique dans nos vies, en particulier par le biais des réseaux sociaux, n'est plus à démontrer. Nous sommes tous malades quand nous nous apercevons que nous n'avons pas notre smartphone dans notre poche ou notre sac à main. Mais être conscient du danger, c'est déjà pouvoir s'en prémunir. Je ressens « L'homme nu » comme un essai très orienté « à charge », peut-être pour insister sur la dangereuse emprise du monde numérique ? Mais j'ai la faiblesse de croire que la grande majorité des applications qui nous sont proposées aujourd'hui n'ont pas été au départ conçues pour attenter à notre liberté, mais bien pour nous aider ou nous divertir. C'est un peu comme l'énergie nucléaire, qu'on peut utiliser en médecine ou en armement : elle n'est ni bonne ni mauvaise, tout dépend de l'usage que l'on en fait.
Si nous restons vigilants, nous saurons éviter de nous laisser « coloniser » par le numérique. D'ailleurs, on nous indique en page 99 un « dernier lieu de résistance » : c'est tout simplement le livre sur papier ! Ajoutons à cela une dose raisonnable d'esprit critique, ne nous contentons pas de lire uniquement les critiques qui vont dans notre sens, et Babelio sera un exemple d'un réseau social qui reste au service des lecteurs que nous sommes.
Finalement, vous pouvez lire ce livre, il est plein d'informations intéressantes, et comme un lecteur averti en vaut deux, le nombre de Babeliotes va doubler d'un seul coup !
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L'Internet a complètement envahi nos vies au point que c'est devenu un enjeu de pouvoir mondial. Les grandes entreprises du net ne s'y sont pas trompées ; les Google, Facebook, Apple , Amazon et autres investissent des millions de dollars pour capter une clientèle qui se chiffre en milliards d'individus.
Ce qu'aucune entreprise classique ne pouvait imaginer, celles-ci sont en passe de le réaliser : avoir une influence complète sur notre vie, dans le travail, les loisirs, le sommeil… Nos goûts et préférences sont analysés par de puissants moteurs de recherche et des algorithmes toujours plus performants. Sur leurs applications, tout est fait pour nous rendre en parfaite addiction avec les contenus commerçants suggérés. Nous voilà pratiquement devenus de simples consommateurs dont on influence les goûts, les attirances, les achats.
Mais ce n'est pas tout. La collusion certaine des groupes comme Google avec les services secrets américains telle la NAS, couplée aux moyens extravagants mis en oeuvre pour nous pister (téléphonie mobile, trace GPS, caméras publiques, applications réseaux commerçants), font de l'homme du 21ème siècle l'homme nu que nous sommes devenus. Ce qu'aucune dictature n'avait réussi, le fichage total des individus, le Big Data l'a réussi ! Nous n'avons plus de secret pour ces mastodontes du commerce et de la surveillance.
On nous dit que c'est pour notre bien. Certes, nous jouissons d'une certaine liberté et facilité de choix. Avec Internet, l'offre commerçante et interpersonnelle s'est étendue dans des proportions phénoménales. Mais la contrepartie est douloureuse, voire dangereuse. Nos besoins sont anticipés, nous avons toujours affaire avec des gens qui nous ressemblent, notre identité est double : celui que je suis réellement et mon ‘clone' virtuel qui prend de plus en plus de place.
Nous sommes manipulés sans nous en rendre forcément compte. Et notre ‘clone' agit sur notre moi réel en provocant des réflexes moutonniers où tout sens critique s'abolit dans le plaisir facile du clic et du like, de la consultations des notifications à toute heure.
Cette schizophrénie est bien réelle. La réalité nous échappe peu à peu et nous sommes entraînés dans un monde qui ressemble de plus en plus à la dictature de la Matrice dans le film Matrix où toute liberté est abolie.
Cette terrible réalité, et bien plus encore, est parfaitement décodée par les auteurs qui ont fait un remarquable travail d'analyse, creusant tous les aspects négatifs de cet environnement qui nous submerge.
Le parti-pris n'est pas ici de vanter les avantages de ces technologies, qui sont indéniables également, mais de nous alerter sur les dangers que fait peser l'omniprésence de l'Internet dans notre vie quotidienne. Perte de liberté, d'esprit critique. Concentration rendue difficile par un environnement multiple qui nous assaille d'informations trop nombreuses et sans cesse renouvelées. Mémoire rendue sans objet puisque déléguée à ces centres de stockage sans limites. le monde de demain (d'aujourd'hui ?) appartiendra à une minorité oligarchique qui règnera sur une foule amnésique, programmée, servile et sous surveillance totale.
L'horizon de l'humanité paraît bien sombre. C'est le monde du roman de Georges Orwell, 1984, qui nous attend, sous une forme encore plus aboutie.
Quand on a lu cet essai, on se met à regretter d'être inscrit sur Facebook, de faire ses recherches sur Google, d'avoir un téléphone (Smartphone) si performant, de commander sur Amazon (c'est tellement simple !). Tout cela est bien pratique et facilite tellement la vie quotidienne dans des limites qu'on n'a pas encore atteintes…
Les auteurs sont assez pessimistes et n'imaginent pas la tendance s'inverser, mais plutôt s'amplifier. Pour ma part, j'ose espérer que nous avons encore assez d'esprit critique pour prendre nos distances avec cet environnement chronophage et dévorant. Il le faudra sous peine de céder à la tentation ultime de rejoindre le confort d'une matrice accueillante et maternelle attentive à tous nos besoins en fusionnant avec la machine.
Ce qui n'est pas une utopie mais déjà une réalité en cours de réalisation au travers de la réalité virtuelle, du transfert de mémoire et de la vie artificielle et éternelle promise par les chercheurs des Google et consorts.
Ce qu'on nomme (avec une ambiguïté bien entretenue, fascinante et dangereuse), l'homme augmenté, existe déjà et la vie privée ne sera plus qu'une anomalie, pour reprendre l'expression de Vinton Cerf, le père de l'Internet (P195).


Michelangelo 2018-02-03

Lien : http://jaimelireetecrire.ove..
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Un travail de journaliste dans le mauvais sens du terme. Une collecte de faits variés et de citations choc, avec un habillage littéraire qui fait chic.
Pas d'analyse globale des forces en présence, pas de vision géopolitique. La Chine et la Russie ont bien pris pourtant la mesure de l'importance de l'économie numérique. Laquelle est très loin d'être purement numérique. La vision déformante du PIB qui met la valeur sur les éléments financiers, en minorant de façon grotesque la partie physique et humaine est
trompeuse. Même les automates ont besoin de maintenance.

L'alerte ainsi lancée ne sera pas tout à fait inutile si de nombreux usagers s'effraient.

Des inquiétudes bien réelles, les réseaux sociaux et les Gafa en position de monopole nous mènent bien dans une société de frustration exacerbée et de surveillance oppressante. À condition toutefois que l'effondrement proche leur laisse le temps pour cela.

Le compte à rebours a commencé depuis un bon moment.
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Un livre clairement imparfait sur l'impact du numérique, et de ses excès, sur nos vies et sur l'évolution de l'humanité. L'intention est très bonne, l'exécution parfois maladroite, avec des approximations gênantes quand on connaît un peu le sujet. En tant que livre de vulgarisation, j'ai du mal à savoir s'il est assez clair et structuré pour être convaincant. Mais le message est fort, et utile.
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Un livre qui nous fait prendre conscience de l'ampleur qu'a pris Internet dans nos vie. Malgré certaines longueurs, c'est un livre à lire pour les plus jeunes comme les adultes.
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Quelle échappatoire avons nous?
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