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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'aventure, c'est l'aventure !
Où D'Artagnan a du mal à recruter ses trois amis rouillés pour épauler Mazarin ;
où les quatre mousquetaires sont divisés s'agissant du Mazarini et de la Fronde ;
où il faut retourner en Angleterre pour sauver le roi Charles premier ;
où Anne d'Autriche, nullement reconnaissante de ce qu'ils ont fait il y a vingt ans, les met en prison !

1648_1651.
La Fronde souffle sur les plaines de la vallée parisienne,
je jette un dernier regard sur Aramis, Athos, son fils et son domaine....
Porthos, il faut sauver le roi !
.
Je connais bien les protagonistes historiques, je pourrai vous en écrire des tonnes ( glups ! ). Cependant, ce qui est intéressant ici, c'est que grâce à des mémorialistes comme Mme de Motteville, Tallemand, de Retz, Grammont, et l'historien et politique Guizot, Alexandre Dumas fait vivre ces personnes disparues, et dépeint leur caractère ; je savais le duc de Beaufort bête et batailleur : l'auteur décrit son comportement "molièresque" à la prison de Vincennes ; par contre, je pensais la reine Anne timide, loin des siens ; Dumas nous la peint en fière Espagnole qui emprisonne à tour de bras. Il est possible que la naissance de Dieudonné, entre les deux romans, lui ai donné de l'assurance :)
Au niveau "cape et épée", nous sommes gâtés, tout comme dans "Les trois mousquetaires", car ils ont maille à partir avec un certain Mordaunt !
Nous "voyons" Anne, Condé, Gondi, Mazarin de près, ce qui est merveilleux ! La vision qu'a Dumas de Mazarin, elle aussi, altère mon jugement de la biographie élogieuse que j'ai lue de lui. Evidemment, on ne peut le comparer au grand Richelieu, et en plus, il est italien, ah-là-là :)
Du coup, je vois Giulio en Louis de Funès, avare et près de ses sous, et Porthos en Obélix, géant d'une force herculéenne, pensant toujours à faire ripaille ;)

La scène presque finale entre la reine Anne et D Artagnan provoque une superbe émotion ! Bravo Alex !
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Vingt ans ont passé. Paris est secoué par les soubresauts de la Fronde. Louis XIII n'est plus. le roi est un enfant. Mazarin a succédé à Richelieu l'inflexible cardinal.
Mandaté par un ministre qu'il n'aime guère, D'Artagnan, impécunieux lieutenant, part à la recherche de ses trois anciens camarades pour leur proposer de reprendre du service.
Athos et Aramis étant acquis aux idées de la Fronde, Porthos, seul, répond à cet appel de l'amitié et du serment jadis prononcé.
Mais il ne peut à lui seul seconder assez efficacement son ami et le duo va d'échec en échec. le duc de Beaufort, évadé de Vincennes leur échappe, l'arrestation du conseiller Broussel provoque des troubles qu'ils sont impuissants à empêcher...
En mission à Londres, les quatre mousquetaires se retrouvent enfin et, ensembles, tentent en vain de sauver Charles Ier, avant d'affronter la haine de Mordaunt, le fils de Milady de Winter.
A leur retour, d'abord jetés en prison, il tombent en disgrâce et se séparent à nouveau. Pourtant Athos laisse son fils Raoul, vicomte de Bragelonne auprès de D'Artagnan avec lequel il partira se battre et vivre de nouvelles aventures durant la campagne de Flandres.
Cet imposant volume est une suite digne du premier opus "Les trois mousquetaires" et nous laisse, impatients, au moment où commence, " le vicomte de Bragelonne", troisième et dernier chapitre de cette grande fresque littéraire.
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D'Artagnan s'ennuie. A quarante ans presque révolus, il a vu toutes ses espérances de jeune homme se dissiper les unes après les autres. Envolées les ambitions ! le voici toujours lieutenant aux Mousquetaires après vingt ans de loyaux services. Enfuis les amours ! Depuis que la pauvre Constance est morte, il n'a pas aimé d'autres femmes et s'est résigné à courtiser mollement sa ventripotente logeuse. Disparues les amitiés ! Athos, Porthos et Aramis l'ont quitté un à un, le premier pour reprendre ses responsabilités de Comte de la Fère, le second pour épouser sa vieille et laide procureuse et le troisième pour se faire abbé. Mais, après vingt ans d'interminable attente, la chance semble à nouveau lui sourire : dans un dernier sursaut d'orgueil avant de ployer définitivement sous la poigne de fer de Louis XIV, la noblesse française s'est révoltée et la guerre civile menace de déchirer le pays en deux. Mazarin, le premier ministre haï et méprisé d'Anne d'Autriche, aurait bien besoin d'une poigne vigoureuse et d'un coeur courageux pour protéger son pouvoir chancelant. Seul, D Artagnan n'envisage pas de relever le défi, mais s'il parvient à retrouver et à rallier ses quatre amis, nul doute que la Fronde entière sera forcée de plier le genou devant eux.

Encore faudrait-il parvenir à les rallier, ces amis… Si Porthos, lassé de sa vie de gros bourgeois campagnard, se joint avec enthousiasme à son ancien camarade, Athos se montre évasif et Aramis distant. Tous deux ont rallié secrètement la Fronde, l'un par esprit de caste et l'autre par ambition, et s'ils font de leur mieux pour dissimuler leur nouvelle allégeance à D Artagnan, celui-ci est bien trop fin pour s'y laisser prendre. Malheur aux vieux amis divisés par les luttes politiques ! Car si l'union les faisait invincibles, le conflit les rend seuls et faibles, et une séparation prolongée pourrait entraîner leur perte à tous. D'autant plus qu'un terrible danger plane sur les anciens mousquetaires : par-delà la tombe, la satanique Milady de Winter menace à nouveau de les frapper en la personne de son fils, Mordaunt, décidé à venger l'assassinat de sa mère en pourchassant et en brisant ses meurtriers. Comme le résume sinistrement Grimaud, le laconique et fidèle valet d'Athos, « Cette femme avait un enfant, l'enfant est devenu un homme ; la tigresse avait un petit, le tigre est lancé, il vient à vous, prenez garde ! »

C'est un bien dangereux pari auquel Dumas se livre avec « Vingt ans après »… En effet, qui souhaite réellement voir vieillir ses héros ? Les voir se salir, s'aigrir et s'user aux rigueurs et aux douleurs de l'existence ? Il faut être un très talentueux et audacieux auteur pour se lancer sur un chemin aussi périlleux, mais – et heureusement pour nous, affectionnés lecteurs – du talent et de l'audace, Alexandre Dumas en a justement en abondance ! Vingt ans après, nos chers Mousquetaires ont vieilli, ils ont grisonné, se sont écartés les uns des autres, mais malgré les ravages du temps ils sont parvenus par un petit miracle littéraire à rester plus attachants et intéressants que jamais !

A l'exception de Porthos dont l'éternelle bonhommie enfantine semble indestructible, ils ont changé pourtant et pas toujours en bien. D'Artagnan a perdu son innocence et sa candeur de jeune homme, mais il a gagné en pragmatisme, en ironie et en vivacité d'esprit, s'imposant plus que jamais comme le chef de la petite bande. Athos semble apaisé en apparence par la paternité (parce que, oui, Athos est devenu papa ! Et vous ne devinerez jamais comment...), mais ses vieux démons rôdent toujours dans l'ombre et ressurgissent au galop avec l'apparition de Mordaunt. Aramis est partagé entre son sens de l'amitié et son ambition grandissante, une lutte qui trouvera son achèvement tragique dans « le Vicomte de Bragelonne », le troisième tome de la trilogie des Mousquetaires. Pourtant, malgré des divergences de caractères de plus en plus marquées, l'amitié des quatre hommes perdure contre vent et marée, et donne lieu à certaines des scènes les plus touchantes écrites par Dumas. Ouaip, j'avoue, toute cette camaraderie virile, ces taquineries amicales et ces grandes démonstrations fraternelles m'ont mis plus d'une fois les larmes aux yeux. Que voulez-vous ? Je suis une grande sensible qui s'ignore.

Niveau intrigue, « Vingt ans après » est tout aussi enlevé et même mieux construit que « Les Trois Mousquetaires ». Dumas y fait preuve d'un talent frappant pour équilibrer humour et tragédie, aussi à l'aise dans le premier registre que dans le second. Chaque nouvelle relecture est une occasion pour moi de me gondoler aux bourdes réjouissantes et attendrissantes de Porthos, mais aussi de frémir aux dramatiques événements de la Révolution anglaise à laquelle seront mêlés tardivement nos quatre amis. La scène de la décapitation de Charles Ier est un morceau de bravoure particulièrement spectaculaire, frôlant presque le fantastique. On retrouve ce même contraste chez les antagonistes de nos Mousquetaires, Mazarin étant clairement un méchant pour rire, plus burlesque qu'inquiétant, et s'opposant à la figure effrayante et vengeresse de Mordaunt. Personnage très réussi, celui-ci s'avère le digne fils de sa mère en matière de vices avec, en sus, une aura tragique et pitoyable dont Milady était dépourvue (ajoutez à cela un côté très oedipien, car franchement : Mordaunt/Mordred, ne me dites pas que cela ne vous a pas effleuré l'esprit à vous aussi…) le tout donne un grand, très grand roman d'aventure, assurément l'un des plus beaux d'Alexandre Dumas et qui mériterait une bien plus grande renommée !

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Vingt ans après !
Je l'ai lu en Vingt jours en plus c'est une coïncidence !
Nous y voilà j'ai finis cette aventure encore mes amis les mousquetaires !
Toujours aussi proche d'être à côté d'eux !
Un ressentiment de revivre dans l'histoire c'est tout simplement génial !
Diable !
Comment fait t-il mon cher Dumas pour écrire des pépites !
J'ai eu un coup de coeur comme pour Les Trois Mousquetaires !
Même si c'est toujours aussi longgggg mais c'est un régal !
J'ai eu un coup de coeur pour la très chère Madame de Chevreuse aussi !
Alala vivement que je lis le Vicomte de Bragelonne !!!
Vive l'Histoire avec un grand H

Et ... Vive DUMAS !!!
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20 ans après les évènements décrits dans les 3 mousquetaires, voici de nouveau nos 4 héros prêts à bouleverser et à changer l'ordre du monde !!
Nous retrouvons, au départ, D Artagnan, toujours garde des mousquetaires, profitant du logis, du couvert et du lit de sa maitresse. Ses compagnons semblent s'être rangés : Portos se morfond dans son manoir sur le blason de baron qu'il ne peut arborer sur ses carrosses, Aramis est devenu Evêque d'Herblay, tandis qu'Athos joue au gentleman farmer après avoir pris le jeune Vicomte de Bragelonne sous son aile protectrice.
Pendant ce temps, le ventre de Paris gronde de colère et de faim, réclamant de plus en plus fort et de plus en plus ouvertement la démission du 1er ministre de la reine Anne d'Autriche, le Cardinal de Mazarin, dont on dit qu'il est l'amant ou le mari de la reine.
Enfin, en Angleterre, le roi Charles 1er se fait mettre à mal par Olivier Cromwell, tandis que sa reine et sa fille sont venues réclamer asile à Paris, où elles ne trouvent que mépris et misère.
Bientôt, D Artagnan et ses amis doivent choisir leur camp : Portos et D Artagnan, en échange d'avantages en titre ou en grade, prennent le parti du premier ministre et acceptent de porter une lettre de sa part à Cromwell. Sur leur chemin, ils trouveront leurs amis guidés non pas par leurs intérêts mais par leurs convictions. Alors que l'ombre de Milady s'étend de Paris aux côtes anglaises, l'amitié de ces héros pourra-t-elle se perdurer ?

J'ai encore plus aimé ce tome que le précédent ! L'intrigue plus complexe et l'environnement historique plus approfondi lui donnent un cachet particulier dont manquait les 3 mousquetaires.
Ce volume est le roman de la maturité (et oui, même les héros vieillissent !) : la fougue et l'insouciance de la jeunesse, qui faisaient l'un des charmes de l'opus précédent, a laissé place à la tempérance et à la sagesse. Dumas nous régale toujours avec sa façon d'écrire, nous interpellant et nous incluant dans le récit avec sa verve bienveillante. Comme dans le premier volume, les chapitres sont courts, et laissent la belle place à l'action. On ne s'ennuie pas, jamais. Il y a de l'humour, de l'émotion, du frisson, et les personnages secondaires sont sacrément bien campés. Mon seul regret est que les 4 héros m'ont paru plus caricaturaux que dans le volume précédent. Ceci dit, j'ai hâte de m'atteler au Vicomte de Bragelonne !!
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Lu après les Trois Mousquetaires, ce roman est un chef d'oeuvre, que j'ai trouvé encore supérieur en intensité.
Le quatuor de héros est inoubliable. La langue est fleurie et on se délecte sans lassitude des tirages et traits d'esprits de nos héros. le riche contexte historique crédibilise le roman.
Fabuleux.
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Quel plaisir de replonger dans du Dumas!

Nous retrouvons nos quatre amis si connus de tous. Ils ont vieilli et ont une vie bien simple, loin du danger et des aventures de leurs vingt ans.

Mais la Fronde menace et le cardinal nouveau, d'une autre trempe que le précédent qu'on aimait détester tout en l'estimant, entraîne D Artagnan à reconstituer le quatuor.

Hélas! les amis alertés vont se replonger dans les aventures à cheval mais montés les uns contre les autres.

Tout ne sera pas reposant; ils iront même en Angleterre, menacés par le fils de Milady.

Que c'est bien écrit! Les héros sont de vrais héros. Il y a le rusé, le fort, l'intelligent et le noble de coeur. Mais ensemble ils triomphent pour l'honneur de ceux qu'ils souhaitent servir.

J'ai pris beaucoup de plaisir à ma lecture et ne peux que conseiller la lecture de cet opus!
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Je qualifie souvent, à la lecture d'une trilogie, de « sacrifié » le second tome, que je trouve de qualité moindre par rapport au T1 et au 3ème opus. Mais avec Dumas, il n'en est rien, à mon grand plaisir.
Nous retrouvons nos 4 héros, 20 ans après leurs premières aventures et ils n'ont rien perdu de leur panache. Les personnages ont quelque peu évolué, à l'exception de Porthos, toujours aussi brut et sans filtre. Mais ils ont des vies tranquilles et s'ennuient même pour deux d'entre eux dont D Artagnan qui, sans ses amis, végète et n'est plus vraiment lui. Cela ne durera pas.
Les intrigues sont ici nombreuses et s'entremêlent, alors même qu'elles sont antinomiques, ce qui m'a fait me demander comment ces quatre-là et leurs laquais allaient s'en sortir. Elles révèlent un esprit plus retors de l'auteur que dans les 3 Mousquetaires. L'histoire de France est partie intégrante du roman et les comparses sont des acteurs à part entière de la fronde et de la fin du roi Charles 1er d'Angleterre, c'est remarquablement bien imbriqué.
Une histoire d'amitié et 100% d'aventures mais pas de jupons cette fois-ci, les femmes sont intrigantes mais pas amantes. de l'humour et du suspense, j'ai hâte d'ouvrir les aventures du Comte de Bragelonne.
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Vingt années se sont passées. Nos héros vieillissent. Même ce vieux Rochefort, refaisant surface, semble fatigué, c'est dire !
Le roi Louis XIII est mort, vive le jeune roi Louis XIV, qui ne règne pas encore. Les princes du royaume s'agitent vigoureusement : c'est le temps troublé de la Fronde. Et parmi les quatre compères, si unis jadis, des dissensions se font sentir. Deux camps s'opposent : les uns sont du côté des princes et les autres, de Mazarin.
Ce deuxième volet du triptyque des mousquetaires n'a plus l'entrain du précédent. Les mousquetaires appartiennent déjà au passé : ils ne font plus aussi bien l'Histoire qu'avant. Dans le même temps, ils apparaissent plus complexes tandis que le caractère entier de leur jeunesse s'étiole.
Aramis baigne dans les intrigues politiques ; Athos s'accroche à sa noblesse et son fils ; Porthos est un homme richement installé et D'Artagnan s'ennuie.
Mais ils sont amis de toute éternité. Et lorsqu'une mission s'offre à eux outre-Manche, elle les réunit à nouveau : tenter de sauver Charles 1er d'Angleterre. Mission au cours de laquelle ils croiseront la route du fils de Milady : Mordaunt. Et comme bon sang ne saurait mentir, c'est le portrait de sa défunte mère, avec une folie plus palpable !
Comme toujours, les développements historiques de Dumas sont l'occasion de récits extraordinaires où les quatre compères s'essaient une fois encore à l'aventure, avant la tragédie finale du Vicomte de Bragelonne.
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Après "les 3 mousquetaires ", je me suis précipité avec envie vers la suite et " vingt après ".. Quel plaisir de lecture tout simplement ! Au delà des aventures épiques de nos héros, ce livre m' à touché par le culte de l'amitié. Réellement c'est ce sentiment qui transpire à chaque page. le génie de Dumas est de rendre plausible cette amitié pure entre ces 4 hommes. le symbole de cette pureté est incarnée par Athos , véritable âme chevaleresque .. Dans mes rêves les plus fous, je me verrai bien être le 5e mousquetaire!
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