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3,51

sur 152 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il est toujours bon de se tourner vers les fondamentaux, c'est pourquoi ma curiosité est allée vers un texte étant considéré comme l'un des premiers romans de Fantasy, édité avant même que le genre soit nommé ainsi ! [...]
Ce roman, La Fille du roi des elfes, écrit en 1924, se situe entre le conte merveilleux et la fantasy épique. Il est réputé comme étant son chef-d'oeuvre, et après avoir lu que tout amateur de fantasy se devait de le posséder dans sa bibliothèque, je n'avais plus qu'à obtempérer docilement ;)
[...]
Oubliez la traditionnelle phrase « Ils se marièrent et vécurent heureux », ce qui nous est conté ici est ce qui vient ensuite...
Dunsany raconte ce qui se passe APRÈS le mariage entre un mortel rattaché aux choses de la terre, et une princesse fille du Roi des Elfes, immortelle et issue du Royaume Enchanté.

La prose est poétique et nous emmène sur des chemins contemplatifs mettant à l'honneur la nature dans toute sa splendeur et diversité. Celle-ci est mise en scène en grande pompe si j'ose dire, et témoigne de la place d'honneur que veut lui donner l'auteur.
Dunsany y restitue l'imprégnation des collines et pâturages de l'Irlande de son enfance et de leur atmosphère légendaire. L'enchantement et la musique de l'antique Tara n'est jamais très loin dans cette histoire merveilleuse.

Lord Dunsany était un chasseur passionné, et cela se ressent énormément dans cette histoire. Les (trop longuets à mon goût) passages de chasse à la Licorne, frénésie du chasseur avec ses chiens lancés à la poursuite de leur proie, trahissent de l'enthousiasme de l'auteur pour cette activité. J'avoue qu'ils m'ont rebuté, laissant mon attention se relâcher plus d'une fois.

En revanche, j'ai apprécié sa façon de décrire les terres imaginaires du Royaume enchanté, de matérialiser sa frontière avec la terre des hommes, et de la faire refluer lorsque le prince cherche à retrouver Lirazel retournée chez son père.
Le franchissement entre les deux mondes est au coeur du récit, l'un étant figé dans une immobilité perpétuelle, tandis que dans l'autre, le temps s'écoule inexorablement.
L'arrivée de la magie dans le monde des humains met en lumière tout le talent de Dunsany pour nous parler des esprits magiques et des êtres fantastiques ! Cette histoire est digne des meilleurs contes classiques pour enfants, mais dans un style, et parfois même avec une certaine emphase réservés aux adultes qui n'enlèvent rien à son côté fabuleux.

Je mentirais si je disais que je me suis laissée emporter par ce roman ! L'écriture est trop lyrique, le style un peu vieillot et contemplatif en comparaison de la Fantasy tonitruante d'aujourd'hui. Certains passages ont laissé poindre l'ennui, je l'avoue... Mais je ne regrette en rien cette découverte qui m'a plongée à la source de la Fantasy, et qui détient cette aura féerique des textes fondateurs étant à l'origine de ce genre que j'aime tant !!!
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La fille du roi des elfes est présenté comme l'une des oeuvres fondatrices de la fantasy, antérieure même à celle de Tolkien.

J'ai d'abord été charmée par son aspect très proche du conte de fée. L'écriture est descriptive et poétique (sans pour autant verser dans le charabia lyrique), ça se lit bien et ça met des images d'Arthur Rackham plein la tête. La nature est au coeur de la vision de l'auteur : on décrit le passage du temps par la floraison de telle ou telle fleur, et l'émerveillement du Royaume Enchanté passe souvent par sa flore hors du commun ou son crépuscule sans fin.
L'histoire en elle-même ne dément pas les contes d'autrefois, avec son jeune prince qui part conquérir le coeur de la princesse des elfes.

Et puis la lassitude est arrivée. Un conte est agréable à lire quand il est bref. Et si c'est un court roman, La fille du roi des elfes est un conte... long. Très long. Ça s'étire, le caractère des personnages reste effleuré, et la lecture se fait laborieuse, jusqu'à en lire de grands passages en diagonale.

C'est une oeuvre que j'ai aimé découvrir pour mieux comprendre les racines d'un genre littéraire qui m'est cher, mais je l'aurais davantage appréciée sans ses longueurs.
Lien : https://minetsbooks.wixsite...
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Je viens de terminer ma lecture de la fille du Roi des Elfes de Lord Dunsany et je ressors mitigée. À la fois j'ai été frappé par la belle écriture, poétique et pleine de sens de cet auteur pré-Tolkien, mais j'ai aussi eu beaucoup de mal sur la fin du roman qui commençait à devenir lassant.

Il faut dire que cette histoire a tout d'un conte, de son écriture très portée sur la narration, le déroulement de l'histoire plutôt que sur les relations entre les personnages et l'action. Sauf qu'à mon sens, un conte est attirant et émerveille par sa forme courte. Plus l'histoire s'étire et plus cela devient peu évident à lire. L'écriture de Lord Dunsany est la même sur tout le récit, mais plus j'avançais dans cette histoire et moins cela me suffisait pour me donner envie de continuer. de plus, il se passe très peu d'événements dans ce roman et le tout me semble étiré à l'image du temps qui n'existe pas dans le Royaume Enchanté.

C'est une belle découverte tout de même, car j'avais très envie de lire un auteur de Fantasy pré-Tolkien, mais je ne sais pas si je suis faite pour ce genre de roman dont la forme oscille entre contes et légendes étirés sur le temps, où l'auteur décrit simplement ce qui est. Il me faut un minimum de profondeur pour les personnages et l'absence évidente de dialogues, d'interactions entre eux a fait que mon expérience fut un peu trop laborieuse, une fois dépassée ce que je donnerais comme nombre limite de pages pour un conte.
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Il était une fois un conte merveilleux écrit par un aristocrate irlandais. Un conte qui parle de fées ou d'elfes - la distinction est imprécise - de trolls et de licornes, d'une sorcière qui forge une épée magique et de l'insatisfaction des hommes.

Au pays des Aulnes, le Parlement se désole car le peuple ne rêve que d'être gouverné par un prince enchanté. Qu'à cela ne tienne. le roi envoie son fils, le prince Alvéric, au pays Enchanté pour y accomplir des prouesses. Au terme d'un long périple, le prince ramène une belle fiancée, la princesse Lirazel, et un peu de la magie de ce royaume fantastique. le peuple est content; c'est là l'essentiel. Mais la belle histoire d'amour ne dure guère. Après la naissance de leur fils Orion, la princesse se languit de plus en plus de son royaume enchanté. le jour où elle se décide enfin à retourner chez elle, Alvéric décide de la retrouver, longue et vaine quête qui prendra des années, tandis qu'Orion grandit plus ou moins seul.

C'est un récit, disais-je, où le Merveilleux domine. La plume de l'écrivain est poétique, le style parfois ampoulé, mais le tout se prête admirablement à cette histoire qui repose en grande partie sur le regret et la nostalgie.

J'ai aimé les descriptions de la nature, de la vie paisible de cette vallée et les beautés enchanteresses de la forêt magique (une excellente trouvaille) et des terres du Roi des Elfes. Les paysages qui nous sont si familiers, un bois, la campagne, peuvent être entrevus sous un angle si poétique, si merveilleux que cela console de bien des choses...

Le prince Alvéric est un homme fort contradictoire : attiré par le royaume enchanté, aimant la fille du roi des Elfes, il ne peut pourtant s'empêcher de demander à son épouse un comportement "normal". Mais la pauvre princesse est si loin de toutes ces futilités qu'elle oublie les prières au fur et à mesure qu'elle les apprend. Son père, que le chagrin accable, finit par jeter un sort si puissant que la princesse décide un beau jour de retourner en sa demeure. Et voilà notre Alvéric décidé à partir en quête de son épouse. A lui les années d'errance en compagnie de quelques compères farfelus car peu de personnes ont envie de l'aider. C'est bien la magie, mais de loin... le peuple non plus ne sait pas ce qu'il veut...

Pendant ce temps, le prince Orion grandit dans au pays des Aulnes, loin des soucis et des tracas. En voilà un drôle d'héritier, qui ne s'intéresse absolument aux affaires de son petit royaume, mais ne songe qu'à la chasse. S'ensuivent des pages et des pages de descriptions de chasses aux cerfs et, ô sacrilège, de chasses aux licornes. Orion et sa meute de chiens étant obsédés par ces créatures si pures... Lord Dunsany était un chasseur enragé lui aussi, traquant son gibier sur presque tous les continents. Il a cru que d'autres que lui seraient intéressés... hélas, ce sont les passages qui m'ont rebutée ! D'autant plus que ces scènes ont un caractère répétitif qui nuit au rythme du roman, déjà un peu lent.

Alors que dire en résumé ? Que c'est un récit de fantasy où il ne se passe pas grand-chose, peu d'aventures ou d'épreuves, mais qui abonde en délicieuses descriptions de la nature qui nous entoure, et qui parle du regret de ne pouvoir accomplir ses rêves, de choses qui seront toujours inaccessibles, de la perte de la beauté et de la magie. Un peu de mélancolie flotte au-dessus de ces pages. La fille du roi des elfes est bien certainement un de ces classiques de la fantasy qu'il faut découvrir. Passés certains écueils, la lenteur du récit, on ne peut que se laisser toucher par la grâce de ce conte.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Précurseur de la fantasy, La fille du roi des elfes est un conte merveilleux. Lecture plaisante.
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« La fille du roi des Elfes » de lord Dunsany est considéré comme l'un des romans à l'origine de la fantasy. Il aurait inspiré, entre autres, Lovecraft et Tolkien – ceux qui connaissent leur univers feront tout de suite le lien.
Ce roman est à mi-chemin du conte et du roman de chevalerie. le style y est merveilleux, poétique et un peu emphatique. C'est aussi un roman très lent, car c'est une histoire sur le temps. Ne vous attendez pas, donc, à des combats à profusion et des aventures folles, mais à des descriptions de la nature ou de parties de chasse.
Ce qui m'a le plus plu dans ce roman, c'est la séparation immense entre le monde des Elfes, voué à l'immobilisme serein, et les « contrées familières », caractérisée par les beautés du changement.
Le roman est un peu répétitif, mais d'une beauté envoûtante.
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