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3,51

sur 152 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dernièrement je me suis inscrite à un MOOC sur la fantasy, et bien entendu ma PAL a fait un bon considérable.
Me voici donc partie à la découverte de Lord Dunsanny (Edward Moreton Drax PLUNKETT (1878-1957), plus connu sous son titre de Lord DUNSANY)  à travers « La fille du roi des elfes » conte fantastique préfigurant la fantasy en y associant à la fois la notion de conte merveilleux et de fantasy épique.
Ce roman fut écrit en 1924 par Lord Dunsanny et il est considéré comme un des premiers romans de fantasy.
Pour ma part, j'ai pris grand plaisir à découvrir ce genre de conte merveilleux, qui préfigure les personnages de la fantasy, le roi des elfes, les licornes, les trolls, le petit peuple, etc. Ainsi que la description du monde enchanté du roi des elfes.
Lord Dunsanny emploi un schéma narratif, très peu de dialogues, en cela on retrouve le conte, mais je trouve qu'il y a un charme à cette prose fleurie et contemplative, pleine de descriptions de l'élément animal et végétal de la nature des deux bords, réel et pays féerique.
Un conte que j'ai beaucoup apprécié et aussi belle découverte d'un auteur qui influença aussi bien J.R.R. Tolkien que HP Lovecraft par son expression littéraire et fantastique.
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Ce roman est, dans l'histoire littéraire, considéré comme LE premier roman de fantasy. Cette histoire aurait inspiré autant Lovecraft que Tolkien.

J'avais donc un très gros a priori sur ce livre: être une pierre fondatrice ne veut pas forcément dire que, moi, lecteur lambda, je vais passer un bon moment ^^

Mais ça raconte quoi ce pilier de la fantasy?

L'histoire d'un jeune homme, Alveric, qui doit partir trouver la fille du roi des Elfes, Lirazel car les citoyens de son royaume veulent avoir un dirigeant avec
des pouvoirs magiques... Les revendications à l'époque c'était autre chose ^^

Nous allons donc suivre la rencontre entre le monde "classique" et le monde féérique, le monde des légendes, celui du roi des Elfes, voir comment le "choc des cultures" va se passer.

Et bien, autant le dire tout net: c'est vraiment une histoire magique: la description du royaume des Elfes qui soulignent des couleurs qui n'existent plus vaut la lecture à elle seule. C'est très beau, enchanteur et j'ai voyagé dans ce monde étrange avec plaisir.

Les personnages sont également marquants: la princesse elfe n'est pas une nunuche magnifique mais un être d'un "ailleurs" qui ne comprends même pas la notion de "Temps". le "héros" n'est pas non plus une brute mal dégrossie ou un "sauveur": il est bien en mal avec ce monde enchanté et sa belle promise...


Et le roman a très bien vieilli: les moments où l'auteur brise le 4ème mur sont aussi drôle qu'un Pratchett ou un Gaiman, bien plus contemporain ^^

Bref, c'est excellent, un sans faute magique!





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Voici un excellent conte de fées ! Lord Dunsany réussit ici à nous décrire avec brio un monde totalement étranger, d'autant plus que ce monde en côtoie un très similaire au nôtre, ce qui en augmente le contraste. J'ai adoré son style. Il est empreint d'une douce poésie qui, loin d'alourdir le texte, lui confère un cachet remarquable. Je me suis retrouvé très loin de ce que ma lecture du résumé m'avait suggéré et j'ai été séduit par la multitude d'idées exploitées dans le roman. Je parcourais les pages en me disant que tout ça valait un bon 4 étoiles, mais vers la fin du livre, les chapitres xxx et xxxi, où nous est exposé le désenchantement des villageois, m'ont tellement enthousiasmé que finalement je pousse à 5 !
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Un coup de coeur pour ce magnifique petit livre. Il s'agit d'un conte de fées pour adulte.

Douze artisans qui forment le parlement de la vallée des Aulnes vont voir leur roi pour lui dire qu'ils aimeraient que la vallée devienne célèbre et que le prochain roi ait des pouvoirs magiques. le souverain enjoint donc son fils d'aller enlever la princesse du Royaume enchanté. Alvéric va demander une épée magique à la sorcière Hiroonderel, qui lui forge une arme avec de la foudre. Alvéric s'en va vers l'est et rencontre un vieux bourrelier qui habite la dernière maison de la terre des hommes. le prince l'interroge sur le Royaume enchanté voisin, mais l'artisan élude.

Le lendemain, Alvéric traverse la frontière crépusculaire, se bat contre les arbres gardiens et parvient au palais du roi. Il n'aura pas besoin d'enlever la princesse Lirazel, car c'est le coup de foudre immédiat entre eux et elle ne demande qu'à le suivre. Ils arrivent à s'enfuir avant que le roi n'ait le temps de réagir et reviennent dans la vallée des Aulnes. Ils se marient et ont un fils, Orion … mais comme nous sommes dans un conte pour adulte et non pour enfants, ils sont très malheureux tous les deux. Ils ne sont pas de même nature et ne se comprennent pas du tout malgré leur amour. Lirazel ne voit pas l'intérêt des préoccupations terrestres et Alvéric aimerait qu'elle devienne humaine, il essaie notamment de la convertir au christianisme. Hiroonderel est la gouvernante d'Orion. le roi des elfes envoie un sortilège à sa fille pour la ramener vers lui. Comme le gouffre se creuse de plus en plus entre elle et son mari, Lirazel finit par retourner au Royaume enchanté.

Alvéric est désespéré du départ de sa femme et se remet en quête du Royaume enchanté, mais celui-ci est introuvable, il erre durant des années avec quelques fous tandis que son fils grandit et devient un redoutable chasseur. L'histoire finira bien, mais pas avant un long temps de regret et de souffrance pour ses héros, même Lirazel est malheureuse dans son royaume magique.

Ce conte est magnifique et prenant, son écriture est très poétique. Il explore de nombreux symboles. Il nous parle de l'exil et de l'altérité, un thème bien actuel. le couple royal s'aime mais n'arrive pas à se comprendre à cause de leur différence de nature, pourtant une fois séparée, ils saisiront l'importance de leur amour et voudront être réunis à nouveau, même s'ils doivent payer un prix élevé pour cela.

Un autre thème est la confrontation du christianisme incarné par le Frère et du paganisme. Il ne s'agit pas d'une vision christologique du christianisme, mais d'une vision très superstitieuse puisqu'il s'agit avant tout de vénérer de saintes reliques et de suivre des rites pas moins obscurs que ceux d'Hiroonderel. Il s'agit plutôt de deux types de superstitions opposées et Lord Dunsany préfère la version païenne.

Les hommes du parlement voulaient de la magie, d'abord ils sont mécontents parce qu'Orion ne s'intéresse qu'à la chasse comme ses ancêtres et lorsque sa nature magique se révèle, ils prennent peur car cette fois c'est trop. On ne maîtrise pas l'avenir.

Personne ne veut parler du Royaume enchanté, mais tout le monde le connaît, c'est une part de nos rêves et de notre innocence perdue. Un magnifique conte à ne pas manquer.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Sachant qu'il figurait parmi les influences de Lovecraft, j'avais acheté ce livre chez un bouquiniste ... en 1987 ! Et ne l'avais, jamais lu, jusqu'à il y a peu !
Parce que je craignais le côté "conte merveilleux" moelleux comme de la guimauve tiède...
M'aventurer dans un monde où règnent féérie et magie et où gambadent joyeusement elfes, trolls et licornes... très peu pour moi !
Mais en fin de compte, après m'y être plongé, dès le second ou le troisième chapitre, je n'avais qu'une envie, c'est de continuer le périple aux côtés d'Alveric !
Les descriptions de la forêt enchantée et des paysages irradiants voire iridescents me laissaient entrevoir les Contrées du Rêve de Lovecraft où les Zoogs observaient le moindre de nos mouvements (A la recherche de Kadath). Et j'aime la manière dont se poursuit le récit, riche en descriptions et sans trop de dialogues.
Il s'avère qu'en fin de compte, c'est vraiment le genre de fantasy que j'apprécie : léger, mais pas trop, plein de couleurs mais sans jamais écoeurer le lecteur, peuplée de créatures fantastiques sans être envahis de bisounours !
Dire que durant tout ce temps, en ignorant l'ouvrage à la couverture violette je loupais juste l'occasion de faire un voyage plein de charme et d'aventures !
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Une lecture, magique, féérique !
Rien ne manque, ni les elfes, ni les fées, ni les trolls, ni les sorcières, ni les rois, ni la magie, ni les mondes imaginaires.
La nature est très présente, les beaux sentiments aussi.
Une promenade dans l'imaginaire et le beau, je dirais même le magnifique.
Et tout cela écrit avec tellement de beauté !
Un vrai plaisir de lecture.
Je le recommande, en doses maximales, s'il vous plait !
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Héritier de la tradition du cycle arthurien, on considère aujourd'hui que Lord DUNSANY a donné ses lettres de noblesse à la Fantasy. Auteur prolixe, il écrivit de nombreuses nouvelles (huit recueils), mais également des romans, des essais, des pièces de théâtre et de la poésie. le premier de ses admirateurs fut LOVECRAFT qui le considérait comme l'un de ses principaux inspirateurs. Plus récemment, Neil GAIMAN reconnaît avoir été influencé par DUNSANY pour son roman Stardust. GAIMAN a d'ailleurs signé la préface d'une édition britannique de la fille du roi des elfes, oeuvre généralement considérée comme le chef d'oeuvre de DUNSANY.
Dans ce roman, le prince Alvéric entreprend de traverser la forêt enchantée qui jouxte son royaume pour y découvrir et enlever la fille du roi des elfes. Il la trouve en effet, mais c'est de son plein gré que la princesse Lirazel, conquise, suit le jeune prince jusqu'au royaume des Aulnes, où naît bientôt Orion, le fruit de leurs amours. Mais le roi des elfes, furieux, envoie vers sa fille une incantation qui la ramène près de lui. Alvéric, inconsolable, part à sa recherche, mais protégée par la magie de son roi, le domaine des elfes est devenu introuvable. Pendant ce temps, Orion grandit et apprend à connaître la forêt enchantée…
Faussement patiné par le temps, La fille du roi des elfes est un roman riche en poésie et en humour. le style de DUNSANY est en effet lyrique et l'auteur prend tout son temps pour décrire les paysages traversés et les créatures rencontrées. Lurulu le troll est pour sa part très drôle, notamment quand il explique que son occupation principale dans le pays des elfes est de regarder passer le temps, mais qu'il ne peut le faire dans le pays des hommes parce qu'il y passe trop vite. Et puis il y a cette morale qui prend de l'ampleur au fur et à mesure du récit, dont le temps est justement la clé, et qui nous rappelle que l'on lit bien un texte dans la plus pure tradition des contes populaires que l'on narre au coin d'un feu de bois.
L'écriture de DUNSANY se prête parfaitement à cet exercice. Loin d'être ampoulée, impression que seul peut donner un survol rapide de l'oeuvre, elle est tout sauf ennuyeuse et se caractérise plutôt par une beauté et une profondeur parfaitement adaptées à une thématique où deux univers interagissent entre eux.
Alors oui La fille du roi des elfes est un chef d'oeuvre, qui prouve de surcroît qu'il existe bel et bien une Fantasy avant Tolkien. Bien sûr on n'écrit plus de la Fantasy de cette façon-là aujourd'hui, mais c'est peut-être dommage car ce récit a traversé les décennies sans prendre une ride. Au contraire, près d'un siècle après sa première publication, on peut affirmer aujourd'hui que ce roman a conservé une éternelle jeunesse.
Notons pour conclure que l'édition présentée ici est une intégrale dans la mesure où le style de l'auteur est désormais parfaitement respecté. Les précédentes éditions amputaient en effet bon nombre de phrases de ce qui fait aujourd'hui tout le charme de cette oeuvre. Pour cela, nous n'avons plus qu'à remercier Denoël et sa collection Lunes d'Encre.
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Dans un monde parallèle, c'est ce livre-ci, plutôt que le Seigneur des Anneaux, qui a engendré toute la fantasy et inspiré d'innombrables auteurs. Ce n'est pas le cas, mais qu'il est agréable de se plonger dans ce classique de la fantasy, ce chef-d'oeuvre du genre, pierre angulaire un peu méconnue de tout un pan de la littérature de l'imaginaire, à la fois onirique et impertinente, épique et acidulée.
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Ce qui est merveilleux quand on découvre un classique, c'est d'observer toutes ces choses qui en ont justement fait un classique. La fille du roi des elfes joue sur les recours du conte, du cycle arthurien pour s'ériger en monstre du fantasy. Tout y est la quête, le héros ambivalent, les créatures, le monde inventé etc. pas besoin de revenir là dessus. Par contre, comment ne pas voir dans ce texte d'entre deux guerres, la fin d'un monde et la nécessité de renouveler les énergies de la société? Un texte qui ne cherche pas à convaincre mais à exposer, à montrer un amour sans limites, l'espoir, la force, la faiblesse...Et c'est sans doute là que réside toute la beauté du roman; Lord Dunsany nous parle, il nous conte avec douceur et délicatesse une fresque aussi épique que poétique... A savourer, à murmurer, à lire à haute voix, à vivre!
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Lord Dunsany nous offre ici un court roman devenu un classique de la fantasy. Classique, parce qu'écrit au début du XXe siècle, mais surtout par son écriture. le style de Lord Dunsany pourrait en rebuter certains, mais il en séduira de nombreux autres ! L'usage fréquent de métaphores impliquant des émotions comme l'imagination du lecteur construit un récit enchanteur, troublant, dans un écrin classieux et parfois un peu ampoulé, flirtant avec un style dix-neuvième siècle agréable. Par ailleurs, l'auteur déroule son histoire en apostrophant de temps à autre le lecteur. Outre que ce procédé permet au lecteur de se sentir actif, il évoque aussi surtout le conteur qui, à la veillée, s'adresse à son auditoire attentif, autour d'un feu de cheminée.

L'histoire en elle-même est des plus simples, tout étant des plus merveilleuses [Lire la suite de la critique sur le site de Fées Divers]
Lien : http://feesdivers.fr/chroniq..
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