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3,51

sur 152 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Attention pour ceux qui veulent lire ce livre, il y a des spoilers en dessous !
C'est un joli conte de fée, extrêmement bien écrit et bien traduit. Hormis ma petite réserve sur la chasse comme argument "pour" la terre des humains. ( La chasse ne m'inspire guère si ce n'est pas pour en manger le résultat, et encore, par nécessité, on va dire... le "sport" de chasse pour des trophées est typiquement, de mon point de vue, une perversion de riches qui savent pas quoi faire de leur temps, mais passons... ), j'ai beaucoup aimé !

Très poétique, c'est sûr qu'il ne faut pas s'attendre à de l'action bourrin ou à des complots politiques, arf ! Mais je comprends pourquoi et comment ce livre a pu inspirer de nombreux auteurs après lui, car il y a une base solide de fantasy (avec les diverses créatures qui vont avec ! ), magie, et même de dimensions différentes, ce qui forcément aura inspiré un Moorcock, un Zelazny et plus récemment avec grand bonheur un Glenn Cook !


Jusqu'à quasiment la fin, je me demandais un peu où et comment tout cela allait finir, mais à partir du moment où Lirazel fait sa demande à son père, la fin est davantage attendue, et une des morales de l'histoire pourrait être "fais attention à ce que tu souhaites, tu pourrais bien l'obtenir" (concernant le conseil des 12 qui aime un peu trop l'hydromel...  *rire*)

Le charme de ce livre réside dans sa poésie mélancolique, en le lisant j'avais l'impression d'être dans un rêve. le lecteur est spectateur, certes. Moins vivant que les livres d'aujourd'hui qui privilégient les dialogues, et pas mal les récits en "je", ici nous avons un récit de fantasy classique au charme un peu désuet mais ô combien agréable.
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Parmi les premières oeuvres de fantasy, tel qu'on conçoit le genre aujourd'hui, La Fille du Roi des Elfes est une romance somptueuse, luxuriante, d'une scintillante beauté. le rythme lent favorise la contemplation — et c'est bien de cela qu'il est question dans cette épopée du rêve.
Lord Dunsany allégorise les différents domaines de la pensée,fantaisie et rationalité, et les réconcilie avec une poésie et une tendresse dans lesquelles il fait bon se prélasser. Qu'importe, alors, que ce récit avance aussi doucement : il n'y a pas de quête urgente, pas d'enjeu d'humanité comme souvent dans la fantasy depuis Tolkien.
J'ai beaucoup apprécié le travail fait par l'auteur sur les animaux, terrestres ou surnaturels, importants ou moins importants : sous la plume de Lord Dunsany, même un rat qui ne fait son apparition que pendant quelques secondes devient terriblement attachant. Les Trolls sont drôles et attendrissants, les Licornes sublimes, et les descriptions de la nature (terrestre comme fabuleuse) d'une richesse et d'une préciosité dignes des plus belles ballades nordiques.
Bel et bien un chef-d'oeuvre, donc.
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Je ne connaissais pas ce livre, bien que la Fantasy reste mon genre littéraire préféré. Même si j'essaye de m'en éloigner pour découvrir d'autre univers, c'est toujours un plaisir d'y revenir. Je suis tombée sur cet ouvrage tout à fait par hasard, au détour d'un rayon. Il était là, parmi une multitude d'autres livres. Son titre m'a immédiatement interpellée. Dès qu'il est question d'elfes, je craque toujours. Ni une ni deux, après une rapide lecture du résumé, je suis repartie avec.

C'est donc avec grande hâte et une joie infinie que je me suis plongée dans cette lecture. J'ai beaucoup aimé l'univers dépeint par l'auteur, bien que certains passages m'aient fait grincer des dents plusieurs fois. Je ne souhaite spoiler personne, donc je vais être la plus floue possible : le sort réservé aux licornes dans ce roman est à mon sens, honteux. Ce sont des créatures féériques, un emblème important dans la mythologie et le fantastique. Je ne comprends pourquoi l'auteur en a fait des créatures "maléfiques". Je me dis que la vision du Merveilleux à l'époque de Lord Dunsany était sûrement différente d'aujourd'hui, et on peut donc lui excuser ce manque troublant de considération et de respect pour ces êtres sensées représentés la vie, la fertilité et la longévité. Hormis cela, l'histoire est très originale, bien ficelée, et je suis restée captivée du début à la fin malgré les quelques passages sur la chasse.

Je le classe quand même parmi mes plus beaux moments de lecture et je remercie le hasard de m'avoir fait poser les yeux sur ce livre.
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Mythe Fondateur

Imaginez un monde, à la croisée du fantastique et de la fantasy… Imaginez-lui une silhouette d'épopée médiévale, des airs de romance, et une allure de conte allégorique. Vous y êtes ? Vous venez de faire vos premiers pas au Pays des Elfes, tel que le décrit Dunsany dans ce livre.

Ancêtre de la fantasy actuelle publié en 1924, bien avant le Seigneur des anneaux et les grandes sagas des Royaumes Oubliés, la Fille du Roi des Elfes dessine d'une plume légère les contours de ce genre devenu aujourd'hui populaire, sans pour autant en éprouver les limites. La magie n'y est pas omniprésente, elle fait l'objet d'une quête faite d'errances et de doutes, les combats et aventures tiennent plus de l'ordre du rite que la bataille sanglante, et les personnages sont moins héroïques que symboliques…

Ce qui fait la beauté de ce récit, ce n'est pas la perfection de son genre : au contraire, ce sont tous les prémices inspirés que l'on y sent en devenir et qui forment cette écriture presque naïve propre à tous les mythes fondateurs. La Fille du Roi des Elfes n'est pas le roman de fantasy absolu, mais c'est celui qui leur ouvrira la voie à tous.

Si l'on retrouve les grandes lignes du style de Dunsany dans ce livre, notamment les épithètes et les descriptions oniriques, on découvrira aussi un style plus simple et plus aéré que celui des contes qui ont fait la renommée de l'auteur dans la décennie précédant la publication de ce livre.
On a déjà affaire ici à une oeuvre de la maturité, dont le format, un roman, nécessitait une lecture plus fluide qu'auparavant : Dunsany révèle ici sa grande maîtrise littéraire, derrière un esprit fécond et une imagination à la richesse presque légendaire.

Amateurs de fantasy ou simples lecteurs fatigués, cet ouvrage vous portera aux confins de nos contrées familières : libre à vous, ensuite, de choisir de quelle côté de la frontière vous resterez.
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Il était une fois… Là où finissent de coutume les contes de fées – ils se marièrent et caetera - l'histoire de « la fille du roi des elfes » débute à ce moment là. A la demande du roi de la vallée des Aulnes, son fils, le prince Alvéric séduit la fille du roi des elfes, la princesse Lirazel puis l'épouse. En effet, les membres du parlement du pays des Aulnes veulent être gouvernés par un prince enchanté. Un mariage heureux, un enfant enchanté au doux nom d'Orion, on pourrait croire leur bonheur total mais Lirazel soupire après son royaume enchanté car, ici, sur la terre des hommes, tout est bien étrange. Malgré l'amour qu'ils se portent, leurs différences les sépareront. Lirazel retourne en son royaume poussée par la magie de son père. Commence alors pour Alvéric, désespéré mais plein d'espoir, un quête qui va le mener toujours plus loin à la recherche de cette frontière crépusculaire devenue insaisissable. Tandis que dans la vallée des Aulnes, le jeune Orion grandit loin de ses parents.



Lord Dunsany, aristocrate irlandais, de son vrai nom Edward John Moreton Drax Plunkett est l'un des précurseurs de la fantasy. Parmi une soixantaine d'ouvrages, « la fille du roi des elfes », datant de 1924, est de loin considéré comme son chef d'oeuvre. On ne peut être qu'ébloui par sa plume poétique, voir même lyrique. Un peu déroutante quelquefois et quelque peu excessive. le style est très contemplatif, folklorique, imagé à l'extrême. C'est bien de la féerie la plus pure qui se dégage de cette oeuvre. Elfes, licornes, gobelins, trolls, sorcière peuplent ces terres fabuleuses que décrit si somptueusement Lord Dunsany. Toute cette magie nous envoûte, nous charme et nous laisse un brin mélancolique. Un seul regret toutefois : un peu plus de dialogue entre les personnages aurait été un plus.
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Lorsqu'on apprécie l'Heroic Fantasy, il faut avoir lu La Fille du Roi des Elfes de Lord Dunsany. Ce précurseur nous entraîne dans un monde parallèle où le temps ne s'écoule pas de la même façon que dans le monde réel, delà découlera tout le conte.

Lord Dunsany nous offre une histoire qui utilise de manière « crédible » les éléments du merveilleux.

Un roman pour ceux qui ont envie d'explorer le genre.
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Un joli livre, évocateur et plus entêtant qu'il n'y paraît.
L'écriture de l'auteur peut paraître un peu datée mais ne l'est pas. Par contre, il faut aimer les intrigues lentes et posées, c'est certain !
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