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Emincer, hacher, émonder, rissoler, réduire, tamiser, chemiser...
Vous vous y voyez, là, près des fourneaux ? Vous entendez les casseroles, les couverts, l'eau frémir, la graisse rissoler, vous sentez l'ail, l'échalote, le poivre. Les cuisiniers s'activent, passent les plats aux serveurs...
Voilà, vous êtes chez Julien et son père Henri, le Chef du 'Relais fleuri' dans les années 70-80. On s'y régale de bonne grosse cuisine traditionnelle, généreuse : charcuterie, viande & poisson en sauce avec dose copieuse de légumes, pommes de terre, frites...

Pour moi, ça a manqué de dessert, j'avais préféré l'ambiance de 'Chocolat' de Joanne Harris, lu en salivant, langue pendante de convoitise 😋.
Dans ce décor un peu trop culinaire, Jacky Durand nous raconte une belle (et triste) histoire de famille et d'amitiés solides, qui m'a autant séduite et touchée que la couverture douce, colorée et pleine d'amour de cette édition Folio. Plus que tout, j'ai aimé les escapades chez Gaby & Maria, parenthèses enchantées loin de l'univers familial tristounet de Julien, avec ce père taiseux et bourru.

Bon moment de lecture, mais j'ai eu ma dose, ces derniers temps, de souvenirs d'enfance. Vite, un polar !
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En fidèle abonné de Libération, je ne manque pas chaque vendredi "Tu mitonnes", la rubrique culinaire de Jacky Durand .Si vous êtes comme moi un lecteur de Libération du vendredi, vous connaissez alors cette chronique à la fois littéraire et gourmande.

Assurément, Jacky Durand fait partie de ces journalistes, gourmands et curieux, qui nous mettent chaque semaine l'eau à la bouche.

Dans son joli roman "Les recettes de la vie" - qui s'appelait le cahier de recettes à sa sortie en grand format et qui vient juste de sortir en poche chez Folio- Durand prouve une nouvelle fois d'une joli facon en racontant une histoire à la forte fibre autobiographique.

MON FROMAGE DE TÊTE - La Table Des PlaisirsUn joli récit simple généreux et tendre sur la relation parfois difficile parfois savoureuse entre un père et son fils et de leur passion pour la cuisine qui parle de sujets aussi universels que fondamentaux tels que la transmission, la nostalgie la gastronomie, le respect envers les aînés, l'amitié.

On fond devant ces recettes de la vie, cette véritable ode à la cuisine, au terroir, aux saveurs multiples portée par une écriture simple et accessible, mais jamais maladroite.

Et histoire de nous faire encore plus saliver, Jacky Durand agrémente son récit sans presque y toucher de jolies recettes, comme celle du fromage de tête au civet de lapin à la « mloukhiya ».

Une agréable lecture plus que jamais nécessaire à lire en ce moment car comme le dit l'auteur dans son "Tu mitonnes" du jour " toujours où la vie tangue, c'est toujours par la bouffe qu'il renait de ses cendres".
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Une histoire pleine de nostalgie, qui donne envie de s'installer derrière les fourneaux, avec ceux qu'on aime, de faire les marchés pour dégotter des légumes et des fruits gorgés de soleil, des épices dorées et des produits frais à partager...

Jacky Durand égraine au fil des pages, les souvenirs de Julien, enfant unique élevé dans les tabliers de son père, cuisinier en chef du Relais fleuri. Ce petit bistrot de campagne a plus qu'une histoire, il a une âme. En accompagnant son père dans ses derniers instants, Julien se souvient : de sa mère, de la brioche dorée encore chaude du dimanche matin, de son parcours chaotique d'étudiant, de cette vie rythmée par les services et les gitanes qui se grillent plus vite que le pain...

"J'irai me coucher sur le lit où tu dormais, près de tes fourneaux. Plus les soirs passent, plus je reste longtemps. tu es comme ces enfants qui ont peur d'être seuls dans le noir et qui n'en finissent pas de vous enlacer au moment du coucher. La morphine t'emporte parfois dans des voyages solitaires où tu râles des songes douloureux. Mais quand revient le jour et que tu en as la force, tu veux que je t'emmène pour faire encore quelques pas".

Il en est de la vie, comme de la cuisine : les bonnes recettes ne nous sauveront pas toujours, mais la plupart du temps, elles suffisent amplement à faire notre bonheur...
Lien : http://page39.eklablog.com/l..
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la cuisine peut-être douce, amère, piquante, épicée, tendre, simple ou compliquée. On peut vivre des moments inoubliables, qui laisseront des souvenirs mémorables. Tel est le cahier de recettes de Jacky DURAND.

Le narrateur, Julien, est au chevet de son père, qui tenait le relais fleuri. Il sait qu'il va bientôt mourir. Julien raconte son enfance auprès de ce père qui l'aimait, toujours à ses fourneaux, mais taiseux. Il ne sait pas comment parler à ce fils qui grandit et dévoiler ses sentiments. Il faut dire qu'il n'a pas eu la vie facile Monsieur Henri. Il a fait la guerre avec Juju qui restera à ses côtés pour tenir le restaurant de leur vie.

Julien va grandir dans la cuisine et apprendra lui aussi à réaliser de succulentes recettes, les produits, la bouffe au coin du comptoir, car pas le temps de s'asseoir. Mais celui-ci a d'autres ambitions pour lui. Il veut que son fils fasse des études.

A l'adolescence, des malentendus se créent. Ces deux là, c'est comme l'eau et le feu ! Mais Julien sera toujours présent pour son père et malgré ses réticences, il se lancera, lui aussi, dans la cuisine.

Et le cahier de recettes me direz-vous ! et bien si vous voulez connaître ce qu'il en est il vous faudra lire ce livre. Des secrets seront dévoiler au long de cette lecture et le « Cahier des recettes » en fait partie.

Je vous assure que vous ne le regretterez pas. Vous aurez les papilles frémissantes et l'eau à la bouche de la première à la dernière page. Un vrai régal, tant sur la forme, l'histoire et l'écriture.
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Julien rend hommage à son père qui vient de mourir. Monsieur Henri, chef du relais fleuri régale son fils Julien de mille et une recettes depuis qu'il est enfant. C'est un père bourru mais tellement aimant qui souhaite à son fils le meilleur. Et pour lui le meilleur ce n'est pas de devenir cuisinier comme lui.. Un travail dur, sans horaire. Lui ce qu'il veut c'est que son rejeton fasse des études, ait un vrai travail !
Mais c'est sans compter sur l'admiration sans faille que Julien porte à son père !
Ce roman est un vrai coup de coeur et une vraie surprise ! La pudeur des sentiments qui allie les personnages, et les saveurs et senteurs qui parsèment le livre (et qui ouvre l'appétit d'ailleurs !)
Un livre qui élève les sentiments et les papilles !
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Le cahier de recettes de Jacky Durand chez Stock
#LeCahierDeRecettes #NetGalleyFrance

Il est certains livres dont le titre se susurre à l'oreille, le cahier de recettes en fait partie. Pas de grands falbalas, pas d'envolées lyriques au détour d'une page. Non mais de la tendresse, de l'amour , du respect...
Un fils raconte son père.
Un fils raconte son père en cuisine.
Un fils nous parle de l'amour et de l'admiration qu'il porte à son père.
Un fils nous raconte comment, pourquoi il a voulu devenir cuisinier comme son père.
Julien merci. Pas facile ces pères taiseux , pas facile de leur dire qu'on les aime qu'on les admire même si les routes nous en éloignent même si la faucheuse est déjà passée.
Merci pour tout Julien.
Un fort beau texte à mettre entre toutes les mains ...
Merci aux éditions Stock pour ce partage.
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Les recettes de la vie est un très beau livre, un livre qui touche, qui émeut, qui emporte. Ce livre n'est qu'une déclaration d'amour d'un fils à son père et de la belle personne, simple, qu'il était et qui ne se voyait qu'à travers sa cuisine. C'est l'histoire de Julien donc, fils d'Henri, le chef réputé localement du Relais fleuri, restaurant et soignant ses habitués par ses plats mais aussi son amour de la cuisine traditionnelle et des choses bien faites. Mais la cuisine est un métier de tâcheron, de forçat, épuisant les corps, ne laissant que peu de place à la famille, si ce n'est autour du fourneau, et laissant des traces (de brûlures) sur les mains. Henry refusera donc pendant longtemps à Julien, ce métier qui était déjà sa passion.
Alors pourquoi ce livre m'a-t-il autant plu ? Parce que j'aime la cuisine, les produits, le beau geste et le respect absolu des beaux produits et des traditions. Parce que cette déclaration d'amour d'un fils envers son père et son univers est poignante. Parce que l'écriture est belle et simple.

Mais plus exactement, ce livre m'a émue aux larmes, parce que ce livre se situe, bien que jamais explicitement cité, dans une petite ville, à la frontière entre la Bourgogne et la Franche-Comté, quelque part entre le sud Haute-Marne, la Haute-Saône, et le Jura. Même si grâce, à Julien, l'apprenti boulanger des romans de Bernard Clavel, on se doute bien que la ville en question est Dôle. D'ailleurs, Julien porte-t-il ce nom en l'honneur de Julien Dubois, héro de la série La grande patience ?
Bref, c'est ma région d'origine, mes racines. Et dans ce roman, j'y ai retrouvé, tout. La simplicité des gens du coin, l'histoire et la mentalité de cette région qui ne fait pas grand bruit, la terre et sa gastronomie, le phrasé et les expressions locales. Ce livre fut donc pour moi comme une porte ouverte sur mon passé, ma famille. J'ai retrouvé ma famille, mes grands-parents. Alors bien sur, ils n'étaient pas restaurateurs comme Henry, mais quand nous accompagnons Julien dans la cuisine de son père, j'ai eu l'impression d'être dans celles de mes grands-mères où elles faisaient mijoter ses plats, ses sauces, oeufs meurettes, quenelles de veau… par lesquels, elles disaient tout l'amour qu'elles portaient à leur famille.
Par une phrase, Jacky Durand a résumé l'enfance de mon père et l'existence de mes grands-parents : le jardin, les conserves, les champs de cornichons et de cassis pour mettre du beurre dans les épinards : « Tu es né dans un monde où l'autarcie était le seul moyen de ne pas crever de faim. Tu m'as transmis le goût des conserves. J'en ai gratté, des seaux de cornichons, avant de les mettre au sel et au vinaigre. J'ai épépiné des brouettes de tomates pour en faire une sauce. J'ai piqué avec une épingle des paniers de cerises qui, dans l'eau-de-vie, font une fieffée gourmandise. p113 ». Moi aussi, j'en ai gratté des cornichons, avec les vieux marcels de pépé, par les après-midi de chaleur pour les mettre en conserve. Et plus jamais, je n'aurais le goût du vrai cornichon.
Voilà à travers cette belle histoire, je me suis souvenue de mes grands-parents, de cette terre, de cette cuisine et je me suis rappelée comme mes grands-parents me manquent. Heureusement il reste encore quelques bocaux de cerises aigres dans le kirsch à déguster.
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C'est le premier roman de Jacky Durand que je découvre. Celui-ci commence et finit par la mort du père du narrateur, auquel celui-ci s'adresse à la deuxième personne. Et c'est, tout au long des pages, une déclaration d'amour d'un fils à son père, qui ne se sont pourtant pas toujours bien compris et dans la vie desquels rôde un non dit pesant. C'est aussi un hymne au métier de cuisinier, et c'est un délice de se plonger dans les coulisses de ce restaurant, avec images et odeurs tellement présentes. Un grand merci pour cette découverte à l'amie qui m'a offert ce livre.
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L'auteur, journaliste culinaire à "Libération" et tous les samedis matin sur "France culture", nous livre ici un premier roman émouvant et gourmand, qui se lit d'une seule traite.

Dans un restaurant de province, le "Relais fleuri", Henri attire sa clientèle quotidienne, par des plats simples mais savoureux, concoctés avec amour et mijotés pendant des heures avec des produits naturels.
Il s'est installé-là à son retour d'Algérie et n'a plus jamais envisagé d'en partir. Sa seule aide en cuisine, c'est Lucien, un compagnon de régiment qui comme lui a fait la guerre et est devenu un ami...et Nicole qui sert en salle.
En dehors du restaurant, Henri ne se consacre qu'à sa famille, à Hélène, sa femme qu'il admire et gâte beaucoup et à Julien, son fils.
Un jour pourtant, alors que tout semble aller à merveille, Hélène le quitte, le laissant seul avec Julien.

La vie continue pourtant, rythmée par le travail quotidien au restaurant et les dimanches solitaires et silencieux. Julien ne comprend pas pourquoi sa mère est partie mais ne pose pas de question.
Malgré la confection des repas qui laisse peu de place au farniente, et le savoir-faire culinaire extraordinaire qu'Henri aime partager avec sa clientèle, Julien sent que son père n'est pas heureux. Il semble encombré par un lourd secret qu'il ne veut partager avec personne.

Le lecteur cherche à comprendre pourquoi, alors qu'Henri a tant aimé cuisiner avec Julien, il refuse que celui-ci devienne cuisinier à son tour, et rêve de le voir devenir ingénieur, médecin ou enseignant...au risque de rater sa vie.
Alors que son père est à présent en fin de vie, et que Julien a repris depuis quelques temps le "Relais fleuri", il revient sur ses souvenirs d'enfance, le départ de sa mère, son adolescence solitaire, et le silence qui régnait dans la maison.
Il va chercher à retrouver ce fameux cahier, où Hélène avait, par amour, voulu consigner toutes les recettes du chef_avant que son père continue à le remplir lui-même de son écriture hésitante_un cahier mystérieusement disparu, qui était le seul lien qui reliait Julien... à sa mère.

C'est un roman émouvant qui m'a beaucoup touchée. Il parle d'amour filial, de l'importance de la transmission et du partage... mais aussi de cette difficulté qu'ont certains pères à dire "je t'aime".
Il parle aussi de la difficulté de réaliser nos propres rêves sans décevoir ceux qui en ont fait d'autres pour nous.

Il se lit d'une traite et sonne toujours juste...car c'est Julien qui parle et nous livre ses réflexions et ses souvenirs, qui restitue les odeurs et les saveurs des plats préparés avec amour par son père, et nous donne envie de nous installer à la table du "Relais fleuri" pour partager un instant convivial et simple.
Au passage, le lecteur apprendra telle ou telle recette et un bon nombre de termes culinaires qui risquent fort de tomber un jour dans l'oubli.

Même si le sujet est triste, puisque le père n'est plus que l'ombre de lui-même, c'est une belle lecture de vacances, bien écrite et à partager en famille autour d'un bon plat, cuisiné tous ensemble et peut-être que ce sera l'occasion de se dire qu'on s'aime... avant qu'il ne soit trop tard.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Déjà, quelle belle 1ère de couverture, avec cette fraiche illustration de Marguerite Courtieu qui met dans l'ambiance de la cuisine, de la tradition, de la simplicité et de la transmission.

Après, à dire qu'il y a plein de saveurs et de mélodies dans ce joli récit qui je pense sont particulièrement perceptibles par ceux qui ont grandi dans les années 70-80, un peu avant "le bac pour tous", lancé en 1985 pour élever le niveau général de la formation et lutter contre le chômage des jeunes…

Aussi dans ce petit roman, toute une époque des non-dits, des secrets de familles qui sont bien relatés... Il faut se construire avec ce que l'on sait ou ce que l'on croit être la vérité...

On a donc un père, chef d'un bistrot traditionnel, dans l'est de la France, qui élève seul son fils... L'amour réciproque est là... le père rêve d'un bel avenir pour son fils lettré (« fonctionnaire, c'est bien ! »), mais ce dernier veut à sa manière devenir cuisinier.

Dans ce récit, il est très agréable de lire des expressions, des mots, des situations et des plats d'un autre temps : « les gitanes », « la bleue » (pour la mobylette), « du sent-bon », « les pieds de cochon », « le pâté de tête », « les vols au vent »… Les coups de trop au bar… le copain Lulu et ses travers… Pour ma part, je revois vraiment mon village de petite fille…

Et puis, jusqu'au bout de ce roman, il y a des bons sentiments, de la gentillesse… qui font du bien ! J'ai trouvé que tout cela sonnait bien… Et puis aussi, les femmes… qui ont un rôle majeur, malgré l'absence…

… Nostalgie quand tu nous tiens !...
Très belle découverte !
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