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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Roman autobiographique, même si les noms des personnages principaux (la famille de l'auteur) ont été changés.
Dans la France des années 50, William Guidon de Repeygnac raconte son enfance : son père aristocrate et pauvre, combinard refusant de regarder la réalité en face et travaillant tant bien que mal pour élever sa famille ; sa femme, grande bourgeoise élevée dans l'opulence, neurasthénique et incapable de supporter la vie qui est devenue la sienne, harcelant sans cesse sa famille mais surtout son mari ; les 7, 8, puis 9 enfants du couple qui survivent tant bien que mal aux scènes de ménage, à la pauvreté, aux coupures d'électricité, à la bataille contre les huissiers.
Expulsés de Neuilly pour partir habiter dans un HLM de banlieue, William nous raconte une vie au jour le jour, sans grand espoir d'amélioration, les écoles catholiques auxquelles leurs parents tiennent à les inscrire mais qu'ils ne peuvent pas payer, les humiliations, les préjugés de leur époque et de leur classe sociale d'origine, une vie qui ira jusqu'à le rendre malade physiquement, avant qu'il puisse tant bien que mal y échapper.
On comprend pourquoi la famille de Duroy l'a mis au ban, poursuivi en justice, désavoué, parce qu'il ne cache rien, ni les bassesses, ni les insultes, ni les surnoms, ni la haine. Ce roman (?) raconte une vie absolument effarante, personne n'est épargné.
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Je ne connaissais Lionel Duroy que de nom et je n'avais guère envie de le lire quand je suis tombé sur ce livre dans une boite à livres. Merci au généreux donateur car j'ai ainsi découvert un très joli roman que j'ai aimé de plus en plus au fur et à mesure de ma lecture qui fut rapide, ce n'est guère épais !
William a beaucoup de frères et soeurs, un père appelé Toto qui est totalement à la ramasse et qui cumule les coups foireux, les plans ratés pour avoir un appartement, et qui s'écrase devant sa femme qui est une véritable mégère. Et puis il y a la mère qui passe son temps à râler contre le père, accessoirement contre les enfants, mais à vrai dire elle ne les calcule guère comme on dirait aujourd'hui. Décors minables, embrouilles, violence, saleté...L'enfance de William racontée de manière vivante est en réalité tragique.
J'ai mis un peu de temps à comprendre (est-ce dû à ma lenteur ou est-ce dû à la subtilité du livre ?) que le livre était le récit d'une enfance particulièrement toxique et du temps qu'il avait fallu pour s'en sortir.
le narrateur est issu comme l'auteur d'une famille aristocratique nombreuse mais désargentée. Et le ton est tout d'abord amusant et ironique sur la fratrie, le couple des parents, sur l'école catholique que les enfants fréquent (enfant quand on trouve temps de les amener). Il y a presque du Céline dans la restitution de l'oralité par endroits, et parfois on se croirait un peu chez Audiard. Disons qu'il y a une écriture, avec peut-être des modèles mais une varie écriture.
Et puis à la fin du livre tout s'accélère, le drame n'est pas loin. Il y a la découverte de l'amour dans toutes ses dimensions. Ces pages sont d'ailleurs très belles et fortes.
Un livre puissant donc.
Et pour finir un drôle de détail car le livre en édition de poche portait comme date Julliard 2011 et je me suis dit que loin de la déploration victimaire de l'époque le livre était plutôt à conte-courant. Mais il date en fait de 1990 et à mi-chemin entre Hervé Bazin et Chrtine Angot.
Un beau livre en tout cas selon moi et une jolie découverte. Quel livre de Lionel Duroy devrais-je lire selon vous par la suite ?
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J'ai retrouvé Lionel Duroy avec plaisir. J'avais lu, il y a quelques mois, LE CHAGRIN que j'avais beaucoup, beaucoup aimé et c'est tout naturellement que je me suis replongée dans cette autobiographie écrite bien avant LE CHAGRIN.

Je dirais que ce roman, PRIEZ POUR NOUS est un premier cri avant LE CHAGRIN, une première tentative d'aborder (d'affronter) l'histoire familiale. Dans LE CHAGRIN, Lionel Duroy nous explique que PRIEZ POUR NOUS l'a exclu de sa famille. LE CHAGRIN va plus loin, plus profondément, il est peut-être plus abouti. Peut-être aurait-il fallu que je lise les romans dans l'ordre chronologique? Je connaissais déjà son histoire. En réalité, cela ne m'a pas gênée. Cependant, je vous conseille de les lire chronologiquement si cela vous tente.

C'est une lecture douloureuse certes mais terriblement captivante.
Lien : http://lejournaldechrys.blog..
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Les Guidon de Repeynac sont expulsés de leur appartement chic de Neuilly pour atterrir dans une HLM de banlieue. Une situation très mal vécu par la mère de cette famille nombreuse qui leur fait vivre un véritable calvaire. le père, Toto, use de toutes les ficelles et magouilles pour essayer de les sortir de cette situation avec l'aide de ses fils aînés.



Roman autobiographique publié avant " le chagrin" qui raconte aussi l'enfance de cet auteur. Mais dans ce livre il raconte qu'un épisode marquant , celui où sa famille se retrouve dans un HLM. L'auteur, même s'il tresse un portrait peu complaisant de sa mère et a un degré moindre de son père, nous livre un roman moins dans la souffrance que "le chagrin" et où l'humour est souvent présent. Un livre qu'il vaut mieux lire en premier et qui marque le début du rejet de sa famille et qui entraînera la publication de "le chagrin" puis de "colères".

Ce livre est prenant , rempli d'émotion et écrit dans un style flamboyant. Un auteur qui écrit avec ses tripes.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Priez pour nous.
Lionel DUROY

Priez pour nous 9 , puis 10, 11…
Dans la famille Guidon de Repeygnac il y a Raoul le père (surnommé Toto), une sorte de Gaston Lagaffe qui va de bévues en déconvenues pour essayer de contenter sa très difficile femme, Suzanne Grangemarre.
Tombée de son piédestal (où elle s'était elle-même hissée) et déplacée de Neuilly sur Seine à la cité du bois brulé en banlieue par les huissiers elle n'a de cesse de harceler son mari pour qu'il trouve un logement décent et digne de sa noblesse.
Mais Toto ne vit que de petits boulots, de magouilles et de lettres d'huissier jetées.
Sa femme le méprise, ils vivent dans la pauvreté mais à chaque fois qu'elle accepte que son mari lui touche les fesses, un bébé apparaît 9 mois plus tard…
Et ça c'est William qui nous le raconte en tant que narrateur.
Une fratrie qui va augmenter jusqu'à 10 enfants ce qui ne fera qu'aggraver la situation déjà précaire…
Un roman très agréable à lire grâce à la narration de ce petit garçon que l'on voit grandir ainsi que Nicolas et Frederic ses frères les plus proches.
Il évolue et nous livre une critique acerbe de ses parents.
Sa mère est folle et il ne l'aime guère.
Son père est un pauvre bougre qu'il apprécie mais ne comprends pas.
Une critique à la fois naïve et ironique du milieu petit bourgeois, acide du milieu de l'église et peu optimiste de l'avenir familial.
Un roman drôle et touchant.
Une sorte de rencontre du petit Nicolas et des malheurs de Sophie pour William.
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"Priez pour nous" est une sorte de condensé de ce que sera "Le chagrin", un premier cri de douleur qui émerge enfin d'un coeur d'enfant.
L'écriture et nette, sans fioritures inutiles. La douleur est disséquée au scalpel, reconnue et offerte au lecteur dans sa simple et terrible réalité.
C'est bouleversant de justesse et d'émotion.
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Roman autobiographique qui joue parfaitement sur l'évolution du personnage principal. Raconté d'un point de vue innocent et enfantin au début puis sous les traits d'un adultes soumis aux divers choix de la vie, ce roman se lit d'une traite !
On apprend surtout que les differents rangs dans une société ne comptent que pour ceux qui s'en soucient vraiment.
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La famille Guidon de Repeynac vit à Neuilly mais le titre de noblesse ne suffit pas à remplir les assiettes et les comptes en banque, ils sont sans argent et se retrouvent expulsés de leur bel appartement et relogés dans une HLM de la banlieue, la Cité du Bois-Brûlé...
Deux petits appartements dans lesquels il faut caser les parents, les sept enfants (!), les meubles Louis XVI, les porcelaines de Chine, les tapis ... et Thérèse la bonne.

C'est par la voix de William que nous découvrons l'histoire de cette famille, il est le numéro 4 de cette grande fratrie qui continuera de s'agrandir au fil du récit.
On suit les pérégrinations du père, Toto, qui tente tout un tas de magouilles - pas toujours légales - pour trouver de l'argent et améliorer le quotidien de sa famille ; il embarque avec lui ses grands garçons qui ne sont que de très jeunes adolescents mais heureux de le suivre pour échapper à leur mère qui petit à petit nous est montrée comme une vraie marâtre, à moitié hystérique, jamais heureuse et toujours enceinte.
Le père ment constamment à son épouse pour ne pas subir son ire. Il n'a pas l'air très malin, et un peu lâche, bien que gentil, très bricoleur, et voulant faire au mieux mais ses petites combines sont trop souvent des échecs, et empiler les lettres des créanciers et des huissiers dans un coin n'a jamais fait disparaitre les dettes.
Ses enfants le soutiennent du mieux qu'ils peuvent mais ils ne sont malheureusement pas toujours capable de le sauver.

Un livre qui nous renvoie dans les années soixante, dans une famille catho-cliché ; je me suis attachée à ce petit William qui aime son père et voudrait l'aider, qui fini par haïr sa mère et on le comprend. Cette mère qui ne vit pas avec ses enfants et son mari mais dans un monde à part où l'apparence et les "on-dit" sont les plus importants.

Il s'agit du premier roman de Lionel Duroy qui lui a valu le désaveu de toute sa famille car apparemment très autobiographique... Il est certain que l'image de la mère n'est pas très reluisante mais celle du père est touchante, attendrissante, les frères et soeurs sont plutôt épargnés.
Lien : https://enviedepartagerlesli..
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