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Un véritable coup de coeur! Je ne me suis pas ennuyée une seule minute tout au long de ces 310 pages. C'est parfois très drôle, souvent pathétique, et certainement sincère et authentique. L'histoire de cette famille ruinée dérivant dans une vie dans laquelle elle n'est absolument pas à sa place, m'a littéralement captivée. Les 8 enfants, issus d'une mère neurasthénique et d'un père utopique à souhait, se jettent tant bien que mal dans une existence chaotique, avec pour décor les années soixante. Un livre inoubliable.
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Cette histoire est racontée par un des fils aînés de la famille Guidon de Repeynac, William.

Sa mère issue d'une famille de noble, bourgeois et croyants de Neuilly se marie avec Toto qui est d'un milieu de nobles désargentés.

Désargentés ils vont être relogés en HLM et commence pour eux une vie de galères, le père Toto, beau parleur va trouver des combines à chaque fois plus douteuses les unes que les autres pour faire rentrer de l'argent à la maison.

Sa femme qui a beaucoup de mal à s'habituer à cette nouvelle vie, misérable et instable, il faut bien le dire pique des crises et est souvent dépressive ; s'ensuit des disputes et des réconciliations qui a chaque fois amène un nouvel arrivant dans la famille. En tout neuf enfants naîtront et toujours de gros problèmes financiers.

Tout ceci la débrouille, les dettes, les huissiers, les manques, les disputes et le père Toto qui essaie par tous les moyens de s'en sortir mais s'enfonce davantage à chaque nouvelle combine sont décrits par ce fils qui se fait avec ses frères aînés complices attendris de leur père.

Père certes attachant, mais tellement inconséquent et faible face aux aléas de la vie. Un beau parleur mais un looser, que ces trois fils aînés vont tout à la foi aimé et détesté.

Une mère dépassée et si peu habituée et préparée à cette vie sans le sou qui se sentira dépossédée de l'amour de ses enfants, mais tellement attachée malgré tout à ce mari qu'elle aime et hait parfois.

Je n'ai pas trouvé ça ni drôle, ni nostalgique.

Description de la société bourgeoise des années soixante paraît-il !

J'ai trouvé cette histoire très triste pour commencer l'année, je ne m'attendais pas à cela.

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Roman autobiographique, même si les noms des personnages principaux (la famille de l'auteur) ont été changés.
Dans la France des années 50, William Guidon de Repeygnac raconte son enfance : son père aristocrate et pauvre, combinard refusant de regarder la réalité en face et travaillant tant bien que mal pour élever sa famille ; sa femme, grande bourgeoise élevée dans l'opulence, neurasthénique et incapable de supporter la vie qui est devenue la sienne, harcelant sans cesse sa famille mais surtout son mari ; les 7, 8, puis 9 enfants du couple qui survivent tant bien que mal aux scènes de ménage, à la pauvreté, aux coupures d'électricité, à la bataille contre les huissiers.
Expulsés de Neuilly pour partir habiter dans un HLM de banlieue, William nous raconte une vie au jour le jour, sans grand espoir d'amélioration, les écoles catholiques auxquelles leurs parents tiennent à les inscrire mais qu'ils ne peuvent pas payer, les humiliations, les préjugés de leur époque et de leur classe sociale d'origine, une vie qui ira jusqu'à le rendre malade physiquement, avant qu'il puisse tant bien que mal y échapper.
On comprend pourquoi la famille de Duroy l'a mis au ban, poursuivi en justice, désavoué, parce qu'il ne cache rien, ni les bassesses, ni les insultes, ni les surnoms, ni la haine. Ce roman (?) raconte une vie absolument effarante, personne n'est épargné.
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Je ne connaissais pas Lionel Duroy ni son histoire avant de lire ce roman.
Au-delà de l'aspect biographique attristant, dur, ce livre est fascinant. Fascinant, ce parcours familial des parents qui en arrivent - elle surtout - à ce stade d'indifférence vis-à-vis de ces enfants; la succession des naissances, la ruine de la famille, le père trop fantasque, la chute, petit-à-petit, de cette famille aristocrate qui se retrouve à vivre dans un taudis.
Et puis, toujours présent, le regard que l'enfant, puis l'adolescent et enfin l'adulte porte sur cette vie et surtout sur ses parents.

Un livre éprouvant, déprimant mais touchant. Je n'en ai pas lu d'autres de lui mais je le suis maintenant de loin, à chaque publication, et je me demande quand même secrètement s'il en finira jamais avec son besoin de revanche, de vengeance.
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Je ne connaissais Lionel Duroy que de nom et je n'avais guère envie de le lire quand je suis tombé sur ce livre dans une boite à livres. Merci au généreux donateur car j'ai ainsi découvert un très joli roman que j'ai aimé de plus en plus au fur et à mesure de ma lecture qui fut rapide, ce n'est guère épais !
William a beaucoup de frères et soeurs, un père appelé Toto qui est totalement à la ramasse et qui cumule les coups foireux, les plans ratés pour avoir un appartement, et qui s'écrase devant sa femme qui est une véritable mégère. Et puis il y a la mère qui passe son temps à râler contre le père, accessoirement contre les enfants, mais à vrai dire elle ne les calcule guère comme on dirait aujourd'hui. Décors minables, embrouilles, violence, saleté...L'enfance de William racontée de manière vivante est en réalité tragique.
J'ai mis un peu de temps à comprendre (est-ce dû à ma lenteur ou est-ce dû à la subtilité du livre ?) que le livre était le récit d'une enfance particulièrement toxique et du temps qu'il avait fallu pour s'en sortir.
le narrateur est issu comme l'auteur d'une famille aristocratique nombreuse mais désargentée. Et le ton est tout d'abord amusant et ironique sur la fratrie, le couple des parents, sur l'école catholique que les enfants fréquent (enfant quand on trouve temps de les amener). Il y a presque du Céline dans la restitution de l'oralité par endroits, et parfois on se croirait un peu chez Audiard. Disons qu'il y a une écriture, avec peut-être des modèles mais une varie écriture.
Et puis à la fin du livre tout s'accélère, le drame n'est pas loin. Il y a la découverte de l'amour dans toutes ses dimensions. Ces pages sont d'ailleurs très belles et fortes.
Un livre puissant donc.
Et pour finir un drôle de détail car le livre en édition de poche portait comme date Julliard 2011 et je me suis dit que loin de la déploration victimaire de l'époque le livre était plutôt à conte-courant. Mais il date en fait de 1990 et à mi-chemin entre Hervé Bazin et Chrtine Angot.
Un beau livre en tout cas selon moi et une jolie découverte. Quel livre de Lionel Duroy devrais-je lire selon vous par la suite ?
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Mademoiselle Grangemarre épouse le Baron Raoul Guidon de Repeygnac. La couple habite à Neuilly dans un appartement avec leurs enfants. Tout se déroule plutôt pas trop mal jusqu'au jour où la famille est expulsée de l'appartement. Les voici donc relégués en banlieue ouest dans une HLM flambant neuve (nous sommes en 1960) au grand désespoir de Madame. Monsieur prend les choses plutôt bien. La bonne les suit dans ces appartements qu'ils occupent. Les enfants continuent leur scolarité dans leur ancienne école et Monsieur essaye de trouver un travail pour subenir aux besoins de la famille et regagner au plus vite Neuilly. Malheureusement, les choses ne vont pas se dérouler comme prévu et les aléas vont venir jalonner la vie de cette famille. Les enfants, eux, vont être les spectateurs impuissants de cette débâcle.

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Mon avis : je suis partagée pour ce roman. J'ai beaucoup aimé et souri lors de la première moitié puis après cela se gâte par trop de répétitions. En fait, il leur arrive tellement de "tuiles" à chaque fois que l'on croit qu'ils vont s'en sortir que c'en est lassant. J'ai été aussi gênée par le fait que les enfants en parlant de leur père disent "Toto" ; cela ne me semblait pas cadrer avec la famille. de plus la mère a une tendance à blâmer son époux sans cesse et à le maltraiter si bien que j'avais envie de prendre Toto par les épaules et lui dire de se rebeller et de faire taire son épouse. Lui peine sans arrêt et de le voir entrer dans des combines pour s'en sortir ne me semblait pas convainquant. L'époux passe pour un guignol et sa conduite ne semblait pas cadrer avec son milieu social.
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J'ai retrouvé Lionel Duroy avec plaisir. J'avais lu, il y a quelques mois, LE CHAGRIN que j'avais beaucoup, beaucoup aimé et c'est tout naturellement que je me suis replongée dans cette autobiographie écrite bien avant LE CHAGRIN.

Je dirais que ce roman, PRIEZ POUR NOUS est un premier cri avant LE CHAGRIN, une première tentative d'aborder (d'affronter) l'histoire familiale. Dans LE CHAGRIN, Lionel Duroy nous explique que PRIEZ POUR NOUS l'a exclu de sa famille. LE CHAGRIN va plus loin, plus profondément, il est peut-être plus abouti. Peut-être aurait-il fallu que je lise les romans dans l'ordre chronologique? Je connaissais déjà son histoire. En réalité, cela ne m'a pas gênée. Cependant, je vous conseille de les lire chronologiquement si cela vous tente.

C'est une lecture douloureuse certes mais terriblement captivante.
Lien : http://lejournaldechrys.blog..
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Il ne faut pas jouer les riches quand on n'a pas un sou. Un aristocrate désargenté ment sur sa situation financière pour épouser une fille de riches bourgeois. Mais huit enfants plus tard, le destin les pousse de Neuilly vers une HLM de banlieue... Et là, on les regarde comme ils regardaient les Arabes à Neuilly le bien pensante. de petites magouilles pour le père en dépressions pour la mère, les années passent jusqu'au jour où les enfants pensent : "Avec vous, on était morts avant d'être nés". Une fois de plus, André Gide avait raison (Familles, je vous hais !). Lionel Duroy (de Suidorat) est lui-même issu d'une famille de ce type, bonne catholique, noble mais mesquine, ayant le sens de la classe sociale, et des idées d'extrême-droite (les pages sur le mariage, le sexe, la place des femmes, l'Algérie française sont assez révélatrice sur ce point). Je me suis passionné pour cette histoire car je voulais absolument savoir comment William allait se sortir d'autant de bêtise, de méchanceté, de sécheresse de coeur, de petitesse d'esprit...
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Les Guidon de Repeynac sont expulsés de leur appartement chic de Neuilly pour atterrir dans une HLM de banlieue. Une situation très mal vécu par la mère de cette famille nombreuse qui leur fait vivre un véritable calvaire. le père, Toto, use de toutes les ficelles et magouilles pour essayer de les sortir de cette situation avec l'aide de ses fils aînés.



Roman autobiographique publié avant " le chagrin" qui raconte aussi l'enfance de cet auteur. Mais dans ce livre il raconte qu'un épisode marquant , celui où sa famille se retrouve dans un HLM. L'auteur, même s'il tresse un portrait peu complaisant de sa mère et a un degré moindre de son père, nous livre un roman moins dans la souffrance que "le chagrin" et où l'humour est souvent présent. Un livre qu'il vaut mieux lire en premier et qui marque le début du rejet de sa famille et qui entraînera la publication de "le chagrin" puis de "colères".

Ce livre est prenant , rempli d'émotion et écrit dans un style flamboyant. Un auteur qui écrit avec ses tripes.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Priez pour nous.
Lionel DUROY

Priez pour nous 9 , puis 10, 11…
Dans la famille Guidon de Repeygnac il y a Raoul le père (surnommé Toto), une sorte de Gaston Lagaffe qui va de bévues en déconvenues pour essayer de contenter sa très difficile femme, Suzanne Grangemarre.
Tombée de son piédestal (où elle s'était elle-même hissée) et déplacée de Neuilly sur Seine à la cité du bois brulé en banlieue par les huissiers elle n'a de cesse de harceler son mari pour qu'il trouve un logement décent et digne de sa noblesse.
Mais Toto ne vit que de petits boulots, de magouilles et de lettres d'huissier jetées.
Sa femme le méprise, ils vivent dans la pauvreté mais à chaque fois qu'elle accepte que son mari lui touche les fesses, un bébé apparaît 9 mois plus tard…
Et ça c'est William qui nous le raconte en tant que narrateur.
Une fratrie qui va augmenter jusqu'à 10 enfants ce qui ne fera qu'aggraver la situation déjà précaire…
Un roman très agréable à lire grâce à la narration de ce petit garçon que l'on voit grandir ainsi que Nicolas et Frederic ses frères les plus proches.
Il évolue et nous livre une critique acerbe de ses parents.
Sa mère est folle et il ne l'aime guère.
Son père est un pauvre bougre qu'il apprécie mais ne comprends pas.
Une critique à la fois naïve et ironique du milieu petit bourgeois, acide du milieu de l'église et peu optimiste de l'avenir familial.
Un roman drôle et touchant.
Une sorte de rencontre du petit Nicolas et des malheurs de Sophie pour William.
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