La Présidente, tome 2 : Totalitaire

Ce deuxième tome est un peu moins convaincant que le premier. Tout va trop vite et les scénarios imaginés par l'auteur tombent souvent dans la facilité. Je trouve qu'il y a beaucoup de clichés dans ce livre, qu'il est très manichéen. Il aurait été pertinent de développer plus les réflexions de chacun, d'approfondir la complexité humaine. Les propos tenus auraient ainsi obtenu un peu plus de crédibilité et de panache. Mais ce n'est pas le cas.
Le point positif de ce livre c'est surtout qu'il évoque des scénarios - souvent catastrophes - qui incitent à réfléchir à l'avenir, au monde dans lequel on pourrait ou voudrait vivre. Et c'est de cette façon qu'un livre nous prouve son utilité: en nous faisant réfléchir.

Après un premier volume qui m'avait beaucoup plu, j'avais hâte de découvrir la suite de la bande dessinée de politique-fiction La Présidente signée François Durpaire sur des illustrations de Farid Boudjellal. le deuxième album, titré Totalitaire, reprend le récit après la fin du premier.

" Après six mois d'exercice du pouvoir, Marine le Pen a conduit le pays au bord du gouffre : isolée sur le plan diplomatique, théâtre de heurts toujours plus violents à l'intérieur de ses frontières et dans un contexte économique alarmant, la France est dans l'impasse. Apothéose de cette situation catastrophique, le Président de l'Assemblée Nationale Florian Philippot, a été kidnappé.

La Présidente : Totalitaire, dévoile la fuite en avant d'une Marine le Pen acculée, débordée sur sa droite. Sous la pression du bloc identitaire, le gouvernement remanié opère un tour de vis sécuritaire effrayant. Les étrangers sont toujours plus stigmatisés, les médias d'opposition muselés, la culture reprise en main par le pouvoir. le tournant est aussi économique : la Présidente paye la sortie de l'Euro et le protectionnisme qui avaient marqué le début de son mandat. Elle est contrainte de mener une politique d austérité.

Construite sur un aller-retour temporel entre la vie politique du quinquennat et la campagne de l'élection présidentielle de 2022, la narration réserve son lot de rebondissements et sa dose de suspens. "

Je ne vais pas revenir sur les illustrations, qui sont du même acabit que dans le premier album : sobres, pas toujours très esthétiques, mais efficaces et d'un réalisme parfois glaçant.

Le récit m'a moins plu que dans le premier volume : il m'a semblé que François Durpaire allait encore plus loin, au risque de forcer le trait par moment. Si le premier album était glaçant de réalisme, celui-ci oscille entre la mise en garde sérieuse et un excès qui peut être contre-productif. Les rebondissements de ce deuxième volume m'ont parfois semblé totalement saugrenus, peu crédibles. J'espère d'ailleurs avoir raison, car l'avenir imaginé par François Durpaire ne donne pas envie de le vivre.

J'ai globalement été un peu déçu après un premier album très réussi. Celui-ci l'est un peu moins, même si cela reste une lecture, sinon agréable car le thème est trop important pour parler de plaisir ou de confort, mais intéressant.

Il me reste maintenant à attendre que le troisième tome soit disponible à la médiathèque pour découvrir la suite (et la fin ?) de cette politique-fiction en BD.

Printemps 2022, Marine le Pen, présidente depuis 2017, prépare sa réélection dans une ambiance totalitariste affirmée

Puces de reconnaissance ethniques installées dans les téléphones mobiles, surveillance généralisée au travers des webcams de chaque ordinateur, presse écrite et audiovisuelles muselées permettent de camoufler la situation économique désastreuse engendrée par le retour au franc dévaluable et l'arrêt de l'immigration 

Un album encore plus noir que le précédent,et qui fait tout autant froid dans le dos .. 

D'autant plus que certaines scènes d'anticipation à la sortie de la BD, sont devenues réalité : Donald Trump, Boris Johnson et Vladimir Poutine sont désormais réunis lors des différents G7/20 ... 

Il me reste un tome à lire ... mais en-ai-je vraiment envie ? 
Lien : http://les.lectures.de.bill...

Encore plus glaçant que le tome 1...

Je n'ai pas trouvé le tome 1 à la bibliothèque donc je prends l'intrigue en cours de route. Marine le Pen est présidente de la république et la course pour sa réélection démarre. le dessin est en noir et blanc, ç ne me dérange pas et puis ils sont plutôt bien fait, ça ressemble à des photos avec un filtre effet dessin.

Le gros point fort c'est de facilement reconnaître les intervenants, le Pen, sans la voire dans la première case laisse apparaître son caractère et son franc parlé. Cela dit parfois je la trouve caricaturale, j'avais bien compris la position de l'auteur en lisant le sous-titre de la B.D. « Il est encore temps d'éviter le pire ». Il va vers la facilité, d'un autre côté ça me change des quelques fois où j'ai pu la croiser en étant totalement caricaturée, ici elle garde plus de réalisme.

Qui dit enfer dit gardien, Eric Zemmour y est également représenté, entre autres, fidèle à lui-même en cherchant la polémique. Je cite sa première phrase « Vous devez occuper le terrain ! La menace islamiste est dans toutes les têtes ! Un musulman à l'Elysée, c'est la porte ouverte aux fondamentalistes. Il n'a aucune chance. Notre électorat refuse le grand remplacement. » Heureusement il n'est pas très présent mais quand même plus que le candidat adverse du FN.
J'ai bien fait de rouvrir la B.D. avant de finir ma critique, j'avais quasiment oublié cet opposant fictif, Mohamed Labbes, petit candidat sorti de nulle part en quelques mois, ayant réussi à unifier la gauche, le seul à inquiéter la tyrannie en place. Et pourtant effacé, j'aurais préféré le voir clouer le bec de Marine le Pen avec une bonne répartie.

Malheureusement les clichés touchent aussi les personnages secondaires, la famille d'ivrogne qui balance des phrases racistes tout en regardant le concours Miss France. Ca manque de subtilité, ils sont lourds au possible. Il y a également un vague retournement de situation en fin de livre, bon… j'avais déjà décroché de l'intrigue.

Mitigé sur ma lecture, j'ai apprécié l'univers dystopique orwellien que l'auteur dépeint avec les drones de surveillance, les caméras à tout les coins de rue et les médias ouvertement propagandistes.

La première partie de cette politique fiction a été écrite au printemps 2015, « le scénario prévoyait un certain nombre de faits qui se sont produits depuis : victoire du Brexit, poussée des populismes en Europe états États Unis, proclamation de l'état d'urgence, mise en place d'une garde nationale … » nous précise l'éditeur … certes mais le fait majeur est que François Hollande n'a pas été candidat et que Marine le Pen n'a pas été élue !
De plus une pandémie a sévi dans le monde entier qui a modifié quelques règles du jeu … il s'agissait d'un état d'urgence sanitaire provoqué par le Covid … et … la garde nationale a été créé à la suite de la série d'attentats terroristes revendiqués par l'organisation État islamique qui a frappé la France … elle est constituée de réservistes volontaires.
Ne mélangeons pas tout et ne rajoutons pas de peur inutile même si je suis bien d'accord que la menace pour notre démocratie que laisse planer l'extrême droite est toujours présente et qu' « il est encore temps d'éviter le pire » en ne lui accordant jamais notre voix ni même notre abstention !

La date d'écriture de la deuxième partie est 2016 …
La fiction continue et même si Macron préside nous héritons de la situation où Marine préside et bien sûr souhaite consolider son pouvoir et poursuivre sa tâche de redressement du pays !
La fiction s'emballe et laisse place à des situations qui semblent plutôt acadabrantesques mais malheureusement restent plausibles !

La vraie question n'est elle pas plutôt …
À quoi sert ce type de livres …
À nous faire peur ?
À nous culpabiliser ?
Il voudrait peut-être faire réfléchir mais …
Ceux qui sont pris dans le système de pensées de ces parties populistes n'ont pas la volonté d'y réfléchir …
Ceux qui sont convaincus de la dangerosité de telles doctrines n'en tireront que des cauchemars !

Je crois plus au réveil citoyen par l'intermédiaire d'une lecture et relecture et rerelecture .. de « matin brun »

Rappel

« Matin brun « est une nouvelle et un apologue français, écrit par Franck Pavloff, édité par une maison d'édition habituellement spécialisée dans la poésie, les éditions Cheyne en décembre 19981.
Le titre fait référence aux « Chemises brunes », surnom donné aux miliciens nazis des SA. L'auteur a écrit cette nouvelle, comme un « coup de colère », après la révélation d'alliances de candidats avec le Front National au deuxième tour d'élections locales.
Matin brun est une nouvelle universelle contre la pensée unique et ce que Pavloff appelle les « petites compromissions ». Ce livre a une portée universelle car les indications spatio-temporelles ne sont pas détaillées.

Une bande-dessinée, que je voulais quand même découvrir malgré les défauts du tome précédent. Mais dans ce tome-ci, il continue à être présents...

Cette chronique ne sera pas politique. J'explique juste ce que j'ai aimé ou pas dans cette bande-dessinée, mais mon but n'est dans aucun cas de faire de la politique sur ce blog, même si cette histoire est partisane comme tout bon livre politique.

L'histoire reprend après quatre ans de présidente de Marine le Pen. Ce dernière prépare avec son Gouvernement, à sa réélection. le pays est plus que jamais divisé. Alors que le FN défend son bilan, la résistance 'organise autour d'un candidat surprise. Entre rébellion de Marion Maréchal-Le Pen et le terrorisme, les événements s'accélère autour de cette élection inédite...

Je dois dire que l'idée de cette fiction est vraiment intéressante, mais elle a été mal exploitée par les auteurs. Peut-être que quelqu'un n'ayant que très peu de connaissances dans le domaine ou n'ayant pas étudier le régime de la Ve République ou encore l'état d'urgence ne l'aurait pas vu. Mais certaines institutions et juridictions importantes ont disparu, ne sont même pas mentionner, alors que les auteurs précisent au début qu'ils utilisent les lois sécuritaires votés suite aux attentats. Or, ces lois ont été réduites, mais aussi limiter par le Conseil d'Etat, par exemple. Donc pour moi, l'idée est bien, mais ils auraient fallu plus de développements et plus de recherches.

La fin aurait pu être moins développer au profit d'une plus grande analyse au départ. Je regrette avoir cette fin, alors que la campagne de réélection et la situation du pays auraient pu être mieux développé et étudié.

Les dessins sont moins biens que dans le premier tome, car j'ai confondu certaines personnalités au départ et j'en ai pas reconnu d'autres. Il y a des différences dans les dessins, car contrairement à ces défauts, certains personnages sont biens faits...

En général, une idée de fiction intéressante, mais il y a trop de défauts vis-à-vis de l'absence de certains institutions ou juridictions dans cette histoire.
Lien : http://www.fifty-shades-dark..