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J'avoue m'être plutôt ennuyée à lire Justine, peut-être parce que mon exigence de lectrice du XXIe siècle est de vouloir les réponses tout de suite. Peut-être aussi suis-je insensible aux exploits purement littéraires parce qu'ils semblent plus faire plaisir à l'auteur qu'à moi.
Réfugié dans une île grecque avec la fille de Mélissa, le narrateur se souvient de ses amours à Alexandrie quand Melissa l'aimait et qu'il aimait Justine, la séduisante et fantasque épouse de Nessim. le lecteur suit leur histoire au gré de la mémoire du narrateur, une mémoire qui n'a rien de linéaire. D'autres personnages vont et viennent, se font oublier et reviennent un peu plus tard sans que le sujet de l'ouvrage ait été clair pour moi.
Quant à la fin, elle est surprenante, mais pose plus de questions qu'elle n'en résout, comme certaines scènes du livre d'ailleurs.
Lirai-je la suite ?
Je suis partagée : il semble que les volumes ultérieurs apportent les réponses qui manquent à ce volume (projet de l'auteur) et ma curiosité est titillée, mais d'un autre côté, je me suis pas mal ennuyée à lire ce livre. Et il y a tant de livres qui me font envie avant le tome 2.

Lien : https://dequoilire.com/faut-..
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Dans un style nonchalant, très descriptif, très beau et très bien traduit, l'auteur nous promène dans son ennui, auprès de ses conquêtes amoureuses et de personnages marquants, composant son environnement Alexandrin... la ville étant elle-même un personnage ! Et quel personnage !
La vie d'expatrié correspond bien à cet état d'esprit mais, avec un fil conducteur extrêmement ténu, l'ennui m'a parfois rattrapé. Les émotions sont à rechercher dans cette nonchalance lourde, parfois dans une sensation décrite fugitivement, des odeurs, des lumières... Les portraits des personnages principaux fréquentés par le narrateur sont irrésistibles d'humour et de vérité.
Des divagations, des métaphores improbables, des citations d'autres textes, des personnages aux doubles personnalités, il y a de quoi se perdre. Il m'a fallu m'accrocher pour terminer, je m'y suis pris en plusieurs fois. Bref une sensation bizarre entre beauté pure, sentiments désuets et ennui partagé.
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Un grand et profond roman qui nous fait découvrir en approche feutrée Alexandrie, à travers le portrait de deux femmes aimées par le narrateur ; roman qui va loin, très loin dans les méandres du coeur humain, du temps qui passe, à travers l'influence sous-jacente et prégnante à la fois d'une immense ville orientale dans les jeux de la destinée humaine.
Un coup de coeur assurément face à la puissance d'un texte dont le moindre mot, la moindre phrase sont d'une intelligence rare, frappant la cible avec précision et clairvoyance extrêmes. Oui, une belle découverte et l'envie de continuer ce voyage en eaux profondes avec les autres volumes.
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Justine est le premier volet du Quatuor d'Alexandrie, le plus difficile d'accès peut-être, mais le plus somptueux dans son genre, du fait qu'il se présente comme un long poème symphonique. Aucune chronologie, le récit apparaît par bribes, selon la logique affective d'un narrateur qui scrute l'horizon de sa mémoire, de l'autre côté de la Méditerranée. Par le biais d'une narration labyrinthique, guidée toutefois par une plume sublime et déterminée, Durrell dresse le portrait de la mystérieuse Justine, à travers les ruelles chaudes et poussiéreuses d'Alexandrie. Dés lors, Il y a interconnexion, interdépendance entre Justine, frivole et impénétrable, et Alexandrie, ville aux nombreuses facettes. Justine, c'est le roman du désir, mais c'est aussi et surtout le roman d'une ville, sensuelle et trompeuse, gracieuse et fatale.
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En Grèce, sur une île des Cyclades, Darley (dont on ne connaîtra le nom que dans le deuxième tome) se souvient de la ville d'Alexandrie. Il raconte le quatuor amoureux qu'il composa avec Justine, Melissa et Nessim mais aussi l'histoire d'une foultitude de personnages secondaires appelés à jouer un rôle dans l'ensemble des romans.

A la fin de l'écriture de ce premier tome, @Lawrence Durrell écrit à son ami @Henry Miller et donne cette définition du roman « C'est une sorte de poème en prose adressé à l'une des plus grandes capitales du coeur, la Capitale de la mémoire… »

Quelle oeuvre singulière, d'une langueur monotone. le lecteur déambule dans le récit comme Darley le faisait dans le dédale des rues d'Alexandrie qui devient un personnage à part entière. La chaleur moite et palpitante, les senteurs de fruits pourris, de jasmin et la sueur musquée des corps accentuent cette impression d'immobilisme qui règne durant les ¾ du roman. Les souvenirs arrivent par bribes sans repères, sans aucune chronologie et il faut se laisser porter par la beauté du texte, sa musicalité, faire confiance à @Durrell pour entrevoir la « vérité » de Darley sur cette histoire où l'amour et le désir se croisent, se mêlent et se démêlent brisant toutes certitudes.

Un grand coup de coeur pour ce roman de prime abord difficile d'accès mais dont la qualité de la plume et l'intelligence du propos m'ont enchanté.


Challenge Multi-Défis
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Ce livre est difficile à décrire... C'est l'histoire d'une ville mythique, Alexandrie... Alexandrie est décrite à travers des personnags atypiques et attachants dont la facinante Justine qui donne son titre à ce premier volume du quatuor.

C'est un livre spécial et très prenant. J'ai eu quelques problèmes à entrer dans le style de Durrell. Mais une fois bien plongée dans son roman, je buvais les mots, découvrait une ville surprenante et m'évadais dans les odeurs et les couleurs des souvenirs du narrateur.
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Mais quel ennui, ohlàlà....

Je dois admettre que c'est vraiment très bien écrit, c'est un fait indéniable, mais l'auteur m'a complètement perdue. Il est bien sûr question ici de Justine, d'amours compliquées, de triangles amoureux avec le narrateur, Melissa et Justine, mais je ne savais pas toujours où voulait en venir l'auteur.

Il nous annonce des faits, apparemment désordonnés sur le plan temporel et c'est à nous de les remettre dans un orfre chronologique.

De olus, je m'attendais à davantage de descriptions d'Alexandrie, de ses saveurs, de ses rues, je pensais que la ville serait un réel personnage, à l'image d'Istantboul dans les romans d'Orhan Pamuk, or ce n'est pas le cas.

Peut-être avais-je trop d'attentes ou peut-être n'était-ce pas le bon moment pour me lancer dans cette lecture et que j'en aurais eu une perception différente à un autre moment de ma vie. Quoiqu'il en est, pour moi ce sera le solo d'Alexandrie, parce que je vais m'arrêter là.
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Une construction complexe, tel est la relation morcelée et impressionniste de la double expérience, en explorant en profondeur le labyrinthique de la ville, on découvre la progressive sensualité qui domine les personnages essentiels, Justine, Nessim, Clea, Baltazar. Toutes ces figures guident le narrateur qui déchiffre à travers leurs passions le secret de la ville. Ils sont tous voués à un érotisme cruel, tandis que leurs hantises et leurs aventures alternent se répondent et s'entrelacent comme des thèmes musicaux. Durell a défini le Quatuor d'Alexandrie comme un livre sur la religion...non sans humour, et surtout les rapports de l'homme avec la science de l'État ayant rempli lui-même plusieurs missions pour le gouvernement anglais. Avec Justine Laurence Durrell a ouvert la porte du Moyen-orient à des millions de lecteurs occidentaux en une énigmatique et fastueuse fresque de l'avant-guerre.
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le carnet noir (tellement loué par T.S. Eliot) et Cefalu qui était encore mieux ne m'avaient annoncé un livre qui peut se comparer avec les meilleurs livres du 20° siècle et plus précisément, puisqu'il traite aussi d'expériences amoureuses remémorées, avec Proust.
le décor est poussiéreux, c'est l'Alexandrie moderne, et le milieu dans lequel tout se passe est un mélange d'une sophistication exceptionnelle et d' une sordidité qui l'est tout autant. La période n'est pas précisée, mais il s'agit peut-être des années 1930. le narrateur est un jeune instituteur irlandais sans le sou qui donne une conférence sur la poésie et s'apprête à rentrer chez sa maîtresse, une triste danseuse grecque nommée Melissa, lorsqu'il est recherché par l'héroïne du livre, Justine, une belle juive mariée à Nessim, un millionnaire copte.

le narrateur a une histoire d'amour avec Justine et il craint que Nessim ne s'arrange pour le tuer accidentellement lors d'une chasse au canard. Mais il ne se fait pas tuer; Nessim tire sur un autre homme; et Justine les quitte tous pour aller en Palestine immoler sa beauté et son élégance dans une ferme communautaire. Melissa meurt et le narrateur adopte son enfant, dont le père est Nessim. Voilà pour l'histoire.
L'histoire est racontée à la façon de James Joyce. Laissant sa mémoire parcourir librement de nombreuses personnes, de nombreux incidents, de nombreuses années, le narrateur ne raconte que les manifestations significatives qui lui viennent naturellement - et, comme on dit des acteurs d'une pièce, dans l'ordre de leur apparition. Aucune tentative formelle n'est faite pour structurer ou même rendre l'histoire facile à suivre : si vous n'obtenez pas une référence subtile ou savante, tant pis pour vous. Cela peut désorienter les lecteurs paresseux.
Durrell est un véritable poète qui semble avoir survécu moralement et littéralement aux désastres qui ont typiquement brisé sa génération post-joycéenne et post-proustienne. C'est un intellectuel du désert qui s'en est sorti. Autrefois disciple d'Henry Miller, il n'a pas seulement surpassé son maître, il a su faire face à la désintégration qu'il a laissée en héritage pour indiquer un mouvement réellement nouveau dans la littérature. Il est particulièrement significatif qu'il rapporte fidèlement la sordidité de son matériel et en fasse quelque chose de fort, de sain, de sage, de triste, d'amusant et de beau. Il a l'éloquence de celui qui est doublement né.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Livre à la narration étrange, proche de la divagation, du souvenir ou du rêve. Le style est intéressant avec de belles fulgurances littéraires et poétiques. Le tout manque toutefois d'articulation et de consistance mais rends bien l'ambiance d'Alexandrie dans les années 1930. Lecture intéressante du point de vu littéraire mais pas forcément très facile d'accès du fait de son rythme clame et monotone.
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