AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,1

sur 214 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'aime l'humour anglais, pince-sans-rire, suave, flegmatique, plus intellectuel que physique. Ai-je trouvé mon compte ici? Oui et non. le récit démarre lentement, la présentation des membres de cette famille atypique m'a semblé cafouilleuse, mais, surtout, la première partie laisse trop de place aux expéditions du jeune narrateur, toujours à la recherche de bibittes plus intrigantes les unes que les autres; peut-être idéal pour un entomologiste, moins pour le lecteur lambda que je suis. Peu à peu les situations se corsent, on cerne mieux les travers de tout un chacun et un rythme s'installe.

Il faut admettre que Durrell a su bien mélanger les personnalités de cette famille loufoque. Autant la mère est calme et imperturbable, autant l'aîné, artiste raté et grand donneur de leçons, s'agite, se mêle de tout sans jamais rien faire par ailleurs. Quant à Leslie, impénitent chasseur, son rôle reste plus effacé même si ses caustiques interventions pimentent le tout. L'adolescente aux sentiments exacerbés et le narrateur amoureux des bêtes complètent la troupe. Serpents, scorpions, tortues, goéland et pies, ha ces fameuses pies chapardeuses et rigolotes, animent la petite famille et provoquent des scènes délicieuses. Les habitants de l'île que fréquente surtout le narrateur ne sont pas en reste pour leurs bizarreries. le tout est carrément hilarant par moments, sympathique de façon générale et la finale désopilante.. Assez pour tenter le deuxième tome de la trilogie, en espérant que le début soit moins laborieux.
Commenter  J’apprécie          303
Roman autobiographique dont est librement - très librement - inspirée la série "The Durrells".
Une famille anglaise débarque à Corfou dans les années 1930, pour entamer une nouvelle vie. le narrateur est le plus jeune des 4 enfants, qui sera plus tard un célèbre naturaliste. Sans surprise, il nous parle d'animaux, de plantes, d'insectes, mais aussi de sa famille.
Récit très agréable (surtout si on est passionné d'insectes, mais sinon ça passe quand même)!
Commenter  J’apprécie          30
J'ai beaucoup aimé et me suis amusée avec Achille la tortue, Quasimodo la pigeonne, les Pi(ll)es, Alecko le goéland sans parler du combat épique entre un gecko et une mante religieuse! La famille humaine est croquée avec beaucoup d'humour et de tendresse. Gerald Durrell réussit assez bien à retrouver la fraîcheur de l'enfant qu'il était lorsque la famille s'est embarquée dans cette grande aventure à Corfou : une mère passionnée de jardinage et de cuisine, son frère aîné en passe de devenir un grand écrivain, le second passionné de chasse qui lui construit un petit bateau pour son anniversaire et la soeur qui adore se faire bronzer en bikini minimaliste dans le jardin sans compter les rencontres humaines et animales qui le confortent dans sa vocation.
Commenter  J’apprécie          80
Gerald Durrel raconte son enfance, alors qu'il a vécu quelques années à Corfou en Grèce.
Il a très bien rendu l'état d'esprit de l'enfant qu'il devait être. Il a aussi su mettre le grain de folie qui semble habiter sa famille. Grain de folie qui contamine les amis et les animaux de l'entourage.
Comme tout enfant, le jeune Gerry se pose peu de question et cette franchise désarmante lui permet de s'adapter parfaitement à son nouvel environnement.
L'ensemble des anecdotes prête à sourire par sa légèreté et son caractère décalé.
Commenter  J’apprécie          50
Le futur naturaliste Gérald Durrell décrit dans le premier tome de son autobiographie 5 ans d'une vie paradisiaque à Corfou, quand sa mère et toute la fratrie fuient la sinistre Albion pour des cieux toujours bleus. Gérald a 10 ans au début du livre et, pour lui, faire l'école buissonnière prend tout son sens: le nez au ras du sol, il découvre émerveillé la finesse ouatée des gonds que tissent les mygales pour fermer leur demeure souterraine ; il capture des serpents d'eau en repérant leur corps glissants sous ses orteils; adopte un scorpion, mère de famille nombreuse, dont les bébés minuscules se cramponnent sur son dos; débusque un petit duc couvert de son duvet de bébé, « semblable à une grosse touffe de pissenlit en graines pourvue de grands yeux d'or »…
Absorbée par les aventures édéniques de Gérald, il m'a bien fallu 50 pages pour réaliser que Larry, le grand frère rendu hystérique par la propension du benjamin à ramener les bestioles les moins aimables dans tous les recoins de la maison, était Lawrence Durrell himself, l'auteur du quatuor d'Alexandrie, LE écrivain sérieux de la famille. Gérald ne se contente donc pas de décrire le paradis terrestre de son enfance, il nous sert par la même occasion une resucée comique de Caïn et Abel. Non content de décrire son frère comme un insupportable tyran domestique, il l'attaque sur son terrain: l'écriture.
Et ce roman est fabuleusement bien écrit. On y trouve le fameux humour anglais que le titre faisait espérer, et une famille de cinglés qu'une mère imperturbable parvient à contenir dans les limites de la civilisation (Rule Britannia). Mais aussi le picaresque du roman de l'enfant rebelle, entre Tom Sawyer et Mowgli. Et enfin la poésie naturaliste, sensuelle et concrète, qui donne envie de courir tout nu sur des rochers brûlants avec son fox-terrier sur les talons, en levant bien haut les jambes pour ne rien manquer de la vie grouillante: « Les oursins, pareils à des marrons d'Inde bruns et luisants dans leur coque, leurs piquants orientés comme l'aiguille d'une boussole vers le danger possible, se rassemblaient en groupes dans les interstices pleins d'ombres parmi les herbes. Les anémones de mer s'accrochaient aux rochers, grasses et brillantes, agitant leurs tentacules en une sorte de danse orientale afin d'attraper les crevettes qui passaient avec de rapides coups de queue, aussi transparentes que le verre. En fouillant, sous l'eau, dans les sombres cavernes, je dénichai un bébé pieuvre qui s'installa sur le rocher comme une tête de méduse, rougit, prit ensuite une couleur de vase et me considéra avec des yeux tristes sous le dôme chauve de sa tête »
L'équilibre improbable du livre vient d'une inversion constante : la famille Durrell, caricaturale, fonctionne selon des lois désopilantes mais attendues et des caractères stéréotypés. Tandis que les animaux déploient toute une palette de comportements, et composent une comédie plus humaine que celle des hommes, fascinants, inattendus, cruels et goguenards.
Tout ça pour dire que j'ai beaucoup plus envie de terminer la trilogie de Corfou que de relire le Quatuor d'Alexandrie.
Abel vainqueur de Caïn par K.O.
Commenter  J’apprécie          5621
Corfou vu par les Durell, dans les années cinquante, c'est un voyage en rupture totale avec notre monde actuel. L'écriture est ciselée, les atmosphères rendues avec un réalisme tel que la chaleur de l'été continue à nous amollir en plein hiver de 2021, que les oliviers ondulent sous notre fenêtres... Cette tribu excentrique, sous la férule de Mère, accumule les catastrophes avec un flegme, osons le cliché, tout britannique. Et l'apprenti naturaliste, Gerald, à l'origine de bien de méfaits avec ses animaux improbables, bénéficie d'une impunité totale et joyeuse. Une galerie de portraits d'insectes, d'oiseaux et de chiens qui imposent leurs caprices à la famille, voici un classique enthousiasmant à lire quand la déprime de l'hiver et de la COVID vous imprègnent.
Commenter  J’apprécie          60
Une famille anglaise décide de tout plaquer et surtout l'hiver britannique, sous l'impulsion du fils aîné Larry, et de partir s'installer à Corfou. Toute la smala y va, la mère qui de toute façon cède au moindre caprice de ses rejetons, Margo la soeur, et puis Leslie et Larry les deux frères de Gerry qui trouvera sur cette île un nouveau terrain de jeu. Lui c'est le petit dernier, toujours avide d'être à l'extérieur, dans la nature, à observer les oiseaux, les insectes et toutes sortes d'autres animaux. Mais bon, il va falloir lui faire son éducation à ce jeune ado, les précepteurs défilent et doivent rivaliser d'imagination pour attirer l'attention de Gerry. Et puis il y a tant de stimulations dans cette drôle de famille, fêtes avec des dizaines d'invités, Larry qui fait sa diva devant ses éternels pages blanches, Leslie le frangin chasseur... En somme un joyeux bordel pour un adolescent de douze ans !

Gerry est en fait l'auteur lui-même qui se rappelle de cette partie d'enfance sous des cieux plus cléments et ensoleillés. Il s'agit donc en partie d'une autobiographie dont ce tome constitue la première partie. Clairement son personnage est attachant, et j'ai eu plaisir à suivre ses aventures à la rencontre de la faune de Corfou. Ce jeune est fou d'animaux non humains et je ne peux qu'approuver malgré parfois des maladresses dues à son jeune âge.

A lire toutes affaires cessantes si vous souhaitez du soleil, l'été et de la légèreté !
Commenter  J’apprécie          172
De la trilogie de Corfou, j'ai lu le deuxième tome avant le premier mais cela importe peu car les deux livres se ressemblent par leur humour décapant alternant avec des descriptions minutieuses de la nature de cette île enchantée.
La lecture de cet ouvrage m'a permis simplement de clarifier certains détails, tels que l'âge des protagonistes, à savoir les enfants de la veuve Durrell lorsqu'elle a décidé de les emmener au soleil, loin de leur Grande-Bretagne natale.
Je ne peux que compléter ma critique du tome deux, les mêmes ingrédients s'y retrouvent, sans pour cela me lasser.
J'ai hâte de me procurer le troisième livre, en faisant travailler ma librairie de proximité.
Commenter  J’apprécie          81
Relecture. J'ai lu ce livre une première fois en vacances d'été lorsque j'étais ado, du coup le contexte s'y prêtant bien (vacances) je m'y suis repenchée avec plaisir.
Gerry Durell, une dizaine d'années, quitte l'Angleterre pluvieuse avec sa mère, ses deux frères et sa soeur plus âgés, direction la Grèce ensoleillée et l'île de Corfou.
Passionné par la nature et les animaux, c'est le paradis pour ce petit garçon. Il nous livre ses souvenirs faits d'exploration, d'observation minutieuse de la faune locale et de relations familiales pleines de tendresse.
C'est bucolique, rafraichissant et drôle.
Commenter  J’apprécie          120
Pour fuir leur morne quotidien britannique, toute la famille Durrell décide un beau matin de 1935 de partir s'installer à Corfou. Durant cinq années, Lawrence, l'aîné (et futur écrivain), Leslie, Margot et Gerry, le petit dernier, vont donc vivre au rythme grec en important cependant leurs habitudes typiquement anglaises avec toutes leurs délicieuses excentricités… On dévore avec bonheur ces trois volumes où Gerald Durrell, alors âgé de 10 ans, raconte avec un humour espiègle le quotidien de sa famille. le benjamin des Durrell, passionné par la flore et surtout la faune, relate son émerveillement devant ce petit paradis terrestre et les expériences parfois incongrues qu'il fait subir à sa famille lorsqu'il collecte des échantillons précieux de scorpions, grenouilles, poissons ou autres animaux sauvages... Classique de la littérature de jeunesse britannique, la Trilogie de Corfou nous emmène en Méditerranée dans le sillage d'une famille britannique cultivée, libre et excentrique, autour de laquelle gravitent des personnages hauts en couleur et éminemment sympathiques.
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (529) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20280 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}