Code McCallum, tome 1 : Londres

Avant de commencer, je crois qu'il vaut la peine de réitérer quelques passages du quatrième de couverture des deux premiers tomes de cette série de bandes dessinées :


«Confirmant les prospectives énoncées au XXe siècle, la révolution ultra-libérale a imposé ses dérèglements aux 10 milliards d'êtres humains qui peuplent la terre et sa proche banlieue. Ultime rempart face à l'hégémonie des multicontinentales, l'Onu tente désespérément de préserver le Droit des individus et des Nations à disposer d'eux-mêmes. Pour survivre au milieu des conflits émergents, des femmes et des hommes et des machines n'ont plus qu'une option : passer à l'action»

Le premier et deuxième tome, c'est l'histoire d'ex-membre de l'IRA qui fomentent un cambriolage et prennent leur retraite. Mais, évidemment, il y a quelque chose qui va tourner au vinaigre et je vous laisse le découvrir.

J'entamais le premier tome à reculons. Une lecture que j'avais retardée dans ma liste des innombrables lectures parce que l'image sur la couverture semblait annoncer une histoire de science-fiction d'action pure au détriment du reste. de plus, il y avait une «chicks» rebelle sur la couverture, le genre de sauce qui est beaucoup trop remuée dans le milieu de la science-fiction.

Ce dernier aspect n'a pas été contredit par la lecture des deux premiers tomes, mais je mets temporairement en veilleuse ma première impression, c'est-à-dire celle de l'action pure. À première vue, le scénariste semble connaître minimalement la politique et certaines de ses idéologies, comme le libertarisme. le rattachement de l'intrigue à l'IRA m'intéresse. Bref, il a piqué ma curiosité. Et, il a mélangé action et contenu politique. Légèrement, je le concède, mais suffisamment pour reporter la notation de cette série à la lecture des prochains tomes.

Le dessin et les couleurs ne brillent pas, mais ils ne constituent pas un obstacle à la lecture de l'histoire. Si l'histoire s'individualise et s'éloigne du politique et de son contenu, je vais perdre mon intérêt, mais, si, au contraire, le scénariste met l'accent sur l'ultralibéralisme (libertarisme) et ses conséquences, je vais peut-être accrocher. Cela dit, je ne me fais pas d'illusion à ce propos parce que les aspects intéressants des deux premiers tomes ne sont probablement que le contexte dans lequel va se dérouler une histoire débordante d'action. Mais, comme mentionné, je retarde ma notation et je vais bientôt emprunter les prochains tomes.

À suivre...

C'est avec un certain plaisir que je retrouve le personnage de Carmen Mc Callum, plus jeune d'une dizaine d'années, après avoir lu les 16 premiers tomes de la série éponyme.
C'est donc en compagnie de la belle en 2040 que Fred Duval nous propose un récit qui s'ancre profondément dans l'histoire. Il commence par une (seconde) longue introduction nous permettant de nous mettre dans l'ambiance et poser ainsi les jalons de ce futur cycle. Il nous renvoie également dans les jeunes années de Carmen Mc Callum alors qu'elle vient tout juste de quitter l'IRA, où elle a été formée à la guerilla urbaine.
La premire introduction de ce tome nous laisse dans l'expectative et Fred Duval ne nous permettra pas de résoudre les interrogations que cela soulève. j'y retrouve le même rythme que dans Carmen Mc Callum et ça me plaît bien.
En revanche, les dessins de Didier Cassegrain sont loin d'emporter mon approbation. Sans doute faudra t'il que je m'y fasse à la longue même si pour l'heure, ils ne gênent en rien la lecture du récit.
Ce tome représente une découverte autant que la prolongation d'un univers déjà connu. le temps me dira si mon intérêt demeure....

Carmen toute crue.
Azay a bien failli tirer le rideau après des années d'abandon mais le château Renaissance a repris du lustre après une rénovation à l'identique faite par la mafia. Il sert de cadre en 2047 à une réception mondaine pendant laquelle Carmen McCallum, invitée au bras de son époux, le prince Maxime de Mérimée, va faire le ménage dans sa vie. Après ce prologue énigmatique, l'histoire fait un bond en arrière et revient en 2040, à Londres. Carmen fait partie d'un quatuor d'ultras de l'IRA qui refuse de déposer les armes alors qu'un accord de paix doit être signé avec le gouvernement britannique et les représentants des grandes firmes. Après son coup d'éclat et d'esbroufe, Carmen est ciblée par la « famille », un groupement mystérieux de potentats. le Spectre a pour mission d'éliminer la jeune femme qui s'est retirée du combat politique et vit ses passions en Espagne mais il est impossible d'échapper à son destin.
Préquel à la série « Carmen McCallum », « Code McCallum » a été conçu en 5 tomes. Mêlant habilement politique et action, amour et filiation, histoire et dystopie, le premier volume est accrocheur. L'intrigue est posée d'entrée et la chasse à la femme est assez prenante. Bien qu'il soit difficile d'éprouver une franche sympathie pour une jeune femme qui dessoude sans ciller au passage des innocents, on peut se laisser séduire par son flair, son intelligence, son énergie à combattre sans répit. Il est dommage que le dessin élégant et précis de Didier Cassegrain soit noyé sous une mise en couleur qui lisse et aseptise l'ensemble.

Après "Carmen + Travis" et "Travis Karmatronics", cette nouvelle série de Fred Duval consacrée à la jeunesse de Carmen McCallum vient encore renforcer l'univers de "Carmen McCallum" et de "Travis".

On y retrouve une Carmen McCallum, activiste terroriste appartenant à l'«IRA renaissante» et âgée de 17 ans. Une Carmen plus jeune, plus insouciante et moins amère. Un tome qui contribue à mieux cerner une Carmen McCallum qui s'avère avoir été marié et qui se droguait au speed.

L'univers futuriste développé est toujours aussi crédible et la petite rétrospective sur l'histoire de l'IRA y contribue certainement. le dessin de Didier Cassegrain ("Tao Bang") peut surprendre au début, mais colle finalement très bien à l'univers et à la série McCallum.

Bref, un excellent premier tome, dont la suite devrait nous en apprendre plus sur le personnage exécuté en début de tome par Carmen McCallum.