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Sept tome 9 sur 21
EAN : 9782756026862
64 pages
Delcourt (31/08/2011)
3.11/5   50 notes
Résumé :
Paris, 1673, funérailles de Molière. Agnès est invitée par Alceste, Argan et Scapin, à rejoindre un groupe financé par Harpagon afin de découvrir qui a empoisonné l’illustre auteur.

Agnès est dépositaire du secret qui permet de ressusciter Don Juan, le seul à pouvoir dévoiler le nom du septième personnage, celui qui, selon la légende, fera toute la lumière sur la vérité.

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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Dans "Sept Personnages", 2e épisode de la saison 2, nous sommes à Paris le 17 février 1673, et à la fin de la 4e représentation du "Malade imaginaire", Molière meurt... Non par la maladie mais par le poison !
Harpagon l'avare réunit Scapin le valet, Agnès aussi belle que savante, Argan l'hypocondriaque et Alceste le misanthrope pour leur faire lecture du testament du maître :il se savait menacé par ses ennemis, et avait mis à l'abri des preuves accablantes contre les forces obscures et obscurantistes de la crevardise autoproclamées de parti de l'ordre (les élitistes conservateurs qui ne supportent pas que le commun des mortels puissent avoir accès aux idées nouvelles et aux progrès qui vont avec)... A charge pour eux d'échapper aux spadassins et de démasquer ses assassins, et après avoir délivré Dom Juan des Enfers et avoir libéré Tartuffe de la Bastille la fine équipe remonte leur piste ! Évidemment on retrouve la rivalité entre Louvois et Colbert, les intrigues de la Montespan et la fameuse Affaire des Poisons, le tout passé à la moulinette molièrienne donc survient l'inévitable deus ex machina incarné en la personne du roy, ou plutôt de son représentant Gabriel Nicolas de la Reynie qui s'est servi d'eux comme débusquer le gros gibier...
On mélange enquête policière et cape et épée, et l'idée de mettre en scène les créations de Molière que tout le monde connaît est carrément géniale, d'autant plus qu'on laisse planer le doute sur leur statut : sont-ils des personnages de chair de sang ou de papier et d'entre ? Fred Duval a toujours été un un bon dialoguiste mais ici c'est champagne et les punchlines pleuvent (et parfois en vers s'il vous plaît ^^) ! Harpagon est badass, Agnès est tragique, Alceste est épique, Tartuffe a trop la classe, les tricksters du monde entier s'incarnent en Scapin, et les pouvoirs surnaturels de Dom Juan sont cool et fun ! Mais pour les personnages comme pour les individus il n'y a ni enfer ou paradis, seulement la gloire et l'oubli : la fin est bien amère à l'image des "Sept Samouraïs" et des "Sept Mercenaires", et le dernier des personnages encore en vie ne peut que pleurer la perte de ses compagnons et honorer la mémoire des disparus...
Les graphismes de Florent Calvez ne sont pas exceptionnels, mais ils sont forts sympathiques et collent bien à ce détournement des grandes figures de Grand Siècle... L'histoire se prêterait merveilleusement à une adaptation au petit ou au grand écran, mais on peut compter sur les légendaires incompétence, conservatisme et manque d'imagination des producteurs français pour qu'un tel projet ne voit jamais le jour... France de Merde, même pas fichu d'exploiter son fabuleux patrimoine admiré dans le monde entier !
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Sept personnages n'est pas un mauvais album en soi mais c'est une déception tout de même. Il intéressera vraisemblablement les fans de Molière qui connaissent par coeur toutes les pièces de théâtre du maître. C'est d'ailleurs un bel hommage qui est rendu à ce grand dramaturge à travers les nombreuses références historiques qui parcèment la BD.

Pour le néophyte comme moi, c'est la galère assurée où l'on retire peu de plaisir à la lecture. On passera l'éponge sur la résurrection ésotérique de Dom Juan mais sans doute pas sur une intrigue qui n'avance point.

Si on ajoute un dessin purement statique, cela ne le fait vraiment pas. On remarquera, par contre, de très beaux décors d'un Paris sous le règne du roi soleil. Cependant, encore une fois, ce n'est pas une BD pour moi.
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Après les guerrières, les pirates, les prisonniers, les voleurs, les missionnaires, les yakuzas, les psychopathes… qu'est-ce que la série « Sept » allait bien pouvoir proposer ? Avec ce « sept personnages » les auteurs, Duval et Calvez, parviennent à proposer un des tomes les plus originaux et prometteurs de la série. Mais, hélas, je n'ai pas été totalement convaincue.

Le point de départ du scénario est vraiment génial. Molière est mort empoisonné, 7 de ses personnages vont s'allier pour découvrir le coupable. Cette idée vraiment originale et audacieuse a immédiatement suscité mon intérêt. de plus, le scénario offre des développements intéressants et lier la mort de Molière à est une très bonne idée. Mais malgré tout, je n'ai pas trouvé l'intrigue très bien menée. Cela manquait de rythme, je me suis parfois ennuyée. le concept de donner vie aux personnages de Molière était vraiment excellente mais j'ai trouvé que le côté archétypal des figures qu'ils représentent n'était pas très bien exploité. 60 pages, c'était sans doute trop peu pour ça. Je n'ai pas non plus été emballée par le dessin. C'est assez bien fait mais il y a un côté statique qui m'a gênée.

J'aurais vraiment aimé adorer ce volet et pouvoir saluer l'audace d'auteurs qui n'ont pas choisi la facilité. Ce n'est pas le cas. Il y a de bons passages dans la BD mais pas suffisamment pour que je garde de cette lecture un bon souvenir.
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Sept personnages en quête de reconnaissance, en quête de non-oubli, si je puis paraphraser le titre du roman bien connu.

21 février 1673, ces personnages se retrouvent à l'enterrement de leur créateur. Molière est enterré nuitamment, ni vu ni connu. Les acteurs n'ont pas droit aux honneurs élémentaires. Pas de signe sur la tombe. Pas d'oraison, pas de messe. Et les personnages murmurent que Molière, malade certes, n'est pas mort de maladie, mais empoisonné. D'ailleurs, il travaillait sur une ultime pièce sur les empoisonneuses. Dans la haute noblesse, il n'est pas rare que des dames parvenues usent de poison pour accélérer le départ de leur cacochyme mari.

Cette pièce gênait sans doute quelque haut dignitaire de la cour de Louis XIV. de là à penser que Molière a été poussé vers la sortie prématurément, il n'y a qu'un pas. Franchissons-le...

Ils sont 7, donc. Agnès, Harpagon, Alceste, Dom Juan, Argan, Scapin et Tartuffe. Que du beau monde. Il y a un lexique en fin de BD qui donne quelques indications sur chaque personnage. Mais cela ne comble pas les lacunes du lecteur. Je connais Molière, mais pas assez pour jouir des références et pouvoir combler les trous laissés volontairement ouverts par les auteurs.

Les personnages sont conscients du fait que, leur créateur mort, c'est à eux d'en assurer la mémoire pour éviter de disparaître à leur tour, oubliés par tout le monde. Rappelons que Molière, adulé et vénéré de nos jours, a subi une longue période d'absence. Dom Juan, la pièce de Molière, a mis plus de 2 siècles à être réjoué (malgré que Mozart avait créé un opéra à son nom).

Il s'agit donc de retrouver le testament de Molière et le texte de sa dernière pièce. L'enquête est longue et difficile. Elle est parsemée d'embûches. de rencontres fatales. On oeuvre dans l'ombre pour freiner les personnages, mais également pour leur permettre d'aller jusqu'au bout. Colbert, par exemple, ne verrait pas d'un mauvais oeil que d'autres courtisans ou ministres soient éclaboussés par un scandale. On lorgne aussi du côté de la Montespan, qui participe à des messes noires et ne rechigne pas à user de poison... mais elle est la favorite du Roi...

Historiquement, c'est bien documenté. Il manque cependant de pas mal d'infos (où est le vrai, où est le faux, la réalité et la fiction...) pour comprendre certains rebondissements. Pour goûter pleinement le tome, il faut quand même des connaissances historiques et sur Molière qui ne figurent pas dans le tome. Et c'est dommage.

Côté dessin... les personnages sont souvent trop statiques, ce qui est dommage lors des combats, et les visages inexpressifs. Il y a un gros travail architectural. Mais cela n'a pas été suffisant pour que je me plonge pleinement dans le récit.
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Quelle déception. J'en attendais tant, à la lecture des critiques de ce site. Qu'il m'a été difficile de finir cette lecture. Je ne sais trop comment un tel décalage existe. Peut-être que grandir en compagnie de Luigi Pirandello ("Six personnages en quête d'auteur"), Beckett, Ionesco ou le chef d'oeuvre trop méconnu du cinéma français "Des nouvelles du bon Dieu" (Didier le Pêcheur, 1996), m'a quelque peu habitué à ce que les personnages ne s'échinent à entrer dans la vie de leurs auteurs, puisque je me jette toujours sur ce genre d'univers (plus tard, "L'Incroyable destin de Harold Crick" 2006), "Elle s'appelle Ruby" (Jonathan Dayton & Valérie Faris, 2012)). Bref, habitué à cette intrigue, je n'ai pas été séduit outre mesure. J'y ai vu un exercice de style que j'apprécie, rien de novateur, et surtout, une qualité bien en-dessous des références citées.

Tout d'abord, je n'ai pas du tout accroché au dessin de Florent Calvez, qui me semble daté (je l'avais trouvé plus inspiré dans "American tragedy - L'histoire de Sacco & Vanzetti"), mais ce parti-pris colle certainement à son idée de Molière. C'est un point de vue qui se défend tout à fait, je le conçois. Mais je l'ai franchement subi.
Tout en tentant le réalisme, son trait me semble cependant artificiel, je n'y ai pas adhéré. Les villes sont rectilignes, les rues même pavées semblent lisses, les murs sans aspérités, les sols sans cailloux, les parquets sans poussières, les bureaux sans foutoir, les eaux sans vagues, bref, tout est propre et rangé, dans une époque où l'hygiène n'était pourtant pas une priorité. C'est dommage, ça ne participe pas à nous immerger dans ce monde, on en reste extérieur, le lecteur d'une bande dessinée, au lieu de la vivre.
De même, l'action est ankylosée par ce trait, on ne sent pas le mouvement d'un Franquin, la vivacité d'un Christophe Blain, une bataille prend ici l'allure de positions figées, je n'y crois pas du tout.
Qu'ils discutent ou s'écharpent, les expressions sont les mêmes. le dessin a été un premier frein.

Peu importe, le scénario est là pour accrocher les ronchons de mon acabit ! Oui, sauf que j'ai trouvé l'écriture laborieuse et explicative, toujours dans l'argumentaire, ça ne sonne pas comme un échange, il n'y a là rien de vivant, rien de vivace. Ça bavasse sans avancer, en dehors du valet, on ne sent aucun langage particulier, tous sont lissés. On sent parfois une tournure à l'ancienne pour donner dans le phrasé de Molière ou la citation, mais qui dénote, sonne faux et tombe à plat. Je me suis ennuyé ferme et ne comprends pas les éloges faits sur Babelio.

Force est de constater que malgré tout, il y a de l'originalité dans l'intention, le synopsis est alléchant (la réalisation moins). L'ambition initiale est brillante et le travail derrière est criant. Les références sont précises, les pièces savamment mêlées, les faits historiques bien exploités. Dommage qu'on le sente, que tout tourne au laborieux, fabriqué. Ça sent l'exposé du collège, collant à la biographie, ne s'échappant pas du carcan de l'Histoire.

Je me dis cependant, que si j'avais lu ceci dans mes années collège, il y a fort à parier que cela aurait d'autant plus aiguisé mon désir de théâtre (ce fut le cas), je me serais jeté sur les oeuvres de Molière en tout sens pour lire et relire cette BD, comme un appui à son oeuvre. Je suis persuadé qu'il y a là un déclencheur, un détonateur positif pour s'y mettre, cet ouvrage est un véritable passeur d'art et c'est déjà une noble ambition réalisée ! L'ouvrage mérite amplement d'être étudié à l'école (c'est tellement scolaire à mon goût) et a tout de même suscité chez moi l'envie de relire Molière. Ce n'est donc pas rien !
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critiques presse (2)
BoDoi
26 septembre 2011
Cet élégant hommage à Molière, par un scénariste qui a déjà adapté Tartuffe en BD (avec Zanzim, chez Delcourt), joue la carte de l’humour et de l’aventure feuilletonesque plutôt que celle du spectaculaire. Un bon choix pour un one-shot résolument original et maîtrisé.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
09 septembre 2011
Ce Sept personnages est une belle surprise qui fait de ce tome l'un des plus originaux de la collection. Amateur de théâtre et de récits policiers, vous ne devriez pas manquer cette aventure.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
- Votre visite à l'armurier n'était pas que de courtoisie, Seigneur Harpagon, vous voici, vous et vos amis, harnachés pour les champs de bataille ! Puis connaître l'heure et le lieu de l'assaut ?
- Rassurez-vous, lieutenant, nous sommes quelques amis à partir pour un long voyage en province. Les bandits courant encore sur les grands chemins du royaume, nous avons juste envisagé de quoi nous défendre.
- On m'a signalé un rixe sur le Pont de Notre-Dame, ce matin, autour de votre domicile. Rien à voir avec vos projet de quitter Paris je suppose ?
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- Molière est mort, mais ses idées doivent le rejoindre six pieds sous terre pour ne plus jamais se propager, telle est la volonté de Notre-Seigneur ! Les idées survivent à travers ses personnages ! Alors nous allons vous tuer tous. Après, au nom de Dieu, nous brûlerons tous les livres.
- Mais de quel ordre irraisonnable êtes-vous ?
- De l'ordre absolu, M. le misanthrope !
- Un ordre fort dérangé, monsieur, somme toute.
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[Argan] Nous aurons besoin d'armes un peu plus charpentées que ces épées de théâtre, maître Scapin !
[Alceste] Je connais un bon armurier du côté de la Cour Brissel. Mais pour nous y fournir, il nous faudra des fonds...
[Harpagon] Non ! Non et non ! Et sept fois non !
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- Cessez vos jérémiades, Argan. Vous le connaissiez à peine !
- Ce ne sont pas des larmes, mon ami. Juste cette maudite infection des bronches qui aura bientôt raison de moi.
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[Tartuffe] Vous avez assez mangé, mon petit chat ? L'estaminet propose aux habitués un petit salon où nous pourrons mener une conversation plus intime.
[Agnès] Ne seriez-vous point à me faire quelque proposition indécente ? N'êtes vous plus ce dévot que dans Paris on nomme ?
[Tartuffe] Pour sortir de prison, je n'en suis pas moins homme !
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Conseil lecture de la bande dessinée par Stéphane Nappez, co-fondateur de l'association Baraques Walden.
Entretien mené à l'Abbaye de Jumièges (département de la Seine-Maritime)
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