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EAN : 9782414307135
90 pages
Edilivre Editions (11/01/2019)
4.78/5   29 notes
Résumé :
Le Carnet de croquis, c'est l'histoire de Suzanne, qui déroule l'écheveau de son destin qui l'emmène loin de Paris, à Rabat des années 30 à 60. Fille d'un bourgeois et artiste peintre, la jeune femme nous fait découvrir sa passion pour l'art, et ce pays exotique, lieu de son parcours initiatique. À la fois poétique et propice à la rêverie, le Maroc nous révèle toute sa dureté en ces temps tourmentés de protectorat et de seconde guerre mondiale. Le Carnet de croquis ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai découvert la nouvelle Marcel Pagnol !

Le résumé
Le Carnet de croquis, c'est l'histoire de Suzanne, qui déroule l'écheveau de son destin qui l'emmène loin de Paris, à Rabat des années 30 à 60. Fille d'un bourgeois et artiste peintre, la jeune femme nous fait découvrir sa passion pour l'art, et ce pays exotique, lieu de son parcours initiatique. À la fois poétique et propice à la rêverie, le Maroc nous révèle toute sa dureté en ces temps tourmentés de protectorat et de seconde guerre mondiale.
Le Carnet de croquis s'inscrit aussi dans une littérature engagée, dénonçant la condition des femmes du début du XXe siècle, et le combat mené pour acquérir droits et dignité, à l'instar des Rabatais face à l'attitude scandaleuse du gouvernement français.

L'auteure
Véronique Duvillier, formée aux Beaux-Arts de Paris, passionnée d'Histoire, se définit comme une « multiste » : peintre, saxophoniste, elle a pratiqué la danse et le théâtre pendant vingt ans.
Elle vit depuis quelques années en Guadeloupe, où la douceur du climat lui permet de s'adonner à l'écriture.
Cinquième génération d'artistes peintres, petite nièce de René Duvillier, elle signe avec le Carnet de croquis, son premier roman, en hommage à sa grand-mère trop tôt disparue.

Mon avis
Avec le Carnet de croquis, je suis sur un petit nuage, c'est très bien écrit et très émouvant.

Véronique Duvillier est une artiste peintre de talent et, pour ce roman, elle manie aussi bien la plume que les pinceaux. C'est une virtuose des mots. Son style est léger, virevoltant et poétique. Véronique Duvillier est selon moi une digne héritière de Marcel Pagnol.

Dans Carnet de Croquis, l'auteure nous livre une auto-biographie originale, car c'est celle de sa grand-mère Suzanne et non la sienne. Elle lui rend donc un vibrant hommage.

Suzanne, une artiste peintre exilée au Maroc durant la période du protectorat, nous apparaît comme un personnage d'une droiture et d'une qualité humaine remarquables. Cependant, la vie et son mariage avec Edouard ont contrarié ses ambitions artistiques, la limitant à son carnet de croquis.

“ Ses yeux vert clair métalliques m'avaient subjuguée, ainsi que son caractère. Je fondais pour un tyran car il avait l'intelligence d'alterner caresses et réflexions cinglantes, compliments et contemption, diligences et indifférence. Il avait créé chez moi une dépendance affective... Ses exigences étaient sans limite, je lui appartenais.”

Véronique Duvillier nous brosse, à travers les yeux de Suzanne, le portrait d'une société marocaine culturellement riche et colorée mais également en proie aux tourments de la guerre et du protectorat.

“Ce fut à ce moment que je fis la connaissance d'Albert Pilot artiste peintre, installé à Rabat pour fuir la persécution allemande de sa campagne normande. Il occupait un atelier, la Lyre, sur le futur boulevard Mohamed V, et je fus cueillie par une émotion intense, admirant ses toiles empreintes de lumière, de poésie des paysages marocains d'une douceur incommensurable, créant un antagonisme entre la situation dramatique et sanglante du protectorat, et la magie de son art.”

J'ai été immergée avec émotion dans cette fantastique famille d'artistes tout au long des pages, que j'ai tournées sans même m'en apercevoir.

Franchement, j'aurais voulu que ce roman n'ait pas de fin, tant la lecture me fut agréable.

Ce roman est pour moi un énorme coup de coeur.
Lien : https://lepetitchaudrondecar..
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Le carnet de croquis
Véronique Duvillier
85 pages
Sorti le 11/01/2019

Dès réception, je commence la lecture. J'aurais pu le finir le soir même, mais j'ai préféré faire durer le plaisir.

Je découvre Suzanne, une jeune femme sensible fille d'un artiste-peintre. Elle est mariée à Édouard qui travaille au ministère de l'Agriculture dans le nord de la France. En 1936, son mari est muté au Maroc. J'ai suivi pas à pas Suzanne de son déménagement à sa nouvelle vie à Rabat. le Maroc est un pays totalement inconnu pour elle, mais tellement haut en couleur, odeurs, bruits, ce qui attise la curiosité de Suzanne qui est au fond de son âme et coeur, une artiste en demeurant.
J'ai vraiment pris du plaisir à découvrir le Maroc d'après-guerre. Une lecture que j'ai vraiment adorée, remplit d'émotions diverses et variées. Je me suis vu dans les rues de Rabat, je me suis promené avec Suzanne, j'étais Suzanne ! J'ai senti la chaleur du soleil sur ma peau et ces odeurs d'épices de fleurs enivrantes....
Véronique a une écriture fluide toute en finesse, chaque mot est une couleur, chaque chapitre représente un tableau.. Que ce soit un paysage du Maroc, ou la vie des femmes marocaines... Une écriture empreinte de poésie, de réalisme. On entend les pas de Suzanne résonné dans les rues, les éclats de rire, et le plus surprenant, c'est d'entendre le coeur de Suzanne battre à chaque émotion. On fait parti de sa vie, on fait en même temps qu'elle des découvertes et surtout, on se fait des réflexions sur les conditions de vie. Un excellent moment de lecture, que du bon. Un beau, merveilleux voyage au Maroc.
Je ne peux que vous conseiller fortement de le lire.

4ème de couverture

Le Carnet de croquis, c'est l'histoire de Suzanne, qui déroule l'écheveau de son destin qui l'emmène loin de Paris, à Rabat des années 30 à 60. Fille d'un bourgeois et artiste peintre, la jeune femme nous fait découvrir sa passion pour l'art, et ce pays exotique, lieu de son parcours initiatique. À la fois poétique et propice à la rêverie, le Maroc nous révèle toute sa dureté en ces temps tourmentés de protectorat et de seconde guerre mondiale. le Carnet de croquis s'inscrit aussi dans une littérature engagée, dénonçant la condition des femmes du début du XXe siècle, et le combat mené pour acquérir droits et dignité, à l'instar des Rabatais face à l'attitude scandaleuse du gouvernement français.

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Que ce soit par l'écriture ou par la taille de l'ouvrage, il s'agit davantage d'un récit que d'un roman, mais l'auteure y excelle, et jamais le lecteur ne s'ennuie.

L'atmosphère du protectorat y est fort bien rendue, à cette époque délicate de "la montée des périls", puis de la guerre, enfin de la marche vers l'indépendance... et pour finir, d'un retour somme toute naturel de l'héroïne en France, certes nostalgique, mais assez peu douloureux, à l'inverse de l'exil contemporain des Français d'Algérie...

Véronique Duvilliers a su parfaitement dépeindre la vie au Maroc d'une Métropolitaine issue d'une famille bourgeoise, épouse d'un haut fonctionnaire de l'administration coloniale, partagée entre les plaisirs et les langueurs que procurent, tour à tour, la naissance de sincères amitiés, y compris avec des autochtones, mais aussi les contraintes d'une existence forcément empreinte de mondanités et probablement d'un certain ennui. Y sont aussi évoquées les erreurs de gouvernants français successifs, qui auraient pu creuser, entre les deux nations, un fossé de haine et de rancoeurs, ce qui, heureusement, a pu être évité.

Mais c'est aussi, et peut-être surtout, une fort belle façon d'écrire que ce bref ouvrage nous révèle, et l'on se prend à souhaiter soit une suite à cette histoire, soit la confection, par cette séduisante écrivaine, d'un autre livre, plus long, pour un plaisir prolongé, et plus résolument romancé. Car elle a toutes les qualités qu'il faut à cela!
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J'ai dévoré et...adoré ce livre. Je lai trouvé trop court....Quelle écriture ! J'aime beaucoup la manière dont les sentiments de cette femme sont décrits. En fait, chacun peut se retrouver à travers son épopée et ce quelque soit l'époque dans laquelle on vit. Quelle manière de décrire la solitude ressentie, l'attirance mais aussi la solidarité et le respect ! Au-delà de cela j'ai appris beaucoup sur cette période de l'histoire que je connaissais mal. Enfin j'avoue n'avoir jamais été attirée par le Maroc, mais les images qui ressortent des descriptions me donnent envie de découvrir ce lieu qui semble magique. Lire ce roman est un vrai moment d'évasion et un pur moment de bonheur.
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"Ce fut une lecture légère et agréable, qui m'a permis de passer un très bon moment.
Nous retrouvons Suzanne, une jeune femme attirée par les joies de la vie, dans les rues de Rabat.
Le Carnet de Croquis nous transporte dans l'univers de l'amour, la poésie et le respect. Dans cette histoire, l'auteure Véronique Duvillier a réussi un passage délicat, celui de passer un moment d'histoire pour les femmes marocaines pendant une période de guerre.
Son écriture est vive et originale. On constate que ces récits exploratoires sont portés sur le cheminement des personnages vers leur épiphanie. 

En bref

Embarquez-vous dans l'ambiance d'une lecture captivante au plus haut point, lue en très peu de temps, une histoire bouleversante qui m'a laissé sans voix… J'aimerais bien me plonger dans le prochain roman de Véronique Duvillier..."

Ivre.de.livre lien de la chroniqueuse littéraire : ivre.de.livre.chroniques.over-blog.com/2019/09/le-carnet-de-croquis-de-veronique-duvillier.html

Lien : https://www.edilivre.com/le-..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Chapitre 1

Rabat. Maroc. 1936. Je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait vraiment...Tout juste m'avait-on dit que nous habiterions une grande maison confortable en centre ville, à Rabat, capitale du Maroc. J'avais beau être instruite, être issue de la moyenne bourgeoisie, j'avais une idée bien vague de la vie marocaine, de la société, des habitants, des us et coutumes. Etaient-ils des sauvages ? Le climat me conviendrait-il ? Serais-je en mesure de me faire des amies ? Car enfin, je quittais tout : famille, maison, relations ! Pourrais-je m'acclimater au mode vie ? Tant de questions se bousculaient dans ma tête, à me donner la migraine...
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Ses yeux vert clair métalliques m’avaient subjuguée, ainsi que son caractère. Je fondais pour un tyran car il avait l’intelligence d’alterner caresses et réflexions cinglantes, compliments et contemption, diligences et indifférence. Il avait créé chez moi une dépendance affective... Ses exigences étaient sans limite, je lui appartenais.
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