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C'est mon premier Echenoz, c'est aussi le premier livre que je lis après les fêtes de fin d'année.
Je n'ai donc certainement pas été assez concentré pour apprécier les méandres de l'intrigue et les excentricités du style du l'auteur - car j'ai tout simplement l'impression d'être passé à côté du livre, sans parler de la difficulté à terminer les dernières pages.
Je reviendrai sur cet auteur par un livre plus abordable, car j'adore en principe tous les écrivains publiés par "les Editions de Minuit".
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Un roman vraiment spécial, à la fois archétype du polar et son contraire. Pas l'ombre d'un indien comme pourrait le laisser supposer le titre mais un jeu de piste dans un Paris des années 80, glauque et peuplé de personnages louches. L'auteur s'attache à poser tous les jalons d'un roman policier mais surprise! Les énigmes n'aboutissent pas, l'auteur semble jouer avec nous en accumulant des changements abruptes qui brouillent toute logique et des situations absurdes. Et pourtant... et pourtant on est embarqué, on ne comprend rien, on se laisse mener par Echenoz et on referme le livre en se disant que la dernière phrase est parfaite et qu'on a passé un bon moment. Incompréhensible.
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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L'histoire, au fond, est plausible : comment récupérer l'argent d'un homme qui a fait fortune au loin et qui a mis comme condition dans son testament que son héritage ne soit attribué qu'après la mort du dernier des héritiers directs. Donc longtemps après la sienne. Pourquoi pas …
S'ensuit une aventure déjantée, pleine d'individus étonnants, de situations improbables et de rebondissements hors de toute logique.
On a vraiment l'impression que J. Echenoz s'amuse beaucoup. L'écriture est foisonnante, riche, ébouriffante pleine de fantaisie et d'humour.
Un joli moment de lecture délirante, jubilatoire, à lire pour le plaisir, et à relire sans doute pour en apprécier toutes les saveurs.
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N°413 – Avril 2010
CHEROKEEJean Echenoz – Éditions de Minuit.

Décidément, je lis l'oeuvre d'Echenoz à rebours puisque ce roman date de 1983. le hasard sans doute?

Si j'en crois la 4° de couverture, Georges Chave est le type même du quidam. Il vit en solitaire à Paris et meuble son temps comme il peut entre la fréquentation des bars et des aventures sans lendemain. Il aime les disques de jazz et l'un d'eux lui manque, cherokee, qu'on lui a dérobé voici dix ans. Jusque là rien de notable et Véronique surgit dans sa vie, ce qui la bouleverse un peu, mais ce qui ne dure qu'un temps puisqu'elle le quitte rapidement. Puis c'est la figure d'une autre femme qui elle aussi disparaît de sa vie, mais il décide, sans raison apparente de la poursuivre. Non seulement cette fuite va l'amener jusqu'en mer du Nord et dans le sud de la France, mais il ne sera pas le seul à mener des investigations pour la retrouver et sa quête se fera en compagnie d'autres protagonistes... Voilà en peu de mots l'intrigue, le décor...

Raconter un roman a toujours quelque chose de frustrant. Certes, il y a l'histoire, mais celle-ci n'a rien de passionnant. Est-ce un jeu de piste? C'est un peu déconcertant. Comme souvent dans les romans d'Echenoz, le personnage principal retient mon attention surtout à cause du peu d'originalité qui se dégage de lui-même. Cette sorte d'anti-héros m'intéresse toujours et je guette volontiers ses réactions, ses agissements. Les relations un peu ambiguës et assurément fugaces qu'il a avec les femmes m'interpellent. Est-ce de la timidité, de l'indifférence ou simplement parce qu'elles ne lui trouvent rien d'original ou d'attachant? Pourtant il semble qu'il émane de lui une sorte de séduction, au moins au début, mais peut-être épuisent-elles rapidement les joies de sa compagnie? Pour lui les femmes sont lointaines, pas vraiment inaccessibles, plutôt éphémères et de passage et il semble en poursuivre constamment le fantôme, comme une sorte d'indien(un cherokee?) qui suit patiemment une piste. Il me paraît obsédé par leur beauté, ce qui est plutôt un signe rassurant. Il me semble un peu perdu dans un monde pas vraiment fait pour lui, dans lequel il survit en confiant au hasard le soin de l'étonner. Mais l'étonnement est rarement au rendez-vous! Cette solitude qui se dégage du personnage, le mal de vivre qu'il distille sans doute un peu malgré lui est-il exorcisé dans l'écriture?
Pourtant cette écriture a quelque chose d'attachant, il s'en dégage une sorte de musique un peu triste, avec une grande précision descriptive, une richesse dans le choix des mots et un sens humoristique de la formule qui étonne plus qu'elle n'amuse. Il en résulte parfois des description surréalistes dignes de Lewis Carroll, avec toujours pour toile de fond la ville de Paris en même temps qu'une sorte d'errance révélatrice.

C'est aussi un roman policier au décor un peu nauséabond, aux enquêteurs approximatifs du cabinet Benedetti, aux flics bizarres flanqués d'un indicateur qui ne l'est pas moins et la présence d'une secte d'illuminés. Ces aventures abracadabrantes semblent, comme souvent chez Echenoz, ne jamais vouloir se terminer.

© Hervé GAUTIER – Avril 2010



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A y réfléchir, je crois que peu, très peu, de livres des Editions de Minuit n'ont réussi à obtenir une adhésion totale de ma part. Et quand je dis adhésion, je parle tout autant de mon attention, ma concentration sur le texte.
Ce livre ne fait pas partie de ces happy few.
J'ai décroché, je n'ai finalement rien compris. Mais il est tout aussi rare qu'un livre aux Editions de Minuit ait un sens bien défini et simple, ni même que l'auteur sache où il va et ce qu'il fait. Donc, je n'ai pas honte.
J'ai apprécié, parce que c'est bien appréciable, les petites descriptions amusantes des personnages ou de certaines attitudes. Echenoz est assez drôle, je dois le dire.
Sinon, il y a un perroquet, des sectateurs, des flics, quelques morts, des personnages baroloufoques, des quêtes éperdues et je ne sais quoi d'autre.
Tout à fait dispensable.
Surtout que dans l'art de perdre son lecteur, de le rendre fou, et fou d'admiration on-je a-i lu beaucoup mieux.
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Attiré par les comptes rendus de “Vie de Gérard Fulmar” qui venait de paraître, j'ai procédé comme souvent avec des auteurs réputés : lire un autre de leurs livres. Ce serait donc “Cherokee”, sur les conseils de ma libraire préférée.

La quatrième de couverture, qui reproduit une lettre de Jean-Patrick Manchette, m'avait conforté dans mon choix. le fait est que, par bien des aspects, “Cherokee” pourrait ressembler à du Manchette. Mais ce ne sont que des apparences. Certes, le style souvent concis et fleuri, les personnages façon roman noir, le déroulement de l'intrigue rappellent l'auteur de “La position du tireur couché” (un de mes romans-cultes). Sauf que Echenoz se moque de l'intrigue comme d'une guigne – d'où la qualification de “meta-polar” par Manchette. Et ce parti fonctionne, tant le rythme, les descriptions, les péripéties hautement fantaisistes soutiennent l'intérêt…

Cependant, dans le dernier quart du texte, j'ai ressenti une soudaine lassitude – quand les protagonistes convergent vers Grenoble, notamment. Soudain, il semble y avoir un aboutissement, une solution (partielle) aux mystères évoqués précédemment. Ce renoncement à l'absurdité m'a perturbé, et presque gâché le plaisir de lecture. Peut-être aussi ai-je fait une “overdose” de gratuité, ce méta-polar – plutôt un “non-roman” à mes yeux – finissant par déclencher une saturation du lecteur, ce qui nous ramène à la ”perplexité” de Manchette, à la différence près que lui la qualifie d'“enthousiaste”, le mien s'étant réduit à la portion congrue… Il reste la virtuosité du style, c'est indéniable. Mais cela suffit-il ?
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La lecture de ce livre achevée , je ne sais quoi penser... Ai-je aimé l'humour omniprésent, les multiples clins d'oeil aux polars noirs type, les personnages digne des tontons flingueurs ? A l'inverse ai-je été déçu par l'histoire sans queue ni tête ? N'ai-je pas apprécié à sa juste valeur l'aspect décalé et second dégrés ? Peut-être. Au final , je reste finalement dubitatif . Livre sympathique mais nullement indispensable.
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Un foutraque fatras littéraire Un amoncellement amphigourique
Un chambardement sans nom
Une joyeuse confusion
Une accumulation de débandades, désordres, fouillis galimatias .......
Un véritable tohu-bohu
Le tout bien cuisiné par Jean Echenoz et bien sûr suivant une recette des Editions de Minuit.
Un petit régal de lecture.
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Aficionados de Jean Echenoz depuis peu de temps, je me suis ennuyé lors de la lecture de "Cherokee".

Après les lectures de "Ravel", "Des Éclairs", "Les Grandes Blondes" et "Je m'en vais", "Cherokee" est le livre de Jean Echenoz le plus incohérent que j'ai pu lire de lui. En outre les premières pages prometteuses, j'ai rapidement lâché prise. Il y a dans ce livre trop d'intrigues, des polars dans le polar, trop de personnages... Et leurs noms tarabiscotés, c'est à ne plus rien comprendre.

Ce que j'aime chez Jean Echenoz : sa comédie, son absurdité (personnages, intrigue, situation...) et sa rigueur. Dans ce roman, je n'ai pas retrouvé ce dernier élément et cela a terni mon plaisir de lecture. Je n'ai pas passé un mauvais moment ; cependant, "Cherokee" est une mauvaise pioche dans la bibliographie de Jean Echenoz.
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Dire que je n'arrive pas à lire Echenoz jusqu'au bout, c'est pas bien mais c'est vrai. A chaque fois c'est la même chose, je souris, j'admire qq virtuosité mais ça me tombe des mains, je n'ai pas envie d'y retourner, ça reste sur ma table de nuit (au cas où je n'aurais rien d'autre) et puis un jour je le ferme et je le range avec les E. J'essaierai encore, on en trouve pas mal dans les boites à livres.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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