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3,36

sur 578 notes
Voilà un livre pour passer une bonne après-midi de confinement.
Quelques références au monde politique passé ou présent, de l'humour....bref, peut-être pas le livre de l'année, mais au moins on passe un bon moment.
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En terminant la lecture de la vie de Gérard Fulmard, je suis un peu déçu. Moins déçu pourtant que je n'étais après les premières pages, j'ai même failli abandonner à la page 50. La fin du livre, c'est de l'Echenoz en grande forme, mais le début est étonnamment maladroit dans son écriture, tant du côté du style que du côté du déploiement de l'histoire. La fin est un feu d'artifice de détournements des codes du genre polar, il y a un cliff-hanger répété (deux chapitres qui se terminent sur une même situation en suspension, où l'on attend le discours d'un homme politique, un discours historique, nous prévient le narrateur ; après le premier cliffhanger, on s'attend au développement de ce discours, mais non, il y a un deuxième chapitre qui se termine également sur l'attente du discours) qui finalement part en vrille : on ne saura jamais exactement en quoi le discours de Frank Terrail serait historique, parce que le discours n'est pas raconté, il n'y a que quelques échos qui forment la matière du chapitre suivant, sans plus. Il y a des scènes absolument truculents, comme Echenoz les sait écrire, où des choses assez convenues (journée à la plage) sont raconté avec un enjouement goguenard toujours juste pour inévitablement finir sur quelque chose de hors norme (attaque d'un requin monstrueux). C'est tout ce qui manque au début du roman, qui est plat, qui languit, qui est semé de phrases maladroites. Echenoz essaie un parler populaire, mais sans trop arriver : trop de répétition des mêmes expressions, trop de mélange de mots et de façons de parler populaire avec des éléments d'un registre de langage élevé (eussent-ils eu). Non seulement ce mélange ne prend pas, mais de plus l'auteur ne le pratique qu'au début du livre, le laissant tomber par la suite.
Echenoz est un écrivain que je suis assez fidèlement, un des rares en fait, pour des raisons qui me sont plus au moins opaques : si j'aime beaucoup son style, ses petits jeux formels, je regrette un peu la vacuité de ses livres. On n'y trouve pas beaucoup d'idées, de vues nouvelles sur telle ou telle chose, et c'est sans aucun doute intentionnel : Echenoz reste à la surface des choses et il fait cela très bien. Cependant, il faut la perfection dans ce genre, c'est ce qui fait défaut dans La vie d Gérard Fulmard.
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Bon petit Echenoz, toujours aussi drôle et léger et qui invite à revisiter la "célèbre" rue Ehrlanger. Lecture facile, roman court, ambition limitée ; ça fait du bien parfois !
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Comme moi, vous attendiez certainement la sortie du dernier Echenoz avec impatience. Avec "Vie de Gérarg Fulmard", je n'ai pas été déçue, sinon par la rapidité à lire ce polar, genre littéraire dont s'empare l'auteur de manière très personnelle, burlesque.

Gérarg Fulmard est l'antihéros par excellence qui traverse des situations les plus rocambolesques les unes que les autres. Ce dernier est à la dérive. Après s'être fait virer de son emploi, il décide de se lancer dans la carrière de détective privé. Ses atouts ? Il dispose d'une pièce dans son appartement qu'il peut transformer en salle d'attente, car un détective digne de ce nom a toujours une telle pi-ce pour faire attendre ses prestigieux clients, antichambre d'une enquête rondement menée ! le lancement de son activité coïncide avec l'enlèvement d'une cheffe de parti politique. C'est par un obscur hasard et l'intervention d'un psy pour le moins étrange qu'il se retrouve à enquêter sur cette disparition médiatique qui tient la France, surtout les chaînes d'info en continue, en haleine. Ses chances de réussite ? On ne dévoile rien en le disant, sont aussi grandes que ça parti à diriger la France, mais il faut agir ! N'écoutant que son courage, c'est bien là le problème, il va devoir se débattre dans les turpitudes de la politique et ses faux-semblants.

Humour, cocasserie et ironie sont au rendez-vous de ce dernier roman. le style de l'auteur est toujours aussi travaillé, un délice de mots à chaque phrase. Une galerie de personnages atypiques, à la psychologie étonnante, nous dresse un tableau de la politique et des politiques peu reluisant et très critique.

Un délicieux roman, drôle et merveilleusement écrit.
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Ce livre m'a fait penser au Big Lebowski des frères Coen. Même (anti-)héros malgré lui, empêtré dans une intrigue pseudo-policière sur laquelle il a peu de prise et qui, en définitive, n'en est peut-être pas une. Même sens du loufoque, même envie de se jouer des codes narratifs habituels.

Menée sans temps mort et sans qu'on sache réellement où elle nous mène, cette petite errance (aux scènes parfois très cinématographiques) truffée de trouvailles linguistiques et stylistiques et émaillée d'anecdotes insolites, m'a souvent réjouie et divertie, tout en me laissant un peu sur ma faim.
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