Edwardson, Åke (1953-....).
Ce doux pays (traduit du suédois par
Marie-Hélène Archambeaud) – éditions 10-18, 2009 (ISBN : 978-2-264-04949-0) (copyright en langue originale 2006 sous le titre "vänaste land")
Le «doux pays» en question désigne la Suède d'aujourd'hui. Ce roman n'est pas bien bon, il veut faire trop d'effets de style, et piétine souvent sur place à grand renfort de digressions sans grand intérêt.
L'auteur se saisit pourtant du thème de ces immigrés de tous les pays du monde qui se réfugient en Europe, et y importent des drames et manières d'agir en provenance de leurs pays d'origine. Ici, il s'agit de Kurdes, d'Irakiens, de Syriens, de Turcs etc, qui exercent une terrible vengeance contre certains des leurs qui ont contribué à alimenter un réseau de prostitution de jeunes filles. L'auteur tente de restituer au mieux le mode de vie de ces communautés, tout autant terrorisées par leurs propres mafieux que par la police qui cherche à repérer les clandestins pour les renvoyer chez eux.
Une belle page sur l'une des policières, d'origine africaine (Ouagadougou), née en Suède et donc se sentant plus ou moins suédoise, mais qui, après un séjour dans son pays d'origine, ne sait plus très bien ce qu'elle est au juste (voir pp. 55-56). Page 90, un passage bien vu sur "l'amour de la banlieue", mais de loin ; un constat, page 173, sur l'état de délabrement des liens familiaux (voir citations).