AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,45

sur 75 notes
5
2 avis
4
5 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après six mois sous le soleil espagnol, le commissaire Erik Winter est de retour à Göteborg, à la tête de son équipe. En ce mois de juin où la chaleur stagne sur la ville comme une chappe de plomb, il est appelé au petit jour sur les lieux d'un crime particulièrement sanglant. Trois hommes ont été abattus et défigurés dans une supérette ouverte 24 heures sur 24, dans les quartier Nord de la ville. Cette partie de Göteborg est essentiellement peuplé d'africains, de moyen-orientaux, de kurdes. Réfugiés politiques ou économiques, clandestins ou réguliers, ils se méfient tous de la police et Winter a le plus grand mal à faire parler les témoins.

Une enquête difficile pour Erik Winter qui évolue parmi ceux qu'on ne voit pas, une population qui se fait discrète, gère ses conflits et vit en lisière de la société suedoise. Comme à son habitude, Åke EDWARDSON nous montre l'envers du décor de ce ''doux pays'' souvent érigé en modèle mais dont les failles se font de plus en plus profondes. Winter, flic atypique, humain, empathique, intuitif, inquiet pour l'avenir du monde, s'imprègne de l'atmosphère de ces quartiers Nord sans réussir à les pénétrer vraiment. Impuissant à faire parler une population méfiante, qui souvent a fui des conflits armés, le commissaire cherche à comprendre sans brusquer les choses. C'est là toute l'originalité de ce policier toujours dans l'interrogation et la réflexion, adepte de la méthode douce.
Cette huitième enquête fait partie des meilleures de la série. Winter y est plus humain et sensible que jamais, enquêteur méticuleux, mari et père aimant.
Commenter  J’apprécie          320
Je n'apprécie pas toujours les enquêtes d'Erik Winter, parce qu'il est un enquêteur qui ménage un peu trop, voire beaucoup trop, les personnes qu'il interroge. Cela dépend des enquêtes. Prendre son temps est nécessaire pour bien enquêter, cela ne veut pas dire perdre son temps.
Dans cette intrigue, les faits sont différents, parce qu'Erik sait que le temps joue contre lui, et que la vie d'une personne, au moins, est menacée. Il faut déjà qu'il parvienne à identifier cette personne, jeune, très jeune, présente sur les lieux du crime, mais ignorée (ou pas ?) par les meurtriers.
Trois hommes sont morts. Tous les trois se trouvaient au même endroit parce qu'ils y travaillaient, parce qu'ils y commerçaient – les horaires d'ouvertures de magasins, en Suède, ne sont pas les mêmes qu'en France. Seulement, les proches des victimes ignoraient qu'elles travaillaient là, voire ce qu'elles pouvaient faire là. Ignorance feinte ou réelle ? Leur point commun, à tous trois, est leur origine étrangère. Cela a-t-il pu jouer ?
D'autres auteurs suédois (Camilla Lackberg, Theodor Kallifatides dans une moindre mesure
) ont parlé du malaise d'une certaine frange de la population face à l'arrivée d'immigrés, de réfugiés, sur le sol suédois. Ici, nous voyons plutôt les conséquences de la politique visant à l'intégration au quotidien – ou plutôt les conséquences des erreurs qui ont été commises. Les bonnes intentions ne suffisent pas.
Erik Winter est confronté à la barrière de la langue, aux usages différents. Il lui est plus difficile d'interpréter les indices qu'il pense découvrir. Il a aussi ses propres préoccupations, liées à sa famille et à l'orientation qu'il souhaite donner à sa vie familiale : il n'est pas si facile de choisir où habiter, surtout si l'on a le choix.
Ce doux pays, titre ironique, puisque la Suède n'a pas pu ou su offrir aux immigrés un lieu sûr où vivre sans crainte. N'est-ce pas le problème qui se pose à de nombreux pays occidentaux ?
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          70
La chaleur s'infiltre insidieusement dans la ville de Göteborg à l'approche de la Saint Jean. La tension monde quand trois corps sont retrouvés sauvagement assassinés dans une épicerie isolée. Erik Winter, de retour d'Andalousie doit enquêter dans une atmosphère discrète. En effet il doit s'immiscer dans les quartiers de la communauté kurde, des personnes méfiantes en raison de leur situation pas toujours très régulière, ou de leur passé tourmenté.

L'intrigue se met en place doucement, dans une atmosphère saturée par la chaleur et les enquêteurs n'avancent que pas à pas dans ce milieu protégé des réfugiés.

Ake Edwardson imbrique savamment intrigue policière et arrière-fond social et politique. Il pose un regard critique acerbe sur la société suédoise et ses dérives, alors que le pays est souvent proposé comme un modèle à l'échelle européenne. L'atmosphère lourde de cette veille de la Saint Jean est parfaitement bien rendue, le soleil pesant aussi lourd que les non-dits sur les âmes tourmentées des personnages. Personnages savamment étoffés, comme celui du héros récurrent Erik Winter qui inquiète ici avec ses migraines à répétition. Cela annonce-t-il sa fin prochaine ?
Lien : http://www.lecturissime.com/..
Commenter  J’apprécie          40
Crépusculaire enquête dans les milieux kurdes... Mais surtout en fait des les milieux fermés où différentes solidarités se heurtent.
Commenter  J’apprécie          30
J'ai lu 7 livres de la série d'Erik Winter, le ténébreux policier. Ils se lisent facilement. Ce tome est un peu moins "éparpillé" que les autres.




Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (273) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}