J'ai lu ce bouquin. C'est une fenêtre ouverte sur la rue, avec ses misères et ses réalités ô combien cruelles. Je ne parle pas encore du style hautement éloquent ! Mais, à mes yeux, plus que l'histoire d'un homme à la rue, c'est plutôt l'histoire de trois personnages providentiels qui ont aidé un homme (l'auteur) à se relever. L'auteur parle successivement de : Anne Soumoy, le clochard, et Émilie Campestrini. Moi, à la place de l'auteur, j'aurais parlé d'Anne Soumoy en dernier lieu car c'est elle qui apporte la plus belle fin de l'histoire. En effet, pour un sans-papier, à la rue, de se voir du coup offrir la perspective d'acquérir la nationalité belge, on ne peut espérer rien de mieux en terme d'aboutissement d'un parcours d'intégration. le clochard a été l'élément déclencheur. Quant à Émilie, elle s'est montrée à la hauteur de la tâche, fine technicienne qui connaissait son métier mieux que les autres et, comme l'a écrit l'auteur, ne décidait pas à la tête du client. Anne, elle, a fait preuve de conscience professionnelle et de grandeur d'âme pour sortir un dossier des oubliettes et redonner espoir à un être désespéré.
Ce que je retiens du récit ? Tout est bien qui finit bien : beau livre !
Sophie Tamar
Écrivaine
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Moi-même responsable d'une association d'aide aux SDF, j'ai lu cet ouvrage avec beaucoup d'intérêt. On y découvre les affres de la vie à la rue ainsi que les conséquences des décisions administratives. En ma qualité de psychologue, je sais combien les bavures ou les lourdeurs administratives sont sources d'anxiété pour les citoyens. Mais cela relève des défaillances humaines. Oui, hélas, l'Administration n'est composée que d'êtres humains, avec toute l'imperfection qui nous caractérise. Heureusement qu'il y a toujours des espèces en voie de disparition, encore sensibles aux souffrances humaines : Émilie Campestrini en fait partie, Anne Soumoy en fait partie… Quant au clochard, c'est juste un coup de chance !
Mais oui, Cosmos, sors de l'ombre et montre-toi !
D. Florence
Paris
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