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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
De l'argent, beaucoup d'argent. de l'alcool, beaucoup d'alcool, du sexe, beaucoup de sexe. Des drogues, beaucoup de drogues: des excitants, des tranquilisants, des assomants...Los Angeles des années 80. C'est le portrait noir, très noir d'une époque, d'une société avec l'essence même de Breat Easton Ellis dont on reconnait le ton. Ici, le vide, beaucoup de vide. 13 narrateurs différents ne nous racontent rien. Ha oui , leur vie. Vide. On ne peut même pas dire qu'ils gachent leur vie, ils ne vivent rien, ne sentent rien, ne ressentent rien. Néant. Anesthésiés, blasés, inutiles, ils sont. Déprimant.
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Pour ma première lecture de Bret Easton Ellis, j'avais une vague idée de ce à quoi je pouvais m'attendre mais j'ai quand même réussi à me faire surprendre. J'ai d'abord failli abandonner la lecture assez tôt car je m'ennuyais profondément : histoires inintéressantes, personnages tristement plats, vacuité de leur sinistre existence... Mais, finalement, c'est peut-être ça aussi qui m'a donné envie de poursuivre.

J'ai trouvé que toute cette platitude, ces vies sordides dès le plus jeune âge (entre coucheries, drogues et absence de sens), donnait à réfléchir. J'ai été surprise par le brusque surgissement d'une violence inouïe, abjecte mais plutôt cohérente quand on considère la vie des personnages. Cette violence m'a un peu surprise dans la mesure où les scènes sont décrites très simplement et crûment, sans précaution particulière, banales comme si elles faisaient partie du quotidien.

Quelques passages m'ont bien plu, notamment les "Lettres de Los Angeles" que j'ai trouvées crédibles et informatives. En revanche, j'ai trouvé qu'il y avait trop de personnages, trop de prénoms qui reviennent à plusieurs nouvelles d'intervalles : je m'y suis perdue parfois, ce qui a gêné ma lecture.

Et tous ces récits à la première personne, où l'on doit souvent attendre plusieurs pages avant de savoir qui s'exprime : dommage de ne pas savoir tout de suite de qui il s'agit, parfois c'était astucieux mais souvent cela m'a fatiguée. En somme, un avis mitigé, la lecture de ce livre m'ayant questionnée sans toutefois m'avoir apporté grand chose.
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J'avais eu le livre lors d'une opération de promotion des éditions 10/18, ce qui était pour moi l'occasion de commencer les oeuvres de plusieurs écrivains, des livres me faisant de l'oeil depuis quelques temps (dont le désopilant La lamentation du prépuce de Shallom Auslander dont je confirme qu'il faut lire ce livre. C'est bon pour les zygomatiques, oui, oui. Votre docteur devrait obligatoirement vous prescrire ce genre de livre. Bon, je fais court à défaut de ne pouvoir chroniquer ce livre dans un premier temps : achetez-le).


Zombies (en V.O, The Informers) est (apparemment) un recueil de nouvelles d'Ellis, dont certaines écrites quand il était encore étudiant. Je ne me souvenais pratiquement pas d'Ellis, sans doute avais-je dû lire un peu d'American Psycho plus jeune mais comme tout le monde, j'étais plutôt allé voir le film. Je ne l'ai pas revu mais j'en garde le souvenir d'une oeuvre correcte dont la fin (le film) se barre singulièrement on ne sait où. Donc Zombies constitue ma première vraie approche de l'écrivain et j'ai beaucoup aimé. Chance pour moi, il est considéré par les fans de l'écrivain comme un de ses plus faibles, ce qui veut dire que je peut m'attendre à un vrai choc lors du prochain de lui que je lirais.


J'ai dit "apparemment" car les nouvelles déroutent au premier abord. Comme dans un Tarantino, la chronologie ou tout repère un tant soit peu daté est chamboulé, mélangé. Nous sommes donc dans les années 80 (le livre est sorti en 1994 au passage), en Californie, dans un monde de jeunes (ou parfois moins jeunes), garçons ou filles, beaux, bronzés, qui ne font que baiser, se shooter (je n'ai pas compté combien les mots "valium" ou "cocaïne" reviennent sans cesse à vrai dire), regarder MTV, glander, se tuer ou tuer. Des noms reviennent constamment et parfois, on voyage dans la tête d'un perso qu'on retrouvera plus tard mais vu par les yeux de quelqu'un d'autre.


On se croirait dans certains films de Gregg Araki (sans doute les meilleures adaptations cachées de Ellis. Enfin je dis ça mais je n'ai pas vu Les lois de l'attraction. Par contre The Doom Generation et Nowhere, on y est en plein dedans, c'est fou). Dans une volonté similaire et réussie de montrer une jeunesse, des générations, complètement foutues. Les jeunes, trop cramés sont souvent incapable de réagir correctement quand ils arrivent (rarement) à ressentir quelque chose. Les parents essayent de parler à leurs enfants qu'ils ne comprennent plus depuis un bon moment. Tout le monde se fait saper par une société de consommation à outrance qui lobotomise complètement la population. Les années 80 dans toute leur splendeur (même si je pense qu'actuellement la Californie n'a pas changée dans son outrance). Les riches, qu'ils soient rock star (le "Bryan Metro" du livre) ou autre se permettent tous les excès, drogue, sexe, tout y passe (si ça vous rappelle l'actualité et les privilèges de cuissage que croient bêtement s'octroyer les nantis (politiques ou pas), alors oui, on est malheureusement en plein dedans. Cela révèle une fois de plus que les choses ne changent pas vraiment. Désespérant vraiment).


Tout y passe, dans un grand mélange de références pop (Ellis cite plusieurs groupes des années 80, parfois connus, parfois moins, tous étant étés parfois propulsés par MTV) et il semble impossible si vous n'avez pas connus un tant soit peu la pop-rock des 80's que vous ne connaissiez pas un ou deux groupes. Ellis n'hésite pas à baser toute une nouvelle (chapitre 8, Lettres de Los Angeles) sur la décérébration d'une jeune fille, étudiante New Yorkaise (donc censé représenter l'élite intellectuelle en comparaison avec le milieu où elle va vivre désormais) s'installant à L.A, qui va progressivement se complaire dans ce milieu surfait, bronzé, camé, aiguicheur et séduisant, jusqu'a considérer qu'elle s'y sent comme chez elle, quitte à y vivre pour le restant de ses jours. Inquiétant. On croise même des tueurs de gosses, des scénaristes et producteurs, des tourneurs de vidéo-clips, des filles atteintes du cancer, des vampires (dont l'un porte le nom d'un personnage déjà mort au début et qui est ami avec les mêmes personnes que la nouvelles du début, comme si tout se téléscopait sous la drogue ou que finalement sa mort avait été maquillée parce qu'il est devenu vampire dorénavant ou que... ). C'est du Tarantino littéraire. Voilà Araki et Tarantino (avec un soupçon de David Lynch et ptêt du Fight Club de Fincher, cf extrait plus bas) mixés dans du papier. Et je trouve ça assez brillant. Pour reprendre Beigbeider dans Elle : Ellis fait précisément à la littérature ce que Basquiat a fait à la peinture : la réveiller. Oui bon, on a les références qu'on a mais j'avoue que je reprend aussi un fragment de la 4e de couverture qui, me semble complètement en adéquation avec ce que j'ai pu ressentir.

Apparemment un film a été fait à partir des différentes nouvelles du livre. J'aimerais bien voir ce que ça donne par curiosité même si je doute d'une parfaite réussite...
Lien : http://dvdtator.canalblog.co..
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de ce recueil de nouvelles, j'ai vraiment apprécié son écriture, mais le problème est que les histoires ne m'ont pas toutes touchées. Ici nous sommes plongés dans la vie de personnes en général riches, qui ont beaucoup pour être heureux - même si l'argent ne fait pas le bonheur, j'en conviens - mais qui en fait nous apparaissent superficielles. Il est question de sexe, drogue. Je n'ai pas compté toutes les fois où ces personnes avalent valium sur valium. Ordinairement je n'ai pas de mal avec les romans qui prennent pour cadre notre quotidien, le côté désenchanté que l'on trouve dans la littérature contemporaine me plait assez, mais ici je n'ai pas totalement été fan de ce qu'a écrit l'auteur.
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Pour continuer dans l'exploration de cet auteur américain, Zombies tient ses promesses. Ce quatrième ouvrage sorti en 1994 est recueil de nouvelles où il est encore question de cette génération dorée de la côte ouest américaine, plus précisément L.A.
D'une histoire à l'autre on reste dans la vacuité de l'existence où les journées se suivent et se ressemblent. On essaie de les faire passer plus vite voire de les oublier avec des amourettes, du Valium, de la coke et autres tranquillisants. le ton détaché met en exergue la profonde tristesse qui gît au fond de cette petite bourgeoisie. A force de baigner dans le luxe et la facilité on finit forcément par s'ennuyer. Les scènes et descriptions sont toujours très cinématographiques et c'est heureux puisqu'on baigne bien souvent dans ce monde des acteurs, producteurs du showbizz.
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Un recueil de nouvelles d'intérêt inégal qui apparait comme une synthèse thématique des romans précédents de Bret Easton Ellis. L'inanité qui entraine la destruction, la préservation de l'apparence et l'esprit grégaire, la transition en l'absence de projection d'avenir, la violence sous toutes ses formes.

Les personnages évoluent, comateux, alcooliques ou drogués ou les deux, dans un univers matériel où la recherche du plaisir, du divertissement est obsessionnelle et le bonheur nulle part, les relations y sont pratiques, sans compassion. Certaines nouvelles semblent se répondre, le narrateur y est, tour à tour, l'épouse, le mari, l'enfant, l'amant, comme si il s'agissait d'une même histoire saucissonnée en tranches de vie dans une Los Angeles qui aspire les âmes névrotiques et où la mort est une option raisonnable.

Certaines ont retenu mon attention par le style ou le sujet mais j'ai pris moins de plaisir durant cette lecture, peut être à cause du format, à la redondance de la thématique des textes ? Si quelqu'un a vu le film adapté de ce recueil, qu'en as t'il pensé ?
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J'ai un avis assez mitigé sur ce livre. C'est assez inégal avec des parties beaucoup mieux que les autres.

Dès les deux-trois premières pages, on nous balance tout un tas de personnages et il est difficile de comprendre qui est qui et qui a fait quoi. Les chapitres alternent d'ailleurs le point de vue de plusieurs personnages sans préciser de qui il s'agit. Ce n'était pas toujours problématique mais j'ai parfois été un peu perdue.

Il y a beaucoup de détails et de "pensées" des personnages qui paraissent un peu inutiles au départ parce qu'ils ne semblent avoir aucun rapport avec l'histoire elle-même ou ce qu'il se passe au moment de la narration. Mais finalement, c'est un très bon ajout qui donne un côté réaliste et montre bien la "dérive" de l'esprit des personnages.

Comme je l'ai dit, certains passages m'ont paru plus intéressants que les autres. C'est le cas par exemple quand l'auteur s'est focalisé sur les relations père-fils (notamment celle entre Tim et son père). On a des personnages très éloignés les uns des autres qui tentent tout de même de se reconnecter les uns aux autres. Ils ne savent pas vraiment comment faire et ça a un côté assez touchant malgré tout.
Certains personnages sont intéressants, d'autres sont insipides et d'autres sont tout simplement répugnants. En tout cas, ils semblent tous perdus dans la vacuité de leur vie. Si cela peut être intéressant au début, cela devient cependant lassant au bout d'un moment.

Il s'agit tout de même d'un livre particulier qui ne plaira pas à tout le monde. Même si j'ai plutôt apprécié ma lecture de manière globale, je n'ai pas toujours été bien sûre d''avoir compris le délire.
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Bret Easton Ellis nous dépeint encore une Amérique pas très glamour, pas lisse et pas reluisante du tout. Mais c'est pour cette raison qu'on l'aime.
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