Il y avait des hommes qui passaient leur vie entière à chercher des signes de pardon pour un crime qu’ils n’avaient pas commis.
Faire les bons choix n’était réconfortant que si le résultat en valait la peine. Il y avait les individus qui acceptaient ce que la nature leur avait donné, et ceux qui s’efforçaient d’avoir autre chose.
Ce que ceux qui n’étaient pas revenus de la guerre ne sauraient jamais, c’était que tout ce qu’on désirait, c’étaient les petites choses, les routines étriquées, les détails insignifiants de la normalité. On ne voulait pas se distinguer, être visible, remarqué. L’invisibilité avait été le secret de la survie. Il était contre-nature d’essayer de changer une habitude qui garantissait un avenir.
Les gens font des choses qui sont parfois inexplicables.
Il y a de petites vérités et de grandes vérités, tout comme il y a de petits mensonges et de grands mensonges. Parallèlement à ces vérités et à ces mensonges, il y a les questions qui n’ont jamais été posées, et celles qui n’ont jamais trouvé de réponse.
Le fait qu’il disait que nous étions « incorrigibles », « fatigants », « irritants ». Je me disais qu’un tel homme, un homme qui ne semblait pas avoir d’amis, apprécierait un peu de bruit et quelques rires dans sa maison.
Le souvenir des morts est le plus lourd des fardeaux.