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3,97

sur 612 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est le premier livre que je lis de James Ellroy.
J'ai beaucoup aimé le défilé des chapitres assigné au meurtrier puis à l'enquêteur.
Le récit rempli d'anecdote sur leurs vies privées m'a permis d'apprécier davantage les personnages.
Même si certaines scènes sont particulièrement écoeurante cela ne m'a pas dérangé.
J'étais absorbé par ce récit et puis… la fin trop… trop « n'importe quoi ! » m'a gâché mon plaisir. J'attendais une fin normale… peut-être avec des questionnements puisqu'il y a une suite…
Je suis donc passé du 5 au 4, voire 3 étoiles, je pense que je ne lirais pas la suite !

Bonne lecture !
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Première plongée dans l'univers de James Ellroy. On m'avait prévenue, "noir, c'est noir!!!"...
Ok, mais à part ça ?
A part ça, un bilan mitigé. Une écriture terriblement efficace, précise, on va à l'essentiel et plutôt crûment... Les mots font mouche et servent un récit rudement bien mené, sont aussi féroces et violents que les faits racontés... Les personnages, ce qu'ils sont et leur pourquoi, tout cela est narré très brillamment, avec une lucidité qui parfois -souvent- fait froid dans le dos. On s'abîme dans l'origine du mal, dans ses méandres tortueux bizarrement familiers ....
J'ai beaucoup pensé au "Au-delà du Mal" de Shane Stevens, considéré par Ellroy comme l'un des romans fondateurs du thriller... Et on en sent l'influence à de nombreuses reprises... La même façon d'aller au plus près de l'enfer et de ses origines pour, peut-être, nous amener à les comprendre à défaut de s'y soumettre.
Les deux personnages principaux, chacun semblant à première vue l'incarnation de 2 pôles très éloignés, deviennent sous la plume d'Ellroy, 2 jumeaux, et grâce à un jeu de miroir subtil incarnent tour à tour, le bien autant que le mal.... Expliquer, c'est comprendre... Excuser?
Peut-être....
Compatir en tout cas...
Alors, oui, j'ai adoré ce bouquin, j'ai eu du mal à le lâcher une fois commencé. Pourquoi donc ce bilan mitigé ? Parce qu'il m'a manqué quelque chose d'essentiel pour moi, quel que soit le livre ou l'auteur, quel que soit le propos, j'ai besoin d'émotion, de me sentir emportée par les errances des personnages. Là, j'ai plutôt eu l'impression de n'être que spectatrice de leur dérive, d'être laissée sur le bas-côté de la route...
Ce que j'ai ressenti : de l'horreur oui, sans aucun doute. de l'intérêt pour l'histoire ? bien sûr, pour les personnages aussi... Mais j'ai eu beaucoup de mal à compatir, à me projeter, à m'indigner autant qu'à me laisser aller à la sympathie...
Mais peut-être est-ce là la volonté d'Ellroy, de ne pas nous permettre de s'apitoyer à la fois sur le destin des personnages et en même temps sur le notre... Peut-être que tout ce qu'il veut qu'on retienne, c'est la puissance du mal et la conscience de l'impact de nos traumatismes sur ce que l'on est... Pour donner plus de force à notre épouvante, moins de prise à notre
complaisance envers nos propres démons.... Peut-être aussi ne veut-il rien de plus que nous horrifier, nous dire : "le mal existe, il est là présent en chacun de nous et que l'on devienne flic ou psychopathe(les 2 n'étant pas incompatibles), soyez prévenu et gardez vous en....
Il va me falloir continuer de le découvrir pour savoir où il veut nous emmener... Et la qualité de sa plume autant que l'intelligence avec laquelle il mène le récit, me confortent dans mon désir de le découvrir plus....
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Lune Sanglante est la premier tome de la Trilogie Lloyd Hopkins, que James Ellroy a écrite entre 1984 et 1986. Suivront A cause de la nuit et La colline aux suicidés

Lloyd Kopkins est un flic torturé, comme toujours chez Ellroy. Obsédé par les femmes, il trompe sans cesse sa femme. Mais cela lui vaut aussi de s'intéresser à un meurtre maquillé en suicide. Il remonte la piste et trouve une série de meurtres de jeunes femmes étalés sur une vingtaine d'années.

Lune Sanglante a ceci de particulier que l'on suit l'itinéraire du tueur en parallèle de celui de l'enquêteur. On en sait donc plus que Lloyd sur les intentions qui animent le psychopathe, son mobile et son modus operandi. Sont-ils si différents après tout ? Tout les oppose mais ils se rejoignent dans cette opposition.

Par ailleurs, comme d'habitude, Ellroy nous dépeint des personnages aux passés sordides, une ville de Los Angeles dans laquelle il ne fait pas bon vivre. C'est d'ailleurs ce qui commence à me lasser. Les intrigues d'Ellory sont rondement menées, très cohérentes et prenantes, très réalistes pour ce que j'en sais. le souci c'est que j'ai un peu l'impression qu'il a du mal à renouveler ses thématiques : Los Angeles, tueur en série, femmes, flic torturé. Toujours le même schéma.

N'en disconvenons pas : Lune Sanglante est d'une efficacité redoutable et la parallèle entre Hopkins et le tueur est très intéressant. Mais j'ose espérer que les deux autres bouquins de la trilogie aborderont des aspects différents du personnage de Lloyd Hopkins et qu'on ne va pas -encore- le voir courser un tueur en série de jeunes et jolies femmes. Histoire de changer un peu.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Un assez bon polar qui a bien veilli. Il y a 20 ans j'aurais certainement dit un excellent polar très novateur, mais je dirais que depuis le schéma narratif a été bien copié. Il n'en reste que j'ai passé un très bon moment avec Lloyd Hopkins, même si j'ai trouvé parfois le personnage assez cru.
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Les livres de la série "Lloyd Hopkins" ne constituent pas un point haut dans la carrière de James Ellroy. D'une part, le héros est trop invraisemblable pour qu'on croie longtemps à son histoire (un "génie" qui demeure simple agent dans la police et qui mène ses enquêtes en solitaire sans jamais en rendre compte à ses chefs, dans les bras duquel toutes les femmes tombent au bout de cinq minutes...), d'autre part le récit est souvent entrecoupé de considérations obscures, vaguement philosophiques, que l'on relit plusieurs fois avant de renoncer à leur donner un sens.

Dans le cas d'espèce de Lune Sanglante, ces problèmes sont aggravées par la traduction de chez Rivages, bourrée de fautes et de contresens. Si vous maîtrisez l'anglais, préférez la V.O.

Ca reste malgré tout un bon polar, très sanglant.
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Il y a des choses immuables. James Ellroy, par exemple. Ou monsieur Météo, ou monsieur Jardinage.

Monsieur Météo, vous l'aurez sûrement remarqué, donne la météo. Oui, bien vu. Et monsieur Jardinage, des conseils de jardinage. Vous êtes balèzes.

James Ellroy, lui, il nous balance du micheton, de la tarlouze de première, du ripoux hors norme, de la dope comme s'il en pleuvait, des revues de Q, et des femmes qui s'allongent si vite que le train a du mal.

J'ai, pour l'anecdote, déjà essayé de persuader ma compagne de me ramener des revues porno, de me laisser siffler du bourbon au goulot, ou de me laisser me taper tout ce qui passe... alors elle me lance un "fais pas ton Ellroy" qui me refroidit. N'est pas Ellroy qui veut, donc. Et je ne parle même pas des amphétamines.

Même les héros d'Ellroy, ils sont dingues. Crades, drogués, bourrés de défauts, et c'est pour cela qu'on les adore. Les méchants d'Ellroy, ils sont dingues. Crades, drogués, bourrés de défauts, et c'est pour cela qu'on les déteste.

Mais on me dit, qu'une miss Belgique fait la météo, et que monsieur Doigts verts donne aussi des conseils de jardinage... mais, mais, mais, tout fout l'camp. Moi qui croyais que monsieur Doigts verts vantait du maïs ou de la peinture...

Tenez, même chez Ellroy, les choses ne sont pas si immuables que cela. Ici, on a un ensemble assez décousu, centré sur Lloyd Hopkins et sa lente descente aux enfers, largué par sa femme et ses filles. Tentant bien imparfaitement d'exorciser son passé, il s'enfonce dans les emmerdes comme un morpion dans le falzar d'un legionnaire en perm' ...

Je suis resté sur ma faim, car j'étais habitué à des intrigues politico-policières. Des trucs qui revisitaient L Histoire. Qui mettaient en perspective les grands événements du monde et qui permettaient à James Ellroy de se lâcher en deversant sa haine des autres. Ici, à part un peu d'émeutes, de Rampart et quelques concessions au début des années 80, rien de tout cela. Snif, déçu, je le suis, de constater que, l'espace d'un livre, même Ellroy peut cesser d'être Ellroy (du moins pour moi).
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1983. Los Angeles.... Lloyd Hopikins est flic à la criminelle depuis 17 ans... Il est entré dans cette antre, en 1965, lors des émeutes raciales de Los Angeles, sous les ordres d'un gradé raciste qui finira par lui sortir les yeux de la tête, et engendré chez lui une violence qu'il sait enfouir au plus profond de lui et la sortir juste au moment où il traque un tueur...ou qu'il abat un "connard"...

Lloyd Hopkins est à l'image d'un Inspecteur Harry cher à notre Clint Eastwood, aimant les magnums (pas la série télé, le moustachu rigolo aux chemises hawaîennes d'un gout douteux) et les femmes, bien qu'il soit marié et ayant trois filles....

Hopkins est violent.... Ses supérieurs le détestent mais il a des résultats, même si les moyens qu'il se donne pour résoudre les affaires sont à la limite de convenable ou de la légalité....

Un serial killer s'amuse à tuer des femmes... Hopkins se mettra à sa recherche, le traquant dans un Los Angeles, que Ellroy, nous dépeint en noir... le tueur finit par se rapprocher d'une des maîtresse de Hopkins et là Hopkins laisse la violence contenue en lui prendre le contrôle...

Hopkins se croit au dessus des lois, se croit invincible mais pourtant il perdra ce qui est le plus cher à ses yeux....

1er de la trilogie mais pas le meilleur, cependant il est bon de le lire pour comprendre la complexité de Lloyd Hopkins,...
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Lune sanglante, est le premier de la trilogie de Lloyd Hopkins, flic génial, père de trois filles, qui trompe sa femme Janice avec les femmes de Los Angeles, bien qu'il l'aime, parce qu'il les aime. Ce flic n'est donc pas un ange, mais c'est tant mieux : pas de manichéisme dans ce roman noir. le flic et le psychopathe qu'il traque se ressemblent, l'un étant le jumeau maléfique de l'autre, et l'enquête se double de cette réflexion sur leurs différences et leurs ressemblances. Les deux hommes semblent unis par un lien que l'on comprend progressivement, le meurtrier, d'une part, et celui qui le traque, d'autre part, un homme qui n'est pas exemplaire, pas plus que les flics ripoux ou corrompus qui l'entourent.

Les meurtres sont sanglants ; le livre s'ouvre d'ailleurs sur un viol. Mais ce n'est sans doute pas pour rien si James Ellroy a choisi un poète pour serial killer et une poétesse pour lui servir de Muse. le sang remplace l'encre sur la page blanche : les meurtres s'écrivent progressivement, comme la métaphore de l'écriture policière dans son ensemble. Quant aux circonstances atténuantes, elles sont tout aussi sanglantes que le reste. LA, ville de l'enfer, assurément.
Lien : http://lectiole.canalblog.co..
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Elroy a écriture chargée, presque baroque. C'est la contrepartie à un polar dense et à des personnages bien décrits. le livre commence par deux courts chapitres-nouvelles dont on comprend l'utilité au bout d'une centaine de pages avec jubilation.
"Lune Sanglante" est le premier volume d'une trilogie. On retrouvera Lloyd Hopkins, le héros, dans les deux volumes suivants: “à cause de la nuit” et “la colline aux suicidés”. À lire sans retenue.
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"Lune sanglante" est le premier volume d'une trilogie (les deux autres volumes étant "À cause de la nuit" et "La colline aux suicidés") mettant en scène le sergent Lloyd Hopkins, un flic ambigu, doté d'une intelligence remarquable et d'une intuition à la limite du surnaturel, et obsédé par le crime et le sexe...

Suite à un meurtre particulièrement barbare, le sergent Hopkins s'intéresse à tous les meurtres non résolus commis depuis quinze ans dans le comté de Los Angeles et dont les victimes ont été des femmes. Il découvre que sa récente victime est la dernière d'une longue série... Mais Lloyd va devoir mener seul son enquête car sa hiérarchie refuse d'admettre avoir laissé un serial killer agir en toute impunité pendant presque vingt ans. L'affaire du Massacreur d'Hollywood ne fait que commencer...

Considéré comme un "classique" de la "littérature noire", "Lune sanglante" est l'un des premiers polars à adopter une narration développant en parallèle d'une part l'itinéraire du tueur et d'autre part le parcours du flic le traquant, en un combat archétypal de la lutte du bien contre le mal (par moment l'ambiance du livre frôle le mysticisme), mais sans manichéisme simpliste pour autant. Car les personnages sont tous ambivalents. le tueur, traumatisé par une enfance de souffre-douleur, collectionne les meurtres de femmes en se convaincant de les sauver ainsi de leur propre déchéance. le flic a une intelligence remarquable et un palmarès imbattable, mais aussi une psychologie torturée et des démons intérieurs implacables. Il a pour obsession de lutter contre le vice et de préserver l'innocence, quitte à sacrifier carrière et famille à son absolu. Ainsi donc, si le combat se déroule entre deux hommes, il est aussi et avant tout intérieur, symbolisé dans les contradictions de la personnalité d'Hopkins.

Chez Ellroy, on devine une grande tendresse envers le genre humain, tendresse qu'il s'ingénie à dissimuler sous un style sec, cru et violent, parfois presque écoeurant, et dégageant des miasmes de sensualité, de transcendance et de désespoir.
Lien : http://descaillouxpleinleven..
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