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Citations sur Perfidia (61)

C'est l'heure du dîner. Ils font rôtir des rats empalés sur des bâtons de crème glacée.
Ace s'avance dans la clairière. Il prend la pose - l'Exécuteur vieillissant. Les minus le voient. L'un d'eux glousse. Un autre marmonne. Le troisième lâche son rat embroché.
Ace vise au-dessus des flammes. Des détonations étouffées deviennent des trous dans leurs visages, et leurs cerveaux s'enfuient par l'orifice que la balle dum-dum a percé à l'arrière du crâne.
L'impact les écarte du feu. Dudley s'approche et leur tire une balle dans la bouche. Les dents et les mâchoires explosent. Ace lâche son pistolet et lève sa hache.
Le vieil homme les avilit. Dudley le regarde faire. Ace coupe des têtes et des bras. Ace découpe ces minus en quartiers. Pendant toute la durée du rituel, Ace ne cesse de pousser des gémissements de singe.
Sons d'un autre âge. Profanation païenne. Du sang, du feu, des rats grillés sur des bâtons.
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Opium.
Le monde est son chenal. Sa couchette est un canot de sauvetage. La pipe lui sert de guide.
Il fait défiler une collection de cartes postales magnifiques. Il accueille des compagnons de voyage. Bette Davis le rejoint. Ils deviennent amants à Londres. Ils voyagent debout dans le métro, en se tenant aux lanières de cuir qui pendent du plafond des voitures.
Opium.
La couchette, la pipe. Le sous-sol d’Ace Kwan. C’est là qu’il se trouve à un certain moment, et l’instant d’après il est parti ailleurs.
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J'étais terré à Tijuana et je devenais dingue. Je buvais du rhum à 75 degrés et je sniffais de la coke. J'allais voir le spectacle de bourricot tous les soirs. Je lisais des illustrés et des tracts antisémites. Oncle Carlos m'a donné des films des discours de grand chef Hitler. J'ai acheté un projecteur et je les ai regardés sur mon drap du Klan.
J'ai ressenti le besoin de TUER. J'ai flingué un touriste juif près du champ de course d'Agua Caliente. Il portait une kippa, alors j'ai su que c'était un youde. J'ai ressenti le BESOIN DE TUER un nègre. Je suis allé à San Diego en voiture et j'ai descendu un moricaud devant l'hôtel El Cortez. J'ai lu un article à propos du Jap qui s'est fait dézinguer dans cette cabine téléphonique. J'ai ressenti le BESOIN DE TUER un Jap. Je suis allé à Oceanside en voiture et j'ai plombé un Jap qui tondait la pelouse d'un Blanc.
J'ai ressenti le BESOIN DE TUER des soldats et au moins un Jap de plus. Je suis allé à L.A. en voiture et j'ai traversé Santa Monica. J'ai dessoudé un Jap qui attendait le bus, assis sur un banc. J'ai tiré sur des militaires à Pacific Palisades, mais ces enfoirés ont survécu.
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- Sur ce point, vous avez raison, commente Layman. Les grands évènements provoquent une perte de mémoire collective. Et plus important encore : qui accorde la moindre importance à cette histoire ? Je tiens à mener cette enquête jusqu’au bout par pure curiosité scientifique, mais tout le monde se contrefout que quatre Japonais soient retrouvés morts le jour où nous déclarons la guerre au Japon.
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Wilshire, Olympic, Venice, Washington… Nous nous approchons du Congo. C’est l’heure du…
C’est carrément assourdissant. Des sirènes hurlantes montées sur des poteaux. On baisse les stores. Les enseignes au néon s’éteignent. Les feux de signalisation s’allument derrière une couche de cellophane. Les feux de position des voitures diffusent faiblement une lumière ambrée.
BLACK-OUT.
Scotty fait craquer ses phalanges. Dudley allume ses feux de position. Ils entrent dans Nègreville, où tout est sombre et marche au ralenti.
Des noirs sur le trottoir. Ciel noir, rues noires, peaux noires. De Washington Boulevard jusqu’à Broadway et cap au sud. Dis donc, c’est quoi, ça ?
BLACK-OUT.
Les rues se suivent – 72e, 73e, 74e. Ecoute les tam-tams et les ougabougas. On est au cœur du Congo, à présent.
Le continent noir. Noir comme le Black-out. De noirs désirent bouillonnent ici.
Voilà le magasin de spiritueux Lew’s Liquor. Il est plongé dans le noir, que ce soit la façade ou l’intérieur de la boutique. Les employés tiennent des lampes de poche et trimballent des bouteilles de gnôle. Vise un peu la clientèle : uniquement composée de bronzés.
Thad Brown est posté de l’autre côté de la rue. Dudley se gare le long du trottoir et laisse le moteur tourner au ralenti. Eugénisme. Regarde les indigènes se distraire.
Une partie de dés pendant le black-out. Quatre moricauds assis sur une couverture parsemée de billets d’un dollar. Le faisceau lumineux suit les dés en mouvement.
Scotty observe la scène. Les bamboulas portent des vestes jaunes en satin. De la racaille organisée en gang. Les serpents à sonnette. Ils poussent des cris et agitent leurs lampes électriques.
Dudley demande :
- Nous sommes en présence d’une réunion interdite par la loi. Aurez-vous besoin d’une matraque ou de menottes ?
- Non, monsieur. Vous pourriez demander une ambulance, plutôt.
Dudley exulte. Scotty sort de la voiture.
Les nègres font des bonds. Thad Brown les observe. On le repère facilement à cause de son feutre blanc. Sa cigarette rougeoie.
Les faisceaux des lampes de poche se croisent sur le parking. Cela part dans tous les sens. Un bamboula lance les dés et obtient un 2 – le nombre de points le plus bas. Lamentations et cris de joie s’entremêlent.
Scotty s’approche de la couverture. Scotty rafle les billets d’un dollar. Les nègres voient son geste. Concert de ouga-bougas. Un moricaud tente de le frapper avec sa lampe torche.
Scotty lui attrape le bras à la hauteur du poignet qu’il lui brise net. Dudley entend les os céder. Le nègre hurle. D’autres moricauds rappliquent. Ouga-bouga. Ils brandissent leurs poings et leurs lampes torches.
Scotty brise des poignets. Scotty fracture des mains. Scotty esquive les coups. Les lampes électriques tombent, leurs verres se brisent, la lumière fait des choses bizarres. Des poings frappent Scotty qui ne bouge pas d’un pouce.
Les moricauds hurlent. Scotty leur fonce dessus.
Il les attrape par le cou et les soulève du sol. Il les tient à bout de bras et les lance sur le gravier. Ils retombent lourdement. Ils remuent bars et jambes et tentent de ramper.
A coups de pieds, Scotty les plaque sur le sol et leur marche sur la tête. Il leur fait avaler du gravier et des billets d’un dollar. Une lampe au verre brisé, tombée tout près, se trouve braquée sur une oreille arrachée.
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Dudley descend de voiture et entre dans l’établissement. C’est un repaire d’ivrognes. Les borrachos boivent du mescal au goulot en évitant d’avaler les vers qui flottent dans l’alcool. La scène évoque une forte probabilité de visions hallucinées et de suées nocturnes.
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- Jim, j’ai une piste pour les manteaux de fourrure de cette vieille Juive. Un nègre s’est évadé de Chino et a piqué une voiture à San Bernardino. Il est parti vers L.A. et il a cambriolé une maison à South Gate. Il y a laissé des empreintes en pagaille, alors on a pu l’identifier. On a mis le numéro de la voiture volée sur la liste des véhicules à retrouver d’urgence. Le nègre a forcé la porte d’une maison du Miracle Mile. Il a piqué les manteaux de fourrure de la Juive et il s’est branlé sur ses chemises de nuit. Il a refourgué les manteaux à un prêteur sur gages du centre-ville et il s’est mis à picoler dans un bar à travestis de South Main. Il est recherché pour vol de voiture, évasion, et cambriolage aggravé de perversion sexuelle. L’addition était salée, elle imposait sans tarder une « chasse au nègre ». Pendant un contrôle d’identité dans une taverne, il s’est fait repérer par deux agents en tenue. Le « nègre » a détalé. Les collègues lui ont troué sa « peau de nègre ».
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- C’est toi qui l’as mise en cloque ?
- Ah, non ! Vous savez comment je suis, oncle Dud. J’aime les vieilles. Pour moi, si elles ont moins de cinquante ans, c’est du détournement de mineure. Je broute des chattes comme un clébard qui se rue sur sa pâtée, mais je reste toujours à la porte. C’est pas moi qui me retrouverai un jour avec un procès en paternité sur le dos. Ma mère m’a trop bien fait la leçon.
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L'Histoire, c'est la longue chaine d'une mémoire que nous sommes nombreux à partager.
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- Putains de Tongs. Ces putains de Chinetoques sont encore pires que ces putains de Japonais.
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