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EAN : 9789492161833
122 pages
Uitgeverij De Blauwe Tijger (14/07/2019)
4.4/5   5 notes
Résumé :
«En lisant Engels, il m’est venu cette idée bizarre, et même incongrue, que Nietzsche, s’il vivait aujourd’hui, serait peut-être le premier à souhaiter un renouveau du catholicisme. Alors qu’il a combattu avec acharnement le christianisme comme «religion des faibles», il se rendrait compte, aujourd’hui, que toute la force de l’Europe résidait dans cette «religion des faibles»; et que, sans elle, l’Europe est condamnée … » L’Occident est à bout de souffle, il est ta... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Que faire ? de David Engels
Cet essai bref naît, dit l'auteur, d'un "mélange douloureux entre désespoir et ténacité" (p. 118). Les raisons de désespérer sont énumérées au fil des courts chapitres qui le composent : l'éducation, les institutions, l'Etat, le jeu politique, les contraintes économiques et financières, les lois, les villes, les médias, tout est fait pour détruire l'homme européen et sa civilisation tels que deux millénaires les ont formés (en couverture, on verra une photo de l'incendie de Notre-Dame). L'auteur voit venir une crise économique majeure qui ne laissera que des ruines sur notre continent. Quant aux "élites", elles ont montré leur puissance et leur efficacité en traquant sans pitié les mouvements populaires ("populistes"), en claquemurant les populations chez elles, en les vaccinant de force avec de discutables produits. Mais si l'Etat s'est montré fort et efficace contre ses propres citoyens, il continue de protester hypocritement de son impuissance devant le trafic de drogue, le djihad au quotidien (appelé aussi délinquance), l'immigration qu'il se refuse à contrôler, et la colonisation de peuplement islamique qu'il organise ou laisse faire. Aucun patriote européen (européen au sens propre, non selon la caricature que donne l'UE de l'Europe), ne peut raisonnablement espérer une solution politique, par voie d'élection, à cette destruction ("déconstruction") programmée des peuples et de leur culture.
*
Pourtant, David Engels, devant toutes ces raisons de désespérer, pose chaque fois la question "Que faire ?", comme Nikolaï Tchernychevski en 1863, au crépuscule de l'Etat tsariste. Les vingt brefs chapitres énumérant les causes de son désespoir répètent tous cette question, et contiennent des propositions d'actions individuelles concrètes, où s'exprime la ténacité de l'Européen qui ne se laissera ni déconstruire, ni massacrer passivement au nom d'une culpabilité imaginaire, dont les assassins à venir et leurs amis cherchent à le persuader. Par vingt fois, il propose des solutions réalistes aux désespérants constats : d'abord se retirer du champ du politique, malgré notre nature profonde d'animaux politiques, ne plus rien espérer de ces "élites" qui sont devenues nos ennemies. Ensuite, créer une nouvelle société civile, quitter la ville pour les campagnes, investir et acheter (européen), rompre avec la mondialisation, s'affranchir du court-termisme ("après moi, le déluge"), faire partie de la nature, s'entourer de beauté, fonder une famille, éduquer ses enfants, autant que possible, soi-même, faire son devoir, croire, se recueillir, lire (pas pas n'importe quoi) etc ... Comme Nietzsche, décidément prophétique, il envisage la naissance, dans les coins retirés de l'Europe non encore envahis, de petites sociétés maintenant la flamme de cette grande civilisation qui fut la nôtre. Voilà comment il illustre cette ténacité de l'Européen qui ne se laissera pas tuer : l'idée d'un nouveau Moyen-Age, temps de patience et de préservation quasi monastiques pendant les invasions barbares.
*
Commencé à Bruxelles, capitale du cauchemar actuel et à venir, et terminé à Varsovie, ce livre, à l'exemple de son auteur, est un précieux guide de survie destiné à tout jeune Européen que le Wokisme n'a pas encore contaminé, ou qui souhaite se purifier de cette macule. Sa lecture est d'autant plus utile en ces temps de campagne électorale, où l'on berce les citoyens de l'illusion de pouvoir quelque chose.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il va de soi qu'il faut ... refuser de penser en termes de "gauche" et de "droite", car la "gauche" a cessé depuis longtemps de défendre une idéologie socialiste, tout comme la "droite" a abandonné depuis également longtemps la défense des valeurs historiques de notre continent. De manière similaire, il faut arrêter de se laisser intimider par l'emploi de mots vidés de leur sens, comme par exemple "réactionnaire" (pour ceux qui voudraient réinscrire la spiritualité dans la société), "stalinien" (pour ceux qui désireraient protéger les ouvriers et employés du diktat des marchés), "fasciste" (pour ceux qui en appelleraient à la démocratie directe) ou "extrême-droite" (pour ceux qui voudraient que le contrôle d'une civilisation millénaire ne tombe pas, en quelques décennies à peine, dans les mains de nouveaux venus accueillis par simple souci humanitaire, ou, pire, de certains groupements religieux ouvertement anti-occidentaux). Plutôt que de se défendre et se justifier pour montrer son adhérence aux valeurs anti-totalitaires et donc de proclamer involontairement sa loyauté à un système politique désuet, renvoyez ces mots à ceux qui vous les adressent, en demandant ce qu'ils veulent dire. Vous verrez rapidement la panique sur les visages de ceux qui tentent de vous expliquer pourquoi on est "nationaliste" parce qu'on critique l'Union Européenne tout en plaidant pour une véritable fédération continentale, pourquoi on est "communiste" parce qu'on tente de défendre le droit à la grève et limiter l'emprise absolue des marchés, ou pourquoi on est "populiste" parce qu'on s'inquiète de la tiers-mondialisation de l'Europe.

p. 95-96
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Ne vous faites plus d'illusions sur cet Etat que beaucoup d'entre nous regardent toujours, dans notre idéalisme et passéisme, comme l'héritier du Grand Siècle, de la Révolution ou de la Grande Guerre, alors que, de fait, il est devenu l'instrument involontaire de ceux qui nous exploitent et voudraient nous remplacer par une masse atomisée, déracinée et impersonnelle où chacun se bat pour soi ou, tout au plus, pour son groupe ethnique ou religieux. Cessez d'espérer en votre Etat et ses institutions : ils ne sont plus les vôtres et ne méritent plus votre allégeance. Considérez désormais l'Etat comme un mal nécessaire qu'il s'agit de mettre sous pression afin d'obtenir ce qui vous est de toute manière dû -, de nos jours, c'est bien peu de chose -, et comme un ennemi quand il s'agit de maintenir votre style de vie. Si l'esprit de la culture européenne veut survivre, c'est désormais contre l'Etat, et non plus par l'Etat. Le contrat de confiance a été brisé à de si multiples reprises que désormais, votre but ne devrait plus être de participer à une réforme constructive, mais à prendre votre destin en main. Constituez votre propre société civile afin de pouvoir tenter, quand le temps sera propice, de reconquérir le pouvoir et de créer de nouvelles institutions à l'image des valeurs et de l'histoire qui sont les nôtres.

p. 30
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