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The Boys - Deluxe tome 2 sur 6
EAN : 9782809453201
352 pages
Panini France (13/01/2016)
4.38/5   47 notes
Résumé :
Hughie décide d'en savoir d'avantage sur les origines de son équipe et le rôle de la compagnie Vought-American. Pendant ce temps, les P'tits Gars rencontrent les membres des Sept pour connaître la vérité sur la catastrophe qui a frappé New York un matin de septembre. Mais ils font aussi la connaissance des G-Men, de misérables orphelins devenus les super-héros les plus lucratifs au monde !

Contient les épisodes US The Boys 15-30, publiés précédemment ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce deuxième volume de l'intégrale de "The Boys" (intégrale en six volumes) contient les épisodes 15 à 30. J'avais déjà beaucoup aimé le premier volume, mais là les auteurs (Garth Ennis au scénario et Darick Robertson aux dessins) passent la vitesse supérieure !

L'histoire est celle d'une équipe d'agent oeuvrant en freelance pour le compte de la CIA. Leur mission ? Réguler les excès des "super-slips". Les mecs possédant des super-pouvoirs sont en effet nombreux dans cet univers et bossent tous pour le compte d'une multinationale bien cynique, Vought American. Les dommages collatéraux résultant de l'activité super-héroïque sont en effet nombreux, et peu de gens les dénoncent, car les masses sont abruties par le marketing et la pub de Vought. Et puis les avocats veillent...Les Sept représentent l'élite de ce petit monde, à côté de nombreux autres groupes de supers. le Protecteur en est le chef, véritable icone des USA.

Après un premier tome qui présentait les protagonistes, et notamment Hughie, le petit nouveau de la bande (composée du Français, la Fille, la Crème et le leader, Butcher), puis qui enchainait sur quelques missions bien barrées, ce deuxième volume approfondit les choses, pour notre plus grand plaisir.

Garth Ennis s'attarde, en effet, sur les aspects psychologiques de certains personnages, leurs motivations, notamment la Crème et Hughie. Ce dernier ne manque pas de se poser des questions sur les conséquences morales de ses actions et sur le sens véritable de sa mission. Quant à la Crème, on en apprend plus sur son passé. le background est également largement développé et les origines de Vought American nous sont contées, ce qui éclaire davantage les enjeux actuels. Par ailleurs, un large focus est mis sur une équipe de supers en particulier, les G-Men, et Butcher et sa bande vont s'employer à mettre en lumière l'horrible dynamique qui sous-tend leur existence. Enfin, l'idylle entre Hughie et Stella (une des Sept) se renforce. Il est aussi intéressant de noter l'évolution de cette dernière (c'est une trumpiste repentie, en somme ^_^).

Le ton est résolument plus adulte dans ce deuxième tome et l'intelligence et l'originalité du scénario justifie sans aucun mal la violence (physique et sexuelle) sous-jacente. Les dessins de D. Robertson tiennent largement la route, même si certains arrière-plans semblent torchés, par moment. Mais globalement, c'est du grand art !
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Continuons cette ascension peu ragoutante sur cet anti-monde de supers-héros que nous a joyeusement concocté cet être si turbulent qu'est Garth Ennis toujours accompagné au dessin par le non moins génial Darick Robertson.

J'y reviendrais sans doute à chaque critique d'un volume mais vous n'apprécieriez pas The Boys si votre tolérance à la dégueulasserie et à l'humour féroce de Mr.Ennis a ses limites. L'un des scénaristes les plus agressifs de l'univers du comics démolit avec une rare radicalité le monde des supers-héros. Ce n'est même plus une question de burlesque. Les supers-slips sont décadents, psychopathes, névrosés et tout simplement irresponsables. Ce tome 2 augmente encore un poil pubien le level en terme de dégueulasseries bien senties, scènes crades et vomitifs. Vous êtes prévenues mais en même temps si vous en êtes au tome 2, c'est que vous en redemandez.

Au risque de me contredire, il serait assez réducteur de réduire The Boys à une jubilatoire désacralisation du super-héros. Les boys sont bourrins mais l'oeuvre de Garth Ennis est aussi une boucherie fine. Ce second volume apporte une dose de vulnérabilité bienvenue aux personnages. Nous découvrons véritablement les conséquences psychologiques sur le comportement des supers-héros et sur la puissante firme Vough-American. Des séquelles qui se lisent sur le visage des The Boys. Hughie, notre jeune et sympathique écossais, découvre la véritable horreur qui se cache derrière certaines organisations de supers-héros comme les G-Men, parodie décadente et brisée des X-Men forcément. le féroce leader des The Boys, notre charismatique Billy Butcher , l'avait prévenu. Ce dernier est aussi plus nuancé dans ce second opus. Nous découvrons les blessures derrière son rictus, notamment face à une première confrontation verbale avec le Protecteur. le leader des P'tits Gars n'en apparaît que plus menaçant et redoutable, surtout lorsque son sourire narquois disparaît pour de bon sur certaines cases.

C'est un second volume plus " sérieux " sur certains passages ce qui donne vraiment un bel équilibre à la série. Même si Garth Ennis fait un peu trop d'accumulation dans les passages trash ou justes dégoutants comme la fête de la Saint-Patrick qui accumule les clichés sur du vomi, le scénariste n'oublie cependant pas de créer une véritable tragédie derrière son univers. le drame de l'avion en est un exemple. Ce passage souligne définitivement l'irresponsabilité des supers-héros, et plus précisément des Septs qui tentent de stopper l'un des avions responsables des attentats du 11 septembre. Ce chapitre est juste infernal. Ce second volume est particulièrement haletant mais nous avons tout de même droit à un peu de repos avec la relation entre Annie et Hughie qui se développe dans ce second tome ( ce qui n'empêchera Garth Ennis de nous y pondre une scène subtilement drôle comme il en a le secret !).

Au niveau de l'intrigue en général, on peut reprocher à Garth Ennis de prendre un peu son temps. L'auteur est tellement généreux dans la peinture au vitriol de son univers qu'il en oublie parfois de donner une véritable progression à l'intrigue. Cette générosité pourra sans doute lasser un lectorat un peu plus pressé quand à la confrontation directe contre les Sept qui se laisse un peu désirer. Certaines séquences sont purement satiriques et ne sont pas nécessaires au déroulement de l'intrigue comme le chapitre consacré à la Saint-Patrick que j'ai trouvé un peu lourdingue...

Bien sûr, The Boys ne serait rien sans l'osmose qui unit le scénariste et le dessinateur. A ce titre, Darick Robertson fournit encore une fois un excellent travail. Il multiplie les design parfois grotesques pour les supers-héros. Dans son dessin, on ressent cette volonté de faire presque un pastiche du super-héros qui se brise au moindre excès de la part des supers-slips. le dessinateur est toujours aussi à l'aise dans le trash et l'action et multiplie les planches mémorables. Il faut également saluer son travail lors de séquences plus subtiles. Un exemple pour illustrer cette harmonie entre le dessinateur et l'auteur, c'est la discussion entre le père brisé et La Crème au début du chapitre 27 qui dévoile toute la sensibilité poignante de cette scène où le dessinateur joue pas mal avec les effets d'ombres pour relever le chagrin du vieil homme. Ce genre de passages est tout simplement excellent et apporte un degrés de maturité à The Boys qui , encore une fois, n'est pas une simple oeuvre satirique et brutale. C'est aussi un titre rongé par une certaine humanité.

Sans surprise et avec grand plaisir, ce second volume reste dans une même veine trash et satirique. Toutefois, le sourire féroce cède la place à davantage de vulnérabilité. On découvre les fêlures cachés de certains personnages et l'origine de ces supers-héros qui sont avant tout un produit commercial. La satire est plus forte, parfois un peu longue, mais ce second volume de The Boys reste toujours aussi généreux et intransigeant.
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Voilà,... j'ai fini cette série de Garth Ennis et de Darick Roberton... et je suis si triiiiiiiiste de l'avoir finie.
On peut acheter cette série au numéro (72nr) ou l'intégrale en 6 volumes, j'ai préféré celle là.
Qu'en dire .... on part de l'idée que les super héros sont là pour nous aider , nous sauver des multiples catastrophes que le monde peut connaître... et en général, c'est une bonne chose.
Mais lors de leurs batailles, il y a ce qu'on appelle dommages collatéraux, il y a des gens qui meurent parce qu'ils sont là au mauvais moments, au mauvais endroits.

Dans cette série, nous suivrons ce qu'un groupe d'intervention fera pour empêcher ces dommages collatéraux car les super-héros n'en ont rien à fout... euh... faire des morts.
Cette équipe est dirigée par Butcher (dont la femme est morte par le chef des super-héros) par la Crême (2 mètres de haut et costaud comme pas 2) du français (légèrement psychopathe) et de son amie (complètement psychopathe) et de Hugies ... américain plus que moyen (sa petite amie est morte aussi a cause d'un super-héros).
Il n'en fallait pas plus pour l'histoire. Et nous les suivrons tout du long pour empêcher que les supers héros deviennent des soldats dirigés par une multinationale.

Mais de rebondissements en rebondissements, jusqu'au final qui m'a donné une claque qui m'a fait dire une gros "putain" alors que je le lisais dans le train et que les gens m'ont regardé de travers :-) ... je ne m'y attendais pas du tout et ce fut excellent avec la révélation finale du pour quoi tout ça...
Cette bd est dessinée sans trop de soucis de détails ou de profondeur de champ, les couleurs sont vives et agressives mais tout colle ensemble, cela donne une bd belle à lire, une bd active.

Par contre, c'est une bd à ne pas mettre entre toute les mains
Mais pour ceux qui aiment l'humour noir, le gros , le cra, le vulgaire, la violence gratuite, les traîtrises, les rebondissements, mais aussi l'amour,... le vrai,...c'est purement ... jouissif,... purement jouissif.
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Ado,dans les années 60, j'ai aimé les super-héros mais l'exploitation effrénée qui en est faite et l'idéologie sous-jacente m'en ont vite dégoûté (et un peu de maturité aussi) . Aussi j'ai bu du petit lait en découvrant « The Boys » de cet iconoclaste d'Ennis : qu'est-ce qu'ils prennent les gugusses en collant et cape ! Produits du complexe militaro -industriel (par injection d'une substance) , débiles , obsédés sexuels, ils servent à d'obscures besognes dans d'obscurs desseins (le 11 septembre par exemple) avec comme vecteurs de communication et de revenus les comics. Face à eux Ennis campe une équipe de choc plus ou moins issue de la CIA et chargée de « réguler » (au sens où les chasseurs « régulent » la faune) les « super-slips » , souvent à coup de batte de base-ball ou plus si affinitée . C'est violent dans l'image , assez peu académique dans le langage , et potache dans l'humour. Mais je trouve ça assez réjouissant.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- J’ai une fille. Je l’ai perdue une fois.
- Oh ?
- Sa mère l’a prises. Cette pute est la pire pourriture qui ait jamais vécu sur cette terre, j’ai cru que je ne reverrais jamais Janine. Je me sentais exactement comme cet homme, dans cette maison. Mort, mais encore debout. Toutes ces années devant moi, dont je ne voulais plus. On pensait avoir un avenir à partager avec cette petite chose souriante qu’on avait faite. Cette personne qui fait partie de vous. Et puis d’un coup, tout disparaît. J’avais vingt-six ans, et tout ce à quoi je pensais, c’était qu’il m’en restait une cinquantaine d’années à vivre comme ça....
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J'ai cru comprendre que t'étais un fada des conspirations. La vraie conspiration, la voilà, gamin...C'est pas des dieux anciens ou des aliens de mes deux ou des codes à la con sur des billets de banque. Ni même un secret. C'est un truc que les gens ordinaires font tous les jours...c'est du business.
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- Viens chez moi... Avec moi... Je te veux... Je veux te...
- Je sais ce que tu veux... Et je te le dis... t’as envie de décider d’un truc comme ça dans l’état où t’es... rentre... va dormir un peu... demain, tu verras ce que tu en penses vraiment.
- T’es trop gentil !
- Hé... si jamais je profite de toi, ce sera parce que t’es vulnérable émotionnellement... ou beurré... mais pas les deux à la fois. D’accord ?
- Bonne nuit, Hughie...
- Bonne nuit, Annie. Dors bien. T’as fait ce qu’il fallait garçon. T’es pas un trouduc.
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Je crois qu’il y a quelque chose de ténu... mais de très vrai, entre nous... Et c’est précieux. J’ai l’impression que tu as traversé de mauvaises passes... et je veux que tu saches que je ne ferai rien... jamais rien... qui puisse te faire du mal plus qu’on ne t’en a déjà fait. Mais je veux que tu me promettes la même chose, Hughie. Parce que je ne supporte pas l’idée de plus de méchanceté... ni de plus de cruauté... vraiment pas... Si le monde est vraiment comme j’en suis venue à penser qu’il est, ce qu’il y a entre nous est plus précieux que l’or.
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La Crème : Alors t’as dit à ta douce que t’étais un genre de privé, c’est ça ?
Hughie : Non, un enquêteur en assurances, pas un détective. L’idée était de rendre le truc pas intéressant, justement...
La Crème : Mensonges et faux semblants, Hughie. Les clés d’une relation réussie !
Butcher : La porte ouverte aux emmerdes, je dirais... Mais bon...
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Vidéo de Garth Ennis
C'est devenu un rendez-vous incontournable de l'année en terme d'infos sur le futur planning de l'année : les Big News sont de retour ! Et pour la première fois, pour ces "Big News 2024" qui couvrent la période juin-septembre, Aurélien & Émile vont revenir à l'oral sur certaines des annonces les plus excitantes de la galaxie comics. Pourquoi un format plutôt qu'un autre ? C'est quoi l'idée derrière la Deadpool Versus Collection ? Quand se déroule la Phase III de la Haute République ? C'est qui le plus fort entre Garth Ennis et Jeff Lemire ? Toutes ces réponses et bien d'autres encore vous attendent ici !
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