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3,3

sur 359 notes
Je ne connaissais pas Louise Erdrich avant de me plonger dans le jeu des ombres. Une plongée qui ne m'a pas franchement convaincue d'ailleurs.
Voici donc une histoire d'un couple en plein désamour, et qui se déchire. L'épouse, Irene, après avoir découvert que son mari lit son journal intime , va le manipuler en y introduisant des fausses vérités. Son mari Gil, un artiste suffisament reconnu pour faire vivre sa famille, n'arrive pas à lâcher prise et entretien un rapport malsain avec son épouse qui est aussi sa muse. le personnage masculin m'a d'ailleurs été franchement antipathique.
Une ambiance glauque,une histoire finalement pas très convaincante ont fait que je n'ai jamais vraiment accroché à cette histoire qui ne me laissera pas un souvenir impérissable . Dommage, car le postulat de base, cette manipulation de l'autre à travers un journal intime était intéressante...
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Alors comme ça c'est un jeu ? Vraiment ? Bon ok on va voir ça, j'aime bien jouer moi aussi… du coup, avant de me lancer, j'aimerais bien connaître les règles du jeu, y'a moyen que quelqu'un m'explique ? Non ? Personne ? Je vois, ben c'est pas grave je vais me débrouiller toute seule, m'en fiche, même pas peur ^^

Voici donc les Règles du jeu :

Règle de base :
- Deux joueurs uniquement. Ce sont des personnages. Chacun joue un rôle.

Pour mieux incarner vos personnages, lisez ceci :
- Il est peintre. Elle est écrivain.
- Il gagne sa vie avec son art. Elle n'a achevé aucun de ses écrits.
- Il la peint avec acharnement. Elle fait la muse sans s'amuser.
- Ils sont un peu indiens dans le fond et américains sur les bords.
- Ils ont trois enfants, une maison et des chiens.

Mais aussi :
- Elle est alcoolo. Il est mégalo.
- Elle veut s'enfuir. Il la garde à vue.

Et surtout :
- Il est curieux. Elle est vilaine (enfin pas vraiment hein, disons que la nécessité la rend manipulatrice, je ne pense pas qu'il s'agisse de méchanceté, c'est un peu sa seule option).

Matériel nécessaire :
- Un carnet rouge.
- Un carnet bleu.
- Une bouteille de blanc (facultatif mais néanmoins recommandé).

Ah oui, une dernière règle :
- À ce jeu là, il n'y a pas de gagnant.

Nous y voilà, on a fait le tour du règlement, la partie peut commencer. le premier joueur écrit un truc dans le carnet rouge. le second joueur lit discrètement ce qui est écrit tout en essayant de faire comme s'il n'avait rien lu. le premier joueur a quand même la puce à l'oreille et se dit que le joueur deux agit comme s'il avait lu. Alors le premier joueur décide d'écrire un truc vraiment grave pour voir comment va réagir le deuxième joueur. le deuxième joueur relit discrètement le carnet rouge et paf, ça ne manque pas, il réagit forcément au truc grave. le premier joueur est donc fixé. Après, le premier joueur a la main, il peut écrire ce qu'il veut dans le carnet rouge et se garder le carnet bleu rien que pour lui - d'ailleurs entre nous, à vrai dire ce carnet bleu ne sert pas à grand chose dans le jeu. La bouteille de blanc, si, si vous avez pris cette option, elle, elle peut servir.

Alors voilà, au final, on pourrait croire que le premier joueur à gagné, mais rappelez-vous de la dernière règle : à ce jeu pas de vainqueur. C'est grosso modo ce que raconte Louise Erdrich dans ce livre. Elle nous montre aussi que parfois tel est pris qui croyait prendre et tout ce genre de trucs, vous voyez le topo.

Je crois qu'on en arrive au moment de mon dernier mot. Ben ce que je pourrais dire, c'est que si je devais jouer à ce jeu, je m'y prendrais autrement. Je pourrais dire aussi que si j'avais dû écrire cette histoire, j'aurais sans doute aussi fait les choses différemment. Oui, dommage, l'idée est super bonne à la base mais on ressort de là un peu frustré. Pas grave, je vais m'en remettre, ne vous inquiétez pas ;)
Lien : https://tracesdelire.blogspo..
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Gil , peintre amérindien reconnu , Irène , sa muse et modèle , partagent leur vie entre la peinture ,leurs 3 enfants , leurs chiens et l'alcool. Irène écrit par plaisir ,par besoin . Gil à la naissance de Stoney leur dernier , lui a offert un carnet rouge afin qu''elle puisse y écrire son quotidien de jeune maman. Un jour, Irène découvre que Gil , en cachette, vient lire son carnet !.Fureur, haine, vengeance...nait alors dans la tête d'Irène l'idée de n'y écrire que ce qu'elle veut que Gil sache quitte à broder un peu ....
voir même et surtout déstabiliser Gil et lui faire perdre de sa suffisance
Ses vrais écrits seront consignés dans un carnet bleu rangé lui dans un coffre à la banque.
Louis Erdrich nous entraîne dans une histoire de couple, de manipulation; d'amour , de haine, de reconnaissance d'identité. La tension monte au fil des pages de plus en plus palpable .La vie de ce couple et de ses 3 enfants va alors imploser ! Qui est le narrateur ? qui est cette voix qui raconte au jour le jour ces évènements ? qui est l'ombre de qui ? qui a marché sur l'ombre de l'autre ?
Un roman noir , dérangeant mais que , j'en suis sûre, comme moi vous ne lâcherez pas .Bonne lecture
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Opération à coeur ouvert et au scalpel qu'offre Louise Erdrich, en décortiquant le couple en berne de Gil et d' Irene, leur mariage, leurs enfants, l'amour fusionnel, la violence, la lassitude, la haine.

Alors que leur couple se dégrade, Irene piège Gil, coupable d'indiscrétion en lisant son journal. Avec manipulation, elle décide alors de décliner son intimité en deux carnets miroirs, un faux pour lui, un vrai pour elle, deux facettes de vie pour une vie de famille, faite de bonheurs, de frayeurs, d' exaspérations, de petites choses du quotidien qui soudent ou fracturent.
Gil, exalté, possessif, jaloux et colérique, fait tout pour retenir sa femme, rageuse, perverse, haineuse, qui s'éloigne inexorablement.
A coups de vérités et contre-vérités, la guerre fait rage, prenant en otage les enfants, les amis, la psy ( passage savoureux! )

J'avoue avoir lu un peu en diagonale, aimant certains passages et m'ennuyant ferme sur certains autres. Sans doute que l'intimité d'un couple en crise m'intéresse peu, en m'imposant un voyeurisme improductif. Un livre mortifère pour une passion destructrice, un véritable naufrage familial raconté, disséqué avec une puissance narrative impressionnante.

Heureusement, on croise quelques toiles de maîtres comme un cadeau, au détour des pages.
Et bien sur, comme toujours dans les livres de Louise Erdrich, le rapport intime à ses racines amérindiennes.
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Massacre conjugal et familial dans une famille d'artistes d'origine amérindienne.

Irene tient un journal intime. Comme tout journal y sont consignées, au fil des jours, ses pensées, ses émotions. Or elle découvre que Gil, son mari, le lit en cachette. Trahison ! Elle décide alors de se servir de ce journal pour communiquer avec lui et manipuler leur relation vacillante. Parallèlement elle continue à tenir son "vrai" journal, qu'elle tient enfermé dans un coffre de banque. Finalement à travers ces écrits, on découvre un récit sombre où chacun manipule l'autre, où la suspicion a remplacé l'amour, où la confiance a complètement disparu. S'installe un jeu de dupes, un jeu d'ombres

Gil et Irene entretiennent une relation amoureuse qui se distant, ils ont trois enfants et toute la famille souffre de cette relation. On entre dans le quotidien de ces moments particuliers qui marquent la fin d'une relation amoureuse intense, fusionnelle, mais où il reste encore quelque chose. Ce quelque chose qui fait que l'on n'envisage pas la séparation, la vie sans l'autre.

Louise Erdrich nous conduit également, à travers une réflexion sur l'art, à nous interroger sur l'image de nous mêmes que nous renvoyons à l'autre dans une relation. Ici c'est poussé à l'extrême puisque qu'Irene est l'unique modèle des oeuvres picturales de Gil. Que reste-t-il de l'intimité ? Comment la personnalité se nourrit de cette relation, mais également comment elle nourrit la relation ? Comment Irene avec son caractère de sauveur ("Irene infirmière") parviendra t-elle à sortir toute la famille indemne de ce drame ? Les origines indiennes peuvent-elles être d'un quelconque secours ?

Bien construit, ce roman ne respire pas la gaité eu égard aux thèmes traités, mais entraine le lecteur dans une lente spirale, d'où il ne ressortira pas indemne lui non plus, une fois la dernière page tournée. Un bon roman américain, sans niaiseries et sans fard.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Hypnotisée, tremblante, émue, éprouvée, charmée, désorientée... Voici les différents états (et cette liste est loin d'être exhaustive) dans lesquels je me suis trouvée à la lecture de ce livre. le jeu des ombres est mon premier Erdrich, pour certains c'est le meilleur roman de cette écrivaine américaine. Je n'ai pas de points de comparaison, mais ce livre est pour moi un véritable choc littéraire.Rarement, j'ai été aussi agréablement émotionnellement malmenée par un roman.



Dans "Le jeu des ombres », Louise Erdrich décrit le quotidien d'un couple en déliquescence avec une justesse presque effrayante tant elle peut rappeler au lecteur une épreuve qu'il a lui-même vécu ou qu'il expérimente au moment de la lecture de ce livre. La prise sur le réel du réel est bouleversante presque inquiétante, elle fait résonnance, peut être parce que ce moment de vie évoquée par Erdrich est une expérience quasi universelle.



De son écriture presque chirurgicale, qui agrippe le lecteur, l'auteur brosse la vie de ce couple amérindien, Gil et Irene, ces deux êtres dont le destin est enchevêtré et qui finissent par se trahir, se haïr, mais ne parviennent pas à se quitter malgré le désir d'Irene de reprendre sa liberté. Irene veut rompre cette relation presque malsaine teintée de violence, de possessivité... La suite sur www.meellylit.com
Lien : http://www.meellylit.com
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Quand Irène s'aperçoit que son mari Gil lit son journal intime, le petit carnet rouge, elle démarre illico un second journal, le bleu, et en profite pour manipuler son mari à l'aide de ses écrits dans le rouge. Irène est depuis avant leur mariage le modèle de Gil, qui n'hésite pas à la peindre crûment. Petit à petit l'on découvre les profondes déchirures du couple et l'ambiance asphyxiante pour eux et les trois enfants.

Ma surprise a été que finalement ces deux carnets ne sont pas l'essentiel du livre, où intervient un récit à la troisième personne dévoilant pensées, discussions, rencontres, passé d'Irène et Gil, tous deux d'origine amérindienne (comme Louise Erdrich, on ne l'ignore pas). Une histoire étouffante partant un peu dans tous les sens, que j'ai parfois survolée, mais, je l'avoue, m'a scotchée vers la fin et laissée bien sonnée. Magistral.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Premier contact avec Louise Erdrich.
L'histoire de ce couple d'artistes en difficulté conjugale ne m'a absolument pas accrochée. J'ai trouvé que les situations comme les dialogues sonnaient faux. Peut-être que mon antipathie pour le personnage d'Irène en est la cause.
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L'auteur nous invite à un jeu dangereux entre un mari et sa femme, une guerre des nerfs où chaque protagoniste essaie de tirer son épingle du jeu. Ils sont cruels entre eux et on se demande bien qu'est-ce qu'ils font encore ensemble. C'est un court roman mais intense, j'ai aimé la plume de l'auteur et je ne me suis pas du tout ennuyée.

J'ai beaucoup aimé l'étude des rapports je t'aime je t'aime plus , les rapports de force avec une bonne dose de perversité narcissique à la clé. Que dire des trois enfants du couple qui assistent impuissants au désamour de leurs parents. Il est très dur de prendre partie pour l'un ou pour l'autre des protagonistes tant ils sont semblables. Il y a une ambiance pesante, malsaine qui se prête au polar.

Je ne m'attendais pas à cette fin mais je ne suis pas restée sur ma faim, un beau roman qui m'a fait passé un bon moment de lecture.

VERDICT

Un roman sympa pour l'été, pour les lecteurs adeptes d'histoires de famille, de couple ou de polars familiaux.
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Encore une fois un livre envoûtant
Louise Erdrich fait parti de mes autrices favorites
Ici nous assistons à la fin d'un mariage , fin d'un amour , fin d'une vie familiale
Beaucoup de tension au fil des pages , je m'attendais toujours à l'inéluctable.
Mais ce n'est pas ça l'important
Ce qui m'a touché ce sont les sentiments des différents personnages , la peine infligée aux uns et aux autres , les saloperies d'Irène pour sortir de cette vie dont elle ne veut plus
Gil lui s'accroche de façon malsaine , incapable d'accepter le désamour de sa femme .
C'est assez violent , sans être sanglant
J'ai beaucoup pensé aux féminicides dont on entend de plus en plus parler de nos jours
L'amour et ses dérives , la guerre entre un homme et une femme , les coups bas , les mensonges , l'emprise psychologique , les manipulations ...........
Un livre sombre mais malgré tout des petits moments de grâce avec Louise , toujours .....
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