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Citations sur Regarde les lumières, mon amour (143)

La file d’attente dans laquelle je suis aboutit à deux caisses. À un moment, il convient de choisir entre les deux caissières qui usinent dos à dos. De procéder à un calcul subtil combinant la vitesse supposée de chacune des caissières et le nombre d’articles du client devant soi.
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Sortant d'Auchan, un très vieil homme plié en deux, flottant dans un imperméable, avance tout doucement avec une canne en traînant des chaussures avachies. Sa tête tombe sur la poitrine, je ne vois que son cou. De la main libre, il tient un cabas hors d'âge. Il m'émeut comme un scarabée admirable venu braver les dangers d'un territoire étranger pour rapporter sa nourriture.
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Moins on a d’argent et plus les courses réclament un calcul minutieux, sans faille. Plus de temps. Faire la liste du nécessaire. Cocher sur le catalogue des promos les meilleures affaires. C’est un travail économique incompté, obsédant, qui occupe entièrement des milliers de femmes et d’hommes.
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La parapharmacie - comme certains rayons bio - occasionne de longues stations. Les gens tombent en méditation devant les produits pour retrouver la ligne, le transit, le sommeil, pour être et vivre mieux.
Ce sont les rayons du rêve et du désir, de l'espérance.
Les rayons psy d'une certaine manière, mais le meilleur du produit, c'est avant qu'il soit dans le caddie.
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L’hypermarché comme grand rendez-vous humain, comme spectacle, je l’ai éprouvé à plusieurs reprises.
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Il y a la queue à la poissonnerie, signe d'une intégration généralisée de la tradition catholique. En réalité, la seule croyance qui fasse acheter du poisson le vendredi, c'est celle qu'il est plus frais que les autres jours.
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En déposant mes articles sur le tapis, je pense avec un peu de malaise qu'elle va regarder ce que j'ai acheté. Chaque produit prend souvent un sens très lourd, révèle mon mode de vie. Une bouteille de champagne, deux bouteilles de vin, du lait frais et de l’emmental bio, (...). A mon tour, je suis observée, je suis objet.
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[entrée d'un hypermarché]
...Comme à la terrasse d'un café, mais gratuitement, on peut voir défiler et s'activer le monde.- S'-oublier" dans sa contemplation. (p.60)
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La parapharmacie - comme certains rayons bio - occasionne de longues stations. Les gens tombent en méditation devant les produits pour retrouver la ligne, le transit, le sommeil, pour être et vivre mieux. Ce sont les rayons du rêve et du désir, de l'espérance. Les rayons psy d'une certaine manière, mais le meilleur du produit, c'est avant qu'il soit dans le caddie.
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On pourrait certainement écrire des récits de vie au travers des grandes surfaces commerciales fréquentées. Elles font partie du paysage de l'enfance de tous ceux qui ont moins de cinquante ans.
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