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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cela fait 2 ans maintenant qu'Inga, photographe de renom, a perdu subitement son mari, Mårten. Mort d'une crise cardiaque alors qu'il faisait une promenade. Désormais, elle vit au jour le jour, incapable de se projeter dans un avenir plus lointain. Pour se reposer, elle décide d'aller passer quelque temps dans la maison familiale de Marstand, sur une île suédoise. Une odeur de vieille maison et de moisi la saisit dès qu'elle franchit le seuil. Heureusement, son ami d'enfance, Niklas, au courant de sa venue, avait allumé un feu et remis l'eau. Celui-ci lui fait la surprise de sa venue le soir-même de son arrivée et lui concocte un bon dîner. Dès le lendemain, elle se met en tête de ranger la remise au fond du jardin. Dans un carton, elle découvre des articles de journaux portant sur la deuxième guerre mondiale et surtout une lettre d'une missionnaire basée en Afrique et adressée à sa grand-mère, Rakel, datant de novembre 1916. Elle parle d'une nuit qu'elles ne pourront jamais oublier et au cours de laquelle elles se sont substituées à Dieu. Inga décide d'en savoir plus sur la passé de sa grand-mère qu'elle n'a jamais connue et remonte dans le temps à la découverte de ce secret...

Maria Ernestam nous offre un roman à deux voix: celle d'Inga, en 2007, et celle de Rakel, sa grand-mère, en 1959, qui, atteinte d'une leucémie et à l'hôpital, se rappelle sa jeunesse à partir des années 1918-1919. L'on plonge dans cette période sombre, en pleine guerre, notamment lors de la bataille de Jutland, le plus grand affrontement naval qui opposa la Royal Navy à la Marine impériale allemande en mer du Nord et qui fit plus de 8000 morts dont les corps ont échoué le long des côtes suédoises. L'histoire de la jeune Rakel est passionnante, l'auteur nous plongeant à la fois dans le passé de la famille d'Inga et dans l'histoire suédoise. L'on découvre peu à peu la vie qu'a menée la jeune femme, répercutant inévitablement celle d'Inga, de son père ou de son oncle. Ce récit à deux voix apporte un certain rythme à la lecture et l'on pressent une forte documentation de la part de l'auteur. Mêlant habilement secrets familiaux et Grande Histoire, ce roman, porté par une écriture délicate, se révèle abouti et touchant.

Toujours avec toi... Toujours...
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« Mon mari est mort.
- Il était comment, ton mari ?
- Il était toujours là. Pour moi. »

Vous avez bien compris : ce roman parle du deuil. Un deuil difficilement sinon pas du tout accepté, qui plonge la protagoniste dans un abîme d'où elle voudrait sortir, pourtant. « le deuil n'est pas un sentiment à part entière, mais une accumulation de sentiments. Un mélange de peur, de colère, de culpabilité, de honte... »

Avec une grande pudeur, Maria Ernestam met en scène une femme d'une quarantaine d'années, Inga, photographe et mère d'un grand fils, qui n'arrive pas à se relever après la mort soudaine de son mari, 2 ans auparavant.
Inga décide de se rendre à la maison où elle passait ses vacances étant petite, à Marstrand, sur une île suédoise. Et là, elle retrouve son ami (et amour ?) d'enfance, plein d'attention pour elle. Et puis surtout, elle découvre, dans une petite caisse du hangar, une mystérieuse lettre qui va changer sa vie, ou plutôt qui va lui redonner le goût à la vie.
En effet, cette lettre est celle de Lea, une amie de sa grand-mère. Et nous faisons un bond dans le passé, celui de la guerre 14-18, pour cheminer un moment avec ces 2 jeunes femmes pleines de caractère qui connaitront une expérience essentielle et traumatisante, et qui a un rapport avec la bataille du Jutland.

Un secret de famille bien gardé, mais qui nous est dévoilé par une stratégie narrative alternée dans le temps et les personnages.
Une approche du deuil malgré tout positive.
Des rapports familiaux empreints de tendresse.
La grande Histoire mêlée subtilement à l'histoire familiale.

Tout ceci mis en scène d'une façon très astucieuse et délicate.
On reconnait bien là l'auteure des « Oreilles de Buster ».
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Inga est une photographe reconnue. Voilà deux ans qu'elle a perdu son mari, et elle ne parvient pas à remonter la pente. Elle va mal et sa vie artistique en pâtit, la moindre remarque sur son travail suffit à la faire douter de son talent et à lui laminer le moral. Inga pense pouvoir se changer les idées en se retirant dans une propriété de famille sur l'île de Marstrand. Elle y trouve une vieille lettre qui la conduit sur les traces de sa grand-mère ; Inga découvre peu à peu les destins hors du commun de deux femmes pendant la première guerre mondiale.

Présenté ainsi, le roman semble reprendre deux bons filons actuels :
1/ le centenaire de la guerre 14-18
2/ les récits polyphoniques avec secrets de famille
Non, et oui mais. Cet ouvrage est paru en Suède en 2008, six ans avant la frénésie commémorative. Et si le récit est en effet centré sur des non-dits familiaux, il ne tombe pas dans la facilité et les clichés. Maria Ernestam parle du deuil, de la famille et de l'amitié avec beaucoup de pertinence et de sensibilité, utilisant avec brio l'alternance narrative pour captiver et émouvoir son lecteur, le faisant passer de 2007 à 1916 à Göteborg, dans un décor à la Dickens. Elle évoque en outre un épisode méconnu et terrible de la première guerre mondiale, la bataille navale du Jutland : le 30 mai 1916, "les flottes allemande et anglaise s'affrontent. Environ deux cent cinquante navires participent à la bataille. Quatorze vaisseaux britanniques et onze vaisseaux allemands sont coulés. Environ huit mille hommes périssent, et de nombreux cadavres échouent sur les côtes suédoises, norvégiennes et danoises où ils sont ensevelis."

J'ai dévoré ce roman émouvant, mais je lui ai trouvé quelques longueurs - je manque souvent de patience avec la littérature nordique. Coup de coeur sans réserves en revanche pour 'Les Oreilles de Buster' de cette auteur.
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2007, Inga essaie de se remettre du décès de son mari en retournant dans la maison de vacances familiale. 1959, Rakel est mourante et se remémore sa vie. Rakel est la grand-mère d'Inga. Nous sommes en Suède et nous allons découvrir ce qui unit ces deux femmes, outre leur lien de parenté.
Il y est question, pêle-mêle, de la guerre 14-18, de secrets de famille, d'amour, de passion, de deuil, de destin, de foi et surtout, à mes yeux, d'amitié. Un troisième personnage, Léa, apporte sa contribution à l'intrigue. D'abord colocataire de Rakel, elle devient son amie. Toutes les deux se ressemblent, belles et entières, et elles tissent une relation de confiance et de franchise. J'ai été touchée par ce duo porté par une amitié profonde.
Malgré un début un peu laborieux - j'ai eu du mal à comprendre les liens qui entourent les personnages en voulant y voir plus de mystères qu'il n'y en avait - j'ai été entrainée petit à petit dans ce roman qui au final m'a beaucoup plu.
Maria Ernestam signe un ouvrage, peut-être pas extraordinaire, mais abouti. Je l'ai refermé satisfaite et encore un peu envahie par l'histoire de Rakel et Léa et par les beaux jours qui s'ouvrent malgré tout devant Inga…
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L'auteur Maria Ernestam nous offre un très bon roman à deux voix entre Inga et sa grand-mère Rakel sur un secret de famille bien gardé. C'est aussi un roman sur la vie, l'amour, le deuil, la mémoire, la réconciliation le tout sur un fond historique de la première guerre mondiale et la découverte pour moi de la bataille de Jutland.
J'ai bien aimé le déroulement progressif de cette histoire, le fait que dans chaque chapitre s'alternent les personnages, qu'ils s'expriment selon son époque ce qui permet d'accroître l'intérêt du lecteur pour l'histoire et de vouloir enfin découvrir ce secret.
Une lecture passionnante !
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J'ai aimé ce roman sensible, qui jongle habilement entre présent et passé. le fait que l'intrigue se passe en Suède m'a particulièrement plu, c'est un pays qui m'attire, et les lieux et ambiances décrites m'ont apporté un certain exotisme charmant. L'histoire de ce secret de famille est passionnante, et se base sur certains faits historiques, comme la bataille du Skagerrak, pendant la Première Guerre mondiale, et qui est considéré comme le plus grand affrontement naval des temps modernes, entre la marine allemande et la Royal Navy, et qui causa la mort d'au moins huit mille hommes, dont les cadavres ont recouvert les côtes suédoises, norvégiennes et danoises. La lecture du roman est agréable, et on brûle de savoir ce qui s'est vraiment passé en 1916 entre Rakel et Lea, ces deux femmes fascinantes à la ressemblance et à la beauté troublantes. J'ai un peu moins aimé la fin, qui comporte quelques redondances et quelques lourdeurs, mais je conseille chaleureusement cette lecture intéressante, qui interroge sur les thèmes de la culpabilité, du pardon et du deuil.
Lien : http://surlestracesduchat.bl..
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Ce roman à deux voix, récit d'une enquête entamée pour faire son deuil et d'un chemin de mémoire pour se préparer à la mort, nous promène dans la Suède des années 1910 : la campagne, la religion, et puis Göteborg, port qui vit au rythme des batailles et des rationnements dans un pays neutre encerclé de combattants de la Grande Guerre.
Nos héroïnes, elles, ont des préoccupations bien plus triviales : l'une découvre l'amour tandis que l'autre apprend à s'en défaire, à laisser partir ceux qu'elle a aimés et qui ne sont plus. Leurs récits s'entrecroisent, l'enquête précédant ou confirmant le récit des événements advenus des décennies plus tôt. A travers cette histoire, on aperçoit non seulement la lutte des classes en Suède, mais aussi une réflexion sur l'oeuvre d'art et ses imperfections, sur le sens de l'engagement et le poids de la famille. le tout avec des personnages forts confrontés à des situations difficiles.
Bref, ce n'est pas le simple roman de gare que le titre et le résumé voudraient vous présenter, c'est un bon livre.
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Quatrième de couverture :
" Inga, photographe reconnue, vient de perdre son mari. Déboussolée, elle part s'isoler quelques jours dans la maison familiale. Elle y découvre des vieux papiers, des lettres, plongeant dans l'histoire de sa famille jusqu'ici méconnue. Entre la reconstruction d'elle-même et la découverte de secrets enfouis, Inga est sur un cheminement personnel qui lui permettra de se relever et de retrouver un sens à sa vie..."

Un beau roman écrit à deux voix.
Celle d'Inga qui cherche un nouveau sens à sa vie et qui pense le trouver dans les secrets de famille ...
Et celle de sa grand-mère Rakel. L'histoire que Rakel nous raconte se passe au début du siècle en Suède avec des thèmes abordés comme la vie à la campagne, à la ville, la première guerre mondiale vue d'un oeil different puisque vue de la Suède, de foi, ...
Il y est aussi question d'amitié indéfectible, de ce que l'on peut faire par amour, de pardon et de mémoire, ...
Une belle écriture, un beau roman, on le referme comme apaisée ...

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Deuxième livre que je lis de Maria ERNESTAM et j'en sors encore une fois avec un sentiment mêlé d'enthousiasme et de légère déception.
Attention, le livre est vraiment à lire, il est très bien écrit, très bien construit, avec une histoire en deux temps, entremêlée d'histoire avec un grand H. Rien n'est laissé au hasard. On se laisse porter par l'écriture et les événements.
Mais comme pour "Les Oreilles de Buster", alors que tout était aussi parfait, je suis restée sur une impression de léger manque...
Bref, on frôle la perfection, mais.
C'est dans la tête, Docteur ?
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Mon premier roman « Kube » ! Petit plaisir que je me suis offert cet été pour retrouver le goût d'antan de ces pochettes surprises qui me faisaient tant rêver enfant ! Recommandé par la libraire comme « un excellent roman suédois autour d'un secret de famille aussi prenant qu'émouvant », le récit s'ouvre sur le deuil d'Inga, photographe d'une quarantaine d'années, qui perd subitement l'homme de sa vie et avec lui tous ses repères. Pour se reconstruire et panser ses plaies, elle décide de retourner dans la maison de son enfance, sur l'île de Marstrand. En mettant de l'ordre dans la remise du domaine familial, elle tombe sur un carton de lettres adressées à sa grand-mère par une certaine Rakel. Inga se plonge dans cette correspondance et découvre qu'une amitié solide unissait les deux femmes. Mais ce qui décide Inga à en savoir d'avantage, c'est les allusions voilées de Rackel à un passé commun douloureux où les deux amies auraient eu à faire le tri des vivants et des morts et à assumer sur leur conscience et pour le restant de leur vie ce lourd fardeau. Intriguée au plus haut point, Inga décide d'interroger les hommes de son entourage, son oncle d'abord, puis son père malade et de chercher la descendance de cette fameuse Rackel. Ce qu'elle va découvrir va bien au-delà de ce qu'elle imaginait et c'est un pan entier de l'histoire familiale qui va ainsi être dévoilé. le lecteur est balloté entre temps présent (les recherches d'Inga) et le passé (la vie de la grand-mère d'Inga et de son amie toutes deux « placées » dans une maison bourgeoise). L'histoire se tisse lentement dans une écriture fluide et pointue, drapée dans un voile de tristesse qui recouvre les destins de tous les personnages. Une ambiance qui m'a parfois un peu pesée en toute honnêteté.

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