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3,51

sur 155 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Troisième roman de J. M. Erre, Série Z précède l'excellent Mystère Sherlock sorti deux ans plus tard et obéit à la même recette : prendre genre, le passer à la moulinette et en tirer un pastiche hilarant. Ici, donc, comme l'indique le titre, on parle de série Z, de ces films que l'on appelle aussi « nanars », ces presque navets que d'affligeants scénarios, des décors en papier crépon et des acteurs à la ramasse ont fini par rendre culte. Ils apparaissent ici par le truchement de Félix, héros du roman, trentenaire aux allures d'adolescent attardé et un peu torturé par les questions existentielles, fan de série Z et auteur d'un scénario mettant en scène un tueur s'en prenant aux pensionnaires d'une maison de retraites pour anciens acteurs. Et, comme on est dans une série Z, personne – à l'exception de Félix – ne sera surpris de s'apercevoir que les meurtres imaginés par Félix ont lieu dans la réalité. Pire : la maison de retraite imaginée par Félix, ainsi que ses pensionnaires, existent aussi.
Conte décalé et d'un humour noir terrible pour ouvrir le roman, jeux d'écriture allant du scénario affligeant aux fiches pratiques de l'inspecteur Galachu pour repérer les serial killers en assant par les rapports du fils de Galachu et les querelles familiales chez Félix… J. M. Erre s'en donne à coeur joie.
On sourit, on rigole même parfois, mais Série Z finit par se heurter à un problème. le roman à le défaut de ses qualités : il joue si bien du milieu de la série Z, de son côté décalé et outrancier, qu'en le pastichant, il en rajoute nécessairement dans ces registres, finissant par alourdir l'ensemble. Bref, si l'on s'amuse souvent, on frôle aussi l'indigestion.
Si on lit tout cela sans déplaisir et même, régulièrement, avec une certaine jubilation, on a du mal à tenir sur la longueur et parfois aussi à suivre toutes les circonvolutions de cette histoire loufoque dans laquelle on craint parfois de se perdre et qui aurait peut-être gagné à être plus courte. À consommer avec modération.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Manier l'humour en littérature est évidemment un exercice délicat. Si l'on se permet une comparaison audiovisuelle, entre l'humour de Desproges (considéré à la fois comme intellectuel et populaire) et celui de Lagaff, toute une palette de susceptibilités possibles. Pour ma part, me faisant une haute opinion de la littérature, je n'envisage l'humour écrit que sous son angle le plus subtil. Et là... patatras ! le lecteur ciblé semble être, malgré l'absence d'avertissement, l'adolescent rigolard et adepte de blagues potaches et autres grosses ficelles. Même si la fin, plus humaine et donc finalement inattendue alors que banale, rehausse un peu le propos. Entre-temps, une histoire laborieuse forcée à gros traits, deux ou trois sourires discrets, quelques rares passages laissant entrevoir la possibilité d'un livre meilleur. Tout cela ne serait pas si grave si ce côté bon enfant était pleinement assumé, malheureusement, on soupçonne derrière cette apparente humilité une ambition cachée et grandiloquente. Ce que semble faussement nier l'auteur vers la fin du roman : "Dans un de ces grands moments d'abnégation qui font honneur à l'espère humaine, [le lecteur fictif], décida de boire jusqu'à la lie la décadence de la littérature française, et il tourna la page..." Dommage, car il est souvent plaisant d'entrer dans un nouvel univers à priori peu séduisant mais rendu exotique et divertissant par une construction et une plume habiles. N'est pas Alphonse Allais ou Alexandre Vialatte qui veut, et sans viser l'excellence, on peut toujours se plonger dans les romans de John Irving, David Lodge ou Philippe Jaenada, si l'on veut rire... naturellement.
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Très déçu ; suite à une critique de Bouyxou dans le défunt Siné Hebdo je me suis décidé à jeter un coup d'oeil à ce bouquin, bien que n'étant pas fan du tout de polar. Par contre, étant féru de ciné bis, le sujet me semblait très attrayant. Résultat, très peu de moments drôles, et pas mal d'ennui, quelques références à des nanars mais si peu... A lire si on a le temps
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