Comme dit dans le résumé, si je dois retenir un mot de ce livre, ce serait "Original".
Une nouvelle plume signe ce livre, une plume douce et fluide qui se lit sans difficultés.
Une seule chose m'a un peu gênée, c'est le fait qu'il n'y a pas beaucoup de dialogues. Nous sommes habitué à ce que les personnages se parlent beaucoup plus. C'est vrai que cela m'a gêné, mais je trouve néanmoins que l'histoire est bien écrite et tout à fait originale.
J'espère que l'auteur ne s'arrêtera pas à un seul roman, car je serai ravie de le découvrir à nouveau dans un autre récit.
Un humour complètement surréaliste qui agit comme une bouffée d'oxygène et toujours dans les moments les moins attendus. Cela donne une jolie perspective à cette enquête menée par un policier autant original que l'histoire.
Un premier roman réussi, alors ma question sera : à quand le suivant ?
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Belle découverte.
Un peu par hasard, sur les conseils d'une amie, je me lance dans cette "Journée sans histoires", qui aurait pu encore être intitulée "journée cent histoires" : de fait, à travers le regard un brin loufoque des habitants du quartier sur la mystérieuse disparition du vieux Fernand, ce sont plusieurs histoires qui nous sont contées... Une plume drôle et attachante porte ce petit récit sans prétention mais dont on sort un sourire malicieux aux lèvres, tout heureux d'avoir découvert cette petite perle ! La même sensation qu'après avoir dégusté une bière encore inconnue au bataillon, mais pleine d'arômes savoureux !
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Marie-Rose, peux-tu venir dans mon bureau quelques instants ? Il y a certaines choses dont j’aimerais te parler… lui avait susurré son banquier avec une mine de mayonnaise qui a tourné. Le banquier de l’Escalette était un banquier comme tous les banquiers, aimable comme une dague, anguleux en sourires, angulaire en paroles. Il n’est pas un seul de ses clients qui ignorât sa sempiternelle devise qu’il ressassait vingt fois par jour et par laquelle il concluait chaque entretien : « quand on a un parapluie, il ne pleut pas. » Assis à son bureau, les sourcils en accent circonflexe, l’argentier se mit à faire pleuvoir toute une série de soustractions sur une machine à calculer, une de ces machines pourvue d’un rouleau de papier, qui poussait des cris d’hyène à chaque opération. Puis, d’un œil inquisiteur, il effeuilla un à un tous les extraits du compte en prononçant ces terribles paroles : – ça ne peut plus continuer comme ça… Les violons du bal avaient à ce point obéré le budget du couple que leur compte s’en trouva plus rouge qu’un bout de fer à la coulée. Après cette cruelle confrontation, la mère de Babette s’en retourna chez elle bien dépitée, s’écroula dans le fauteuil du salon en s’éventant à l’aide des extraits de compte puis, se mit à pleurer amèrement, chose que font toutes les femmes lorsqu’elles contemplent un robinet fermé.