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Georges Lemoine (Illustrateur)
EAN : 9782070612581
80 pages
Gallimard Jeunesse (15/03/2007)
3.67/5   208 notes
Résumé :
Un matin du mois d’octobre, Lullaby décide de ne plus aller en cours. Elle écrit à son père, glisse dans un sac quelques objets et, empruntant le chemin des contrebandiers, part en direction de la plage. Un petit garçon qui revient de la pêche, une jolie maison grecque, mais surtout le soleil et la mer remplissent ses journées d’ivresse et de liberté. Un jour, pourtant, il faut revenir à l’école. Qui donc voudra croire à son étrange voyage ? Une rêverie adolescente ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Les rêveries d'une ado solitaire

Vous ressentez la nécessité de vous poser un peu ?
De sortir un court instant des tracas du quotidien ?
Vous avez une heure ? Juste une heure ?
Alors laissez-vous bercer par ce petit roman de le Clézio.

Lullaby, elle aussi, a besoin d'une parenthèse.
Son père est en Iran et aujourd'hui réduit à un tas de lettres.
Sa mère est physiquement plus proche mais son esprit, lui, est bien plus éloigné.
Lullaby se pose un tas de questions, tout un tas de questions.
Un beau matin, elle décide de ne pas aller au Lycée.
Elle se rend sur la plage, emprunte le chemin des contrebandiers, explore la mystérieuse maison grecque, fait quelques rencontres insolites.
Pendant ces quelques jours, cette escapade, petite fugue d'une réalité peu complaisante, va lui permettre se s'abandonner tout en douceur à une nature bienveillante.
La mer qui la couvre de ses embruns en emmenant au loin ses rêveries chevaucher ses flots bleus.
Le soleil, astre chaleureux, qui la couve de ses rayons réconfortants.
Mais Lullaby s'aperçoit que le danger rôde tout près d'elle comme une ombre aux contours indéfinis.
Elle se rend à l'évidence. Il faut revenir affronter la réalité qui l'attend de pied ferme, qui trépigne, furieuse de son infidélité.
Se justifier encore et toujours auprès de ces regards d'incompréhension. Sauf, peut-être celui de Monsieur Filippi, le professeur de Physique qui lui sourit souvent avec indulgence. Lui pourrait bien croire à son étrange voyage...

Ce roman au style épuré et élégant nous invite à une douce rêverie poétique. Une quête de liberté adolescente que les jeunes lecteurs prendront également beaucoup de plaisir à partager.





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Lullaby, comme une berceuse qui nous emmène au pays des rêves, où le corps s'endort pour éveiller les sens et communier avec la nature; le soleil, la mer et le vent.

Lullaby quitte le lycée pour s'offrir une balade au goût salé, au goût de solitude, pour y trouver son essentiel, pour s'évanouir ou se fondre avec "le mince fil de l'horizon, là où il y avait le pli entre le ciel et la mer".

Un roman jeunesse d'une grande qualité, court, léger, poétique et riche en sensations. Les illustrations sont également d'une grande finesse, entre ombre et lumière.

Voyage onirique qui m'a fait penser à la nouvelle "Tipassa" dans Noces de Camus.

Après "Voyage au pays des arbres", "Tempête : Deux novellas" et "Lullaby", j'aimerais continuer à découvrir cet auteur.
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Un jour, Lullaby décide de ne plus aller au lycée. Elle va alors passer ses journées sur cette plage qui l'enchante, prendre le soleil devant la belle maison grecque, se laisser porter par le vent...
Une belle escapade, à la fois mystérieuse, poétique et contemplative. L'auteur nous invite à suivre Lullaby, en lâchant un peu prise, en s'éloignant le temps d'une lecture de nos repères habituels pour une courte errance en bord de mer.
Les fines, épurées et poétiques illustrations de Georges Lemoine sont sublimes et s'harmonisent parfaitement avec l'atmosphère du récit.
Comment les jeunes lecteurs accueillent-ils cette lecture ? Je suis vraiment très curieuse de le savoir !
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Saviez-vous que lullaby signifie berceuse en anglais?
Si vous aimez déambuler sans but, pour le plaisir, si l'art de ne rien faire ne signifie pas pour vous perdre son temps, si vous êtes capable de rester immobile des heures devant un paysage sans vous impatienter, alors vous pourrez comprendre ce livre.
Fille aux parents absents, dont le lycée semble le seul environnement, Lullaby décide de se décadrer quelque temps. Elle se transforme en une sorte de coquille creuse qui se remplit de sensations. La plage est une sorte d'île déserte et enchantée (champs lexicaux de la piraterie et de la magie) où ne passent que de rares visiteurs: l'un amical (le garçon à lunettes), l'autre inquiétant (l'homme ) sorte de résurgence des contrebandiers...
Le début de l'escapade est insouciant: elle écrit des lettres à son père, se baigne, découvre la maison mystérieuse, se souvient. Une seconde partie nous conte les habitudes qu'elle prend, l'épanouissement des sensations qu'elle éprouve, seule sur la plage, livrée aux éléments. Mais l'irruption dans cet univers d'un jeune garçon, puis d'un inconnu qui lui fait peur, rappelle l'existence du monde extérieur. Lorsqu'elle revient, tout lui paraît incohérent, le lycée froid, les adultes hostiles; seul M Filippi, un professeur, peut-être capable de se souvenir de sa propre jeunesse, semble comprendre...
Ecrit en 1978 ( Lullaby porte un blouson marron, un pull de laine verte et un pantalon de velours brun...), ce livre fait très libération des perceptions, mais sans drogue, et nous emmène dans une parenthèse sans obligations (mais pas sans repères) paisible et féerique (la berceuse d'Ariel).
Les dessins de Georges Lemoine, fins, épurés et aériens, correspondent merveilleusement bien à l'ambiance du texte.
Un très beau livre, dans lequel on peut sentir la chaleur du soleil, entendre le vent, goûter le sel des embruns... et savourer un instant de solitude choisie.
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Voici un magnifique (petit) livre, reposant, onirique et très détendant. Un style littéraire très particulier, où différentes techniques sont utilisées pour mettre le lecteur dans l'ambiance calme qui règne dans cette histoire.
Pour tout ceux et celles qui sont stressés, fatigué, dépressifs, ou bien tout simplement rêveurs.
à lire absolument.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Il y avait le silence, surtout, un silence si grand et si fort que Lullaby avait l'impression qu'elle allait mourir. Très vite, la vie se retirait d'elle et partait, s'en allait dans le ciel et dans la mer. C'était difficile à comprendre, mais Lullaby était certaine que c'était comme cela, la mort. Son corps restait où il était, dans la position assise, le dos appuyé contre la colonne blanche, tout enveloppé de chaleur et de lumière. Mais les mouvements s'en allaient, se dissolvaient devant elle. [...]
Cela partait vite, en avant, lancé dans l'espace vers la lumière et la mer. Mais c'était agréable et Lullaby ne résistait pas. Elle ne fermait pas les yeux. Les pupilles agrandies, elle regardait droit devant elle, sans ciller, toujours le même point sur le mince fil de l'horizon, là où il y avait le pli entre le ciel et la mer.[...]
Il n'y avait presque plus de mouvements, presque plus de vie en elle, seulement son regard qui s'élargissait, qui se mêlait à l'espace comme un faisceau de lumière.
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Lullaby s'assit sur la véranda, le dos appuyé contre une colonne, et elle regarda la mer devant elle. C'était bien, comme cela, avec seulement le bruit de l'eau et le vent qui soufflait entre les colonnes blanches. Entre les fûts bien droits, le ciel et la mer semblaient sans limites. On n'était plus sur Terre, ici, on n'avait plus de racines.
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Lullaby était pareille à un nuage, à un gaz, elle se mélangeait à ce qui l'entourait. Elle était pareil à l'odeur des pins chauffés par le soleil, sur les collines, pareille à l'odeur de l'herbe qui sent le miel. Elle était l'embrun des vagues où brille l'arc-en-ciel rapide. Elle était le vent, le souffle froid qui vient de la mer, le souffle chaud comme une haleine qui vient de la terre fermentée au pied des buissons. Elle était le sel, le sel qui brille comme le givre sur les vieux rochers, ou bien le sel de la mer, le sel lourd et âcre des ravins sous-marins.
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Le vent revenait d'un seul coup, secouait durement ses cheveux et ses habits, comme pour tout remettre en ordre.
Lullaby aimait bien ce vent-là. Elle voulait lui donner des choses, parce que le vent a besoin de manger souvent, des feuilles, des poussières, les chapeaux des messieurs ou bien les petites gouttes qu'il arrache à la mer et aux nuages.
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Je t'écris sur une toute petite plage, elle est vraiment si petite que je crois que c'est une plage à une place, avec un embarcadère démoli que lequel je suis assise (je viens de prendre un bon bain). La mer voudrait bien manger la petite plage, elle envoie des coups de langue jusqu'au fond et pas moyen de rester sèche.
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Vidéo de J.M.G. Le Clézio
Cette semaine, La Grande Librairie s'installe à Marseille et propose une émission exceptionnelle, en public, à l'occasion des Nuits de la lecture et des 10 ans du Mucem. Au coeur de ce musée dédié aux cultures de la Méditerranée, des écrivains, des librairies et des lecteurs pour une soirée dédiée aux mots, aux mille identités de l'espace méditerranéen, et à cette idée que la littérature est toujours un lieu de rencontres, de partage et de commun.
Augustin Trapenard est donc allé à la rencontre du lauréat du prix Nobel 2008 Jean-Marie Gustave le Clézio. Il est venu présenter son dernier ouvrage, "Identité nomade" (Robert Laffont), explorant son parcours d'écrivain, ses voyages et ses affiliations. L'auteur s'interroge également sur le pouvoir de la littérature dans le monde contemporain. Un récit introspectif captivant sur l'essence de l'écriture. le tout, durant une magnifique balade à Nice, ville qui l'a vu naître.
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